Ecrit le 22 mai 2013
Passeport de solidarité
Chaque année des enfants des classes de CM1-CM2 ont la possibilité de proposer une loi dans le cadre du « Parlement des enfants ». L’école de Chappes (académie de Reims) propose de créer un passeport de solidarité visant à « rompre l’isolement des aînés dans chaque commune en créant un passeport civique du jeune citoyen », en effectuant trois actions annuelles de solidarité. Arguments :
" La solidarité n’est pas uniquement une question de répartition de l’argent public. Elle est aussi renforcée, lorsque les acteurs se reconnaissent dans le partage de valeurs collectives pour la défense de l’intérêt général. Etre citoyen, c’est alors être responsable, c’est participer à la vie locale, c’est s’impliquer dans une démarche civique visant l’amélioration de la vie quotidienne.
Les enfants héritent de ce bien commun, qu’ils apprennent à entretenir, en observant les règles du vivre ensemble. A l’école, ils doivent prendre conscience des efforts que tous les adultes font pour eux car, à leur majorité, ils devront à leur tour, fournir un effort semblable.
En attendant, les élèves manifestent leur solidarité en étant respectueux du bien des autres et du bien public, en acceptant la discipline, en étant serviables et généreux notamment avec leurs camarades les plus faibles.
Cependant, cette solidarité pourrait dépasser le cadre de l’école et s’exercer dans des actions communales répertoriées. Ce serait l’occasion d’accroître leur engagement au service de la vie collective. Cette participation permettrait de développer une attitude exemplaire, qui influencerait positivement leur comportement. L’idée de rapprocher les générations devrait être privilégiée afin de renforcer la fraternité.
Aujourd’hui, à cause de l’évolution familiale et technique, l’isolement frappe de plus en plus de personnes âgées, qui sont délaissées par la société. Or, la capacité à affronter le futur dépend, entre autres, de la faculté à expérimenter leur habileté et leur mémoire. Mettre l’accent sur les expériences des aînés permettrait le transfert de connaissances et de valeurs nécessaires à l’autonomie des plus jeunes.
La création d’un passeport de solidarité inciterait les enfants à rencontrer les anciens et à mieux s’engager dans la vie communale. La notion de fraternité aurait alors davantage de sens ".
D’où la proposition : chaque année, les jeunes doivent prendre part à :
- - une des cérémonies nationales (11 novembre, 8 mai, 14 juillet...)
- - une rencontre de transmission des savoir-faire avec des retraités (bricolage, cuisine....) ou de convivialité avec des personnes âgées (lecture, jeu ...)
- - une action de préservation de l’environnement (nettoyage de berges, de stade, de graffitis, entretien d’un jardin de la biodiversité, de monuments...) .
En échange de quoi chaque jeune ayant validé son passeport de solidarité recevrait la médaille communale du jeune citoyen.