Ecrit le 20 avril 2011
Pour rire ... plus de 2 min par jour
Rire de tout ce qui se fait ou se dit est sot, Ne rire de rien est imbécile.
disait Erasme
Dans le cadre du CLSPD (conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance), une action de prévention du suicide a été organisée les 6-7 avril 2011 avec une conférence clownesque et différents ateliers d’expression.
Les mots de l’être
L’un des ateliers s’est intéressé au bien-être et au mal-être, aux mots qui les expriment. Dans le champ des positifs, les mots famille, amis, travail, fête ont été relevés : pouvoir se confier, partager des choses ensemble. Mais sans idéaliser : la famille peut être destructrice, le travail peut être épuisant ou dévalorisant. Une « petite amie », ça coûte cher « Mais c’est obligatoire, ça participe à la reconnaissance ». Les participants ont relevé les effets négatifs de l’isolement, le trop peu de liberté des individus dans notre société. Mais n’ont pas hésité à terminer sur une note d’espérance L’espérance c’est le désir qui nous pousse vers l’avenir
Le Germe
Voici une histoire qui s’est passée en Mayenne, non loin de Fougères. En 1997, un rapport médical relève que le taux de suicide sur le territoire de la Com’Com’ de l’Ernée, est plus élevé que la moyenne nationale. Un groupe de réflexion se met en place, réunissant élus, associations et professionnels de la santé et du social. Afin d’enrichir la réflexion sur le thème du mal-être et de ses causes, le groupe fait intervenir un psychiatre, une anthroplogue, un sociologue et un économiste. En 2000, un forum jeunesse est organisé sur le thème du mal-être. Les associations engagées sur ce thème sont présentes : Familles rurales, association d’aide à domicile en milieu rural... SOS paysans, viennent témoigner.
Créée dès 1997, le groupe informel Germe - Groupe d’écoute de rencontre et de mise en relation au pays de l’Ernée - est rattaché au Centre Intercommunal d’Action Sociale de l’Ernée et animé par des bénévoles. Son but : susciter la réflexion et mettre en place des actions de prévention face à des situations de mal-être et d’isolement, en collaboration avec l’ensemble des citoyens et pas seulement les acteurs associatifs, de la santé et du social.
Les actions, appuyées surtout sur du bénévolat, ne nécessitent qu’un petit budget de l’ordre de 3 à 4.000 euros par an, essentiellement destiné à financer les prestations des intervenants extérieurs et leurs frais de déplacement.
Des veilleurs et des « Pauses-Café » dans chaque commune
Depuis 2001, des Pauses-Café sont organisées dans les communes pour un moment de rencontre convivial. Sur la base de témoignages d’habitants, entre 50 et 100 personnes débattent sur le thème du mal-être. Ces échanges sont animés par un professionnel de la santé ou du social. Chaque année, quatre communes différentes sont concernées.
Un réseau de bénévoles est organisé afin que chaque commune du territoire dispose d’un « veilleur ». Ces volontaires repèrent les personnes en difficultés puis les contactent pour discuter de leurs problèmes. Une fois par mois, les « veilleurs » se rencontrent et font le point sur les situations rencontrées avec l’aide d’un psychologue ou d’un sociologue.
En 2003, l’initiative de la communauté s’élargit au territoire du département. Un collectif départemental pour la prévention du mal-être et du suicide est créé. « Le message que partagent tous les groupes est celui de la prévention citoyenne », souligne Jacqueline Arcanger, maire-adjoint, ajoutant : « Chacun peut-être acteur de la prévention sur son territoire, en collaboration bien sûravec des professionnels qui viennent en appui. »
En juin 2007 est mis en place l’Espace découvertes et Initiatives (EDI), animé par des bénévoles et l’animatrice du Cias, qui offre des moments de rencontre autour d’activités telles que le jardinage, la cuisine ou le spectacle. « Par cette initiative , nous souhaitons aider les personnes en situation d’exclusion car éloignées de toute insertion professionnelle. L’objectif est de les mobiliser sur un projet à travers la rencontre avec d’autres personnes », précise Jacqueline Arcanger.
A noter également , depuis avril 2007, une épicerie sociale intercommunale, « La p’tite épicerie » permet non seulement aux familles en difficultés financières passagères d’acheter des denrées alimentaires et produits d’hygiène à moindre coût mais également de les inscrire dans une démarche participative. L’aide alimentaire peut parfois être un facteur mobilisateur d’insertion sociale et ou professionnelle. Un atelier cuisine ouvert à tout public rencontre d’ailleurs un vif succès et privilégie le lien social tout en apportant indirectement un soutien à la gestion du budget des familles.
« Pour mieux prévenir le mal-être, les personnes en difficulté ne doivent plus être seulement des consommateurs mais aussi des acteurs de la vie sociale locale »
Ecrit le 9 octobre 2010
Suicide : Un prix d’innovation sociale
Pour la dixième année consécutive, l’UNCCAS (union nationale des Centres Communaux d’Action Sociale) organise le Prix de l’innovation sociale locale. Ce prix récompense des initiatives originales, exemplaires ou innovantes, qui gagnent à être remarquées, valorisées et partagées. Dans ce cadre, le CCAS de Châteaubriant s’est vu décerner un deuxième prix pour son action de prévention du risque suicidaire.
Le nombre de décès par suicide en France est de 10 334 en 2010 (et 160 000 tentatives), à comparer avec le nombre de décès sur la route (3645 morts en 2012). Avec un taux de 14,7 pour 100 000 habitants, la France se situe dans le groupe des pays à fréquence élevée de suicide (moyenne 10,2 pour 100 000 habitants dans l’Union Européenne). Les disparités régionales de mortalité par suicide sont marquées : les régions de l’Ouest et dans une moindre mesure du Nord et du Centre sont nettement au-dessus de la moyenne nationale. Le taux atteint 20 pour 100 000 dans les Pays de Loire. Il est encore plus fort dans la région Châteaubriant/Nozay/Derval. Le CCAS parle de : « 37 % au dessus de la moyenne régionale ».
Une action de prévention est menée depuis 2009
- - D’une part en direction des personnels médico-sociaux travaillant dans les secteurs : personnes âgées, jeunes, adultes en difficulté sociale, personnes handicapées.
- - D’autre part en direction du grand public.
Objectifs :
- - reconnaître les facteurs de risque et les signes d’alerte
- - identifier les structures aidantes sur le territoire
- - connaître le retentissement du suicide sur l’entourage, les étapes de deuil chez les personnes « qui restent »
- - être capable d’accueillir une personne endeuillée par suicide
- - sensibiliser au risque suicidaire en milieu scolaire, les personnels d’encadrement, de vie scolaire et d’enseignement
L’idée-phrare est que chacun peut avoir sa place dans l’aide à apporter à un individu suicidaire.
Ecrit le 4 février 2015
prévention du suicide : 4 février 2015
Le CCAS de Châteaubriant et le CHS de Blain, mènent une action de prévention du risque suicidaire le mercredi 4 février 2015 de 9h à 12h30 au marché de Châteaubriant (Rue Joseph Hervouë t).
Les objectifs sont :
- - ouvrir le dialogue sur la thématique
- - annoncer la Conférence-débat « prévention du suicide : savoir plus.... pour risquer moins » à destination du grand public, au théâtre de Verre, le Mercredi 18 mars 2015, en présence du Professeur TERRA. Entrée gratuite. Réservation et retrait des billets à partir du lundi 9 février 2015 au CCAS de Châteaubriant (02 40 81 52 40 )