Ecrit le 20 mars 2013
A Châteaubriant, vous savez, il ne faut rien dire, il faut attendre. Attendre qu’il soit trop tard ? Alors parlons, parlons de ce qui se construit actuellement aux 2-4-6-8 de la rue césar Franck au quartier de la Ville aux Roses, dans le cadre de la réhabilitation générale des immeubles HLM (Habitat 44). Une double isolation a été programmée, au dessus des halls d’entrée et en toiture, ce qui est très bien. Dommage que rien ne soit prévu en façade, en particulier en façade nord où les pièces sont particulièrement froides.
Photos : à gauche, ce que rêvaient les habitants. A droite : ce qu’ils auront.
Jusqu’Ã maintenant il fallait descendre quelques marches pour accéder au hall d’entrée. Une rampe permettait de faire passer les vélos et poussettes d’enfants. Ensuite il fallait monter des marches pour accéder aux étages. Les travaux avaient prévu d’aménager, dans les quatre halls ci-dessus, un accès handicapé, ce qui aurait fourni 8 logements adaptés. Il était donc envisagé d’accéder directement au premier étage, avec une rampe d’accès bordée de grilles. C’est ce qui avait été annoncé aux locataires. Mais les calculs avaient sans doute été mal faits
Tout s’est gâté lors de l’aménagement de la façade. Un jour, les maçons sont arrivés et ont commencé à construire des marches pour accéder au premier étage. Le nombre de marches dépend de la déclivité de la rue. Il y a ainsi 10 marches au numéro 8 de la rue. L’accès en fauteuil roulant est donc impossible.
Les marches avaient été faites dans l’axe de la fenêtre à supprimer. Eh oui ! Mais il a fallu recommencer pour les décaler ! Ce qui n’est pas esthétique !
Et, pour habiller les marches, des panneaux de bois ont été posés. Sans doute étaient-ils préparés de façon standard, mais non adaptés car, au numéro 8, ils se trouvent en dessous de la fenêtre supérieure et, au numéro 2, ils débordaient ! Au point que les familles ne pouvaient plus fermer leurs volets ! Il a fallu raboter à la tronçonneuse !
Ces « cages à cochons » (comme dit une habitante) sont noires à l’extérieur, au point que les familles du premier étage auront vue sur ce mur noir ! Et comme les balcons ont été peints en noir aussi, et que les soubassements seront noirs, c’est gai !
Photo : Cage à
cochons,
vue de la
salle de
séjour
Ces cages ne disposent d’aucun oculus en partie supérieure, l’endroit sera donc propice aux attaques le soir. Sans doute y aura-t-il une lumière-détecteur de présence. Mais ce dispositif est facile à casser pour qui veut faire un mauvais coup !
Ces cages représenteront un beau toboggan pour les enfants du second étage,
voire un accès pour cambrioleur alerte !
A droite de la cage : un bout de
fenêtre à boucher
à cause du décalage des marches.
Les habitants ont le sentiment de travaux faits et corrigés au coup par coup ; c’est ce que ressentent aussi les ouvriers qui reçoivent des ordres contradictoires. C’est ainsi, par exemple, que des plots en béton ont été préparés pour recevoir les poteaux de la cage, mais c’était si mal coordonné qu’il a fallu mettre des cales et une patte-fiche métallique pour assurer l’ensemble.
Une personne a interpellé l’architecte dans la rue lors d’une réunion de chantier. Mais non, ça ne se fait pas, voyons !
Des habitants ont demandé qu’un plan soit affiché, qu’il y ait un référent travaux pour faire le lien avec les habitants, qu’une réunion ait lieu avec Habitat 44. Mais non, pas maintenant, plus tard, quand ce sera fini ! Il y a bien eu une réunion, mais pour parler du tri sélectif.
Photo : Des plots décalés, et rattrapage
La question a été abordée à la réunion du secteur Ville aux Roses, la municipalité a dit qu’il fallait attendre, que tout changerait quand il y aurait des espaces verts ! La cage noire deviendra verte, peut-être ? (avec des graffitis, peut-être !) Les marches seront-elles bouffées par la végétation ? Quel accès pour les vélos et poussettes d’enfants : les habitants devront maintenant passer par derrière le bâtiment !
Dans cette histoire on a le sentiment d’un bricolage, suite à une erreur de conception ! Et quatre familles seront privées de soleil le matin (Ã cause de l’ombre portée). Quatre autres seront privées de soleil dans leur salle de séjour, dès 15h30.
Vue d’ensemble : du noir, du noir ...
Ce qui est décrit ici est si évident que des Castelbriantais défilent en voiture pour voir à quel point ces cages sont moches.
Voilà bien du tourisme à l’envers !
B.Poiraud
Ecrit le 26 juin 2013
Faire et défaire, c’est travailler
Au quartier de la Ville aux Roses à Châteaubriant, les cages d’escalier dénoncées naguère (voir la Mée du 20 mars 2013) ont été rabotées pour ne plus être juste en dessous des fenêtres du premier étage. L’habillage de ces cages-Ã -cochons a été en partie modifié : des lattes de couleur anthracite ont été remplacées par des lattes blanches ou grises. Faire et défaire c’est travailler. Mais ça ne fait guère plus beau (voir photo).
Ecrit le 20 mars 2013
Logement
En 2012, les ventes de logements neufs ont chuté de 28 % par rapport à 2011 et les perspectives pour 2013 ne sont pas meilleures. A situation urgente, réforme express. Le secteur de la construction de logements, en plein marasme, devrait être le premier sur lequel François Hollande devrait légiférer par ordonnance. Cette procédure plus rapide qu’un parcours législatif classique, pourrait être utilisée dans le cadre du « plan d’urgence pour le logement et la rénovation thermique », qui doit être dévoilé après une réunion ministérielle à l’Elysée le 21 mars.
Cet ensemble de mesures destinées à relancer la construction devrait s’articuler autour d’une baisse de la TVA sur le logement social (on pourrait revenir à un taux de 5 %), des incitations financières pour la rénovation thermique et une simplification des normes de construction.