Ecrit le 3 mars 2004 :
8 mars : fête des femmes
Manifeste de la riposte des femmes
Le Québec donne l’exemple en matière de riposte des femmes. Une manifestation d’envergure nationale sera l’occasion de présenter 4 revendications unitaires :.
1) Un véritable plan de lutte à la pauvreté pour que cesse l’appauvrissement des femmes ;
2) Une politique familiale globale (Congé parental d’éducation, conciliation travail-famille, assurance parentale) ;
3) Equité salariale, tant dans le secteur public que privé ;
4) Respect du droit fondamental au travail, à la syndicalisation et le rejet de la sous-traitance ;
France : urgence
En France, il y a urgence face à la politique de régression sociale du gouvernement : il est prouvé que les femmes sont toujours aux premières loges pour prendre les mauvais coups.
Il y a urgence à manifester : les femmes ont toujours combattu pour le droit de vivre librement leur sexualité (...).
Il y a urgence à manifester contre l’ingérence des religions dans les décisions et la vie publique et pour défendre la laïcité.
Il y a urgence à manifester quand l’égalité des droits entre FrançaisEs et immigrées n’est pas réalisée, quand les femmes immigrées ne bénéficient toujours pas d’un statut d’autonomie et que certaines d’entre elles doivent subir l’application des codes de statut personnel de leur pays d’origine permise par les accords bilatéraux.
Il y a urgence à manifester car avec la montée de l’extrême droite progresse une idéologie raciste et d’exclusion.
Il y a urgence à manifester quand la loi du marché devient la loi suprême. (...) Dans ce modèle de société-là , il est légitime que tout s’achète et que tout se vende, en particulier le corps des femmes et des enfants.
Il y a enfin urgence à manifester quand les guerres laminent les sociétés contraignant à l’exil des pans entiers de populations et que les femmes sont les premières précarisées, violées, prostituées.
C’est pourquoi des femmes manifesteront à Paris le 7 mars 2004.
Ecrit le 3 mars 2004 :
Communiqué du MRC :
Le 8 mars, fête internationale des femmes, est célébré officiellement en France depuis 1982.
C’est une occasion, pour le MRC de mettre en avant ce que la République sociale apporterait aux femmes. « Citons deux exemples » dit un communiqué.
– « Les femmes, qui représentent 80 % des salariés pauvres, trouveraient à gagner dans les propositions de revalorisation de la feuille de paie du candidat Jean-Pierre Chevènement. De nombreuses études prouvent que, dans toutes les branches, leurs salaires restent inférieurs à ceux de leurs collègues masculins ; or, le respect des principes d’égalité et d’universalisme républicains, que nous défendons sans relâche, sont de nature à gommer ces inégalités. »
– « Aujourd’hui face aux assauts obscurantistes qui s’en prennent aux droits des femmes, à leur liberté et à leur dignité, il n’est pas inutile de rappeler que nous avons toujours milité pour une réelle égalité entre les hommes et les femmes : notre parti est précurseur en matière de représentation paritaire ». Dès 1994, les députés MDC présentaient une proposition de loi « tendant à assurer un égal accès par la parité, des hommes et des femmes aux mandats et fonctions. »
Le 13 mai 2003, les sénateurs MRC déposaient une « Proposition de loi visant à garantir le respect du principe de laïcité au sein de l’école publique et de la fonction publique. »
Communiqué du MRC
Ecrit le 10 mars 2004 :
Les droits humains s’accordent aussi au féminin
A Ciudad Juarez, ville du nord du Mexique, 415 meurtres de femmes ont été commis en 10 ans, dont 137 femmes violées et mutilées. Soixante-dix autres jeunes femmes sont portées disparues, et le gouvernement mexicain ne fait rien contre ce « féminicide inacceptable ». Mais dans ce pays un violeur n’est passible que de 3 à 9 ans de prison, alors qu’un voleur de bétail risque, lui, de 6 à 12 ans.
Vendredi 27 mars 2004, à l’occasion de sa Foire aux Livres, le groupe local d’Amnesty International relaiera la campagne intitulée « Les droits humains s’accordent aussi au féminin ». Cinq appels mondiaux sont lancés qui concernent, en plus du Mexique :
– . Au Congo, Kavira Muraulu, violée par un militaire. Celui-ci a été condamné à 2,5 € d’amende. Pour se venger, il s’est rendu chez cette jeune femme avec un groupe d’hommes pour une bonne « correction ».
– . En Irak et en Espagne des cas de violence conjugale
– . En Chine, Rebiya Kadrer, femme d’affaires, mère de 10 enfants, qui a le toupet de se faire la défendeure des femmes. Elle a participé à la conférence mondiale de pékin en 1996, puis a été arrêtée en 1999 et condamnée à 8 ans de prison sous divers prétextes.
De nombreux autres cas, moins médiatisés, sont pris en charge par Amnesty qui multiplie les pressions sur les Etats pour mettre fin à la condition sous-humaine des femmes. « Elle n’est pas nouvelle, mais elle s’aggrave de plus en plus » disent deux militantes de la section locale (qui comporte aussi des hommes !).
" Nous voulons dénoncer deux choses. La première : les attaques portées contre les femmes qui prennent la défense des femmes. La deuxième : les violences faites aux femmes :
– . Violence au sein de la famille : mutilations génitales, maltraitance des employées de maison, crimes commis pour dot insuffisante, crimes « d’honneur ».
– . Violences dans le milieu social : viol, harcèlement, travail forcé, prostitution forcée, privation de soins et d’éducation.
– violences commises par l’Etat : viols pendant les conflits armés, comportement des soldats, des gendarmes, des agents de l’immigration. « La section locale d’Amnesty proposera des pétitions à signer, lors de sa foire aux livres (27 mars) et tiendra une réunion le vendredi 23 avril sur le thème » Pourquoi écrire avec Amnesty ".
Soirée-débat avec des lycéens et un journaliste zaïrois réfugié à Nantes. 20h30 au café L’incognito à Châteaubriant . La soirée se terminera par des lectures de poèmes offertes par le club théâtre.
A lire : le rapport d’Amnesty (qui vient de sortir) : « Mettre fin à la violence contre les femmes » - et le numéro de mars de la revue « Chronique », consacré aux femmes de Ciudad Juarez
Du champ de bataille à la chambre à coucher ...
... les femmes sont en danger, déclare Irène Khan, présidente d’Amnesty International. " Elles sont les premières à subir la pénurie de services sociaux, les premières à être privées d’éducation et de soins de santé. Les conséquences de la mondialisation économique appauvrissent et marginalisent de plus en plus de femmes.
Les femmes pauvres sont davantage exposées à la violence, moins capables d’y échapper. La pauvreté limite considérablement leur capacité à s’organiser, à lutter pour le changement. Sur ce plan comme sur bien d’autres, les Etats ne s’attaquent pas à la véritable terreur, car le terme de terreur convient bien au sort subi jour après jour par des millions de femmes "
Ecrit le 11 mai 2004 :
Violences conjugales
La Commission départementale d’action contre les violences envers les femmes (CODEV), animée par Marie Françoise Gonin, déléguée Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité, a organisé une action départementale de sensibilisation aux violences conjugales en direction des professionnels de santé et particulièrement des médecins.
La soirée-débat du jeudi 29 avril à Châteaubriant se situait dans le cadre d’une action départementale de fond, globale et cohérente sur le thème « Santé et violences conjugales » issue de la réflexion et des propositions élaborées au sein de la Commission départementale d’Action contre les Violences faites aux Femmes en Loire-Atlantique.
Deux rapports ont mis en évidence
le phénomène des violences conjugales et familiales
envers les femmes :
1°]. L’enquête nationale sur les violences envers les femmes en France a permis d’établir :
– qu’environ une femme sur dix est victime de violences conjugales et cela dans tous les milieux sociaux, y compris les milieux favorisés socialement et financièrement
– que chaque mois, en France, six femmes meurent des suites de violences conjugales
– qu’un meurtre de femme sur deux est commis par le conjoint ou l’ex-conjoint de la victime.
2°]. le rapport de l’Académie de médecine a mis en évidence que :
– la grossesse est souvent un facteur déclenchant ou aggravant (6 à 8 % des femmes enceintes sont victimes de violences conjugales)
– les dépressions sont plus fréquentes et touchent plus de 50 % des femmes victimes de violences conjugales
– le taux de suicide est cinq fois plus élevé chez ce public.
Le Code pénal, depuis 1994, mentionne que :
la qualité de conjoint ou de concubin de la victime constitue une circonstance aggravante des « atteintes volontaires à l’intégrité de la personne ».
Le thème du débat :
était le rôle du médecin dans la prévention, l’écoute, le diagnostic des violences et l’importance du certificat médical dans les procédures.
Les femmes ne parlent pas ou peu des violences qu’elles subissent mais, lorsqu’elles le font, c’est prioritairement auprès d’un médecin ou d’un autre personnel de santé.
Leur rôle est important dans le parcours difficile que devront faire des femmes victimes de violences pour évoluer d’un comportement de soumission à l’autonomie affective, sociale et financière.
Si les violences physiques sont plus facilement caractérisées « comme preuve » dans une démarche judiciaire, les violences psychologiques, sexuelles et économiques sont difficiles à faire reconnaître faute de preuves matérielles tangibles. Il faut souvent atteindre le stade du traumatisme grave pour qu’elles fassent l’objet d’un éventuel certificat médical et être ainsi prises en compte par la Justice.
Il faut dire :
– le devoir de refuser la banalisation de la violence, quelles qu’en soient les formes ;
– la nécessité de susciter une prise de conscience collective de la violence conjugale comme fait de société et non comme conflit privé « qu’on règle en couple », sans ingérence extérieure ;
– l’importance de sensibiliser l’ensemble des « recours » femmes et hommes (médecins, professionnels de santé du public, du privé ou du système éducatif, Police, Gendarmerie, travailleurs sociaux, associations, etc...)
– la nécessité de renforcer le partenariat de l’ensemble des réseaux professionnels et associatifs pour aider ces femmes à retrouver à la fois dignité, autonomie et confiance en elles, en les déculpabilisant et en facilitant leur démarche pour faire valoir leurs droits, pour obtenir réparation, tout en leur permettant de se reconstruire et de se réinsérer.
Pour les médecins et professionnels de santé, il s’agit :
– d’accueillir et d’être à l’écoute ;
– de dépister les violences par des questions simples ;
– d’évaluer la gravité des blessures (physiques et psychologiques) ;
– d’assurer les soins ;
– de rédiger le certificat médical et de déterminer l’incapacité temporaire de travail.
Vie privée ou vie sociale ?
On objectera qu’un questionnement autour de la vie du couple est une intrusion dans la vie privée et qu’il pourrait offenser les patientes.
Mais, ce n’est plus la sphère privée : les violences conjugales et familiales sont un fait social.
Il s’agit de rappeler que ces violences ne sont pas autorisées.
Il faut briser la loi du silence et refuser l’indifférence.
Le combat pour le respect et la reconnaissance des droits des femmes est celui de toute une société.
C’est le combat pour la liberté et la dignité de nous tous, femmes et hommes.
RLG
Une adresse :
SOS femmes et enfants maltraités
8 rue Anna de Noailles, 44 110 Châteaubriant
tél : 02 40 28 07 11
Ecrit le 11 mai 2004 :
Maroc : Les petites bonnes
Pour satisfaire la demande croissante de « petites bonnes », les familles aisées de Casablanca, Marrakech, Rabat ou Tanger se tournent vers la campagne où, selon La nouvelle République (journal algérien) des familles pauvres n’hésitent pas à vendre leurs filles pour moins de 200 dirhams (19 €). Le sociologue Chakib Guessous, dans son livre « Exploitation de l’innocence » montre que ces petites filles âgées de 7 à 10 ans, apprennent très tôt les vicissitudes de la vie, elles sont souvent maltraitées, mal nourries, fatiguées par la surcharge de travail, à la limite de l’esclavage. En 2001 on dénombrait 23 000 domestiques à Cacablanca dont 59 % de moins de 15 ans.
Selon le Haut Commissariat Marocain au plan, 82 % de ces jeunes filles sont analphabètes, 77 % d’entre elles reconnaissent avoir trois tâches à la fois, les travaux ménagers, les courses et la garde des enfants. 22 % n’ont ni jour de congé ni congé annuel. 5 % d’entre elles sont victimes d’abus sexuels. 35 % des fillettes ainsi placées ou vendues n’ont plus de contact avec leur famille, selon le journal Aujourd’hui le Maroc.
Dans les familles bourgeoises citadines, « Avoir une ou plusieurs petites filles domestiques qui deviendront avec l’âge une femme de ménage fidèle à la famille » est dans l’air du temps . Pour Chakib Guessous, le travail des enfants, en faisant obstacle à leur croissance harmonieuse, est un frein au progrès économique du pays.
(d’après le Courrier International)
Femmes battues pages 1575 et suivantes
Ni putes ni soumises
A propos de Ni putes ni soumises : un article de réflexion sur les banlieues et les femmes.
La noùination de Fadela Amara au poste de secrétaire d’Etat dans le gouvernement Sarkozy-Fillon II (19 juin 2007), pose des questions ...