Ecrit le 4 mai 2011
Urbanisme et habitat durable
Le modèle dominant de l’habitat pavillonnaire, c’est une maison seule au centre d’un terrain. Rêve ? Ou cauchemar ? Le Conseil de développement, sur le thème Urbanisme et Habitat, a organisé une soirée de réflexion le 19 avril à Treffieux, avec, notamment Nathalie Kopp, architecte-urbaniste, chargée de mission au CAUE (Conseil en Architecture, urbanisme, environnement). Il a été question principalement de ce qu’on appelle « les éco-quartiers » qui tentent de concilier urbanisme et écologie, dans un nouvel art de vivre ensemble. Pour quoi ? Pour qui ? Avec qui ? Comment ? Ces « nouveaux quartiers » ont des enjeux environnementaux et nécessitent une démarche participative.
Il faut prévoir des nouveaux quartiers, « socialement durables », qui ne vident pas les centres-bourgs, et qui donnent envie de s’y promener et d’y vivre, de façon économiquement correcte. Des quartiers liés au centre-bourg, (en prolongement du bourg et pas en juxtaposition), permettant d’éviter d’utiliser la voiture, favorisant l’intégration sociale des nouveaux habitants.
Les enjeux environnementaux : le réchauffement climatique, l’énergie fossile à économiser, la biodiversité, l’eau à préserver. Cela suppose de limiter les transports et les réseaux, de permettre des économies d’énergie, de récupérer les eaux de pluie, de planter des haies bocagères. Et aussi d’économiser du terrain car les villes ne vont pas pouvoir continuer à grignoter la campagne.
Les enjeux sociaux : la Loire-Atlantique accueille plus de 12 000 nouveaux habitants par an il faut les loger en tenant compte de leurs désirs et de leurs budgets différents : location ? Propriété ? Public ? Privé ? Collectif ? Individuel ?
Les enjeux économiques :
– Économies collectives en matière de réseaux, transports, étalement urbain
– Economies individuelles
– Economies de gestion : usure des matériaux, par exemple.
Ces nouveaux quartiers nécessitent une démarche participative : les futurs habitants doivent intégrer le projet des constructeurs, et être incités à faire un peu mieux que maintenant.
Ces quartiers doivent respecter l’identité du site, prévoir une mixité des fonctions (habitat, petite zone d’activité), organiser l’intimité des habitants.
Le respect du cycle de l’eau
Dans un éco-quartier, la circulation de l’eau est traitée au même titre que celle des voitures, des vélos ou des piétons. Dans certains cas, elle est même déterminante. Généralement, sont prises en compte la récupération des eaux pluviales et leurs infiltrations. La surface des sols imperméabilisés est réduite au strict nécessaire.
La forte présence du végétal
Dans les éco-quartiers, la sensation de densité est atténuée par une forte présence végétale et des espaces publics et de loisirs de grande qualité. L’éco-quartier, moindre consommateur d’espace, tisse une relation forte avec le paysage et la nature, ce qui implique une attention particulière pour la végétation existante et l’utilisation des essences locales dans les plantations nouvelles.
Des conseils
Le CAUE de Loire-Atlantique, organisme départemental de conseil et de sensibilisation, propose un document appréhendant en quatre grands volets, les enjeux auxquels sont confrontés les particuliers tout au long de leur projet de construction.
Cette approche méthodologique a pour vocation de soulever les questions à chaque étape du projet afin de permettre à chacun de réaliser son projet de maison, dans une démarche durable.
10 fiches thématiques accompagnent ce guide méthodologique. Elles sont plus didactiques, et ont pour but de donner des clés de lecture afin d’aider les particuliers dans leur choix. Les thèmes abordés sont :
– Les aides financières
– réglementation thermique et labels
– Le choix du mode constructif
– Le choix des isolants
– Le cas d’une réhabilitation extension
– Produire chauffage et eau chaude
– Produire son électricité grâce au soleil
– Le renouvellement de l’air intérieur
– Concilier habitat et santé
– Habitats groupés - habitats coopératifs
Le CAUE tient régulièrement des permanences à Châteaubriant, Nozay, Derval, - s’adresser au 02 40 35 45 10.