Tous les ans, l’ADIC (association des industriels du Castelbriantais) décerne ses « Trophées de l’ADIC » au cours de la Foire de Béré.
Trophées ADIC en 1999 :
Critères : En septembre 1999, Guy Lehembre, président de l’ADIC, a indiqué les critères retenus pour choisir les entreprises lauréates : « dynamique forte, création d’emplois, valorisation de l’image de la ville »
métiers : en 1999 le Trophée de l’ADIC s’est dédoublé pour distinguer d’un côté les petites entreprises et de l’autre les grandes. Selon M. Dupé, vice-président de la Chambre des métiers, l’artisanat représente 13 600 entreprises en Loire-Atlantique avec 35 000 salariés (soit 2,5 salariés par entreprise). Dans la région de Châteaubriant c’est 1195 entreprises et 2380 salariés (soit 2 salariés par entreprise).
ACCO . La premier « Trophée des métiers » a été remis à l’entreprise ACCO de Soudan, Ateliers de Constructions Chaudronnées de l’Ouest. Cette entreprise s’est lancée en 1984 avec 8 ouvriers-actionnaires. C’est le partenaire type de la sous-traitance pour les petites et moyennes séries, par ses capacités techniques, son outil de production, son organisation, ses services et ses interventions sur sites. Chaudronnerie, mécano-soudure, Serrurerie, Tuyauterie, Soudage robotisés sont ses domaines de compétence. L’entreprise travaille de l’acier au carbone, de l’aluminium et de l’inox : métaux en feuilles de 2 mm à 70 mm. L’entreprise compte maintenant 24 salariés. Mais il ne faudrait pas oublier que le succès de cette entreprise est dû à l’opiniâtreté de ses ouvriers-actionnaires qui, pendant les 5 premières années ont fait des heures, des heures, des heures de travail sans percevoir la rémunération correspondante ni toucher de « dividendes » . voir plus loin
Kuhn-Huard : le trophée des grandes entreprises a été remis à KUHN-HUARD. Le Sous-préfet a rappelé que le groupe Kuhn, dont les actionnaires sont Suisses, est basé à Saverne près de Strasbourg et qu’il avait fait le projet de délocaliser Huard à ... Prague, plus près de Saverne que Châteaubriant, où la construction d’une nouvelle usine aurait coûté moins cher. Heureusement le poids de Paul Rivault (président du Directoire Kuhn à Saverne), et l’implication des élus locaux et de l’Etat, (avec arguments sonnants et trébuchants) ont pu faire pencher la balance vers Châteaubriant
Compétitivité : Paul Rivault, assisté de MM. Arlot et Gabard (les responsables locaux de Huard) a expliqué que la construction a coûté 75 Millions de francs (dont 45 pour les bâtiments) et que les délais de construction ont été tenus « à quelques jours près, ce qui a beaucoup étonné les Suisses ». L’usine compte actuellement 306 salariés permanents et 34 intérimaires. La nouvelle usine a été mise en service le 9 août 1999.
Trophées ADIC en 2000
Avec Damien Voillemot, nouveau président de l’ADIC, (association des industriels), un ton nouveau a été donné aux trophées de l’ADIC. « L’an dernier nous avions mis en avant l’esprit de compétition, cette année nous avons retenu l’ouverture »
L’ouverture sociale d’abord : les 35 heures, l’amélioration des conditions de travail du personnel
L’ouverture-communication qu’il s’agisse des voies de communication (Nationale 171), mais aussi de l’amélioration de l’image du pays de Châteaubriant hors de ses frontières, et enfin d’internet avec une inquiétude : « à force de rencontres virtuelles, les jeunes trouveront-ils le temps de se marier » ? a-t-il lancé comme une boutade, non dénuée de bon sens !
L’ouverture c’est enfin l’innovation technique, la démarché de qualité, l’effort fait pour vendre nos produits et nos savoir-faire. Certaines entreprises castelbriantaises sont leader dans leur domaine en France et en Europe. On ne le sait pas assez.
Deux personnes sont venues, ensuite, témoigner de leur cheminement et de leur démarche d’ouverture. L’un, menuisier-charpentier a créé une grosse entreprise d’emballages, transport, négoce et transit. L’autre, après des études à « Normale Sup’ » a quitté le monde de l’enseignement s’est lancé dans sa passion personnelle : la musique, et a créé une entreprise employant 300 musiciens intermittents du spectacle dont 80 permanents permettant d’organiser des soirées musicales dans de nombreux pays européens, à la demande des clients.
Puis Damien Voillemot a explicité les trois critères retenus pour sélectionner les « Trophées de l’ADIC » : l’investissement, l’embauche, le rayonnement de l’image de Châteaubriant .
SIMM, MECA 2000 et TEAM
Les trois entreprises distinguées :
La SIMM de Issé, société industrielle de modelage mécanique, créée en 1986 par deux jeunes entrepreneurs, MM. Fourny et Hauray, dans un atelier-relais à Issé. Elle compte maintenant 8 salariés et travaille notamment pour l’automobile, l’aéronautique, les secteurs agricole et agro-alimentaire. Elle a été retenue au challenge des entreprises de Loire-Atlantique dans la catégorie « meilleur projet artisanal ». Elle a investi 2 millions de francs en 1999-2000, notamment pour améliorer les conditions de travail (dépoussiérage)
méca 2000, créée en 1987 par Patrick Carcouë t. 130 m2 au départ, 2000 m2 maintenant et 28 salariés. L’investissement a été de 5 millions de francs en 1999-2000 et l’entreprise espère embaucher une dizaine de salariés supplémentaires. « je dédie ce trophée à tout mon personnel » a dit Patrick Carcouë t
Team Plastiques, créée en 1988 par Didier Elin, 46 salariés, 4000 m2 couverts, 4 millions de francs investis en 1999-2000. M. Elin a, lui aussi, particulièrement insisté sur la qualité de son personnel disant qu’il n’avait pas de difficulté à trouver des gens volontaires, consciencieux et professionnels. « On peut avoir les meilleures machines du monde, mais on a besoin des hommes pour les faire fonctionner ».
Didier Elin a insisté sur les aides qu’il a reçues de la ville de Châteaubriant, de la Région et du département et indiqué qu’il préférait le système des « avances remboursables » plutôt que des subventions. « C’est plus équitable par rapport aux contribuables » - Voir l’article sur Team
Cette remise des trophées de l’ADIC a eu incontestablement un ton nouveau : pas de récriminations contre l’Etat, contre la fiscalité, contre les charges, contre les revendications salariales, mais au contraire un souci d’ouverture sociale, un dynamisme certain, une volonté d’aller de l’avant, un hommage rendu au personnel (NDLR : espérons qu’il se traduit effectivement auprès des salariés). Les Trophées de l’ADIC ont cette année récompensé des créateurs d’entreprise « partis de rien » au départ, simples salariés, qui ont osé se lancer dans des projets plus vastes
Groupement d’intérêt amical. On connaissait les GIE (groupements d’intérêt économique) mais voilà que Didier Elin et quelques industriels amis, ont créé un GIA : groupement d’intérêt amical, qui regroupe des entreprises complémentaires, voire concurrentes, dans le souci de satisfaire au plus vite les demandes des clients. Sympathique !