(écrit le 24 septembre 2001)- Précédente
CLIC et déclic
La semaine dernière nous avons dit que le CLIC demandé pour la région de Châteaubriant avait été refusé. C’était exact. Mais ce refus a provoqué un déclic, une réaction qui a conduit à la tenue d’une nouvelle réunion le lundi 17 septembre et, du coup, le CLIC a été accepté, au moins pour un an, à condition qu’il ne reste pas limité à la ville de Châteaubriant mais s’étende sur les 4 communautés de communes du Pays de Châteaubriant.
Triangles Roses
Nous avons parlé la semaine dernière (voir page 57), des « triangles roses » concernant la sécurité routière aux abords des écoles. Sur le stand de la Foire, une institutrice retraitée de Nazareth a interpellé l’adjoint aux finances de la ville de Châteaubriant : « J’espère que vous n’allez pas faire cela uniquement pour les établissements privés ! ». Effectivement, 8 jours après la foire, l’entreprise UNIDOC, d’Ancenis, est revenue faire des triangles roses à proximité du collège de la Ville aux Roses et du collège Schumann. On s’étonne simplement qu’il ait fallu faire venir trois fois cette entreprise d’Ancenis. Cela n’augmente-t-il pas les frais ?
Rose de confusion
Les enseignants et les parents du lycée St Joseph ne sont pas contents : ils avaient décidé qu’il y aurait école le mercredi matin et plus le samedi matin. Mais cela n’a pas été possible cette année, « à cause de la mauvaise volonté du syndicat des transports scolaires » dit M. Rose, directeur de St Joseph. La réalité est autre : tous les ans les chefs d’établissement doivent donner, avant fin janvier, leurs jours de classe. Ensuite, si nécessaire, est dénoncé le contrat avec les transporteurs pour adapter la circulation des cars à la réalité scolaire de la ville. Comme c’est un appel européen, cela rallonge les délais. M. Rose n’ayant fait connaître ses desiderata que le 14 mai, il n’était donc plus possible de changer quoi que ce soit pour cette année.
Volume
L’ampleur des mesures de sécurité prises par la ville est sans doute fonction ... du nombre de pages du communiqué émanant de la mairie. : 9 pages dont 3 de photos et 6 pages de texte écrit avec double interligne. Le même texte tient, dans La Mée, en une page. Mais 6 pages ça fait plus sérieux qu’une page ! Dans ce texte on peut lire notamment que cette année « la rentrée scolaire s’est effectuée dans le calme ». Les autres années aussi !
Récupération
A lire le communiqué de la mairie on pense que des mesures de sécurité extraordinaires ont été prises par la nouvelle municipalité. En réalité celle-ci récupère à son profit le travail de la municipalité précédente :
– . La plateforme des cars scolaires était demandée depuis bien longtemps par le Syndicat Intercommunal des Transports scolaires (présidente : Marcelle Durand) et les plans étaient faits. Pour autant, le maire Alain Hunault, pressé de se glorifier du travail fait par d’autres, n’a pas invité la présidente du Syndicat des Transports à couper le cordon inaugural. Pas plus qu’il n’a invité d’ailleurs les techniciens du Conseil Général qui ont suivi le dossier ! C’est comme si, dans son monde, il y avait les « grands » élus, et « le petit » personnel.
– .De même le parking, près de l’école de musique, rue Louis Davy, a été lancé par l’ancienne municipalité.
– . Quant à la réfection des peintures des passages piétons, elle est faite régulièrement par la ville, l’été. Le fait d’avoir changé de maire n’a rien changé aux habitudes.
En ce qui concerne le carrefour de la Ville en Bois, il n’aurait pas été mis en giratoire si la Direction départementale de l’Equipement n’avait pas constaté que les feux étaient quasiment hors d’usage, qu’il allait falloir les remplacer (ce qui serait très onéreux) ou envisager autre chose. Le carrefour a été mis en « giratoire à l’anglaise » : c’est une bonne chose attendue depuis longtemps et pour laquelle la nouvelle municipalité a seulement bénéficié d’un concours de circonstance. Tant mieux pour elle, tant mieux pour tous.
En revanche, ce qui n’est pas de sécurité, c’est le stationnement envahissant et anarchique des voitures dans la rue Aristide Briand et les rues piétonnes. Ce n’est pas bon pour le commerce non plus.
sécurité
La sécurité est le maître-mot de la nouvelle municipalité, qui a embauché des agents de ville en supplément. Signalons-lui alors un fait étonnant : lundi 10 septembre, en rentrant de la Foire de Béré, vers minuit et demi, une famille de Châteaubriant a trouvé tous ses arbres attaqués à la scie, pommiers, poiriers, cerisier, même le rosier coupé sous la greffe, même le sapin coupé tout autour et qu’il a fallu abattre ensuite par sécurité. La famille a porté plainte. Les gendarmes, venus voir, ont été très surpris du saccage. Les voisins aussi d’ailleurs. Nul ne comprend la raison d’un tel acte.
Schmilblick
On sait que le 23 septembre 2001 ont eu lieu les élections sénatoriales et que Alain Hunault figurait sur la liste RPR-UDF conduite par André Trillard tandis qu’il existait une liste concurrente de Droite, UDF-RPR, conduite par Gisèle Gautier, soutenue par le maire UDF de Nozay, mais combattue par Jean Seroux, UDF aussi, mais colistier d’Alain Hunault. C’est ce qu’on appelle les arcanes de la vie politique. Ce qui est rigolo, c’est que les élus de gauche, du Conseil Municipal de Châteaubriant, ont été invités à un vin d’honneur de la liste de droite de Gisèle Gautier, par une lettre timbrée à la mairie de Châteaubriant, dans une enveloppe portant le blason de Châteaubriant. On n’y comprend plus rien du tout ! Mais il paraît qu’il ne faut s’étonner de rien : ces pratiques, communes à toutes les mairies, relèvent de l’archaïsme des élections sénatoriales.
Trinité
Il y avait deux élus à la présentation des activités de l’ORPAC : le premier adjoint Michel Machard et le Conseiller Général Jean Seroux. Mais ni l’adjointe, ni sa conseillère déléguée (en règle générale on ne les voit guère aux réunions qui relèvent de leur responsabilité). Et quand il a été demandé : « où en est le projet Trinité ? » (projet qui est bouclé), les deux élus présents ont avoué leur ignorance totale, alors qu’il en a été question lors de l’assemblée générale de l’ORPAC le 23 avril. En 5 mois, ils n’ont pas eu le temps de se renseigner ?
(écrit le 30 septembre 2001)
Le maire de Châteaubriant
épinglé par la Chambre Régionale des Comptes
L’information est tombée en fin de Conseil Municipal du 28 septembre 2001, la presse locale n’en a même pas eu officiellement la copie, le maire n’a pas osé en faire la lecture lui-même (il a laissé cette tâche à Jean Seroux, qui est bien bon ! ) : la Chambre Régionale des Comptes a critiqué la mairie dans sa gestion du personnel municipal.
Nous avons eu, à plusieurs reprises, l’occasion d’expliquer les difficultés qu’a connues (voire que connaît encore) le personnel municipal après le changement de municipalité en mars 2001. Des faits de ce genre sont rares en France, heureusement.
Voici un exemple : Jean Pierre Lucas, Directeur de Cabinet de Martine Buron, a été prié de rester chez lui à compter du 18 mars. Normal.
Il avait droit à des allocations pour perte d’emploi, comme toute personne qui se retrouve au chômage. Et la ville devait inscrire les sommes correspondantes à son budget. Mais le mois de mars est passé, le mois d’avril aussi : et rien, aucune allocation. Jean Pierre Lucas téléphone à la mairie où on lui fait savoir, en substance, qu’on n’est pas pressé de le payer. Il saisit donc la Chambre Régionale des Comptes le 23 mai 2001. Celle-ci écrit au maire de Châteaubriant le 1er juin, pour le rappeler à ses devoirs. Le 13 juin 2001 le maire s’est décidé à payer pour les mois d’avril et mai.
La Chambre des Comptes a pris acte de ce paiement mais a tout de même émis un avis, transmis au préfet, au Maire, au Trésorier Payeur-Général de Loire-Atlantique et au Trésorier de Châteaubriant pour éviter que pareilles difficultés ne se renouvellent. Ca fait désordre !
Collection
Le maire de Châteaubriant, qui voulait respecter la légalité à 1000 %, n’a pas de chance. En six mois seulement il collectionne les avertissements. Ce fut d’abord l’avis du Tribunal administratif le 30 mai cassant sa décision d’annulation du contrat d’un salarié de la mairie.
C’est ensuite l’avis de la Chambre Régionale des Comptes lui signalant qu’il a bien tardé à verser à un autre salarié les allocations de perte d’emploi auxquelles il avait droit
C’est aussi la demande du Sous-préfet de modifier les conditions de recrutement d’un Directeur Territorial pour la Communauté de Communes du Castelbriantais.
C’est encore l’avis de l’Assemblée des Maires du département reconnaissant qu’Alain Hunault avait modifié à tort les décisions de l’assemblée des maires de l’arrondissement..
Tout ça, ça fait déjà une belle collection de coups foireux sinon tordus.
La municipalité précédente, elle, a obtenu une Marianne d’Or pour sa bonne gestion
voir : des compliments de la Chambre Régionale des Comptes pour Martine Buron
Pas de ce pain-lÃ
Les temps sont durs pour le commerce en ce moment, surtout quand les clients s’y mettent. Imaginez un grand mariage à Châteaubriant, au début du mois de septembre. La famille commande des boules de pain pour le retour de noces. Et au moment d’aller les chercher, elle en prend moins que prévu, laissant 30 boules coupées sur les bras du boulanger, de la boulangère et du petit mitron. La boulangère, trop gentille, a seulement dit « Vous auriez pu nous prévenir hier soir ! ». C’est une cliente scandalisée qui nous a signalé ce coup vachard.
Ah les vaches !
Tiens, à propos de vaches, les temps sont durs pour les élus qui ont en charge le foirail de Châteaubriant. Faute d’avoir fait une clôture autour, voilà -ty pas que des vaches quittent les lieux où on les vend, pour s’en aller baguenauder dans les champs de maïs voisins.
Les propriétaires des vaches sont bien embêtés. Ils savent qu’il n’y a qu’un moyen pour récupérer l’animal, c’est de l’endormir par une piqûre. Voui mais l’animal n’est pas là à attendre sagement qu’on le pique, il gambade et se sauve !
Alors il faut que quelqu’un se dévoue pour le pister, muni d’un fusil spécial, et pour envoyer adroitement l’ampoule de liquide anesthésiant là où il faut. Naguère c’était André Sinenberg qui faisait cela. Mais il n’est plus élu . Et puis le fusil appartient à la municipalité. Et puis les agents de ville ne sont pas formés pour ça, les gendarmes non plus. Et puis les vétérinaires disent que ce n’est pas leur boulot. Et puis l’élu en charge du foirail ne se voit pas courir toute la journée au cul d’la vache.
Mais si des fois la vache quitte le champ de maïs et traverse la route et provoque un accident, qui donc qui sera responsable ? Le maire ! C’est la loi ! Lui qui aime tant les courses, au point qu’on ne voit plus que ça à Châteaubriant (pancartes, publicité, presse, etc), il a l’occasion de montrer là son savoir-faire et son souci de la sécurité.
La chaîne
Les temps sont durs aussi pour les commerces, même si ce ne sont pas des « petits » commerces. Est-ce pour cela qu’on n’a pas vu l’adjoint chargé du centre-ville sur son stand à la Foire de Béré ? Un beau stand ma foi, qui est resté 4 jours fermé par une chaîne. Très accueillant pour les visiteurs.
Agrrrr...
Le Maire de Châteaubriant, qui ne mettait jamais les pieds au théâtre de Verre, dans ce temple de la culture construit par l’équipe municipale de l’Usurpatrice, récupère maintenant cette belle salle de spectacles. Le 22 septembre, il a tenu à y venir lui-même, sur la scène, pour présenter la saison culturelle 2001-2002, sans rien dire sur les spectacles, en disant seulement que le programme est varié parce que les spectacles sont variés. Un frémissement de ricanements dans la salle l’a alors quelque peu indisposé. Et les choses ne se sont pas arrangées quand il a ajouté qu’il remerciait, pour son concours, le Ministère de l’Agrrrr(i) CULTURE. Ouf ! le mot n’est pas sorti mais tout le monde l’a entendu. Bref, il a dit que la culture était si importante à Châteaubriant que tous les élus municipaux étaient présents (évidemment, ils avaient des places gratuites) : est-ce pour cela qu’Ã la fin de son discours, il a quitté les lieux pour ne revenir qu’au vin d’honneur ?
précipitation
L’adage populaire le dit : il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Tenez par exemple, dans le cas du règlement intérieur du Conseil Municipal, le maire a dit : « nous n’avons rien changé au précédent ». Bien obligé : il avait un délai de 6 mois pour le faire et les 6 mois sont passés ! Pour rendre la chose plus drôle encore, les élus, quand ils ont reçu chez eux les projets de délibération, ont été bien surpris : ils n’avaient qu’une page sur deux du règlement intérieur ! Bien sûron dira que c’est la faute du petit personnel qui avait photocopié le recto en oubliant le verso. Sauf que les grands chefs de la ville n’ont pas pensé à vérifier que leur envoi était correct. Normal, dans cette mairie, tout se fait dans la précipitation !
Pour contre
Le maire n’intervient guère au Conseil Municipal. Manifestement cet exercice de démocratie l’ennuie. Il fait lire les délibérations par ses conseillers et chacun d’eux sait qu’il doit dire à la fin de la lecture « Y a-t-il des questions ? » - puis faire voter : « Qui est pour, qui est contre ». Sans doute est-ce marqué sur un papier parce qu’une pauvre élue s’est fait piéger : c’était pas marqué qu’il fallait un temps d’arrêt. Elle a donc dit d’un seul souffle « Qui est pour qui est contre ? ». Eh oui, y a de l’instruction civique à faire !
Vous êtes qui ?
Loin des yeux, loin du cœur. Une élue de l’opposition a été invitée à participer à l’accueil du Maire de Radevormwald au moment de la foire de Béré. Au moment de la présenter, le maire lui dit : « rappelez-moi votre nom ». Dame quand on ne fait des conseils municipaux que tous les trois mois, on ne peut connaître toutes les élues. Ca irait peut-être mieux si le maire systématisait la pratique du « petit bisou » ?
Qui c’est ?
Réunion de commission municipale avant le Conseil. Il est question du changement d’horaire d’un assistant d’enseignement artistique, qui passerait de 20 h/semaine à 10 h/semaine. « Est-ce la même personne que vous aviez passée de 10 h à 20 h il y a trois mois » a demandé un élu d’opposition . « Je ne sais pas » a répondu l’adjoint au personnel. Le même élu d’opposition a demandé si le théâtre Messidor intervenait encore dans la formation théâtrale ? « Je ne sais pas, a répondu l’adjoint au personnel, je ne connais pas le théâtre Messidor »
Si ta été ata hiti
Une conseillère municipale de la majorité a quitté la région pour rejoindre son mari nommé à Tahiti. Elle n’a pas démissionné pour autant car, dit-elle, elle compte bien revenir dans 18 mois. En attendant, percevra-t-elle son indemnité de « Conseillère déléguée » ?
SONER
Une partie des « produits irrécouvrables » par la ville concerne la SONER. Quand il a été demandé aux élus ce qu’était la SONER, ils n’ont pas été capables de répondre. Les réponses figurent pourtant dans les dossiers de la ville.
Encore faudrait-il que les élus connaissent leurs dossiers !
Arrêté Royal
La lecture de documents révèle parfois des surprises. C’est ainsi que dans la convention de rejet des eaux industrielles des Éts Chaillous, on découvre que l’entreprise emploie un produit dans le nom commercial est NOVAPHOS qui assure le dégraissage de tubes acier et la phosphatation par formation d’un film dense et très adhérent de phosphate de fer, contribuant à prévenir l’oxydation des pièces avant le dernier traitement de protection. Il contient du phosphore et du molybdène. La classification et l’étiquetage de ce produit ont été faits « selon l’arrêté ROYAL réglementant les préparations dangereuses en vue de leur mise sur le marché et de leur emploi ». Vive le roi !
Le petit télégraphiste
A l’occasion du départ en retraite du Sous-préfet, le président des Maires de l’Arrondissement (Ã savoir Alain Hunault) a envoyé une lettre à tous les Conseillers généraux, Maires et Anciens Maires pour leur proposer, à leurs frais, un repas en commun avec le Sous-préfet. Bonne idée. Et la lettre d’invitation est partie le 28 août. Mais vous savez comment sont les élus ? Ils causent ! Et ils se sont aperçus que quelques-uns d’entre eux n’avaient rien reçu, dont René Philippot (ancien maire de Treffieux), Pierre Garaud (ancien maire de Lusanger) et Martine Buron (ancien maire de Châteaubriant). Cela a fait jaser dans les mairies.
Eh bien, tout arrive. René Philippot et Pierre Garaud ont reçu leur invitation le 27 septembre et Martine Buron a trouvé la sienne le 28 sur la table du Conseil Municipal de Châteaubriant .