Ecrit le 30 janvier 2008
Portrait d’un tueur
CCR : le Cancer Colo-Rectal est le cancer du côlon et/ou du rectum. Une campagne de dépistage va commencer.
Une réunion s’est tenue à Châteaubriant le 18 janvier 2008, en prélude à cette campagne de dépistage. Elle a été ouverte par Mme Pitiot Lesigne (de la DRASS) et par le Professeur Galmiche, gastro-entérologue, directeur de l’Institut de l’appareil digestif.
De plus en plus de cas
36 000 nouveaux cas par an, en France, 17 000 morts par an : ce type de cancer est le plus répandu chez l’homme après les cancers du poumon et de la prostate ; chez la femme, il suit immédiatement le cancer du sein.
« c’est un cancer qui évolue vite : 25 000 nouveaux cas en 1975, et 36 000 en 2000 » a dit le Professeur Galmiche. « c’est un serial killer qui tue quatre fois plus que les accidents de la route ».
Les symptômes :
Ballonnement abdominal et flatulences. Douleurs abdominales. défécation douloureuse, Sang dans les selles. Emissions glaireuses. Anémie, fièvre, perte de poids. etc
Les complications :
Occlusion intestinale, perforations, métastases vers le foie, le pancréas, les ganglions .
Les Facteurs de risque :
Obésité sédentarité Consommation de graisses animales Alcool Manque de fer Viandes rouges
Les Facteurs protecteurs :
Manger des fruits et légumes Aliments à fibres, chou, brocoli Produits laitiers, huile d'olive
Polypes
Le cancer de l’intestin, aussi appelé cancer colo-rectal, se développe lentement, le plus souvent à partir de petites lésions nommées polypes, qui apparaissent sur la paroi de l’intestin. Sur 1000 polypes, 25 vont grossir, se mettre à saigner et peuvent évoluer vers un cancer. On estime que 2/3 des gros polypes saignent environ une fois par semaine.
On diagnostique parfois tardivement le cancer de l’intestin. Les saignements sont rarement visibles à l’oeil nu et les autres signes d’alerte sont souvent tardifs. c’est pourquoi il importe de dépister les saignements assez tôt.
dépistage
Les pouvoirs publics proposent aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans de réaliser un test qui permet de détecter des traces de sang dans les selles, sachant qu’un dépistage précoce peut réduire le taux de mortalité de 30 à 40 %.
Il s’agit, en pratique, de prélever un peu des selles (matières fécales) et de les envoyer à analyser. Si une présence de sang est identifiée, une coloscopie est prescrite pour en déterminer précisément l’origine. Cet examen permet de visualiser l’intérieur de l’intestin. On peut ainsi déceler très tôt la présence de polypes pour les retirer avant qu’ils n’évoluent en cancer.
Plus on intervient tôt, plus les traitements sont simples et les chances de guérison importantes.
Faire caca dans l’assiette
Un hémoccult va être proposé, en janvier 2008, à toutes les personnes de 50 à 74 ans, de la région de Châteaubriant.
Il s’agit d’un test simple :
– faire caca trois fois en une semaine, dans une assiette en carton
– prélever une lentille (la petite cuillère en carton est fournie !)
– envoyer les prélèvements au labo (enveloppe fournie).
Les tests sont lus ensuite par deux spécialistes différents qui recherchent la présence de sang. Sur 1000 tests, il n’y aura sans doute que 20 positifs. Parmi ces 20, seuls 2 correspondront à des cancers. Il vaut mieux le savoir pour traiter à temps.
Deux médecins, MM. Michel Bachelot et Dominique Dubourg, se sont montrés très rassurants. « Cette maladie est à évolution lente. Elle met 15-20 ans pour transformer un polype en cancer. Plus vite on dépiste et plus on évite une mort prématurée ».
Ecrit le 2 décembre 2009
L’ACUF soutient la Ligue contre le cancer
Henri ménard, trésorier de la Ligue contre
le cancer, est venu à Châteaubriant le 25
novembre pour expliquer à l’aCUF le rôle
de cette association :
"¢ rechercher des financements pour
la recherche
« ¢ Venir en aide aux malades »¢ Et faire de la prévention (contre le
tabac, l’alcool, le soleil)
Pour lui, le cancer frappe davantage
qu’autrefois (et sans doute y a-t-il davantage de dépistage) : 50 000 malades dans
les années ayant suivi la première guerre
mondiale, avec une mortalité de 100 % -
puis 150 000 malades, soixante ans plus
tard, avec mortalité de 80 % - et, en 2005,
350 000 malades détectés avec une mortalité de 42 %.
La ligue plaide pour le dépistage notamment pour les cancers du sein et du système colorectal. La ligue soutient 103 cen-
tres de recherche en France en leur apportant 77 millions d’euros par an. En Loi-
re-Atlantique la Ligue s’appuie sur 90 bénévoles, 5 salariés et 15 109 donateurs
qui apportent 900 000 €/an dont 370 000
euros pour la recherche.
La ligue est le premier financeur privé et
indépendant de la recherche contre le
cancer. Une collecte au sein de l’aCUF a
permis de remettre un chèque de 1000 €
pour les actions de la ligue
Ecrit le 11 septembre 2013
Côlon géant
A la Foire de Béré 2013, le côlon géant attire les foules. On y voit des polypes sessiles ou pédonculés, on y apprend que l’un d’eux, un jour, peut se mettre à saigner et développer un cancer et qu’il vaut mieux faire un « hémocult » entre 50 et 74 ans. Ce n’est pas un dépistage de la maladie ! C’est au contraire un acte de prévention pour éviter la maladie. Les militants mutualistes se sont largement mobilisés pour informer les visiteurs. 250 questionnaires ont été remplis vendredi, 450 samedi et 499 dimanche, sans compter les nombreux autres visiteurs : « nous avons compris, il faut aller au devant des gens et l’ambiance d’une foire est plus ’rentable’ que celle d’une galerie marchande » dit-on à la Ligue contre le cancer.