Ecrit le 2 juin 2010
Vespa Velutina
Ca, on n’en sait fichtrement rien ! Son nom officiel est Frelon Vespa Velutina L’un d’eux vient d’être piégé à Machecoul en Loire-Atlantique, suite à la campagne de piégeage mise en place ce printemps
– Ã 50 km de Saint Nazaire
– 60 km de Guérande
Il semble que l’insecte soit arrivé en France caché dans un chargement de poteries chinoises fin 2004, déposées vers Tonneins en Lot et Garonne. En déballant ces poteries la reine frelon s’est enfuie et à partir d’elle seule, fécondée, la prolifération a commencé. Trois ans plus tard, on peut dire que cette espèce s’acclimate bien en France et prolifère rapidement. L’insecte construit ses nids sphériques (de la taille d’une lessiveuse) à très grande hauteur dans les pins ou les autres arbres, hors de portée des regards, facilement à plus de 12 m de hauteur, mais il n’est pas rare de trouver quelques nids dans des haies ou au ras du sol. L’insecte s’est terriblement multiplié, la faute à un taux de reproduction élevé et à l’absence de prédateurs.
Les reines frelons sont impressionnantes (3 cm de long), d’autant qu’elles volent en faisant beaucoup de bruit (de vraies forteresses volantes !). Pour autant, l’animal est assez timide et ne présente pas de danger pour l’être humain si celui-ci évite de les effrayer. « Le frelon fuit l’homme. Quand vous faites un pique-nique, jamais un frelon ne va venir tourner autour de vous » disent les scientifiques. Il cherche de la nourriture. Si vous êtes en pique-nique, installez donc un morceau de viande, de la grosseur d’une noix, à 10-15 m de vous, sous une lampe : il ira se servir !
En revanche, le frelon est dangereux pour les abeilles. A proximité d’une ruche, il se positionne en vol stationnaire, prêt à fondre sur une abeille chargée de pollen. Il la saisit entre ses pattes et la tue en lui coupant la tête d’un coup de mandibules derrière sa tête avant de l’emporter dans un arbre pour la dépecer. Après lui avoir arraché les pattes et les ailes, toute chaude, il en fait une boulette qu’il emporte jusqu’au nid pour en nourrir les larves. Une dizaine de frelons suffit pour détruire une ruche !
L’insecte s’attaque aussi aux poissons, à la viande, aux fruits et même aux frelons morts !
En 2007 en Gironde 2000 nids ont été détruits, dont 700 par les pompiers. Nous sommes donc tous concernés : il faut aider les apiculteurs et l’ensemble des citoyens à faire baisser la population de frelon asiatique. C’est un geste citoyen et apolitique qui concerne tout le monde.
Toute destruction avant septembre élimine le risque de multiplication pour l’année suivante.
En cas d’urgence, contacter les pompiers [Note du 4 septembre 2013 : les pompiers n’interviennent plus]
Sinon contacter la FDGDON44 (fédération départementale des Groupements de défense contre les Organismes Nuisibles) - 02 40 36 83 03
Information contact : frelons asiatiques
S’il est situé sur le domaine public, c’est la mairie qui a la responsabilité de la destruction d’un nid de frelons asiatiques. Elle peut faire appel aux pompiers ou à un désinsectiseur professionnel (ce qui est le plus souvent le cas). Pour obtenir plus d’informations concernant le matériel de lutte contre le frelon asiatique, ainsi que toutes les informations liées aux monde de l’apiculture connectez-vous sur cette page :
Ecrit le 4 septembre 2013
Nid de frelons à Châteaubriant
Au sens figuré, un nid de frelons est une situation dangereuse. Au sens propre, un nid de frelons est un objet à enlever au plus vite surtout quand il est situé à proximité d’habitations et quand, de plus, ces frelons ont les pattes jaunes : des Vespa velutina qui adorent bouffer les abeilles mais aussi d’autres insectes pollinisateurs, ce qui représente un danger pour la bio-diversité ! Car les frelons, « .par groupes d’une quinzaine d’individus, stationnent devant les ruches, attaquant les abeilles qui sortent ou qui y rentrent. Cela a pour effet d’appauvrir la ruche, de freiner le comportement du butinage et de mettre en péril la colonie ».
Arrivé en 2004 en provenance d’Asie, le frelon asiatique est devenu un fléau pour les apiculteurs. On le trouve aujourd’hui dans une soixantaine de départements français, il y aurait 100 000 nids en France. Les gentilles bestioles constituent un nid principal, à bonne hauteur (plus de 10-20 m) et des nids secondaires, souvent à hauteur d’homme. Le frelon asiatique n’est pas dangereux pour l’homme sauf si on s’approche de son nid à moins de 1,50 mètres.
A Châteaubriant, dans la rue Henry de Montherlant, un nid a été dépisté vers le 20 août 2013. Alertés, les pompiers ont répondu qu’ils ne pouvaient intervenir car, depuis 2004, la capture et la destruction des nids d’hyménoptères (guêpes, frelons) doivent confiées à des sociétés privées. C’est une compétence qui ne relève plus directement des pompiers dont la mission est la protection des personnes, des biens et de l’environnement. L’intervention a eu lieu mercredi 28 août, tôt le matin, la ville a prêté sa nacelle, un prestataire privé (Éts Sinenberg) a effectué le travail pour un peu plus d’une centaine d’euros. Ouf ! Tout est bien qui finit bien !