Ecrit le 13 avril 2016
Haine
Il traite les Mexicains de violeurs et les femmes de « bimbos » ou de « grosses truies. » Il promet de faire fermer les mosquées, de tenir un registre des musulmans et de confiner les enfants d’immigrants illégaux. Le discours de haine de Donald Trump, aux États-Unis, pourrait menacer notre sécurité collective partout dans le monde. Trop, c’est trop ! Une lettre ouverte est en train de faire le tour de la planète : signez-la et faites entendre votre voix contre les incitations à la haine de Trump. ..
Ecrit le 16 novembre 2016
Un lecteur nous écrit :
Mickey n’est pas devenu President, ni Premier ministre, mais Donald, pervers mégalo populo raciste, prêt à trumper son monde. préparons-nous à vivre des heures sombres sur Terre...Après Poutine, Erdogan, Trump, etc, à qui le tour ?
L’arrivée de Trump, j’en étais sûrquand les gens en ont assez, cela conduit à mettre au pouvoir des fous dangereux. Après la 1re guerre mondiale, on a tout fait pour mettre à genoux économiquement les Allemands et en 33, ils ont donné le pouvoir à un démon.
On ne voit de l’Amérique, que les grands buildings, Las Vegas, La Finance...ce n’est qu’un iceberg...un nombre incalculable de sans voix, de personnes en difficulté sociale, en misère sociale, existent, mais on les cache. Trump est de ceux qui ont exploité ces personnes et les ont conduit à la misère. Il promet maintenant de redonner la grandeur ... des USA ? non des blancs, des esclavagistes, des cowboys prêts à tuer si ta tête ne leur convient pas Cela me rappelle Adolf, qui dans ces discours commençait toujours par vouloir redonner la grandeur à l’Allemagne, désignant les Juifs et leurs amis comme responsables de leurs maux, tout comme Trump désigne les mulsumans, les migrants hispaniques comme la plaie des USA...On connaît la triste suite.
Des questions
La brillante élection de D. Trump pose un certain nombre de questions : sur les ressorts du vote populaire, sur la faillite des « élites », sur le rôle du fric.
Ne parlons pas de l’inexpérience de Trump, il n’a jamais été élu jusqu’ici. Ce n’est pas un problème : tous les élus qui parviennent au pouvoir après en avoir été longtemps exclus, manifestent ainsi de l’inexpérience. Mais la pratique du pouvoir, l’accompagnement par l’administration, par les juristes, par les spécialistes, permet de compenser les choses, et d’apprendre. Et puis nous avons vu trop de fois une prétendue « expérience » débouchant sur des erreurs ou de l’immobilisme.
Le vote populaire a conduit à l’élimination d’Hillary Clinton. Parce qu’elle est femme ? Peut-être. Mais plus sûrement parce qu’elle est en place depuis trop longtemps. La classe ouvrière (ça se dit encore ?) va mal aux USA, comme dans le monde entier. Les licenciements ne cessent d’être annoncés, partout, au nom du profit. Et les gens ne comprennent plus pourquoi ils sont exclus. Ils n’ont même pas l’espoir de voir que leur sacrifice servira un jour à offrir un monde meilleur à leurs enfants. Alors ils ont voté Trump, pour que ça change ! c’est quand même étonnant de voir qu’ils ont voté pour un milliardaire, profiteur du système qu’il dénonce ! Les pauvres, parce qu’ils se dévalorisent, ne votent pas pour des pauvres.
Cela pose la question de la faillite des « élites » dans la société américaine. Y a-t-il encore des « élites » ? Qui décide qu’ils-elles sont des « élites » ? Leur réussite professionnelle ? Leurs diplômes ? Leur entregent ? Leurs apparitions dans la presse ? La même question peut se poser en France. Pourquoi y a-t-il des professionnels de la politique ? Des élus qui n’ont à faire que ça : être élus. Et qui ignorent ce qu’est la vraie vie, celle du travail qui manque, celle des ressources financières insuffisantes, celle d’un isolement pesant, celle de la maladie. On a le sentiment d’une coupure entre les « élites » et les gens, et pas seulement au niveau national.
c’est là qu’intervient le rôle du fric. Trump a pu mener une campagne forcenée parce qu’il a de l’argent, qu’il a fait fortune sur des questions immobilières. Hillary Clinton avait, aussi, de l’argent. Cela permet d’organiser de grandes soirées festives, de promettre le paradis ! On peut être étonné quand même de la ferveur, de l’extrémisme, de l’hystérie des supporters de Trump. Ils n’ont plus l’âge des grands concerts de rock, mais ils se comportent comme des sauvages. Sauvages, oui, mais blancs.
Car il ne faut pas s’y tromper : l’électorat de Trump ne se limite pas aux exclus du travail et de la mondialisation. Il est le champion des Blancs et des Riches. Ses propos graveleux, sexistes et racistes ne l’ont guère desservi. Les résultats détaillés après sa victoire ont mis à bas cette idée : si 54 % des femmes ont voté pour Hillary Clinton (un point de moins que pour Barack Obama en 2012), 53 % des femmes blanches et 26 % des hispaniques ont voté pour Trump. Selon Le Monde, « Les résultats détaillés au sein de l’électorat féminin semblent montrer que les femmes ont voté en fonction de leur classe et de leur appartenance ethnique plutôt que de leur genre, dans l’un et l’autre camp ».() Pour elles, « le maintien d’autres privilèges (ceux afférents au fait d’être blanc et économiquement privilégié) serait plus important que la défense des droits des femmes »