Ecrit le 30 septembre 2015
Les comptes de la commune de Châteaubriant
Comme chaque année, le service des collectivités locales publie les comptes de toutes les communes, sous différents critères : fonctionnement, investissement, fiscalité, endettement. Voici par exemple ce qui concerne la ville de Châteaubriant, pour la taxe d’habitation. On sait que la taxe à payer dépend de deux choses :
– les bases d’imposition
– le taux de la taxe en pourcentage
on multiplie la base par le taux et ça donne l’impôt à payer.
A Châteaubriant, contrairement à ce qu’on dit, les impôts ne sont pas élevés : les bases sont moins élevées que dans la strate (les communes comparables), et les taux sont plus bas aussi.
De ce fait les ressources de la commune (137 €/habitant en 2014) sont inférieures à celle des communes de la strate (216 €/ habitant). Il en est de même pour les taxes foncières. On constate la même chose pour les communes de Nozay et Derval.
Le produit de la taxe d’habitation est équivalent à Châteaubriant et Nozay mais 30 % de plus qu’Ã Derval.
Il est considérablement inférieur à celui d’autres communes (voir tableau ci-dessous, en euros/habitant)
Dans la liste des dix villes ci-dessus, Châteaubriant est la 3e ville la plus endettée (derrière Bain de Bretagne et Fougères). On notera le très faible endettement de Derval (trop faible ?).
Le fonds de roulement permet de couvrir le décalage entre encaissement de recettes et paiement de dépenses. Une créance constatée, mais pas encore encaissée, génère un besoin de financement. A l’inverse, une dette pas encore payée vient diminuer ce besoin de financement.
Châteaubriant se situe dans la moyenne. On notera l’important fonds de roulement de Derval, ce qui renforce l’idée que cette commune pourrait facilement faire un effort d’investissement, au service des habitants.
Ecrit le 18 novembre 2015
Courrier des lecteurs
Un de nos lecteurs a fait des recherches de chiffres sur Châteaubriant. Il nous livre ses réflexions :
Le taux de pauvreté de Châteaubriant, est de 17,5% contre 3,9% à Carquefou, 11,4% à Ancenis ou 9,6% à Vitré. Cela nous situe dans un secteur en panneen panne de quoi ? de tout !
En matière de fiscalité, il faut reconnaître qu’Alain Hunault a tenu ses promesses de baisser les taux d’imposition, arguant du fait qu’il rendait ainsi du pouvoir d’achat aux Castelbriantais. Mais vient un moment où la baisse des taux trouve ses limites : la baisse continue des taux n’est pas sans conséquence sur l’équilibre financier des comptes de la commune. Le résultat comptable (recettes de fonctionnement : charges de même nature) était de 111€/hab. en 2010 pour baisser de façon continue par la suite. Il a compris qu’il fallait stabiliser les taux, comme il l’a fait en 2013 et 2014 : cela a sans doute permis au résultat comptable de retrouver, à la fin 2014, le niveau de 2010. Alors qu’en 2012, les recettes étaient supérieures de 946 K€ aux charges, au 31/12/2014 le différentiel est de +1401 K€. Ça aide
Un ratio mérite d’être suivi très attentivement chaque année : la Capacité d’Autofinancement Nette (CAF nette). En effet, l’excédent de produits de fonctionnement sur les charges a pour vocation de couvrir tout ou partie des dépenses réelles d’investissement (remboursement des emprunts par priorité puis dépenses d’équipement pour le surplus).
- - Au 31/12/2013, la commune de Châteaubriant frisait la correctionnelle : la CAF nette était de -16 €/hab. pour une moyenne de la strate de +95 €/hab.
- - Au 31/12/2014, la situation s’est améliorée puisqu’elle est passée à +42 €/hab. pour une moyenne de 76 €/hab.
Les dépenses d’équipement de la commune sont sensiblement inférieures à la moyenne de la strate : 269 €/hab. à Châteaubriant contre 321 €/hab dans la strate ; mais, attention aux restes à réaliser
Si l’encours de la dette, 941€/hab. en 2014 à Châteaubriant, 964€ pour la strate, est depuis 2013, inférieur à la moyenne de cette strate, l’annuité de la ville, 148 €/hab. est quant à elle nettement supérieure à la moyenne de la strate, soit 121 €/hab.