Ecrit le 15 octobre 2008
l’association SOS Femmes a été créée en 1991 au niveau national et en 2004 à Châteaubriant. Elle est logée dans un appartement attenant à l’école des Terrasses, tout en coins et recoins, couloirs, escaliers mal commodes voire dangereux. Pour l’accueil des femmes et de leurs enfants, c’est terrible ! l’association recherche un local suffisamment vaste et adapté au public accueilli, et le financement de celui-ci.
l’association a bénéficié d’un programme européen Leader de janvier 2007 à août 2008, qui lui a permis de lancer des actions en faveur des enfants des femmes accueillis « parce que ces enfants ont été témoins des violences subies par la maman » (1). « Notre souhait est de pérenniser ce service pour lequel le Conseil Général et la CAF ont été co-financeurs »
« Notre psychologue, Tifenn Le Bihan a mis en place des ateliers thérapeutiques pour les femmes ayant eu besoin d’un hébergement d’urgence ». Actuellement 3 femmes (et 5 enfants) sont hébergés par SOS femmes , avec des procédures de sécurité : « Les femmes de la région sont hébergées souvent sur Nantes, et nous recevons ici des femmes de l’extérieur »
Fait social
Pour l’association, la violence conjugale n’est pas liée au disfonctionnement d’un couple : « elle est un fait social construit sur des images, des stéréotypes qu’il faut modifier. Elle touche toutes les catégories sociales, toutes les cultures, tous les âges. On aurait pu penser qu’il y avait une évolution chez les jeunes, mais il n’en est rien ». l’association reçoit des jeunes mais aussi des femmes qui, la soixantaine passée, veulent enfin vivre correctement les années qui leur restent.
Vous vous sentez dévalorisée ou humiliée, il a des relations sexuelles avec vous alors que vous n’en avez pas envie, il vous a convaincue que vous n’étiez bonne à rien ou responsable de ce qui arrive, il contrôle tout ce que vous faites, il vous fait des scènes de jalousie, il vous frappe puis il regrette et vous demande de le pardonner pour repartir à zéro la violence a de multiples formes. l’association est là pour aider les victimes. Mais c’est difficile de demander de l’aide. « Plus le temps passe, plus la femme humiliée se sent coupable et moins elle ose demande de l’aide »
« Ici nous recevons les femmes, soit par téléphone soit en accueil direct. Nous croyons ce qu’elles nous raconte. Nous les accompagnons à la gendarmerie si nécessaire, mais on ne les prend pas par la main. Dans ces affaires de violence, il nous faut attendre que la femme prenne elle-même la décision d’agir. Eventuellement nous donnons des conseils à l’entourage »
Chiffres - année 2007 : 404 appels de femmes 492 passages de femmes 196 passages d'enfants Sur huit mois de 2008 389 appels de femmes 280 passages de femmes 118 passages d'enfants
Il y a donc une nette augmentation des femmes à secourir, sans doute parce que l’association est mieux connue, sans doute aussi en raison des campagnes nationales qui incitent les femmes à ne plus se laisser faire.
l’association est gérée par un conseil d’administration et une équipe de 5 salariées. Toute personne qui veut soutenir ’association peur cotiser : 15 €/an. Des sympathisants peuvent être admis pour des actions ponctuelles.
SOS Châteaubriant : 2 rue de la gare - 02 40 28 07 11 - Fax 02 40 07 59 26 sosfemmeschateaubriant@orange.fr Un site : http://www.sosfemmes.com/
(1) l’association reconnaît qu’il y a aussi des hommes victimes de violences de la part de leur épouse. « On les écoute et on les aide aussi ». En ce sens, il y a une évolution très nette !
Ecrit le 1er juillet 2009
Samedi 20 juin, l’association SOS Femmes recevait à Châteaubriant les structures du Grand Ouest qui, comme elle, défendent le droit des femmes et viennent en aide aux femmes victimes de violences conjugales, par l’accueil, l’écoute et l’hébergement. Situées à Nantes, Angers, la Roche sur Yon, Saint Brieuc, Le Mans et Châteaubriant, ces structures sont membres de la fédération Nationale Solidarité Femmes.
Furent évoquées la question de la prévention et les actions mises en place par les différentes associations. SOS Femmes Châteaubriant est intervenue cette année dans différents établissements scolaires de la ville. Ce fut aussi l’occasion d’évoquer la campagne télévisée contre les violences faites aux femmes, et plus particulièrement les violences verbales et psychologiques, forme insidieuse et perverse de la violence, car moins bien identifiée que la violence physique. Ces violences verbales et psychologiques sont des signes précurseurs et accompagnateurs des violences physiques.
(rappel : numéro gratuit : 3919).
1 femme sur 10 est victime de violences. 166 femmes sont décédées en 2007 sous les coups de leur conjoint.
SOS Femmes
châteaubriant
propose des écoutes
individuelles et
des accueils collectifs.
Adresse : 2 rue de la Gare
Tel : 02 40 28 07 11