Ecrit le 9 septembre 2015
La voie citoyenne
Monsieur le Maire,
Ces derniers mois, l’Europe voit arriver à ses frontières de nombreux
réfugiés poussés par les crises politiques, militaires, mais aussi économiques et climatiques.
Il est du devoir de tout être humain de porter assistance à ses
semblables et il n’est pas acceptable que ceux qui sont en capacité d’aider ne prennent pas leur part.
c’est d’ailleurs cette prise de conscience individuelle qui
pousse des familles françaises à se mobiliser à travers des plateformes
collaboratives pour proposer des hébergements aux familles de réfugiés en
détresse.
Tous les ans, notre collectivité rend hommage aux victimes des tragédies
de notre histoire et se fait un devoir d’assurer la transmission du souvenir auprès des jeunes. L’histoire est en train de s’écrire sous nos yeux et nous devons, dans un élan humain et républicain, porter assistance, dans la mesure de nos moyens.
d’après de nombreux experts, le nombre de ces populations en détresse ne fera qu’augmenter, notamment à cause des crises climatiques à venir.
Aussi, nous demandons que la municipalité s’inscrive dans le mouvement
des communes « Territoire Refuge », qu’elle identifie et mette à disposition des logements vacants et qu’elle mobilise ses services pour accueillir et accompagner dignement les réfugiés, en lien avec les associations concernées et les initiatives citoyennes locales.
Soyez assuré de notre soutien à une telle initiative .
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos
salutations distinguées.
Signé : Bernard Gaudin, Marie Humeau, Nelly Boucherie (Groupe des élus La Voie Citoyenne à Châteaubriant)
La Région Pays de Loire
Ecrit le 10 septembre 2015
Droit d’asile - accueil universel des réfugiés en France
LA REGION DES PAYS DE LOIRE REPOND A L’URGENCE
ET VA VOTER UNE PREMIERE ENVELOPPE DE 100 000 €
Depuis des mois, des centaines de milliers de réfugiés fuient les persécutions, la guerre, leur pays, au péril de leur vie. Face à cette crise migratoire, ce drame humanitaire, la France répond présente et vient d’annoncer l’accueil de 24 000 réfugiés supplémentaires dans les deux ans à venir.
« Il est de notre devoir de citoyen et d’élu de prendre toute notre part et d’agir en Pays de la Loire, terre traditionnelle d’humanisme et d’engagement, d’ouverture et de solidarité » explique Christophe Clergeau, 1er vice-président des Pays de la Loire qui « souhaite une Région exemplaire, à la hauteur des valeurs qu’elle porte et a toujours portées. »
Une première enveloppe exceptionnelle de 100 000 € sera donc soumise aux élus de la commission permanente le 28 septembre prochain pour financer l’accueil concret de réfugiés en Pays de la Loire. " Cette
aide sera versée à des associations et communes qui en exprimeront le besoin, dans le respect des compétences et attributions des uns et des autres, et notamment de l’Etat et des autres collectivités départementales et locales " a précisé Jacques Auxiette, président de la Région.
Des pistes de travail concrètes dans les domaines de compétence régionales
Des associations concernées* étaient réunies ce matin à l’Hôtel de Région par Christophe Clergeau, en présence de Catherine Piau et Claudie Boileau, toutes deux membres de la Commission Solidarités, santé et égalité des droits. Il s’agissait d’engager des pistes de travail dans les domaines de compétences régionales :
- scolarisation dans les lycées et CFA des jeunes réfugiés,
- soutien à l’apprentissage du français dans le cadre du
dispositif régional « compétences clés », - compatibilité des statuts de demandeurs d’asile et de stagiaires de la
formation professionnelle, - mise à disposition des associations de titres de transport gratuits ou encore
intervention régionale dans le domaine de la santé...
autant de thématiques qui concernent les conditions très concrètes de l’accueil des réfugiés.
* représentants de : FNARS (fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), CIMADE, APTIRA, Ligue des Droits de l’Homme, LICRA, médecins du Monde, Réseau Education Sans Frontière, Secours Catholique, Service diocésain de la pastorale des migrants...
Écrit le 23 septembre 2015
Stop à la haine
Un ou des individus ont, dans la nuit du 11 au 12 septembre, tagué l’église Saint-médard et la mosquée Al Moshinine à Nantes ainsi que des bâtiments commerciaux et un stade de football en écrivant notamment « Dehors les réfugiés ». Nous dénonçons ces actes de haine.
Par ailleurs, la tête de liste régionale du parti d’extrême-droite, le Front National, stigmatisait (Ouest-France du 11 septembre) .. ’’les vieilles ficelles de la fausse charité chrétienne, celle qui consiste à faire payer certains avec l’argent des autres, mais en se parant de la générosité de tous...« en accusant »la préférence étrangère« et menaçant d’établir »la liste des élus accueillant ces clandestins sans contrôle aucun avec l’argent des contribuables [... et d’exposer] les sommes que chacun aura dépensées au détriment des Français pauvres et de leurs familles". Nous nous opposons à ces tentatives de diviser et de faire s’opposer celles et ceux qui souffrent de la précarité et de la pauvreté.
Nous combattons ces idées qui voudraient nous faire croire que les droits des personnes étrangères sont préjudiciables aux droits des personnes françaises et plus largement que l’étranger est un problème. Toute l’Histoire et toutes les analyses montrent au contraire que les personnes immigrées apportent plus d’initiatives et de talents, de développement et de richesses qu’elles ne coûtent à la société.
Nous disons que les personnes étrangères fuyant la guerre ou la misère qui arrivent dans notre pays de 65 millions d’habitants sont quelques dizaines de milliers quand d’autres pays en accueillent plusieurs millions. Nous disons que l’autre, qu’il soit né à l’étranger ou en France, est une chance. A l’opposé des idées qui distillent la peur et le rejet de l’autre, nous affirmons que l’avenir de l’Humanité sera nécessairement ouvert sur le monde et solidaire.
Pour le Collectif 44 Et maintenant Pour un avenir solidaire, l’égalité d’accès aux droits - et les droits sont indivisibles - est un défi majeur posé à la société. Dans le cas d’espèce, il s’agit de l’égalité d’accès pour tous les êtres humains présents sur notre territoire au logement, à la nourriture, à l’école, aux soins, à une existence décente.
Signé : Le Collectif 44 Et maintenant Pour un avenir solidaire avec les organisations : Artisans du Monde, Association départe-mentale des Francas de Loire-Atlantique, Association France Palestine Solidarité, Cen-tres d’entraînement aux méthodes d’éduca-tion active (Ceméa), Ligue Contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Ligue des droits de l’Homme (Ldh), Ligue de l’enseignement-fédération des Amicales laïques (Fal44), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (Mrap)
Fils de .
Nicolas Sarközy est le fils de Pál Sarközy de Nagy-Bocsa, immigré hongrois, et d’Andrée Mallah, française, fille d’un Juif séfarade de Thessalonique (Empire ottoman). A. Borgone s’étonne : « Nicolas Sarkozy ne semble pas très favorable à l’accueil des migrants/réfugiés ! On croit rêver ! »
Combien ?
Plus de 4 millions de réfugiés venant de Syrie se trouvent dans seulement cinq pays, à savoir la Turquie (1,9 millions), le Liban (1,2 millions), la Jordanie (650 000), l’Irak (250 000) et l’Égypte (132 000). En accueillant 24 000 réfugiés la France sera loin !
Ecrit le 30 septembre 2015
Retour au pays
« Des milliers d’heures d’antenne, et autant de tonnes d’encre sur la question des réfugiés Nous sommes bien entendu partisans de l’accueil de tous les réfugiés et migrants dans nos pays. Pas seulement par humanisme, mais parce que nos gouvernements sont respon-sables de la détresse de ces personnes, dont les pays ont été ravagés et appauvris depuis des siècles par notre pillage, nos invasions, les frontières tracées artificiellement dans le sang, les dictateurs placés et maintenus au pouvoir dans différents continents, le chaos qui a été intentionnellement créé au Moyen-Orient, comme en Afrique, en Asie et en Amérique Latine ».
On parle de l’accueil des réfugiés et déjà de leur retour dans leur pays. Mais personne ne s’avise d’exiger l’application du droit international concernant le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leur pays ?