Ecrit le 22 mai 2013
Une lectrice écrit :
Dans la situation actuelle, certains s’impatientent, sans doute même au gouvernement, mais la crise est là . La crise, on devrait dire les crises. De 2002 à 2005, on a assisté entre autres à une bulle immobilière. On achetait et parfois même on revendait dans la même journée avec un jeu d’écriture et de belles plus-values. On avait connu le même phénomène quelques années auparavant avec la bourse et la spéculation. Ce n’était pas à la portée de tout le monde mais accessible à la classe moyenne. Et c’est cette classe moyenne qui place ou non sa confiance. Elle est de droite quand elle spécule. Elle est de gauche quand elle perd son emploi. Elle se fait girouette et aujourd’hui crie à qui veut l’entendre qu’elle se fait plumer. Certains retraités de cette classe ont trouvé la parade. Ils vont s’établir où la vie ne coûte pas cher en s’excluant de l’économie française.
Les Français sont les rois des bonnes astuces !!! Quand ils sont en bonne santé, ils en profitent égoïstement mais quand ils seront vieux et malades, ils exigeront de notre système de santé qu’il les prenne en charge. « On a droit à ... » dit-on souvent. Et les devoirs qu’en fait-on ? où est la solidarité, base de notre système ?
Les soixantenaires sont bien lotis. Nos petits-enfants vivront sans doute la récession. Soyons des tampons. Nous avons reçu des uns pour transmettre aux autres. Nous ne sommes que des maillons d’une longue chaîne qui va de génération en génération. ...
Un bonus de 74 %
Les scandales bancaires continuent : on a appris le 14 mai que le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a eu 1,68 million d’euros de bonus au titre de 2012 en hausse de 40 % par rapport à 2011.
et voilà que la rémunération variable accordée à Frédéric Oudéa, président-directeur général de la Société Générale, a augmenté de 75 % en 2012 par rapport à 2011, pour atteindre 1,19 million d’euros. Certes, il ne va pas la toucher tout de suite : elle va être différée et convertie en actions ou équivalents cessibles sur trois ans entre 2014 et 2016, mais c’est tout de même une poire pour la soif, s’ajoutant à la rémunération fixe de ce monsieur qui s’élève à 1 million d’euros (soit 83 000 euros par mois)
Et en même temps, renforçant le scandale, la Société générale a annoncé plus de 1 000 suppressions de postes, dont la moitié en France.
Baisser le coût
Selon l’économiste Michel Santi, la réduction du coût du travail en Allemagne a créé une société de travailleurs précaires, privant les chômeurs allemands de tous leurs droits aux allocations chômage en les réduisant à l’état de mendiants sociaux. On n’en est pas loin en France.
En France, les revenus nets distribués aux propriétaires de capital, continuent de grimper... ils représentent aujourd’hui 10 % de la valeur ajoutée des sociétés non financières (contre 5,5% en 1999) ce qui veut dire les entreprises choisissent de distribuer davantage aux propriétaires de capital, quelle que soit l’intensité de la crise économique et financière ! Voilà pourquoi les droits des salariés subissent une attaque sans précédent...