Ecrit le 6 août 2003 :
MAPA : ça traine
Personnes âgées
L’art et la manière de faire traîner les choses
A la MAPA de Châteaubriant, les personnes âgées du « long séjour » (c’est-à -dire les plus dépendantes), n’ont qu’une salle à manger exiguë , mal commode pour des résidents qui sont tous grabataires. Depuis des années il est question d’un aménagement : le Conseil de la Vie Sociale en a été informé le 22 février 2002 (2002 !) et un dossier a fini par être déposé le 16 avril 2003. Le Centre Hospitalier a le financement nécessaire. Il n’attend que le permis de construire. Celui-ci aurait dû être délivré avant le 16 juillet 2003.
Et alors ? Et alors rien ! Rien le 16 juillet, rien le 23, rien le 30 juillet. Renseignements pris : ça bloque du côté des pompiers (service départemental de Nort sur Erdre) qui réclament « le rapport initial d’un organisme agréé » afin de juger des conditions de sécurité. Or ce fameux rapport a été envoyé depuis début mai , en plusieurs exemplaires !Cette histoire est lamentable. S’il existe un délai administratif c’est justement pour laisser le temps de faire les démarches. Dans le cas présent, le délai est largement dépassé et il faut remuer ciel et terre pour découvrir qu’il est bloqué ... sans raison. Les personnes âgées attendront.
B.Poiraud
Ecrit en octobre 2003
Maison de Retraite
La résidence pour personnes âgées (34 lits), qui doit être construite par le Centre Hospitalier, sur le site de l’ancien hôpital, a fait l’objet d’un appel d’offres. Le montant des marchés s’élève à 1 894 666 €. Les premiers engins de travaux sont arrivés le 15 octobre 2003. Espérons qu’il en sera de même pour les travaux intérieurs à la MAPA et notamment au Long séjour (amélioration de la salle à manger).
Ecrit le 28 janvier 2004 :
MAPA, enfin !
Il en faut du temps ! Le permis de construire qui aurait dû être accordé avant le 16 juillet 2003, pour des travaux à la MAPA (Maison de retraite, rue Denieul et Gastineau à Châteaubriant), n’a été accordé qu’en septembre, du fait du retard pris par le SDIS (pompiers) de Nort sur Erdre.
Ce retard a entraîné d’autres retards. Le 21 janvier 2004 a été déposé un avis d’appel public à la concurrence pour création de salles à manger et modification de l’aspect extérieur d’un bâtiment. Les entreprises doivent répondre avant le 19 février. Les travaux pourraient commencer fin mars 2004 et durer un an.
(note : les résidents du long séjour ont pu profiter de leur nouvelle salle à manger le 3 août 2004.
Les travaux de la salle à manger du 1er étage seront finis dans la deuxième quinzaine d’octobre.
Les travaux de réalisation de deux autres petites salles à manger seront faits dans la foulée)
La salle à manger générale (88 places) a été transforée en "pièces rafraîchie en juillet 2004)
Ecrit le 8 septembre 2004 :
Centenaire
Lundi 30 août 2004, la MAPA (maison d’accueil pour personnes âgées) de Châteaubriant a fêté sa deuxième centenaire (la première était Mme Gouret). née le 22 août 1904, Mme Marie Virginie Genet a encore toute sa tête et, comme dit le Directeur de l’établissement : « Elle ne manque pas d’humour : elle suit même, toutes les semaines ; les débats à l’Assemblée Nationale ». Entourée de sa famille, de tous les résidents de la MAPA, et du personnel qui, pour l’occasion, avait inventé une petite chanson, Mme Genet a partagé le gâteau et le vin pétillant ...
Ecrit le 1er décembre 2004 :
Maisons de retraite : « 2005 sera l’année du recul de l’emploi »
Le président de l’Adehpa (maisons de retraites), Pascal Champvert, a estimé, mardi 23 novembre 2004, que le plan « vieillissement et solidarité », financé par la suppression d’un jour férié, avait « disparu » et que 2005 serait l’année du recul de l’emploi" dans les établissements pour personnes âgées.
Autrement dit : les salariés vont travailler gratuitement un jour de plus, pour le plus grand plaisir du Medef qui cherche à casser les 35 heures, mais « les vieux » n’en bénéficieront pas !
« Aujourd’hui, nous sommes très loin des annonces du Premier ministre qui promettait 9 milliards d’euros sur cinq ans, soit 1 800 000 000 € par an, dont la moitié pour les personnes âgées », a déploré M. Champvert. « L’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) prévu pour les personnes âgées en 2004 n’est en augmentation que de 100 millions d’euros », a-t-il rappelé.
De plus, si on prend en compte le Plan Alzheimer (présenté en septembre 2004), qui est financé à hauteur de 88 millions d’euros, « c’est en fait 12 millions de crédits supplémentaires qui restent pour les personnes âgées en 2004 », a fait valoir M. Champvert. Cent cinquante fois moins que prévu ! Quel record !
M. Champvert a en outre regretté que les quelque 5.500 emplois-jeunes qui travaillaient dans les établissements pour personnes âgées « vont arriver à échéance en 2004 et 2005 » et ne seront pas remplacés « Donc, en août 2005, deux ans après la canicule, on se trouvera avec moins de personnel qu’il y en avait lors de la canicule », avertit Pascal Champvert.
L’Adehpa revendique l’appartenance de plus de 1.700 directeurs d’établissements publics, associatifs et commerciaux. Elle évalue à 250 000 emplois les besoins dans les maisons de retraite.
Pour sa part, le Syndicat des maisons de retraite privées (Synerpa) a affirmé que le gouvernement a profité de la suppression du jour férié pour « diminuer son effort » envers les personnes âgées de 90 millions d’euros.
Ecrit le 26 mars 2005 :
34 lits pour les « vieux » et aucun personnel
Une belle maison de retraite, toute neuve, juste à côté de la MAPA. Ouais !
Trente-quatre lits dans une maison sécurisée, pour accueillir des personnes désorientées (Alzheimer et autre). Ouais !
La MAPA, à côté, réorganisée en quatre petites unités pour les 80 résidents. Ouais !
C’est chouette tout ça.
Voyez tout ce qu’on fait pour les personnes âgées. Et c’est pas donné ! Plus de 200 000 euros pour la seule MAPA. Et 1 900 000 euros pour la maison « 34 lits ».
Voyez tout ce qu’on fait pour les personnes âgées.
Mais qui va s’occuper de ces personnes âgées ? Des plus jeunes voyons !
Et où elles sont
ces personnes plus jeunes ? Coucou ! où vous cachez vous ?
Coucou ? Il n’y a personne ! La maison « 34 lits » est vide. Pas de création de postes. La DDASS (Etat) et la DDISS (Conseil Général) n’ont rien attribué.
La DDASS (Etat) accorde le personnel de soins. La DDISS (Conseil Général) accorde le personnel d’hébergement. La section CFDT du Centre Hospitalier de Châteaubriant a rencontré M. Mauduit du Conseil Général, qui a déclaré que « le ratio de personnel est suffisant ».
prévu de longue date
« Ratio » : voilà bien un vocabulaire de comptable. Rien d’humain. Les infirmières, aides-soignantes, agents de service, qui assuraient le travail dans la maison de retraite de la rue de Maumusson, doivent-elles donc assurer aussi dans la future maison de la rue Duguesclin ?
A la MAPA, la salle-Ã -manger (60 couverts) a été restructurée en trois petites unités de 20 personnes. « Cela fait plus de 10 ans que nous travaillons sur ce dossier » dit le personnel. « Cela nous permettra de mieux connaître les résidents, d’être plus proches d’eux, plus attentifs ». Mais cet éclatement en petites unités entraîne automatiquement la nécessité de personnel supplémentaire.
Rien d’étonnant là -dedans, c’était prévu de longue date par les directeurs successifs du Centre Hospitalier. Le chiffre figure dans tous les compte-rendus de Conseils d’Administration que contrôle la tutelle. « Jamais on ne nous a dit que nous risquions de ne pas avoir les postes nécessaires » dit la CFDT. coût : 600 000 euros
.
Les travaux ont été faits. A la MAPA les prix de journée vont augmenter de plus de 12 %. Pour rien. L’ouverture doit-elle se faire début avril dans ces conditions ?
Remplacement
Il y a donc deux possibilités :
– Ouverture sans création de poste
– Non ouverture
Selon la CFDT, la Direction envisage d’ouvrir en recrutant des agents contractuels payés sur les crédits de remplacement (que le Centre Hospitalier n’a pas encore !). Les postes n’existant pas, il n’y aura aucune stagiarisation pour le personnel. précarité.
Et puis, si le Centre hospitalier « bouffe » ses crédits de remplacement pour du personnel permanent, comment fera-t-il face aux remplacements dans le reste de l’année ? « Le déficit de l’hôpital se creusera à grands pas. Rappelons que l’exercice budgétaire 2004 a déjà un lourd déficit » (700.000 euros de dépenses, prévues en 2004, seront payés par le budget 2005).
En ouvrant dans ces conditions, les postes seront-ils obtenus ultérieurement ? « Nous n’avons toujours pas obtenu les postes manquants à l’ouverture de l’hôpital en 1989, ni les postes manquants à l’ouverture de la MAPA » dit la CFDT.
Le personnel des Services Personnes âgées s’est réuni le 14 mars 2005. Sans tenir compte des agents qui assuraient la permanence de soins, il y avait 55 personnes. A l’unanimité, elles se sont prononcées CONTRE L’OUVERTURE dans ces conditions. Mais certaines d’entre elles pleuraient : le non-attribution de personnel remet en question tout le travail de plusieurs années fait par le personnel autour du projet de vie des résidents. Elle va décevoir profondément les résidents qui ont subi les nuisances des travaux pendant 5 mois (les marteaux-piqueurs à l’heure de la sieste, quelle berceuse harmonieuse !), qui subissent une importante hausse de tarifs ... pour rien !
Cela fait huit jours que nous réclamons une réunion du Conseil d’Administration. Pas de réponse ...... dit la CFDT. Nous suggérons aussi une réunion de la commission médicale d’établissement, pour que les médecins se prononcent à ce sujet.
Cette affaire conduit le personnel à s’interroger sur la poursuite des travaux au Centre Hospitalier. « Le projet architectural est bien avancé. Le secteur »urgences« dot être développé. Le court et moyen séjour devra être restructuré. Des postes sont prévus. Seront-ils, là aussi, non attribués ? ».
Un groupe de travail s’est réuni pendant des mois, au sujet d’une « convention tripartite » qui, en échange d’améliorations de fonctionnement, devait entraîner des créations de postes. Mais l’Etat et le Conseil Général se renvoient la balle de la répartition des charges. Pendant qu’ils font joujou à la baballe, les postes promis attendent toujours, là aussi.
Ironie
Prospective des besoins
d’hébergement des personnes
dépendantes :
Ca bouge pour les personnes âgées : voilà que Mme Catherine Vautrin (secrétaire d’Etat aux personnes âgées) vient de mettre en place, le 14 mars 2005, un groupe de travail pour évaluer les besoins d’ici 2025 ! C’est beau la prospective !
Il s’agit :
– d’évaluer les besoins en places
– préparer leur répartition géographique"š
– le modèle architectural d’hébergement"š
– anticiper l’organisation du financement
La ministre a insisté sur l’importance du maintien du lien social"š y compris en fin de vie.
Le groupe comporte une trentaine d’experts .Les rapports sont attendus d’ici juin"š octobre et décembre 2005.
Un ethnologue« š spécialiste des aborigènes (!!) »š a même été missionné pour mieux comprendre l’organisation et les relations à l’intérieur de la maison de retraite et autour« š avec les soignants »š les familles...
Le groupe de travail devra notamment définir la relation entre les soins à domicile et l’hébergement dans la cité« š voire dans les cités »š puisque l’investigation prévue vise à favoriser le service le plus proche et le mieux adapté à la personne.
Pendant qu’on
cause
on
n’attribue
pas les
postes
Ca fait
toujours
des
économies !
Plan d’actions
Dans son numéro de mars 2005, le Conseil Général annonce qu’il se dote d’un « outil prévisionnel » : « pour nos aînés, un plan d’actions sur 5 ans ». Après le retour de 600 questionnaires adressés aux personnes âgées, il est prévu notamment d’améliorer les établissements d’accueil. « les familles soulignent le nombre insuffisant des personnels, l’architecture est parfois jugée inadaptée ».
C’est beau, ce discours.
Mais au pied du mur le Conseil Général n’attribue pas les postes nécessaires (l’Etat non plus d’ailleurs)
M. Mauduit, vice-président du Conseil Général signale que « l’accès aux animations semble apprécié ». Mais 5 postes d’animation sont menacés à Châteaubriant.
Alors, on fait quoi ?
Ecrit le 30 mars 2005 :
On n’ouvrira pas !
Des bâtiments neufs, et aucun soignant ! Un « conseil de la vie sociale » s’est tenu le 21 mars à la Mapa, et le 23 mars à la Maison de Retraite. Dans une lettre à l’ARH (agence régionale de l’hospitalisation) et au président du Conseil Général, les représentants élus des résidents, et des familles, ont exprimé leur inquiétude et refusé d’occuper les nouveaux locaux tant que ne sera pas attribué le personnel nécessaire.
prévu depuis 4 ans
Ce personnel a été prévu, en même temps que les travaux. La demande figure dans tous les compte-rendus des Conseils d’Administration du Centre Hospitalier. La Tutelle est donc bien au courant. Elle dit maintenant : « on ne peut attribuer les postes puisque la convention tripartite n’a pas été signée » !
A la suite de lois datant du 24 janvier 1997 et du 20 juillet 2001, cette convention tripartite a été longuement préparée, à l’hôpital de Châteaubriant, au sein d’un comité « Cordage » avec des représentants des maisons de retraite (résidents, familles, soignants). Ce comité utilisait un logiciel informatique appelé « Angélique » (application nationale pour guider une évaluation labellisée interne de la qualité pour les usagers des établissements !!!).
Mais l’Ange a fait la bête et les moyens promis n’ont pas été accordés. Il était prévu pourtant une « montée en puissance » de la façon suivante :
– . Au 1er janvier 2002 :
7,25 agents supplémentaires pour renforcer la maison de retraite
– . Au 1er janvier 2003 :
7 agents supplémentaires compte-tenu de la nouvelle organisation de la MAPA
– . Au 1er janvier 2004,
6,10 agents supplémentaires pour consolider l’ensemble du secteur personnes âgées.
Mais rien n’a été accordé.
Au niveau national c’est la même chose. Les hôpitaux sont étranglés. Pour garder tant bien que mal la tête hors de l’eau, ils recourent tous les ans massivement à des reports de charge, jeu d’écriture comptable qui permet d’inscrire quelques dépenses encombrantes au budget de l’année suivante. Fin 2004, la fédération hospitalière de France estimait à 776 millions d’euros le total de ces reports. La CGT l’évaluait à un milliard d’euros. Les « rallonges » accordées par le ministère de la Santé ne sont pas à la hauteur des besoins (300 millions en 2004, même pas la moitié de ce qui aurait été nécessaire).
Ainsi, au niveau gouvernemental, on a procédé à des baisses d’impôts pour les plus riches et c’est tout le monde qui en paie les conséquences.
Heureusement, les « vieux » sont l’objet de belles paroles de la part de ceux qui nous gouvernent. Ca console !
Dernière minute : Le directeur prend ses responsabilités
Dans une note de service adressée au personnel, le Directeur de Centre Hospitalier de Châteaubriant « compte tenu des difficultés persistantes à obtenir les postes budgétaires indispensables » a décidé de « surseoir à la mise en service » des bâ-timents d’hébergement neufs et/ou rénovés du site de la MAPA « dans l’attente d’un accord à intervenir entre les services de l’Etat et ceux du Conseil Général sur la hauteur et la répartition en personnels nécessaires au fonctionnement de ces secteurs ».
Il semble que les difficultés dans les maisons de retraite existent partout : des Conseils de la Vie Sociale de Rezé, St Herblain, Nantes, Couë ron, St Gildas des Bois et Châteaubriant ont décidé de se réunir le 12 avril et de monter une association de défense.
Le personnel et les familles de résidents prévoient des actions spectaculaires si le problème ne se résout pas ....
Dans les circonstances actuelles, on peut s’étonner de voir que, malgré les demandes du personnel, le CONSEIL D’ADMINISTRATION de l’hôpital ne se réunira pas avant le 15 avril.
Ecrit le 13 avril 2005 :
Mais pourquoi a-t-on construit ?
« Mais pourquoi avez-vous accepté la construction de la maison de retraite 34 lits ? » a demandé la CFDT du Centre Hospitalier de Châteaubriant .
« Parce que c’était indispensable » répond la tutelle (Etat+département). Il est vrai que la Maison de Retraite de Béré est vieille, dépassée, avec des chambres à deux lits et des sanitaires non adaptés aux conceptions modernes. Les personnes qui viennent la visiter ... renoncent à y entrer !
De son côté la MAPA, rue Denieul et Gatineau, est mal adaptée au vieillissement et notamment à la progression des personnes « désorientées » (Alzheimer ).
La nouvelle unité 34 lits, construite rue Duguesclin est destinée à ces personnes valides mais nécessitant une surveillance de tous les instants. Cela nécessite du personnel supplémentaire.
Ya plus d’sous
Ce personnel était prévu de longue date. « Mais pourquoi avez-vous attribué des subventions pour construire de nouveaux bâtiments, alors même que vous n’accordez pas les postes qui vont avec ? » demande le personnel. Double réponse :
1)le budget d’investissement n’est pas le même que le budget de fonctionnement
2) Le budget de fonctionnement est ric-rac. Il n’y a plus d’argent (on le voit bien au niveau national dans un tas de domaines). Il n’y a que ceux qui font grève (médecins urgentistes, chercheurs) qui arrachent quelque chose.
Mais ya des soucis
Pas de personnel, pas d’ouverture ! Les avis dans ce sens ont été unanimes : commission médicale d’établissement (= médecins), comité technique paritaire (= salariés), conseils de la vie sociale (= résidents et familles). Il n’y a que le Conseil d’Administration qui ne s’est pas prononcé car il n’a pas été réuni.
En attendant, tout est bloqué :
– Le bâtiment neuf est inoccupé. Pour un peu on y trouverait des squatters !
– La maison de retraite de Béré doit être rénovée, mais pour cela elle doit réduire le nombre des résidents, mais ceux-ci ne peuvent pas aller dans le bâtiment neuf ...
Une réunion doit avoir lieu le 13 avril à Nantes avec la Direction de l’hôpital et la tutelle.
Mais surtout un Conseil d’administration doit avoir lieu le vendredi 15 avril à Châteaubriant . La tutelle doit y participer.
C’est le moment de rassembler tout le monde, pour dire « nous voulons les postes nécessaires, nous voulons les postes prévus ». Rendez-vous donc le vendredi 15 avril à 14 heures dans le hall de l’hôpital.
Tout le monde est concerné
– les résidents, bien sûr, qui souhaitent de meilleures conditions d’hébergement et de soins.
– Les familles, qui sont vigilantes à ce sujet
– Les habitants de Châteaubriant et des environs qui, pour eux-mêmes ou pour leurs proches, savent qu’ils auront affaire un jour à cet équipement.
– Et tous ceux qui cherchent du travail.
C’est pourquoi le personnel
de l’hôpital
et des maisons de retraite
tous syndicats unanimes,
appelle à être présents
le vendredi 15 avril 14 h
pour affirmer la volonté
de garder un établissement
hospitalier de qualité.
M. Douste Blazy, le 9 mars 2005, a proposé un plan pour « la France des proximités » et notamment pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural. Il s’est indigné du mauvais état des hôpitaux psychiatriques. A-t-il vu dans quel état se trouvent certaines maisons de retraite ?
Il a fait un livre à ce sujet, M. Douste-Blazy. Il a le temps de faire un livre ?
Ce n’est pas d’un livre que nous avons besoin, mais de postes !
Budget
L’hôpital de Châteaubriant, qui aurait dû recevoir son budget pour la fin mars, ne l’a reçu que début avril. Pas un sou de plus que l’an dernier. Ca veut dire : pas un poste de plus. Et quand on sait que, l’an dernier, il y a eu un déficit de 700 000 € (non ! On appelle ça pudiquement : report de charges), où c’est-y qu’on court ? A la faillite ?
Le rapprochement de la Clinique et de l’hôpital, la réorganisation des urgences, de la maternité, de l’oncologie (= cancer), de la restauration, tout ceci nécessitera des postes nouveaux (un bon moyen de réduire intelligemment le chômage). Et rien n’est prévu ?
Ah si, du baratin !
Ecrit le 20 avril 2005 :
Grosse manifestation le 15 avril 2005
Mouvementé, ce Conseil d’Administration du Centre Hospitalier de Châteaubriant, le 15 avril 2005. Le personnel, les résidents et la population ont bien répondu à l’appel et escortent les personnalités. Philippe Gouallier, pour la CFDT, interpelle Pierre Pruel, directeur de la DDASS (Etat) : « que comptez-vous faire pour les postes demandés pour les maisons de retraite de Châteaubriant ? » - « Je réserve ma réponse détaillée pour le Conseil d’Administration » répond P.Pruel sous les huées. « Eh bien, dans ces conditions, nous commencerons le Conseil d’Administration ici » décide le maire Alain Hunault.
François Reyt, directeur du Centre Hospitalier, explique alors que le projet architectural concernant Châteaubriant date de 2001, de même que les demandes de postes. Ceux-ci dépendent de la signature « d’une convention tripartite ». L’hôpital est prêt, les deux autres partenaires ne le sont pas. Mais ils disent : « Tant que ce n’est pas signé, vous n’aurez rien ». C’est l’impasse. « Les moyens internes ne suffiront pas. Si les aides ne viennent pas, il faudra reconsidérer la prise en charge des personnes âgées. Cela concerne toutes les autorités publiques » conclut-il.
P. Pruel, pour l’Etat, reconnaît que les travaux réalisés ont été « montés en commun et correspondent à des besoins. On a eu raison de se lancer dans cette aventure. Forcément les dépenses ont augmenté mais avec la Tarification à l’Activité, cela s’arrangera ». Quand ? Il ne le dit pas. Il ajoute qu’il sait les difficultés des urgences. « il ,y a un dossier à monter, ensuite on verra ». Bref, dit-il, on va négocier, « on se reverra dans deux mois ».
A.Hunault : « il faut parler concrètement, on manque de personnel maintenant. Je vous propose de ramener le délai à un mois ». Après un échange relativement comique sur le 16 mai, lundi de Pentecôte, férié-non-chômé (!!), la réunion est fixée au 17 mai . « Je viendrai avec une proposition concrète et chiffrée » dit M. Pruel.
Philippe Gouailler
Philippe Gouallier prend alors la parole. « Nous sommes gouvernés par des personnes qui ne parlent que de chiffres et qui ne savent même pas faire les comptes. A croire que le plus important est de rester derrière son bureau plutôt que de bien faire fonctionner l’hôpital. Nos impôts permettent à ces gens d’être payés par nous, mais eux, pour leur retraite, ils iront dans le privé ! ».
" Manque de postes, manque de place pour les personnes âgées, nous nous retrouvons avec un déficit de moyens et une augmentation des passages des patients par l’hôpital. A budget constant on doit faire plus . Il en résulte moins de temps à consacrer aux
patients, des temps d’hospitalisation diminués à l’extrême, des retours à domicile dans de mauvaises conditions. Voici la médecine du troisième millénaire "
Gouverner c’est prévoir. On prévoit pour demain ce qui aurait dû être mis en place hier.
Vieillissement de la po-
pulation et consommation de soins, vieillissement de la population médicale, on n’a pas prévu leur remplacement. Aucune de nos grosses têtes gouvernantes n’avait prévu ce décalage de moyens
Vous nous annoncez un plan urgences ! Encore un plan, rataplan, et je vous en remets une couche. Et on débouchera sur quoi ? Comme pour la canicule : sur un achat de ventilateurs !
Dans notre démocratie, toute personne devrait avoir en toute décence le droit au travail, le droit à la santé, le droit de se loger et de s’habiller. Doux rêve. Aujour d’hui nos hommes politiques sont en train d’améliorer la médecine à deux vitesses : en l’équipant d’une nouvelle option, la marche arrière et sans rétroviseur. On marche à l’aveugle.
Le débat est maintenant sur la scène politique. Il faut que tous nos élus se rendent compte que nous les rendons responsables de nous avoir amenés à cette dérive par leur absence de prise de position. Puisque notre voix n’est pas entendue, notre bulletin de vote pourra peut-être les faire trembler ? ".
M. Ledévéat (services techniques et administratifs du Conseil Général) intervenu ensuite pour dire qu’il étudiera, pour Châteaubriant comme pour les autres maisons de retraite, le moyen de satisfaire les besoins, pour une prise en charge de qualité.
Patrick Airaud
Patrick Airaud, président de la Commission médicale d’Etablissement dit « nous commençons à déchanter. Vous nous promettez monts et merveilles avec la tarification à l’activité. Notre activité augmente mais nous constatons que vous baissez administrativement le coût d’un infarctus, d’une pneumopathie, d’une gastro-entérite. résultat : à activité égale, les établissements auront moins de ressources ». Il rappelle, comme la CFDT, la nécessité de 10 lits en oncologie (=cancer) et de « lits-porte » aux urgences.
La réunion se termine là , avec l’annonce d’une pétition « défendons notre droit d’accès à la santé ».
Rendez-vous le 17 mai 2005....
Ecrit le 6 juillet 2005 :
Grand chambardement dans les maisons de retraite
Ca déménage, dans les maisons de retraite à Châteaubriant ! Jusqu’ici il y avait :
– La Maison de retraite de Béré, rue de Maumusson
– La MAPA (maison d’accueil pour personnes âgées), rue Denieul et Gatineau
Ensuite a été construite « l’unité 34 lits » rue Duguesclin, qui ouvre le 4 juillet 2005.
Maintenant il va y avoir :
– . La Maison de retraite de Béré
– . La Résidence du Parc de La Lande qui regroupe la MAPA et l’unité 34 lits.
Des arbres
– l’ancienne MAPA (maison d’accueil pour personnes âgées) ouvre le 4 juillet ses « petites unités » : Une de long séjour, une de personnes à peu près valides, et deux de personnes plus dépendantes (fauteuil roulant ou autre raison). Ces quatre unités porteront des noms choisis par les Résidents : Tilleuls, Erables, Chênes, Peupliers.
– quant à l’unité 34 lits, qui va s’appeler « Marronniers-Ormes », c’est en réalité deux fois 17 lits, réservés à des personnes dépendantes psychiques.
On peut regretter que des noms d’arbres aient été choisis pour ces six unités. Il y aurait pourtant eu suffisamment de femmes célèbres liées à l’histoire de Châteaubriant. Une occasion loupée de participer à la vie de la cité.
Normalement, ces six unités auraient dû ouvrir en avril 2005. Mais les postes prévus depuis 2001 n’ont pas été accordés alors même que les travaux de réalisation de « petites unités » a été demandée par le Ministère pour une prise en charge plus individualisée des personnes âgées. Ce manque de postes a conduit, le 25 mars, à un refus concerté de la Direction, des médecins, du personnel, des familles, d’ouvrir dans ces conditions.
Deux postes
A la suite des manifestations d’avril et mai 2005, l’Etat a finalement accordé deux postes d’aide-soignantes. Mais rien n’est encore écrit. On ne sait même pas si ces deux postes sont accordés pour toute l’année 2005 eu seulement pour 6 mois. [au 12 novembre 2006 on n’a encore rien vu venir !]
Le Conseil Général n’a rien accordé. Il dit que Châteaubriant est suffisamment bien dotée en postes. En fait tout ça c’est une histoire de « calculs arithmétiques à géométrie variable » comme dit la CFDT de ’établissement.
Deux postes cela ne suffit pas pour faire « tourner » la structure. Donc la situation est bloquée. Sauf que la Direction a estimé qu’il faut faire preuve de bonne volonté et ouvrir le nouveau bâtiment. D’autant plus que la non-occupation coûte cher, y compris en termes d’image. En effet les familles hésitent à placer leurs parents à la Maison de Retraite de Béré, qui est ancienne (on ne peut même pas y entrer dans les salles d’eau avec un fauteuil roulant !). En revanche, les bâtiments de l’unité Marronniers-Ormes sont tout neufs, tout beaux, gais, fonctionnels et sécurisés !
L’ouverture va donc se faire entre le 4 et le 8 juillet. Ce n’est pas satisfaisant. C’est la moins mauvaise solution.
Et 6 remplacements
L’emménagement des nouveaux résidents des unités « Marronniers-Ormes » se fera le 5 juillet : 12 personnes venant de la Maison de retraite de Béré, 8 personnes venant de la Mapa, 5 personnes venant du Long séjour du centre Hospitaliser. Et il restera de la place.
Pour faire face aux besoins, la Direction a embauché 6 personnes. Malheureusement sur les crédits de remplacement de l’hôpital. Ainsi, avec les postes déjà pris sur le budget général, depuis l’ouverture de la Mapa, c’est environ 22 % des postes du secteur « Personnes âgées » qui sont pris sur le budget général.
Quand on sait que le déficit de l’hôpital se monte à 1,3 millions d’Euros on peut s’inquiéter .
Mauvaise solution mais la moins ...
Pour faire face à la nouvelle organisation, le personnel a été « redéployé ». Les ratios ne sont pas les mêmes (par exemple : 3 postes dans l’unité des résidents valides, 5 postes dans l’unité des résidents en fauteuil roulant), les horaires sont adaptés aux besoins, sans pour autant que ce soit satisfaisant. « Une ouverture dans ces conditions est la moins mauvaise des solutions » dit la Direction.
Le nombre d’infirmières n’est pas augmenté. L’infirmière de service de nuit, par exemple, devra s’occuper des 114 personnes de la « Résidence du Parc » tout en continuant à s’occuper des 48 résidents de la Maison de retraite de la rue de Maumusson. Une voiture permet de faire la navette entre les deux sites. Faudra-t-il payer une trottinette électrique pour parcourir les longs couloirs de la Résidence du Parc ?
Mauvaise solution, certes. Mais la moins mauvaise de toutes les solutions. Au gouvernement on parle beaucoup des personnes âgées, mais, sur le terrain, la réalité financière ne suit pas.
Rue de Maumusson, certains résidents vont changer de chambre. Une partie du bâtiment va être démolie. Un nouveau bâtiment, destiné à remplacer l’ancien, sera bâti en face des écoles publiques de Béré. Il comportera 48 lits.
Pour vous y retrouver : – La résidence du Parc de la Lande c’est l’appellation de l’ensemble MAPA+Rue Duguesclin
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La semaine du goût à la Mapa
Les Résidences de la Lande : la maison de retraite de Châteaubriant a organisé sa « semaine du goût » à la mi-octobre pour permettre aux personnes âgées de retrouver le « plaisir des papilles » autour de saveurs oubliées et de nouvelles saveurs : fruits exotiques, confitures-maison, jus de fruits inhabituels, repas chinois (avec baguettes !). Moments de souvenirs et d’échanges de recettes, valorisation du savoir-faire des uns et des autres.