Ecrit le 28 mai 2014.
Pôle emploi épinglé
La tribune.fr du 21/05 : Pôle emploi, comme tout employeur, doit accompagner ses employés en contrats aidés dans leur recherche d’emploi. Une agence francilienne de Pôle emploi n’a pas suffisamment aidé une ex-employée qui enchaînait les contrats aidés à trouver un emploi, malgré l’obligation légale d’accompagner son insertion professionnelle. Pour avoir manqué à ses obligations, Pôle-Emploi a été condamné par les prud’hommes à lui verser 23.373 €.
Cette employée, âgée de 59 ans, a travaillé comme agent administratif à l’agen- ce Pôle emploi de Chelles du 1er novem-bre 2007 au 31 octobre 2011, en contrat d’avenir puis en contrat unique d’insertion (CUI ). La directrice de l’agence de Chelles arguait que la plaignante « avait accès aux propositions de postes » de Pôle emploi. Une autre responsable a, de son côté, indiqué avoir fait parvenir « deux numéros d’offre d’emploi » à la plaignante le ........ 31 octobre 2011, c’est-Ã -dire le dernier jour de son dernier contrat avec l’agence.
Les prud’hommes ont estimé que ces deux éléments « ne peuvent être analysés comme des actions d’accompagnement personnalisé ». Il a ordonné la « requalification » de ses contrats en contrat à durée indéterminée (CDI) et a requalifié la rupture de contrat en « licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse ».
Inondations en Serbie
20minutes.fr du 23/05 : « Dieu nettoie la Serbie de ses vices », a affirmé le patriarche Irinej, membre de l’Église orthodoxe de Serbie. Selon lui, si le pays est actuellement frappé par de terribles et mortelles inondations, c’est « une punition de Dieu pour les péchés commis par la communauté homosexuelle ».
« Les inondations ne sont pas une coïncidence, mais un avertissement », a estimé pour sa part l’archevêque monténégrin Radovic ; il a nommément accusé Conchita Wurst qui a gagné le concours de l’Eurovision. « Dieu a envoyé les pluies pour nous prévenir qu’il est dangereux de céder au côté obscur » .
Ces propos ont suscité l’indignation de plusieurs organisations pour les droits des homosexuels qui réagissent majoritairement par le mépris. l’association Gay Pride Serbia a publié un commu- niqué : « Nos compatriotes meurent, d’autres ont tout perdu, et ces soi-disant hommes de foi en profitent pour encourager l’homophobie ».
A Béziers, ménard sévit...
Le Point.fr du 20/05 : Fin avril 2014, la mairie de Béziers dirigée par Robert ménard, soutenu par le Front national, avait annoncé un couvre-feu entre 23 heures et 6 heures pour les mineurs de moins de 13 ans dans l’hypercentre et dans le quartier populaire de la Devèze. Le maire s’était également attaqué aux incivilités en instaurant une verbalisation de 35 euros à compter du 1er mai pour les déjections canines et avait ordonné la chasse au stationnement illicite.
Par arrêté municipal du 19 mai 2014 il a interdit d’étendre du linge aux balcons, fenêtres et façades des immeubles visibles des voies publiques. « Les immeubles participent pleinement à la perception et à la qualité environnementale du domaine public, les façades ont un impact important sur l’attractivité économique et touristique de la ville et notamment en matière d’ordre esthétique », indique le texte de la mairie. « L’arrêté prévoit également une interdiction »de battre les tapis par les fenêtres après 10 heures du matin« . Les personnes qui seront prises »en infraction avec les dispositions de l’arrêté seront passibles d’une amende".
Populistes de droite
Libération.fr du 23/05 : Dans une étude publiée par le club européen Counterpoint, spécialisé dans l’étude des populismes, le chercheur britannique Marley Morris a décortiqué le comportement des eurodéputés populistes de droite au cours de la dernière session : qu’ils siègent au sein du groupe « Europe Libertés démocratie » ou, comme les élus FN , parmi les non-inscrits.
L’auteur relève la contradiction créée par leur présence au sein du Parlement européen : « D’une part, leur idéologie les pousse à une critique féroce de l’Union européenne : dans certains cas, ils veulent même en sortir ; mais d’autre part, ils tirent certains bénéfices de l’UE : qui leur permet d’accéder à de l’argent, de la visibilité, de la légitimité et des contacts. »
Étudiant plusieurs votes du Parlement européen sur des sujets aussi divers que l’immigration, l’égalité homme-femme, ou l’élargissement de l’Union, Marley Morris constate que les populistes de droite vont souvent à contre-courant de la majorité des eurodéputés. Sans toutefois constituer eux-mêmes un bloc idéologique homogène. []
Comparés aux autres groupes, l’ELD (Europe libertés démocratie) et les non-inscrits participent moins régulièrement aux votes. Ils rédigent également moins de rapports et d’opinions. Leur faible impact sur les débats se mesure également à l’aune des amendements : de septembre 2009 à juillet 2012, le groupe ELD en a déposé 65, dont seulement deux ont été approuvés.[]
Non-inscrits et membres de l’ELD se distinguent par le grand nombre de leurs discours, ainsi que de questions adressées à la Commission européenne et au Conseil des ministres. « Plus ces propos sont outranciers, plus ils sont susceptibles d’être repris par les médias nationaux », souligne Marley Morris.
Facturation variable
De 360 euros à 2.230 euros par jour : pour une même prestation, la facture est plus ou moins lourde selon les hôpitaux publics, révèle une étude publiée par 60 millions de consommateurs qui dénonce des « écarts inadmissibles » de tarifs et des « situations totalement incompréhensibles ».
Généralement, le patient doté d’une assurance complémentaire débourse très peu pour une hospitalisation, largement couverte par l’Assurance maladie et la complémentaire. Ainsi, il reste en moyenne à sa charge 26 euros alors qu’avant intervention des complémen-taires, le coût est de plus de 500 euros.
En écartant les soins exonérés à 100% (affections longue durée, maternité, etc) ou pour lesquels un forfait de 18 euros est appliqué (pour les actes lourds), le patient et/ou sa complémentaire doivent acquitter une somme qui représente 20% du coût du soin. Or, les tarifs qui servent de base de calcul pour ce ticket modérateur de 20% varient considérablement d’un hôpital à l’autre et sont définis de « manière totalement opaque », selon l’observatoire.
Ces tarifs sont « plus onéreux et surtout beaucoup plus variables au sein des hôpitaux publics que privés ». Les tarifs journaliers de prestation pour les soins qualifiés de « ville » (hors chirurgie, obstétrique) sont en moyenne à l’hôpital public de 817 €, mais ils grimpent à 2.230 € dans le Centre hospitalier de Lunéville en Lorraine ou 1.594 e€ à Montélimar, révèle l’Observatoire selon lequel ces tarifs « s’apparentent à une variable d’ajustement du budget de l’hôpital ».
Il faut dire, à la décharge des hôpitaux, que la tarification T2A (tarification à l’activité) est une usine à gaz. Selon Rue89, Il y a plus de 2 500 « groupes homogènes de malades », inventoriés en un manuel en trois volumes et plus de 1 600 pages. A chacun de ces groupes correspond un tarif. Le ’’travail d’encodage’’ au quotidien est effectué par les hôpitaux eux-mêmes. Mais l’optimisation de la facturation nécessite quant à elle de faire appel à des sociétés de conseil extérieures capables de tirer un bénéfice maximal du travail médical déjà effectué par leurs confrères.
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