Ecrit le 11 juillet 2007
Que vous soyez déjà en vacances ou que vous rêviez de vacances, c’est quand même l’été. Le gouvernement dit qu’il va prendre 3 semaines de congé. Il n’empêche que les « réformes » et mauvaises nouvelles vont continuer à tomber. En attendant, la machine grince...
Bouclier fiscal : le député Charles de Courson (Nouveau Centre) l’a dit tout haut : « inclure la CSG et la CRDS dans le calcul du bouclier fiscal, revient à annuler l’Impôt sur la fortune ». Et il a fait voter un amendement par la commission des finances. Ce qui n’a pas plu au gouvernement qui l’a fait savoir par la voix de Jean-François Copé. La réponse du président du groupe Nouveau Centre ne s’est pas fait attendre : « La majorité n’a pas besoin d’un surveillant général. ». Wouah !
Justice : Michel Dobkine, 51 ans, était directeur de cabinet de la ministre Rachida Dati. depuis le 21 mai. Il avait été auparavant directeur de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) et procureur général de Nîmes. Selon France Info, « il avait du mal à s’adapter aux méthodes » adoptées par la Garde des Sceaux pour gérer son ministère. « J’en ai assez de me faire insulter toute la journée », aurait-il dit au journal L’Est Républicain. Wouah !
Contrat de travail : Le CNE, créé en août 2005 par le gouvernement Villepin, est un contrat à durée indéterminée (CDI), mais qui permet à l’employeur d’une entreprise de moins de 20 salariés de licencier son employé sans justification pendant les 2 premières années du contrat. La cour d’appel de Paris a jugé, vendredi 6 juillet, que le CNE est contraire au Droit international et qu’il est paradoxal, pour créer de l’emploi, de donner aux employeurs des facilités de licenciement. Wouah !
Il n’empêche que le gouvernement prépare un « contrat de travail unique » ... ou inique ?
Immobilier : la hausse des taux d’intérêt des prêts immobiliers s’accélère. On ne peut plus trouver un prêt à moins de 4 %. Dans ces conditions, la déduction des intérêts d’emprunts pour l’achat d’un logement, sera sans doute marginale. Sauf pour les finances publiques qui vont y perdre 3,5 milliards d’euros de recettes. Wouah !
TVA : le gouvernement envisage de passer à 24,6 % au lieu de 19,6 %. Il le peut. Mais s’il le fait, il ne pourra baisser la TVA qu’avec l’accord una-ni-me des autres pays européens ! Information peu connue.
Dans l’immédiat la commission européenne propose aux Etats de réfléchir à un nouveau système qui mettrait en place deux sortes de taux réduits : un taux très bas, proche de zéro, pour les biens et services de première nécessité, et un taux intermédiaire, situé entre 10% et 12%, pour ceux qui ne répondent pas à des besoins de base mais justifient un traitement préférentiel. La restauration pourrait entrer dans cette seconde catégorie
sécu... raté social : Xavier Bertrand, ministre de la santé, le disait le 30 novembre 2004 : « Depuis 1977, 16 réformes ont été initiées, avec le succès que l’on connaît ». Eh oui, et en 2007 on nous annonce un déficit de 12 milliards d’euros (au lieu de 8 prévus)... et encore un plan, un !
Contentieux : Nicolas Sarkozy accumule les contentieux avec Bruxelles et ses partenaires européens, par exemple en reportant à 2012 (au lieu de 2010) le rétablissement de l’équilibre budgétaire de la France, mais aussi sur la Turquie, la pêche, les paris sportifs ...
« Il est de bon sens d’équilibrer les finances publiques lorsque la dette publique est élevée, et celle de la France a doublé en 15 ans (Ã tel point que) le remboursement des intérêts absorbe la quasi-totalité du produit de l’impôt sur le revenu », dit-on à Bruxelles, en citant l’ancien ministre des finances Thierry Breton . En faisant baisser les impôts sur les riches, N. Sarkozy rêve sans doute de faire baisser la dette publique.
Fusible : traditionnellement le Premier Ministre sert de fusible au Chef de l’Etat.
Mais cette fois, François Fillon n’a aucun rôle, même pas celui de figurant. Sarkozy est un hyper-président, hyperprésent. Plus dure sera la chute quand viendra le temps du grand désamour des Français pour leur « roi » Nicolas.
Ecrit le 11 juillet 2007
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Pas de coup de pouce
SMIC : Au 1er juillet 2007, le montant du SMIC est passé à 8,44 €, soit +2,1%, sans réévaluation supplémentaire. Ceci porte le montant du minimum garanti à 3,21 €, et le Smic mensuel brut à 1 280,07 € (sur la base de 151,67 heures par mois).
– Salariés de moins de 17 ans : abattement de 20%.
– Salariés ayant entre 17 et 18 ans : abattement de 10%.
Malades et handicapés : la FMH (fédération des malades et handicapés) espérait une revalorisation exceptionnelle des pensions et allocations au 1er juillet 2007. Mais il n’en est rien. Les allocations, qui représentaient 49,53 % du SMIC en janvier, ne représentent plus que 48,53 %
Ce décalage accroît les difficultés financières des personnes qui emploient des aides à domicile et qui devront tenir compte de l’augmentation du SMIC. La FMH réclame un revenu de remplacement égal au SMIC brut, et indexé sur celui-ci, pour les personnes qui sont en incapacité totale ou partielle de travailler. FMH 02 40 29 36 49