Ecrit 4 juillet 2018
Harley-Davidson
Le Point.fr du 27/06 : Donald Trump a décoché de nouvelles attaques contre la marque mythique de motos Harley-Davidson, qui a annoncé son intention de délocaliser une partie de sa production hors des États-Unis et émis ainsi des doutes sur la pertinence de ses politiques protectionnistes.
Donald Trump n’a pas caché son agacement face à la décision du célèbre groupe américain basé à Milwaukee (Wisconsin) de délocaliser une partie de sa production à l’étranger pour échapper aux tarifs douaniers instaurés par Bruxelles en représailles à ceux de Washington.
« Une Harley-Davidson ne devrait jamais être fabriquée dans un autre pays, jamais ! » a tonné le 45e président des États-Unis, qui a sans doute raison, mais devrait réfléchir au pourquoi de cette défection. « Leurs employés et leurs clients, a-t-il assuré, sont déjà très remontés contre eux. S’ils délocalisent, vous verrez, ce sera le début de la fin. »
Donald Trump, chantre de « l’Amérique d’abord », a d’abord été « surpris » de la décision de la marque âgée de 115 ans. L’étonnement a laissé place à la colère, sans doute devant les réactions de la presse et l’ironie d’une situation à effet boomerang. De ce point de vue, on peut dire que l’Union européenne en visant des États et des symboles acquis à Trump a touché juste.
« Les entreprises reviennent maintenant en Amérique. Harley doit comprendre qu’ils ne seront pas capables de revendre aux États-Unis sans payer une grosse taxe », a-t-il écrit sur Twitter, menaçant Harley-Davidson de représailles si le constructeur cherchait à écouler aux États-Unis des motos fabriquées à l’étranger. Ce qui est évidemment une distorsion de la réalité puisque seules les productions destinées à l’étranger seront délocalisées. Les motos servant le marché américain resteront évidemment « made in USA », ce qui pourrait d’ailleurs leur procurer une valeur supérieure auprès des « bikers ».
Montagne d’or
L’Obs du 27/06 : Accepter en Guyane ce qui ne pourrait jamais avoir lieu en métropole ? Difficile d’imaginer une fosse d’extraction d’or grande de 32 stades de football en Bretagne. Pourtant, à 8.000 kilomètres, mais toujours en France, un projet d’extraction minière appelé « Montagne d’or », divise la population.
D’un côté, les défenseurs du projet, qui ont les élus locaux de leur côté, reprennent les chiffres du consortium russo-canadien à la manœuvre : 750 emplois directs créés, 3000 emplois indirects. Il faut dire que le taux de chômage est deux fois supérieur à la métropole. De l’autre, toute une galaxie d’associations, de populations locales et des Amérindiens de Guyane y sont vigoureusement opposés.
Pour Christophe Yanuwana, porte-parole de la jeunesse autochtone, Montagne d’or est une « aberration » qui « n’aurait jamais pu voir le jour en métropole ». « Si c’est pour que 80 tonnes d’or soient retirées de nos terres en polluant au passage nos rivières, nos terres, et en nous empoisonnant, c’est non ».
Si Christophe Yanuwana parle d’empoisonnement, c’est que pour extraire l’or, il faut du cyanure. Si l’entreprise clame que rien ne sera rejeté dans l’environnement, pour les opposants, les garanties ne sont pas assez importantes.
Lafarge inculpé
L’Express du 28/06 : Lafarge SA, holding actionnaire majoritaire de la filiale syrienne Lafarge Cement Syria mise en cause, a été entendu jeudi 28 juin par les trois juges chargés de cette enquête hors norme. L’entreprise est poursuivie pour « complicité de crimes contre l’humanité », mais également pour « financement d’une entreprise terroriste » et « mise en danger de la vie » des anciens salariés de l’usine de Jalabiya, dans le nord de la Syrie.
Cette décision est « conforme » aux réquisitions du parquet de Paris, a précisé la source judiciaire. Lafarge SA est soumis à un contrôle judiciaire comprenant une caution de 30 millions d’euros.
Le groupe, qui a fusionné en 2015 avec le suisse Holcim, est soupçonné d’avoir versé au total via sa filiale LCS près de 13 millions d’euros entre 2011 et 2015 pour maintenir son usine de Jalabiya alors que le pays s’enfonçait dans la guerre.
Ces sommes, qui ont bénéficié en partie à des groupes armés dont l’organisation djihadiste État islamique (EI), correspondaient au versement d’« une taxe » pour la libre circulation des salariés et des marchandises, et à des achats de matières premières dont du pétrole à des fournisseurs proches de l’EI, d’après l’enquête.
A ces canaux de financement, s’ajoutent désormais des soupçons sur la possible vente de ciment au groupe EI.
« Lafarge a sacrifié ses salariés et pactisé avec des entités terroristes en toute connaissance de cause : cette mise en examen pour complicité de crimes contre l’humanité était inéluctable », a déclaré l’avocate de l’ONG Sherpa, partie civile.
Elle avait déposé plainte contre le cimentier en novembre 2016 avec onze anciens salariés, en visant notamment ce chef d’accusation.
La décision prise jeudi « doit décider Lafarge à prendre ses responsabilités et à ouvrir un fonds d’indemnisation indépendant afin que les victimes voient leur préjudice rapidement réparé », a réagi Sherpa dans son communiqué.
Leboncoin
Le Figaro.fr du 29/06 : La police de Cannes a interpellé deux déménageurs qui avaient dérobé, lors du transport d’une commode vendue sur Leboncoin par un sexagénaire cannois, une mallette que ce dernier avait oubliée à l’intérieur. Cette dernière contenait ses économies, d’un montant de 180.000 euros.
Alors que les deux hommes portaient la commode hors de la résidence de la victime, l’un d’entre eux a vu une valisette en métal tomber de celle-ci, et a découvert son contenu.
Parti cacher son butin, il n’a ensuite pas pu mener à bien le transport du meuble, trop gros pour le fourgon.
Le sexagénaire, se rendant compte de son erreur, n’a pas retrouvé son pactole dans la commode abandonnée sur le trottoir, et a finalement alerté les forces de l’ordre. Après leur interpellation, les malfaiteurs ont restitué 138.000 euros, le reste ayant déjà été dépensé.
Bonnes actions
La VDN du 30/06 : Le président fondateur d’Environnement SA, (Envea), pour célébrer les 40 ans de son entreprise spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air, va offrir à chacun de ses salariés 40 actions gratuites, soit environ 3000 euros, ce qui fait au total près de1,8 million d’euros.
Près de 600 personnes, dont 180 travaillent au siège social, implanté dans les Yvelines, et les autres réparties dans le monde entier vont profiter de ce bonus.
Le patron François Gourdon a annoncé la bonne nouvelle à ses employés « Je fais ce geste pour renforcer encore le sentiment d’appartenance au groupe », a-t-il déclaré. « Tout le monde bénéficie du même montant, quelles que soit la fonction et l’ancienneté ».
l’an passé, un autre dirigeant d’entreprise avait versé 1,6 million d’euros à ses salariés pour les 25 ans de « Starterre » , société spécialisée dans la vente d’automobiles.