(écrit le 25 juin 2002)
Insécurité : On kidnappe des voitures sur l’autoroute ?
Qui peut croire possible l’histoire que nous vous racontons ? Le COMITÉ DES SANS-PAPIERS DU NORD envoie le mercredi 12 juin 2002, un fax à Monsieur Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur, pour lui demander de recevoir une délégation le jeudi 13 juin, à Halluin où il tient une réunion électorale entre les deux tours des Elections législatives. La Police informe la délégation qu’elle sera escortée par des motards jusqu’au lieu du meeting. Six responsables du Comité des Sans-Papiers prennent deux voitures pour s’y rendre. Les deux voitures sont escortées par les motards et une voiture avec girophare qui leur ouvre la route sur l’autoroute. Les motards intiment l’ordre à des voitures qui s’intercalent de laisser la voie libre aux deux voitures du Comité.
A une fourche, direction Tourcoing et direction Halluin, toute la circulation est barrée, la voie est dégagée par d’autres motards et une fourgonnette de police. LÃ , c’est le coup de théâtre, les deux voitures du Comité des Sans-Papiers sont arrêtées. Les policiers demandent les « papiers » des voitures et les « papiers » des passagers. Les passagers sont mis dans la fourgonnette et les deux voitures sont escortées jusqu’au Commissariat de Tourcoing.
Au Commissariat, des contrôles d’identité sont effectués durant 2 heures environ. Tout ce manège se déroule entre 19 h 15 et 21 h 30 sans aucune explication si ce n’est de la part des policiers : « Nous obéissons aux ordres, nous ne savons pas pourquoi on nous a demandé de vous arrêter ». Au départ, les policiers nous disent qu’un officier de police viendra nous expliquer, puis à la fin nous sommes relâchés avec le mot suivant : « Ecrivez au Commissaire central dont on ne peut vous donner le nom ».
Manifestement le stratagème qui a conduit la délégation du Comité des Sans-Papiers dans la souricière du Commissariat de Tourcoing avait pour but de l’empêcher d’arriver au meeting. Mais de quel droit, un meeting électoral public est-il fermé à des citoyens ? L’arbitraire qui consiste à utiliser les pouvoirs d’Etat à des fins personnelles en toute impunité a déjà été dénoncé par le Comité des Sans Papiers à propos des meetings barricadés de Martine Aubry. C’est maintenant la droite et Nicolas Sarkozy qui mettent l’Etat hors la loi. Comment est-ce possible que le pays berceau des droits de l’homme régresse à ce point pour tomber au niveau de n’importe quelle république bananière ?
Ces pratiques et cette obéissance aveugle imposée dans l’administration à des fonctionnaires soumis et appliquant n’importe quel ordre, ne peut conduire qu’au fascisme. C’est aussi cela la fascisation rampante de l’Etat. Que deviennent les droits citoyens dans tout ça ? Imaginons seulement une seule seconde Le Pen au pouvoir !!?
Le Comité des Sans-papiers demande à tous les démocrates, à toutes les associations, aux syndicats, aux partis politiques et aux citoyens d’exiger la lumière totale sur ces pratiques « d’Etat voyou ».
(communiqué)
Ecrit le 26 novembre 2003
Il est interdit de manifester ?
Le 8 mars 2002, la manifestation nantaise des « 500 postes » était détournée puis retenue par la police, durant plusieurs heures, rue de Grenelle à Paris, à l’encontre du droit fondamental de circuler librement et de manifester.
Pour que ces faits (qui ont fait l¹objet d¹un rapport de la Ligue des Droits de l¹Homme) ne se reproduisent plus jamais, un collectif d¹enseignants et de parents d¹élèves de l¹école publique a engagé un processus de plainte judiciaire.
En réponse, l¹ordonnance du tribunal de Paris ne cache pas que la démarche ne plaît pas du tout en haut lieu : elle utilise une formule intimidante à l’égard des plaignants (menace d¹amendes pour plainte abusive, après obligation de fournir les avis d¹imposition individuels), formule inhabituelle dans ce genre de plainte, et qui dénote d’un durcissement des instances répressives et de refus d¹accéder à la Justice pour les simples citoyens.
L’avocat Yann Choucq a insisté, lors d’une conférence de presse, sur le caractère sans précédent des intimidations dont font l¹objet les plaignants. Ceux-ci ont réaffirmé qu¹il s¹agit pour eux de faire évoluer la jurisprudence, afin de garantir en France le droit individuel de manifester, ... mais aussi de ne pas manifester, c¹est à dire de pouvoir quitter librement une manifestation, sans être retenu illégalement par les forces de l¹ordre dans des conditions portant atteinte à la dignité humaine.
Ecrit le 24 décembre 2003
Il est interdit de manifester ?
C’est devenu une tradition lilloise. Depuis le 23 août 1996, chaque mercredi soir, les sans-papiers se rassemblent devant la préfecture de Lille, place de la République, et gagnent en cortège leur local en traversant le centre-ville, histoire de montrer qu’ils « existent autrement que sous forme de dossiers à la préfecture ». Une manifestation bon enfant, escortée par quelques policiers débonnaires, qui ne rassemble guère plus de 150 personnes et n’a jamais provoqué d’incident.
La surprise a donc été totale quand le porte-parole de leur comité, Roland Diagne, a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Lille, le 9 décembre 2003, pour avoir « organisé des manifestations sur la voie publique n’ayant pas fait l’objet de déclarations préalables ». Pour des raisons obscures, seuls les dix cortèges organisés entre le 1er octobre et le 19 novembre étaient visés. Ce professeur de lettres, Guinéen d’origine mais de nationalité française, a comparu après « une procédure supersonique portant sur des faits dérisoires », comme a dit son avocat, quin’a eu aucun mal à démontrer que le dossier était très mince et qu’il n’y avait pas trace, dans la jurisprudence, de poursuites de ce genre. M. Diagne a été relaxé.
Mgr Jean-Luc Brunin, évêque auxiliaire de Lille, Mgr Jacques Gaillot et M. Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille-sud, ont témoigné en sa faveur (par écrit pour les deux premiers), ainsi que dix responsables ou militants syndicalistes et associatifs. L’un d’eux, Jean-Michel Sauvage, porte-parole régional de la Confédération paysanne, avait comparu huit jours plus tôt devant le tribunal d’Arras (Pas-de-Calais), accusé d’avoir blessé une employée lors d’une manifestation dans un hypermarché Auchan, le 13 juin. Lui aussi avait été relaxé.
Roland Diagne était venu le soutenir lors de son procès et, mardi, devant le palais de justice de Lille, plusieurs dizaines de militants syndicaux, politiques et associatifs étaient aux côtés des sans-papiers pour témoigner d’une solidarité qui n’est pas seulement de façade.
Ces deux procès interviennent, en effet, alors qu’une bonne vingtaine d’entre eux sont visés par des actions judiciaires, ces derniers temps, dans la région.
Même si Roland Diagne et Jean-Michel Sauvage ont été relaxés, ces essais répétés de condamnation de militants ne nous disent rien qui vaille.
Il ne fait pas bon, actuellement, de tomber entre les mains de la « justice ».
Ecrit le 24 décembre 2003 :
La Mée d’accord avec l’Eclaireur
Dans son numéro du 12 décembre 2003, le directeur de L’Eclaireur (1), Loïc Bourdel, se livre à un numéro de persiflage, déclarant en quelque sorte que les parlementaires sont atteints de « légiférite » aiguë : « Rien n’empêchera nos parlementaires français ou européens, de voter d’une manière méthodique, de nouvelles lois, même si certaines d’entre elles ne seront jamais appliqués puisque les décrets d’application ne sont toujours pas publiés au Journal Officiel » (...).
Respectueux de cette marotte parlementaire (« la possibilité de légiférer »), Loïc Bourdel met en garde contre « une surveillance des citoyens qui risque de devenir étouffante ».
« On le voit par exemple avec la multiplication des radars sur les routes » dit-il, et il dresse un tableau apocalyptique du citoyen « suivi, repéré, traqué en permanence ».
Il critique les caméras de surveillances placées dans les rues, sur les casques de policiers anglais ou dans les colliers des chiens policiers.
« Ainsi, si nous n’y prenons garde, nous risquons à terme de devenir de véritables bêtes traquées, sur qui la punition peut tomber à tout moment ; cela ne vous rappelle-t-il rien ? » dit-il
La rédaction de la Mée ne peut qu’être D’ACCORD avec Loïc Bourdel (tout arrive !).
Les lois sont
des toiles d’araignée
à travers lesquelles
passent les grosses mouches
et où restent les petites ...
Honoré de Balzac
Interdit de manifester
Vendredi 13 avril 2007 des salariés de JDC, Nestlé et Gate Gourmet ont été bloqués par des forces de police, alors qu’ils voulaient se rendre à Meaux pour interpeller Nicolas Sarkozy, candidat à l’élection présidentielle, sur la question de l’emploi.
Les salariés de Gate Gourmet n’ont jamais pu sortir de la zone industrielle de Mitry, ils en ont été empêchés par d’importantes forces de l’ordre. Quant aux JDC, ils ont été bloqués sur une route départementale : une fois descendus de leur car, les forces de l’ordre les ont cernés, leur interdisant tout mouvement. C’est ainsi que les salariés ont été chargés par les CRS, alors qu’ils essayaient de repartir à pied ˆ certains d’entre eux ont été brutalisés.
Cette situation est anormale et inquiétante à plus d’un titre :
– tout d’abord, il s’agit d’un délit d’entrave à la liberté de circulation,
– il s’agit aussi d’un délit d’entrave au droit d’expression.
Nous avons bien compris la conception de la légalité républicaine qui est à l’œuvre dans de telles réactions, quitte à remettre en cause des libertés fondamentales...
Enfin, on peut être surpris qu’un tel déploiement de forces de l’État soit mis en place pour le meeting d’un simple candidat.
TEXTE DE LA DÉPÊCHE DE L’AFP
(Trouvée sur France 3 et Le Monde - liens sur le site)
MEAUX, 13 avr 2007 (AFP) - 22h53
Des salariés disent avoir été empêchés de se rendre à un meeting de Sarkozy
Une centaine de salariés des entreprises JDC et LSG-Gate-Gourmet ont affirmé vendredi soir avoir avoir été bloqués par des forces de police alors qu’ils tentaient de rejoindre Meaux (Seine-et-Marne) en bus pour y rencontrer Nicolas Sarkozy, ce qu’un responsable policier a démenti. Des syndicalistes ont affirmé à l’AFP qu’ils avaient été bloqués pendant environ trois heures, et avaient pu reprendre la route une fois le candidat UMP à la présidentielle, qui tenait un meeting dans la ville parti, vers 20H30.
Contactée par l’AFP, la préfecture de Seine-et-Marne n’a pas souhaité répondre à ces accusations. Un haut responsable de la police départementale a pour sa part évoqué de simples « contrôles routiers » et démenti que les salariés aient été bloqués, sans écarter que ces contrôles aient pu les « retarder ». Un premier car, où se trouvaient une cinquantaine de salariés de l’entreprise JDC (imprimerie), basée à Torcy, et de Nestlé (agroalimentaire), basée à Noisiel, a été bloqué sur la départementale 404 à hauteur d’Annet-sur-Marne, à quelque 15 km de Meaux, vers 17H30, selon Jean-Paul Brinon, délégué de l’intersyndicale CGT-FO de JDC-Imprimerie. « Des motards nous ont contrôlés une première fois à Torcy, puis une deuxième fois un peu plus loin. Du coup, nous avons menacé de bloquer l’A4 et ils ont dit qu’ils nous accompagnaient à Meaux. Quand on a pris la D404, ils nous ont bloqués à un rond-point et nous ont parqués au bord de la route », a affirmé le syndicaliste à l’AFP.
Un deuxième car, qui partait du site de Compans de LSG-Gate-Gournet, aurait lui été bloqué vers 18H00 dans la zone industrielle de Mitry-Mory, à 22 km de Meaux, a affirmé Michèle Guzman, secrétaire départementale du PCF en Seine-et-Marne, qui se trouvait dans le véhicule avec une cinquantaine de salariés. En outre, une vingtaine de salariés de LSG-Gate-Gourmet qui se trouvaient sur le parking de la gare de Meaux ont affirmé à l’AFP y avoir été bloqués une heure.
Le Parti communiste avait appelé mercredi à Torcy (Seine-et-Marne) les salariés de Seine-et-Marne dont les emplois sont menacés à aller à la rencontre de M. Sarkozy vendredi soir à Meaux.
Plus de 150 salariés de JDC sont en cours de licenciement après la liquidation judiciaire de l’entreprise.
Par ailleurs, plus de 800 emplois sont menacés chez LSG-Gate-Gourmet, dont le tribunal de commerce de Mulhouse pourrait décider la liquidation d’ici au 2 mai.
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Interdiction de manifester ? Sarko a déjà fait le coup !
Article de Marianne à lire ici : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=46470
et d’autres encore, à Châteauneuf du pape
MARSEILLE, 16 avr 2007 (AFP) - 19h28
Huit personnes affirment avoir été empêchées d’interroger Sarkozy
Huit personnes qui voulaient, selon elles, interroger Nicolas Sarkozy sur sa politique culturelle et d’immigration durant son meeting samedi à Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse), ont affirmé lundi, dans un communiqué, en avoir été empêchées en étant « retenues durant 1 heure 30 pour un contrôle d’identité ». Interrogée par l’AFP, la gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d’Azur a confirmé la tenue d’un contrôle d’identité dans des locaux de la mairie de Châteauneuf-du-Pape « durant 40 minutes ». Les gendarmes ont indiqué qu’Ã la suite « d’informations des RG sur de possibles actions des intermittents et un trouble à l’ordre public, le préfet du Vaucluse avait demandé des contrôles d’identité sur la voie publique ». « Il semble qu’il y ait eu un problème d’identification », a-t-on ajouté de même source pour expliquer la durée du contrôle. La préfecture du Vaucluse n’a pas commenté. Selon Claude Attia, ancien intermittent, lui-même et des membres de l’Education nationale et de Ras le Front ont été « embarqués » pour un contrôle d’identité et « retenus, le temps de l’intervention de M. Sarkozy, par les gendarmes, alors que tout le monde avait des papiers en règle ». « On n’a pas le droit de neutraliser les gens lors de réunions publiques afin qu’ils ne posent pas de questions aux candidats », a-t-il ajouté.
17 avril 2007
Un régime policier
Meaux, Châteauneuf du Pape : Ouest France du 17 avril et Le Monde du 17 avril racontent la même histoire !
Nicolas Sarkozy bénéficie-t-il d’un régime policier de faveur lors de l’organisation de ses réunions publiques ? Vendredi 13 avril, le candidat UMP était en déplacement à Meaux (Seine-et-Marne). Il devait rencontrer des habitants du quartier populaire de Beauval, puis tenir un meeting. A cette occasion, une centaine de salariés des entreprises JDC Imprimerie et LSG-Gate-Gourmet, sous la menace de licenciements massifs, souhaitaient se rendre à Meaux pour interpeller M. Sarkozy. C’était sans compter sur un imposant dispositif policier : 320 personnes, dont plus de 200 membres des forces mobiles.
Michèle Guzman, responsable départementale du Parti communiste, accompagnait les salariés de LSG, auxquels le PCF avait fourni un bus. « Une voiture de police nous attendait à la sortie de l’usine, dit-elle. Cinquante mètres plus loin, trois motards nous ont demandé de nous mettre sur le bas-côté. » Il était près de 18 heures. Officiellement, il s’agissait d’un banal contrôle routier. Les policiers se sont contentés de prendre les papiers du véhicule, selon Mme Guzman. « Ça ressemblait à une méchante provocation, poursuit-elle. On a fait prévenir la préfecture, qui nous a fait savoir que tout cela relevait du ministère de l’intérieur. » Le bus n’a été autorisé à partir qu’à 20 h 30.
« ILS ÉTAIENT PLUS NOMBREUX QUE NOUS »
Une mésaventure identique est survenue au deuxième bus, parti de JDC. Après un premier contrôle à la sortie de l’usine, il a été arrêté par deux motards, au moment d’entrer sur l’autoroute. Devant les protestations des passagers, les policiers ont accepté de les escorter jusqu’Ã Meaux. Ils n’y sont jamais arrivés. Le bus a été de nouveau stoppé dans une petite commune, où des renforts policiers avaient été postés, notamment une compagnie républicaine de sécurité. « Ils étaient plus nombreux que nous, explique Jean-Paul Brinon, délégué intersyndical CGT-FO dans l’usine. On a eu le droit pendant deux heures et demie à une garde à vue en pleine campagne, sans aucun motif. » Selon la direction centrale des CRS, les consignes avaient été données par la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), sous l’autorité du préfet. La DDSP, elle, renvoie sur le ministère. Dans l’entourage du candidat, on affirme n’être informé que du dispositif policier autour du lieu de meeting. « Pour le reste, ça relève de la préfecture », dit-on.
Le lendemain de ces événements, M. Sarkozy tenait une réunion publique sur la place de la mairie de Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse). Cette fois, pas de bus à intercepter ; simplement une dizaine de perturbateurs, peu décidés à écouter l’appel à la mobilisation lancé par le candidat à la « majorité silencieuse ». Repérés par le service d’ordre de l’UMP et les gendarmes, ils ont été écartés le temps du discours. « Il n’y a pas eu d’interpellations, juste des contrôles d’identité pour prévenir tout trouble à l’ordre public, explique Guy Parayre, directeur général de la gendarmerie nationale. En cette période électorale délicate, on fait preuve d’une vigilance préventive dès qu’il y a un rassemblement important, et ce pour tous les candidats de premier plan. »
Note du 6 novembre 2008
Interdit de manifester ?
Cette fois, à Vichy, pour la réunion sur l’immigration : http://www.lyon-webzine.com/lyon/event-3959-fiches-avant-manif-a-vichy.html
Et à St Lo pour la venue de Sarkozy en janvier 2008 :
– http://www.rezocitoyen.org/spip.php?article5876
Note du 5 mars 2009
Outrage et rebellion ! Marie-Noë lle Guès, poursuivie pour avoir filmé l’interpellation de sans-papiers à Calais. Nouveau procès après relaxe et appel le 5 mars 2009 à Douai : http://www.millebabords.org/spip.php?article10566
Voir aussi : la dénonciation d’un manifestant qui ne manifestait pas
Il est interdit de distribuer des tracts ?
Les manifs autorisées, et les autres ...
– http://www.article11.info/spip/spip.php?article299