Ecrit le 12 août 2017
Edouard Mahé est né à Rennes en 1905. Après des études secondaires au lycée, il suit les cours de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts, Rue Hoche, puis est reçu sur concours à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris : c’est là , d’ailleurs qu’il fait la connaissance du sculpteur rennais Jean Boucher, membre de l’Académie. Ses œuvres sont exposées désormais dans un musée situé à la mairie de Retiers. Demandez une visite avec Jacqueline Hoisnard, et Joseph Boué, vous ne le regretterez pas !
Lorsqu’en 1927, Edouard Mahé revient à Rennes, il peint avec beaucoup d’humilité dans la cuisine de sa grand-mère et c’est de là que sortiront ses trois premiers chefs d’œuvre :
– « La vierge de faïence » acheté par la ville de Rennes en 1928
– « Les œufs » acheté par l’Etat en 1931
– « Le portrait de ma grand-mère » vibrant d’amour et de délicatesse appartient au Musée de Retiers.
Fortifié par ces prestigieux achats, Edouard Mahé apparaît désormais dans les expositions officielles. Il est également sélectionné pour représenter la Bretagne au Salon des Provinces françaises au Musée Galliera. Les critiques d’Art citent son nom parmi les plus célèbres de l’époque. Parallèlement, les galeries de province présentent ses œuvres. C’est aussi la période où il fait chaque semaine pendant six ans des conférences d’histoire de l’art à la radio.
La guerre le surprend dans son atelier du boulevard de sévigné. Il se réfugie chez sa mère à Retiers, berceau de sa famille paternelle. Ce sont les années fécondes des tableaux « Rue de Retiers sous la neige », « Etangs de Marcillé-Robert », « Paysages de la sévinais et de la Gilnais », des paysages de St Malo, Batz sur Mer. En cela il est le témoin d’une époque.
Edouard Mahé est le peintre des fleurs. Il a même vendu de nombreux tableaux au Japon. Qui n’a pas admiré au moins une fois ses ’Dahlias’ ou ses ’Roses’ ?
Il exécute aussi des commandes de fresques (par exemple pour un hôtel particulier de Dinan), des gravures sur bois, et des vitraux, notamment les « Vitraux patriotiques » de l’église du Theil de Bretagne.
En 1954, il se marie et voyage. Très attiré par l’Italie, il rapporte entre autres des vues de Rome, de Florence, de Sienne, de Venise et vérone.
Suit une période de méditation où il s’isole dans sa propriété de Retiers. Ce sont alors les portraits de son épouse, ses autoportraits et toujours les natures mortes et les fleurs. Petit à petit, il réapparaît, viennent ensuite les expositions à la Baule, aux Antilles et en Amérique.
Membre du groupe artistique breton « Les Seiz Breur » Edouard Mahé fabriquait lui-même sa peinture, il utilisait les outils les plus divers comme un « pinceau à putoiser » ou son pouce. Ses œuvres sont riches en couleurs, la précision du rendu étonne. Il savait sublimer les objets du quotidien dans ses « natures mortes ».
Voir par exemple le rendu du fil du bois, de la transparence du verre, du tissu des nappes, le relief des glaieuls.
Pour visiter le musée : 02 99 43 51 41
En septembre allez donc au Theil de Bretagne voir les vitraux patriotiques.