Voyage en Palestine
Martine Buron, et des jeunes de la région castelbriantaise, seront en Palestine du 4 au 11 juillet 2007. Ils logeront à La Maison d’Abraham à Jérusalem-Est et iront visiter Tel Aviv, Jaffa, Qarawa, Bethléem, Jéricho, etc. Ils n’oublieront pas le monument de Yad Vashem ni la rencontre avec les jeunes Palestiniens. Ils seront pilotés sur place par le Proviseur adjoint du lycée Ibrahimieh (qui est venu à Châteaubriant en février 2003).
« Nous ferons un peu de tourisme , mais ce n’est pas le but de notre voyage » disent Valentin et Marion. « Nous allons apporter aux jeunes notre soutien amical, leur dire qu’ils ne sont pas seuls au monde. Nous allons partager leur vie pendant quelques jours, éprouver par nous-même le système des checks-points et le manque d’eau ».
Ces jeunes vont aussi pour chercher quel type d’action ils pourraient
mener en commun avec les jeunes Palestiniens : dans le domaine
culturel ? Dans l’artisanat ? Dans
les échanges de jeunes ? A noter
que des liens ont été noués entre Châteaubriant et la Palestine depuis
la venue d’un groupe de jeunes
sportifs à Châteaubriant en 2005. Ceux-ci ont exprimé leur étonnement devant la vie en France : la liberté de circuler, l’eau à volonté dans les maisons, les lacs et les rivières de la campagne..... « A notre tour nous voulons nous rendre compte de leur vie » disent Romain et Pauline.
Pour Louis David, président de l’association Palestine Israë l méditerranée, « c’est à partir des jeunes que les choses peuvent changer ».
Ecrit le 8 août 2007 :
Compte-rendu du voyage :
Un quotidien de contraintes
6 jours en Palestine ! Marion, Pauline, Valentin, Mathieu et Romain se sont rendus « là -bas », averc Martine Buron, voir un peu ce qui s’y passe.
« Nous avons vu le mémorial de la Shoah qui retrace toutes les persécutions dont ont été victimes les Juifs depuis l’origine, et nous nous sommes posé beaucoup de questions sur les souffrances passées du peuple juif .... Et sur les persécutions présentes qu’ils infligent à leurs voisins ».
Jérusalem, Bethléem, Jaffa, Jéricho, la Mer morte ..... Un peu de tourisme , une plongée dans l’histoire de l’humanité et des questions, encore des questions qui s’adressent aussi bien aux Palestiniens qu’aux Israéliens.
« Nous avons été très bien accueillis dans un camp de réfugiés palestiniens, le camp Aida à Bethléem. Ils sont là depuis 1947. Mais pourquoi ne leur accorde-t-on pas le droit au retour dans leur pays ? ».
« Nous avons longé plusieurs fois le mur de 9 mètres de haut qui enclôt les territoires palestiniens. Nous avons vu les miradors, les soldats en armes, Nous avons été arrêtés aux check-points (postes de contrôle). Mais pourquoi les soldats ne parlent-ils que l’hébreu ? Ceux qui veulent passer doivent se débrouiller ». « Nous avons ressenti l’humiliation imposée par les soldats » dit Pauline.
« Des check-points, il y en a partout. Nous avons eu le sentiment d’un contrôle permanent. Et de tracasseries inutiles. Il est plus facile d’aller de Jéricho à Paris que de Jéricho à Bethléem, distante de quelques kilomètres »
« Nous avons subi un contrôle aussi lorsque nous avons quitté Tel-Aviv. Il est donc plus difficile de quiter le pays que d’y entrer ? Partout il faut apprendre la patience, ne pas s’énerver ... ».
« Les Palestiniens ont des passeports de couleurs différentes selon la ville où ils résident. C’est fait pour enlever aux Palestiniens toute tentation d’unité. Cela dé-structure leur pays » dit Marion.
« Nous sommes allés nous baigner dans la Mer Morte (pouah ! L’eau est poisseuse !). Il fallait un billet pour cela. Il nous a fallu retourner au village plus loin. LÃ nous avons découvert que le prix était de 40 shekels pour les touristes, et pour les israéliens, et le double pour les Palestiniens. Toujours montrer ses papiers. Toujours la discrimination » dit Valentin.
Note : la Mer morte : Son taux de sodium est de 275 grammes par litre d’eau : 8 fois plus salée que l’eau de mer ! Aucun poisson et aucune algue macroscopique ne peut survivre c’est ce qui explique le nom de « mer morte ». Il existe par contre des bactéries qui vivent dans l’eau.
« Partout nous avons été très bien accueillis par les Palestiniens. Nous avons joué au foot avec les enfants. Pour eux nous étions des Zidane ! » « Nous avons vu énormément d’enfants » dit Romain.
« Lorsque nous avons été invités à partager un repas, ce qui nous a étonnés c’est l’absence des femmes. Elles mangeaient après nous. Nous les avons juste aperçues. Pourquoi traiter les femmes ainsi » dit Marion.
Partout les cinq jeunes avons vu les importants investissements faits en Palestine par les pays européens. Cela les a surpris dans ce pays en proie à d’insurmontables difficultés liées à la privation de liberté, d’eau, et de nation. Comme un parfum de grand prix qui serait versé sur des chairs en pourriture. désolant.
Les jeunes témoigneront de leur voyage lors de la Fête de Gruellau les 18-19 août 2007. Sont-ils prêts à repartir là bas ? Oh oui !