Persifleurs
Selon Le Canard Enchaîné du 1er août 2007, des journalistes ont osé dire que le discours de notre-président-adoré, à Dakar, le 26 juillet, a été durement critiqué par la classe politique sénégalaise ainsi que par les associations d’étudiants. Les journaux locaux en ont rajouté une couche en parlant d’insulte à l’Afrique. Des réactions violentes dont la presse française s’est fait l’écho, au grand dam de l’Elysée.
Le 27 juillet, Sarko, furibard, a réuni les journalistes à Libreville, au Gabon, pour leur dire ceci : « Vos papiers sur ma visite en Afrique me font penser à ce que vous écriviez sur moi pendant la campagne présidentielle. Et j’ai fait 31 % au premier tour. Cela devrait vous inviter à réfléchir sur vous-mêmes ».
C’est tout réfléchi. Au nom de ces 31 % il est interdit de critiquer les discours de Sarko pendant 5 ans. Quant aux 69 % ...
Il y a pourtant des journalistes qui persifllent, un peu, un tout petit peu ! C’est Le Point du 19 juillet qui a titré « Super-Sarko en fait-il trop ? » - C’est Paris-Match du 10 juillet qui a osé récupérer le petit mot glissé à Sarko, à minuit, par l’un de ses conseillers alors que le président s’attardait à une conférence de presse. « Il est peut-être temps d’arrêter » écrivait-il. Sarko a froissé le billet. Match l’a publié. Non mais quelle insolence !
Le Figaro du 25 juillet a écrit, à propos des infirmières bulgares libérées « Nicolas Sarkozy a affirmé que ni la France ni l’Europe n’avaient versé la moindre rançon. Vraie hier, cette affirmation risque d’être rapidement démentie » . ... Quoi ! Oser ainsi jeter un petit doute sur la parole présidentielle ? Mais où va-t-on ?
Le 28 juillet, Le Parisien a titré « le flop du discours de Dakar »....
A suivre ....
(source : le Canard Enchaîné)