Ecrit le 10 septembre 2003
Du côté de l’Inspection : Une rentrée paisible
Heureux ! Michel MICOSSI, inspecteur départemental de l’enseignement primaire, est un homme heureux. Nommé depuis un an, dans une région qu’il a choisie, il s’estime entouré de personnel compétent : la secrétaire Mme Pelé, les conseillers pédagogiques Mme Taillandier et M. Billard, « et tous les enseignants qui s’investissent beaucoup dans leur travail ». Il n’oublie pas les directeurs d’école et les élus des communes.
Pour lui la rentrée 2003 s’est effectuée « dans un paisible climat » avec ouvertures de classes dans l’enseignement public à La Meilleraye, Châteaubriant, Abbaretz, Nozay et ouverture de l’école publique de Rougé (qui a entraîné une fermeture de classe à l’école privée de Rougé, et à l’école publique de Fercé, ce qui n’est pas sans inquiéter les parents ).
« Toutes les écoles publiques sont dotées d’internet (sauf Rougé qui n’a pas d’ordinateur). L’enseignement des langues vivantes en CM1 et CM2 se développe ».
En ce qui concerne le personnel, cinq écoles n’ont pas encore de directeur (cela devrait être réglé incessamment) ; la circonscription de Châteaubriant accueille du sang neuf, « une bonne vingtaine de jeunes collègues sortant de l’institut de formation des maîtres ».
L’enseignement public en Loire-Atlantique accueille les enfants dès 2 ans (Ã condition qu’ils aient 2 ans avant le 31 décembre), dans la mesure où les capacités matérielles le permettent. « Notre département connaît une augmentation de la population scolaire depuis de nombreuses années et cela se traduit par une demande accrue d’enseignement public ».
Les grands chantiers de l’année seront :
– La poursuite de la mise en place de nouveaux programmes (cette année : Moyenne section de maternelle, Cours préparatoire et Cours Moyen deuxième année)
– Le début d’une réflexion sur l’école (de la maternelle à l’université).
Des réunions sont prévues en novembre avec enseignants, parents, élus, etc, « pour faire remonter les remarques, les attentes, les critiques et arriver à une nouvelle loi d’orientation pour le début 2005 »
Ecrit le 10 juin 2004 :
L’art à l’école :
Sur l’écorce d’un arbre
Sur les plaques d’égout
Sur le revêtement de la cour
Sur les murs
Sur de l’herbe
Sur un morceau de tissu
Sur des tiges de fer
Sur les rebords de fenêtres
Sur le carrelage et sur le liège .......
25 classes de la région de Châteaubriant ont participé à une animation pédagogique autour de l’art. Ils ont découvert des peintres modernes, Max Ernst, Magritte, Pollock, Mangara, Miro, Juan Gris, Arcimboldo, à partir de livres prêtés par la bibliothèque intercommunale .... « Les maisons de Hundertwasser ont des lignes tordues, et des yeux sur les murs ».
Puis ils ont tenté de reproduire les techniques, échangeant leurs essais et leurs impressions avec les autres classes, par courrier électronique, ce qui donnait « mine de rien » l’occasion d’un exercice de rédaction et d’orthographe.
Ces découvertes-réalisations ont duré 12 heures dans l’année et ont débouché sur une exposition au Marché Couvert du 1er au 4 juin 2004.
Bandes de gaze, boulettes de papier, papier de soie, papier glacé, pailles et cartons, filets à oranges ........
......... découpés, déchirés, collés .......
" On a collé à plat
Puis on a ajouté, superposé,
donné du relief
Jusqu’Ã ce que ça prenne
Un air de fête
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Ecrit le 1er septembre 2004 :
Alphabet ou la rentrée des scolaires
Deux septembre 2004, jour de rentrée scolaire. Petit tour d’horizon alphabétique de questions qui intéressent la jeunesse.
Autorité : « l’autorité du maître conditionne la réussite de l’élève » dit le ministre François Fillon. Facile à dire quand les maîtres constatent, chaque année davantage, l’irruption à l’école de petits démons qui entendent faire leurs quatre volontés. L’enfant-roi, surprotégé et adulé par ses parents, se fait vite despote, voire bourreau de ses parents qui se conforment à ses désirs : horaire des repas, menus, lieux de vacances, programmes de télévision, achats. (lire à ce sujet : De l’enfant-roi à l’enfant-tyran, de Didier Pleux, Ed. Odile Jacob, ou L’enfance oubliée de Louis Roussel, Ed. Odile Jacob)
Baccalauréat : c’est le rêve des parents et des enfants, le « sésame, ouvre-toi » de la caverne d’Alibaba. L’objectif affiché « 80 % d’une classe d’âge au niveau du bacc » est un principe d’élévation générale du niveau d’instruction de la France. Reste à savoir ce que signifie « le niveau bacc ». S’il s’agit d’une formation seulement théorique, coupée des réalités, c’est donner bien peu de chances aux jeunes. On a beaucoup parlé de la nécessaire revalorisation du travail manuel. Celle-ci passe d’abord par le niveau des salaires et des conditions de travail dans l’industrie. On ne cesse, depuis des années, de parler de réforme de l’école. Comme si la vie en société dépendait de l’école ! Dans la réalité, c’est l’école qui est le reflet de la vie sociale ... L’échec à l’école est lié à l’échec de la société.
Baccaulauréat-DAEU : l’absence de baccalauréat, à l’issue des études secondaires, peut se révéler handicapante par la suite. Il existe heureusement des formules de rattrapage. Châteaubriant propose une formation au DAEU (diplôme d’accès aux études universitaires) littéraire ou scientifique avec un système de téléenseignement (Renseignements :02 51 25 07 31)
Cannabis : la France se drogue ! La commission d’enquête sénatoriale, après six mois d’investigations, a rendu son rapport le 4 juin 2004, en insistant sur l’explosion de la consommation du cannabis. En 1999, 59 % des garçons et 43 % des filles de 18 ans ont déclaré avoir fumé un joint, 16 % des garçons de 19 ans reconnaissent un usage intensif (plus de 20 fois par mois). Selon le sénat, la drogue actuelle, venant des Pays Bas, contiendrait des concentrations de 20 à 25 % de principe actif (contre 5 à 8 % pour le cannabis marocain classique). Les sénateurs estiment cependant qu’il est disproportionné de punir d’une peine de prison « un usager de drogue occasionnel n’ayant commis aucun autre délit »
décrocheur : se dit d’un élève qui quitte l’école prématurément, avant d’avoir fini un cycle de formation, quelquefois même avant 16 ans, « élèves difficiles » issus souvent d’une famille en difficulté (accident, maladie, chômage, dépression....), élèves qui auraient besoin d’une attention plus soutenue, d’un enseignement plus individuel. Rêve impossible : il faut faire des économies de personnel.
Egalité : l’égalité des chances reste un beau rêve. 62 % des enseignants considèrent que la réussite de tous les élèves est un objectif qui ne peut être atteint dans le système scolaire actuel (sondage CSA d’avril 2004). Ce qu’on dénonce depuis plus de 40 ans, perdure : les élèves de catégories sociales favorisées sont plutôt accueillis dans les établissements où, en moyenne, les conditions d’enseignement (donc l’efficacité) sont les meilleures
Filsantejeunes.com : un service d’écoute des jeunes. Un millier d’appelants chaque jour (0 800 235 236), anonyme et gratuit. On y parle de tout et le site internet contient une foule d’informations.
Gangs : le phénomène se développe dans les quartiers, au fur et à mesure que se développe l’inactivité. Les zones rurales comme la nôtre y échappent encore, mais pour combien de temps ? En Amérique, certains gangs juvéniles peuvent atteindre 35 000 membres. Pour y entrer il faut accepter un rite de passage. Ce peut être de subir une violente raclée avec côtes casées et fractures à la clé. Ce peut être aussi de commettre un meurtre spectaculaire. Effrayant par ce que cela révèle sur l’avenir de notre société. Ici ou là des adultes tentent de s’y opposer en offrant à ces jeunes une option de vie par la création de micro-entreprises.
Humour : l’humour est une forme d’esprit qui consiste à présenter la réalité de façon plaisante, pour provoquer le rire ou le sourire. Une discipline qu’on devrait enseigner à l’école. L’humour, qui donne une vision positive de la vie, est force de survie, de résistance. Banni de toutes les dictatures, il est résolument du côté de la liberté
Internat : le système de l’internat, qui
avait peu à peu disparu, revient d’actualité, à la demande des familles ou des jeunes eux-mêmes, qu’ils soient en difficulté sociale, ou scolaire, ou tout simplement qu’ils désirent un encadrement plus étroit. Dans cet esprit, les Maisons Familiales Rurales ne manquent pas de succès.
Journal : les jeunes, surtout ceux des grandes villes, boudent de plus en plus la lecture de la presse écrite, préférant la télévision, puis Internet et enfin la radio. L’idée d’introduire l’étude des médias au collège et au lycée fait son chemin.
légitime : les parents d’élèves ont bien du mal à faire respecter leur place à l’école. Les enseignants reprochent souvent aux parents d’être démissionnaires. Les parents souhaitent davantage d’autorité de la part des enseignants mais contestent la moindre sanction. Les uns et les autres vivent difficilement leur rôle de partenaires éducatifs.
Main : « la main à la pâte » est une association qui a pour objectif de redonner aux enfants le goût des sciences. (une opération de sensibilisation se déroule chaque année au Collège Robert Schuman). Depuis des années, les programmes ont imposé une culture scientifique abstraite et les jeunes ne manipulent plus comme nos parents du temps des « leçons de choses ». résultat : la physique-chimie n’a plus la cote (- 46 % d’inscrits à l’université entre 1995 et 2000), les sciences de la vie et de la Terre non plus (- 27 %). A l’opposé se développent toutes les croyances « surna-turelles » véhiculées par les sectes.
Nuit : « La nuit porte conseil » dit la sagesse populaire. Des chercheurs allemands ont prouvé que le sommeil rend plus perspicace aidant à résoudre un problème posé dans la journée précédente, en aidant à mémoriser un texte appris la veille.
Obésité : maladie du siècle qui peut conduire les enfants actuels à avoir une espérance de vie inférieure à celle de leurs parents. La sédentarité et les longues d’heures d’inactivité physique devant la télévision entraînent le surpoids, d’autant plus que trop de produits sucrés sont proposés aux enfants par la publicité et que, par ailleurs, les produits élaborés comportent trop de sel !
Peau : bien dans sa peau, mal dans sa peau ... La peau est une barrière entre l’intérieur et l’extérieur, une zone d’échange entre soi et les autres. L’acné juvénile, en marquant le visage, est souvent vécu comme une catastrophe par les adolescents. Un sujet à prendre au sérieux.
Redoublement : la pratique du redoublement, surtout dans les classes primaires, est de plus en plus contestée : moins de 10 % des enfants ayant redoublé le CP (cours préparatoire) auront le baccalauréat (statistique publiée par la Direction de l’étude et de la prospective). « Le redoublement, non seulement n’améliore pas les résultats des élèves, mais tend à les amoindrir » disent trois chercheurs (Cahiers de l’IRDU, n°.66, février 2004). En revanche, le redoublement apparaît efficace dans les classes de première et terminale. La France est championne des redoublements : 36,7 % des élèves de 14 ans sont en retard, contre 10 % au Danemark. Mais les chiffres en eux-mêmes ne veulent pas dire quand chose : il faut étudier les politiques éducatives. Au Danemark, par exemple, les élèves en difficulté bénéficient d’actions de soutien et de rattrapage, avec l’aide d’un personnel spécialisé. Il faut tenir compte aussi des inégalités sociales : les redoublants sont issus davantage de milieux moins favorisés.
Suicide : dans la Région Pays de Loire, le suicide provoque plus de décès que les accidents de la route. Un lycéen sur quatre a eu ou aura un projet de suicide. Une solution : en parler en posant des questions très directes. Les personnes qui survivent au suicide affirment toutes que le fait d’en parler leur a fait du bien, notamment en leur apportant un soulagement ; les psychiatres le confirment.
Trace : jusqu’Ã la fin de 2003, le programme TRACE visait à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes sans qualification et sans emploi, par un suivi et une prise en charge financière sur 18 mois. Le gouvernement (avec François Fillon) a supprimé TRACE et prévoyait son remplacement par un programme « CIVIS Insertion ». Le 1er juillet 2004, Patrick COTREL (élu régional Verts) a signalé que le décret d’application du CIVIS-Insertion n’est jamais paru et que, à l’occasion du plan Borloo, « il semble que le CIVIS Insertion soit condamné ». « De même, le SIFE, stage d’insertion et de formation vers l’emploi, qui a pour objet de proposer des formations professionnelles aux chômeurs de longue durée, est lui aussi menacé »
Travail : dans nos sociétés occidentales, le travail des enfants est uniquement conçu comme un travail scolaire. (Il y a même trop peu d’enfants qui font un travail à la maison : participation à la vaisselle et à l’entretien de leur chambre). Dans le monde, 250 millions d’enfants de 5 à 14 ans, ont une activité professionnelle. « Oui mais ils sont payés, eux » disent les enfants français qui, pour certains, se plaignent d’aller à l’école sans gagner un sou ! L’association Human Right Watch a publié de nombreux témoignages d’enfants d’Asie, Amérique Latine, ou même USA, travaillant 9 heures par jour, quelquefois sans salaire, souffrant de nausées, vertiges, éruptions cutanées, en raison de leur travail dans des champs régulièrement arrosés de pesticides. Cancers, troubles cérébraux, stérilité : plus de 50 % des enfants des agriculteurs américains ne peuvent finir leurs études
Victimation : plus d’un élève sur cinq se sent en insécurité à l’école (étude faite auprès de 30 000 élèves par Eric Debarbieux, et remise au ministère de l’éducation nationale en janvier 2004). « Il s’agit surtout de violences quotidiennes, faite de petites victimations, de microdélits ». Les enfants « multivictimés » sont souvent des individus isolés, manquant de confiance en eux, ayant des difficultés relationnelles avec leurs camarades et avec les adultes.
K Q U W X Y Z .....
l’alphabet de la rentrée est incomplet.
Appel à nos lecteurs !
BP
Ecrit le 8 septembre 2004 :
Grignotage continu
Est-ce un événement, la rentrée scolaire ? Oui, puisqu’elle concerne 12 millions d’élèves en France et que les collectivités territoriales consacrent une part croissante de leur budget à l’éducation. Deux chiffres résument la situation : communes, départements et régions représentaient 15,7 % de la dépense intérieure pour l’éducation en 1974 ; elles pèsent aujourd’hui 22,3 % de cette dépense, le plus haut niveau jamais atteint. En l’espace de vingt ans, le paysage éducatif s’est totalement transformé, laissant aux collectivités une place déterminante dans le fonctionnement de l’éducation nationale.
A Châteaubriant :
En diététique, on dit que le grignotage fait grossir. A Châteaubriant le grignotage conduit à une baisse des effectifs scolaires, peu sensible chaque année mais significative sur plusieurs années.
Evolution des classes maternelles et primaires :
2000-2001 : 1537 élèves inscrits
2001-2002 : 1508
2002-2003 : 1480
2003-2004 : 1500
2004-2005 : 1478
Par rapport à septembre 2000, la perte est de 3,8 %. Le frémissement espéré en septembre 2003 ne s’est pas confirmé.
Evolution des collèges :
2000-2001 : 1900 élèves inscrits
2001-2002 : 1835
2002-2003 : 1748
2003-2004 : 1732
2004-2005 : 1774
Par rapport à septembre 2000, la perte est de 6,6 %. La petite augmentation de septembre 2004 se maintiendra-t-elle ?
Evolution des lycées :
2000-2001 : 1781 élèves inscrits
2001-2002 : 1730
2002-2003 : 1790
2003-2004 : 1693
2004-2005 : 1644
Par rapport à septembre 2000, la baisse est de 7,7 %.
Evolution totale (non compris la
Maison Familiale)
2000-2001 : 5218 élèves inscrits
2001-2002 : 5074
2002-2003 : 5018
2003-2004 : 4925
2004-2005 : 4896
Par rapport à septembre 2000, la perte est de 6,2 %
Le PLU de Châteaubriant prévoyait environ 400 habitants de plus par an d’ici 2007. Apparemment on en est loin ou il s’agit de personnes sans enfant.
Travaux
Comme chaque année, des travaux d’entretien et rénovation ont été faits dans les écoles. La liste en a été communiquée à la presse, mais sans détails. Des fois que, comme l’an dernier, on ferait des comparaison (La Mée avait remarqué en septembre 2003 que le groupe scolaire de Béré avait bénéficié de 88,24 % des travaux)
Remplacement de menuiseries extérieures (Ã l’école de Béré), travaux de peinture (dans toutes les écoles), réfection d’un mur (Ã Marcel Viaud), installation d’anti pince-doigts (Ã la maternelle de Béré), réfection du doublage d’un pignon (Ã la maternelle Claude Monet), etc. Le total des travaux se monte à 116 567 €
(contre 152 172 € l’an dernier)
soit une baisse de 23,4 % des travaux.
Ecrit le 8 septembre 2004 :
Logiciels libres
Dans un ordinateur, un « logiciel » est un programme permettant à la machine d’effectuer certaines opérations (par exemple : logiciel de mise en page, logiciel de comptabilité, etc)
« Chacune de nos administrations achète des logiciels, tableurs, traitement de textes, etc... à des éditeurs privés alors qu’il existe des logiciels libres. » a déclaré Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre français sur France-inter, le 26 mai 2004.
En réalité, depuis le 18 décembre 2003, L’Education Nationale a signé un contrat-cadre avec Microsoft, la multinationale qui domine la quasi-totalité du marché des logiciels. Comme quoi la « liberté » peut se trouver très encadrée !
Ecrit le 8 septembre 2004 :
L’image de soi
Par comparaison sociale, l’élève se bâtit, sur le plan scolaire, sa propre opinion de lui-même - opinion plus ou moins marquée par la réussite ou l’échec. Et cette image de soi joue dans les performances individuelles. démonstration : on demande à des élèves de mémoriser une figure géométrique pour la reproduire. Aux uns on dit qu’il s’agit d’un test de géométrie, aux autres on parle d’un test de dessin. En condition « géométrie », les adolescents en échec (dans le domaine de la géométrie précisément) produisent une performance inférieure à celle des élèves en réussite, ce qui semble logique. Mais cette différence disparaît dans la condition « dessin ». Preuve donc que la perception que les élèves se forgent d’eux-mêmes au fil du temps influence à elle seule leurs activités mentales. « Au cours de sa vie, en effet, l’individu intègre en mémoire autobiographique d’innombrables réussites ou échecs, lesquels peuvent resurgir accompagnés de leur charge émotionnelle dans certaines situations, avec des conséquences plus ou moins heureuses sur la réussite » explique un psychologue social. « L’échec peut entraîner une perte d’estime de soi qui conduit l’enfant à adopter des conduites de baisse de motivation scolaire ».
Source : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1545.htm
Ecrit le 22 septembre 2004 :
La rentrée ...vue par l’Inspecteur
Michel Micossi, Inspecteur départemental de l’Éducation Nationale, a présenté le lundi 13 septembre son bilan de rentrée de la circonscription de Châteaubriant.
La carte scolaire
La circonscription, l’une des plus vastes du département, compte 32 écoles publiques (dont 5 maternelles) et 26 écoles privées, soit 185 enseignants dans le public pour 155 dans le privé.
Plusieurs classes ont été ouvertes :
– dans le public, une 10e classe à Saffré, une 6e à Abbaretz (ces deux communes s’accroissent en périphérie de Nantes) , une 5e à la Grigonnais et une 4e à Rougé ; Mais des écoles ont perdu des élèves (Châteaubriant, Fercé)
– dans le privé, une 4e classe à Vay, tandis qu’Ã Rougé la 5e classe est maintenue à titre provisoire et exceptionnel pour la rentrée 2004.
Aucune fermeture n’a eu lieu.
M. Micossi a souligné le dynamisme du service public soutenu par l’investissement des municipalités. De nombreux travaux sont en cours de réalisation ou en projet : nouvelle construction à Soudan, restructuration et agrandissement à la Meilleraye, construction de trois classes de maternelle à Abbaretz ; Saffré envisage la construction d’un autre groupe scolaire, de même qu’Erbray (qui, en échange, veut fermer l’école de la Touche). A Vay, la municipalité s’engage à ouvrir une école publique en 2006 et Moisdon projette à son tour l’école publique réclamée par les parents d’élèves.
Depuis deux ans, la demande des parents pour le service public d’enseignement s’est fortement accrue. Sur les 185 enseignants du public, 40 exercent depuis moins de deux ans.
Cette proportion implique un suivi pédagogique d’autant plus important de la part des deux conseillers, Mme Taillandier et M. Billard, que les programmes de l’enseignement primaire sont en réactualisation depuis 2002.
M. Micossi met en avant la qualité du travail pédagogique dans la circonscription, valorisée auprès de l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) et de l’inspection académique.
L’informatique à l’école
Le centre de ressources informatisé de la circonscription s’est ouvert en 1999 à l’école Claude Monet de Châteaubriant (La municipalité précédente avait pris en charge les locaux et l’installation technique). Il est animé par Laurent Martin qui assure l’administration du site internet :
http://ien.chateaubriant.free.fr.
Le portail d’accès permet aux enseignants, sans qu’ils soient forcément experts en informatique, d’enrichir le site en y présentant leurs projets et réalisations pédagogiques. Ils peuvent aussi y suivre des stages de formation continue.
Toutes les écoles de la circonscription sont équipées d’ordinateurs et reliées à internet. Les élèves peuvent accéder aux informations du site de la circonscription et découvrir les nouvelles technologies.
Mr Micossi souligne la qualité technique et pédagogique du site qui pourrait servir de modèle aux autres circonscriptions du département.
RLG
En ce qui concerne l’école de Ruffigné, une délégation de parents a été reçue par l’Inspecteur d’Académie, M. Muller. Celui-ci a refusé d’ouvrir une 3e classe, remettant même en cause, pour l’avenir, le regroupement pédagogique avec St Aubin des Châteaux. Une « aide à la direction » et un demi-poste d’enseignant ont cependant été attribués. Les parents constatent que cela fait une personne et demi mais ... qu’ils n’ont pas le droit de répartir les élèves en trois classes, ce qui n’aurait pas coûté plus cher qu’un poste d’enseignant. Comprenne qui pourra
Ecrit le 7 septembre 2005 :
Rentrée scolaire, 2 septembre 2005
Vendredi 2 septembre 2005, rentrée scolaire dans le primaire à Châteaubriant. Sur les documents fournis par la mairie, le nombre d’enfants dans les écoles est en hausse aussi bien dans les maternelles que dans les écoles élémentaires. Joie. La visite de l’école de Béré annonce même deux inscriptions supplémentaires le jour de la rentrée. Ca commence bien.
Mais ça finit mal : baisse dans 4 écoles maternelles sur 6 (sauf René Guy Cadou et La Trinité). A la maternelle Marcel Viaud 12 enfants ont quitté la ville pendant les vacances ! Baisse à l’école élémentaire des Terrasses, que ne compense pas la hausse dans les autres écoles. Au bout du compte :
539 élèves en maternelle en sept.2004
530 en septembre 2005
Baisse de 9
923 élèves en primaire en sept.2004
929 en septembre 2005
Hausse de 6
Au total : 1459 élèves (contre 1462 l’an passé). D’année en année la baisse s’accentue (même si elle est minime cette année).
Ecoles primaires et maternelles :
2000-2001 : 1537 élèves inscrits (1)
2001-2002 : 1508
2002-2003 : 1480
2003-2004 : 1500
2004-2005 : 1462
2005-2006 : 1459
Lycées . LÃ encore une baisse :
2000-2001 : 1781 élèves inscrits
2001-2002 : 1730
2002-2003 : 1790
2003-2004 : 1693
2004-2005 : 1665
2005-2006 : 1654
Collèges publics et privés :
Un seul collège progresse : La Ville aux Roses
2000-2001 : 1900 élèves inscrits
2001-2002 : 1835
2002-2003 : 1748
2003-2004 : 1732
2004-2005 : 1766
2005-2006 : 1753
Au total, en y incluant la Maison familiale rurale :
2000-2001 : 5218 élèves inscrits
2001-2002 : 5074
2002-2003 : 5018
2003-2004 : 4925
2004-2005 : 5002
2005-2006 : 4957
Perte de 261 enfants et jeunes en six ans
Le PLU de Châteaubriant prévoyait environ 400 habitants de plus par an d’ici 2007. Apparemment on en est loin ou il s’agit de personnes sans enfant.
Travaux dans les écoles
En ce qui concerne les travaux, la municipalité a consenti, cette année, à en donner le détail chiffré.
152 172 € en 2002-2003
116 567 € en 2003-2004
79 804 € en 2004-2005
La baisse est sensible !
Les travaux au groupe scolaire de Béré (cher au cœur de l’adjointe au maire qui est directrice de l’école primaire) représentent 61,8 % du montant des travaux (soit 34 485 € sur 55804 €, hors main d’œuvre). Les deux écoles les moins dotées sont Marcel Viaud (1267 €) et les Terrasses (2900 €)
Terrasses
L’école des Terrasses comportait 92 élèves en sept. 2004 et 12 élèves en CLIS (classe d’intégration scolaire). En septembre 2005 elle comporte 69 élèves et la classe de CLIS a été attribuée à l’école Claude Monet. Du côté des enseignants, l’amertume est palpable : « Aux familles qui sont allées s’inscrire en mairie, on n’a pas proposé l’école des Terrasses : on les a dirigées vers d’autres écoles. Seuls les parents qui ont insisté ont pu inscrire leurs enfants dans cette école qui reste la seule du centre-ville ». Comme par hasard, à l’école René Guy Cadou, qui compte une classe de plus, un certain nombre d’enfants ont bénéficié d’une dérogation pour pouvoir s’inscrire.
« Quant aux travaux : l’école des Terrasses bénéficie d’un lave vaisselle neuf. Rien d’autre n’a été fait, ni peintures, ni isolation, aucun des travaux pourtant promis par le maire. Aucune remise en état de salles de classe qu’un adjoint au maire, l’an dernier, jugeait » insalubres « » Le lave-vaisselle neuf se justifie sans doute par la venue des élèves de l’école Pigier à la cantine « (Pigier a récupéré la grande salle de la cantine). » Nous avons vraiment le sentiment que tout est fait pour aboutir à la fermeture de cette école ". Dans un an, ou deux ? On prend un pari ?
Ecrit le 14 septembe 2005 :
Ecoles
Six ouvertures de classes dans l’enseignement public, quatre dans le privé : les effectifs des écoles maternelles et primaires sont en hausse à Vay, Erbray, Saffré, Ruffigné, Rougé, Derval, St Aubin, Nozay, Noyal sur Brutz, Abbaretz, etc.
A Châteaubriant, en revanche, les effectifs des classes maternelles et primaires ne progressent pas et si une classe a ouvert à l’école René Guy Cadou, c’est qu’une classe a fermé à l’école des Terrasses.
L’Inspection Académique, qui se situait dans les bâtiments de l’école des Terrasses à Châteaubriant va aller occuper les anciens logements enseignants rue Galiée. Ce qui n’est pas sans inquiéter les instituteurs de l’école des Terrasses qui craignent vraiment la fermeture de leur établissement.
A part ça ... pas de nouvelles du projet d’école publique à Moisdon la Rivière. Elle était pourtant sérieusement envisagée pour la rentrée 2005.
En décembre 2005, le ministre de l’Éducation partait en croisade contre la « méthode globale » d’apprentissage de la lecture.