Ecrit le 2 juillet 2008
On débat ? Point ! On n’débat pas là !
On se souvient que les Conseillers Municipaux de gauche, de Châteaubriant, n’ont pas eu de siège à la Com’ Com’ du Castelbriantais. On leur a généreusement laissé de la place dans les Comités Consultatifs. Sauf que . ils ont appris que des comités se sont réunis, sans eux vu qu’ils n’avaient pas reçu d’invitation. Le 16 juin, ils ont donc fait un communiqué à ce sujet. Et finalement ils ont été invités au comité consultatif du 19 juin.
Hou là là ! c’est qu’ils ont posé des questions, par exemple sur le projet de chaudière bois, en disant qu’ils sont favorables mais qu’il faut bien étudier les choses pour ne pas en arriver à une augmentation du prix du bois de chauffe.
Mais c’est que cela n’a pas plu du tout au secrétaire général M. Adnot, qui considère que les comités consultatifs c’est fait pour recevoir les infos qu’on veut bien y donner mais pas pour débattre. d’ailleurs, débattre, c’est du temps perdu.
Cependant, après la réunion, des élus d’autres communes ont exprimé leur satisfaction d’avoir pu réfléchir sur des questions auxquelles ils n’avaient pas pensé.
Mais où allons-nous si maintenant les élus se mettent à penser ? Les instances qui gèrent le pays de Châteaubriant ont bien raison d’éviter les quelques empêcheurs de voter en rond.
Ecrit le 2 juillet 2008
Réunion du 26 juin 2008
La première « vraie » réunion de la Com’Com’ du Castelbriantais (CCC ) s’est tenue le jeudi 26 juin 2008. Avec les nouveaux élus on espérait un sang neuf. Finalement c’est très très timide. Pendant 210 minuutes un quasi silence a plané, brisé seulement par le ronronnement de la voix de l’élu chargé de lire les délibérations. Car le maître de ces lieux a fait croire aux élus qu’il fallait tout lire mot à mot. Des pages et des pages, presque à l’infini. Un élu avouera après la réunion « tout a déjà été lu en réunion de commission et en réunion de bureau. De ce fait, on n’a plus rien à dire ». Eh non, c’est fait pour ! Il faut que le bon peuple (d’ailleurs largement absent) ne reçoive que le mot à mot des décisions, sans pourvoir deviner les tenants et aboutissants, et les enjeux des décisions prises.
Les élus sont priés de se taire ! Ils sont aussi privés du pouvoir d’écrire : le noir absolu lors de la présentation de l’entreprise FMGC les empêche de prendre des notes. Par la suite la réunion se fait dans une demi-pénombre. c’est triste et les élus ne se voient point. Pour ne pas être distraits de la rébarbative lecture ?? Bref, c’est pas la joie. Ce sera ainsi pendant 6 ans ??
En début de réunion il a été question des projets industriels de la FMGC (lire plus loin)
La Gare
Dans la perspective de l’arrivée du tram/train en 2013, la gare de Châteaubriant va être réaménagée. Si vous voulez avoir l’air « moderne » parlez plutôt d’un « Pôle d’échanges multimodal » où il y aura :
l'arrivée du train (gare SNCF) Une gare routière (pour les cars) Une voie dépose-minute Une borne taxis Des parkings pour les voitures Des circulations pour les piétons Des arbres, bancs, abri-bus, éclairage et bassin-tampon
Montant des travaux : 842 000 €. Des subventions sont espérées pour 80 %. La décoration au sol comportera « des pavés de granit éclatés, des pavés de granit bouchardés, et un calpinage pavés résines » (calpinage = art de répartir des pièces ! ). Voir plan ci-dessous. Lors de la réunion de la Com’Com’ il a été annoncé que ce plan a été mis au point au cours d’une cinquantaine de réunions du comité de pilotage ! Bigre !
(mesquin : les élus ont eu le plan de la gare en couleur. mais les journalistes ont dû se contenter d’une photocopie noir et blanc)
Voici quand même le pôle d’échange multimodal (gare) en couleur :
Ateliers et bureaux
La Com’Com’ du Castelbriantais va racheter l’ensemble de bureaux-ateliers-terrain de l’ex-usine UFM Marie, pour 1,1 millions d’euros qui iront dans la poche de la banque Natixis. Elle y fera en plus 650 000 € de travaux pour créer cinq modules d’ateliers et de bureaux. Par ailleurs, sur le terrain existant (34 700 m2) il sera possible d’envisager l’édification d’autres ateliers à l’arrière de la zone de parking. Il paraît que trois ou quatre entreprises se sont déclarées intéressées.
Le coût global se monterait hors taxes à 1 925 000 € et 396 000 € de subventions sont espérées.
Le Comptoir de l’Encre achète l’atelier qu’il occupe, pour 122 240 € HT .
Sur la zone du Bignon, la CCC lance une procédure de « permis d’aménager » et décide par ailleurs de sécuriser l’accès par un portail en dehors des heures ouvrables habituelles. Il est vrai que cette zone reçoit régulièrement des visites inopportunes. coût du portail : 20 000 €.
Sur la zone d’Hochepie le projet de stockage et broyage de déchets verts se précise.
Dans la zone du Val-Fleury, la Com’ Com’ demande un rond-point (qui serait financé par le Conseil Général, s’il en est d’accord).
La société Piaut (chauffagiste), rachetée par M. Guerlais, sollicite un terrain de 5000 m2 pour construire un atelier sur la zone de la Bergerie. Elle compte à ce jour 5 salariés et envisagerait d’embaucher un apprenti en septembre 2008.
La société Cocaud (mécanique générale), déjà installée sur la zone de la Bergerie, sur 5784 m2, souhaite acquérir 6379 m2 supplémentaires dans la perspective d’une future extension.
La commune de La Meilleraye va réaliser un bassin de défense incendie (25 000 euros). Le Com’Com’ lui accorde 70 % de subvention à prendre sur les reliquats du Contrat de Territoire signé avec le Conseil Général
Des locaux sont offerts à titre gratuit à l’association Alzheimer , au Centre médico-scolaire et à l’institut de la Persagotière (qui s’occupe des jeunes sourds).
Une convention est passée avec la Com’Com’ de Derval pour les interventions de l’Ecole de Musique. Le coût horaire facturé sera de 50.76 € (au lieu de 49.77 €).
Plan variable
Le plan d’informatisation du réseau des bibliothèques de la Com’Com’, adopté en décembre 2007, est modifié une nouvelle fois. On n’y comprend rien.
Le 9 février 2005, il était question d’une dépense de 101 649 € avec 65 % de subventions.
Le plan a été modifié le 12 décembre 2007, le coût étant estimé à 68 259 € avec 48.5 % de subvention.
Il est à nouveau modifié le 26 juin 2008, le coût étant estimé à 68 259 € avec 67,7 % de subvention.
Les citoyens n’y comprennent rien. Les élus non plus, sans doute !
Note : une subvention supplémentaire est demandée au Conseil Général au titre de la création d’un premier emploi intercommunal assurant l’animation du réseau des bibliothèques. Cet emploi permettra peut-être de pérenniser l’emploi-jeune ayant déjà cette responsabilité.
Petite enfance
A la Maison de l’Enfant, dans la Halte-garderie ou avec le Bébé-bus, la Com’ Com’ du Castelbriantais disposait jusqu’Ã maintenant de :
– 20 places d’accueil permanent
– 37 places d’accueil temporaire
Une nouvelle organisation va permettre d’accroître ce service :
– 34 places d’accueil permanent
– 35 places d’accueil temporaire
notamment sur le pôle enfance de Moisdon avec ouverture le soir jusqu’Ã 18h30. Il a fallu trois pages de lecture pour décider cela !
Dasri
Une convention est renouvelée avec le Centre Hospitalier de Châteaubriant pour l’élimination des DASRI (déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) qui sont collectés dans des récipients spéciaux prêtés par les pharmacies. Environ 200 à 300 kg de déchets par an.
Voie Verte
On reparle de l’extension de la Voie Verte, sur la ligne SNCF, Châteaubriant-Soudan-Villepôt (10 km). Le coût serait de 687 000 euros HT . Mais il faut d’abord que Réseau Ferré de France obtienne la fermeture et de déclassement de l’ancienne ligne ferroviaire de Sablé à Montoir de Bretagne.
Renaudière
Le Manoir de la Renaudière, au Petit-Auverné, a été acquis par délibération du 28 juin 2007. Au rez de chaussée, sur 165 m2, un espace culturel pourrait être aménagé avec bibliothèque, salle d’animation et espace multimédia. coût des travaux : 210 000 €. Subventions espérées : 55 %.
Divers
Un bureau de 20 m2, situé dans la pépinière d’entreprises (rue des Vauzelles) est loué au prix de 47,89 € le mètre carré, par an à la société Castel Multi Services.
Le bureau voisin, de même superficie, est loué 62.08 € le mètre carré, pour l’association BG Ouest. Le prix est différent .
l’association ACPM est retenue pour l’entretien des sentiers de randonnée. Le prix n’est pas indiqué.
La société Hory Chauvelin est retenue pour restaurer le parement pierre et l’escalier du Musée René Guy Cadou à Louisfert. Pour 7115 € HT .
Ecrit le 2 juillet 2008
Extension de l’entreprise FMGC
Châteaubriant plutôt que la Chine
Lu dans La Lettre de l’aPI du 21 juin 2008, sous la signature de Jacques Lebrigand et entendu à la réunion de la Com’Com’ le 27 juin :
A l’heure de valider un projet d’implantation en Chine, le groupe Farinia choisit finalement de conforter le site de sa fonderie FMGC en Loire-Atlantique, spécialiste du contrepoids en fonte. Il y investira 25 M€ entre 2009 et 2012 après les 13 M€ injectés au cours des dernières années
L’idée initiale consistait à créer en Chine une filiale dédiée à la finition des contrepoids bruts achetés sur place. A la clé, un gain estimé entre 15 et 20 % sur le prix des pièces. Cette économie a été jugée modeste au regard des risques encourus : distance, coûts de transport, matières premières plus chères en Asie. Et puis, les délais de livraison, environ 12 semaines, n’auraient pas été dans le tempo : les clients que sont Manitou, Volvo, Nissan et autre Liebherr lui passent rarement des commandes fermes au-delà de deux à trois semaines.
Car c’est bien là l’évolution majeure du métier : la FMGC a basculé en quelques années dans un univers proche de l’automobile. Jouant à fond la carte de la personnalisation, les contrepoids ressemblent à des éléments de carrosserie rutilants où la qualité devient un critère discriminant.
En toile de fond, une organisation de plus en plus en flux tendus. Ainsi, chaque jour, trois camions de la FMGC partent approvisionner l’usine d’Ancenis (44). d’autres contrepoids prennent la direction de Hambourg rejoindre sur le port allemand des grues en partance pour l’australie. Et il ne faudra sans doute pas longtemps pour que le chargement s’effectue en fonction de l’ordre d’assemblage sur la chaîne.
A l’origine, la FMGC, c’est d’abord le culot de son fondateur, gérard Riflet. Il se lance, il y a 20 ans, sur le créneau de la fonte basique au moment où ses pairs lâchent cette activité. Le dirigeant propose de la valeur ajoutée (usinage et peinture) au nez et à la barbe du concurrent Bouhyer qui mettra plusieurs années pour se réveiller.
Les perspectives en Europe sont porteuses pour les prochaines années : la demande est largement supérieure à l’offre en raison d’usines saturées et d’un marché qui croît encore. Et la délocalisation n’est pas la panacée. La FMGC vient de renoncer à aller en Chine et sa filiale bulgare ne la convainc pas : son dernier exercice est tout juste à l’équilibre après trois années de présence et les salariés ont arraché en début d’année 35 % de hausse de salaire après une grève de cinq semaines. Sans compter une productivité moindre. Du coup, la FMGC envisage le recrutement de 72 personnes supplémentaires, un véritable challenge en raison d’une pénurie de main d’œuvre, du manque d’attractivité de ce secteur et d’absence de formation de l’Éducation nationale dans la région.
Ecrit le 2 juillet 2008
60 000 euros de plus aux ABRFi
La communauté de communes du Castelbriantais attribue 60000 € à ABRFi. Sait-on encore aujourd’hui ce que veut dire ce sigle ABRFi ? Dans la délibération il n’est question que de la société créée en 1993. En oubliant le passé : la création en 1972 par MM. SORIN et ANDRIVET pour assurer la maintenance de wagons de particuliers.
ABRFi : Ateliers bretons de réalisations ferroviaires industries. Trois mots sur cinq évoquent le monde industriel. Pour une entreprise qui s’est orientée dans deux branches. La plus ancienne, initiée par Guy Andrivet : la réparation de wagons de fret. Un marché très concurrencé. La plus récente : des réalisations neuves où les ABRFi se positionnent en leader français voire européen.
Pour les ateliers les ABRFi recrutent des personnels qualifiés ayant quatre à cinq de formation ou dix ans d’ancienneté pour 10 € de l’heure. Un salaire ridicule à ce niveau. « Et si tu n’es pas content, tu rends ta caisse ». Comment peut-on recruter des ouvriers qualifiés sans vouloir reconnaître leurs compétences professionnelles en les rémunérant au-dessous de leur valeur ? Comment peut-on accepter que les salariés soient menés « au fouet » (enfin presque !). résultat : des passages plus nombreux que dans un hall de gare ! Et un stress préjudiciable à la santé des salariés.
Il ne suffit pas de gérer les subventions issues de la Com’Com’, de l’Etat, du Conseil Général et du Conseil Régional (en tout 580 000 euros sur des investissements de 5 159 000 €). Il ne suffit pas d’agiter telle une carotte l’augmentation des actions de l’entreprise et de sa holding. Faire de la finance, c’est dans l’air du temps qui passe.
Favoriser la création d’emplois durables, et dans de bonnes conditions de travail, est-ce encore à la portée d’ABRF i ?