Ecrit le 08 avril 2015
En cessation de paiement ?
L’ORPAC c’est l’Office des Retraités Pour une Animation du Castelbriantais, une grosse structure créée en 1989 (avec Jean Gauchet), environ 500 adhérents et une bonne vingtaine d’activités proposées et de nombreux bénévoles. C’est une association Loi 1901, avec un Conseil d’Administration de 23 membres et un bureau. L’assemblée générale annuelle se tiendra le 10 avril prochain.
Mais il se passe des choses, à l’ORPAC . La Mée en a déjà fait état le 10 décembre dernier, mais les choses se précisent. Et neuf contestataires ont souhaité informer publiquement les adhérents, sous la forme d’une lettre ouverte au maire de Châteaubriant.
Ces neuf personnes sont (ordre alphabé-tique) : André Bizeul, Michel Demé, Suzanne Farineau, Albert Guitton, Marie-Annick Hersant, Rlande Lizé, Eliane Pareige, Monique Peslerbe, Claudine Thomy. Elles sont d’opinions politiques différentes et précisent que l’ORPAC est une association neutre et que leurs opinions politiques sont personnelles. Alors, pourquoi en parler ? Parce que le maire, lui, dit que ’’c’est politique’’.
Dans le Conseil d’Administration de l’ORPAC , il y a 23 membres dont 7 membres du Conseil Municipal et le Conseiller Général Bernard Douaud. Au bureau, il y a 11 personnes dont les sept membres du Conseil Municipal. C’est dire que le Conseil Municipal peut faire ce qu’il veut.
Coup de tonnerre !
Le 4 novembre 2014, M. Boisseau, adjoint aux finances à la mairie de Châteaubriant et membre de droit du Conseil d’Admi-nistration de l’ORPAC , informe ce dernier du non-renouvellement de la subvention municipale en disant que, à partir du 31 décembre 2014, le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale), accorderait des financements, au coup par coup. Mme Havard, adjointe au maire, membre de droit et vice-présidente du CCAS , confirme ces propos. ’’C’est pour nous un coup de tonnerre et le début de nos inquiétudes sur le devenir de l’association et de son personnel’’ disent ces neuf personnes. ’’En effet, si nous n’avons plus la maîtrise de notre budget, si nous sommes sous la tutelle du CCAS , nous n’avons plus de marge de manœuvre’’. Notons que, dans cette histoire, le Conseil d’Administration de l’ORPAC a été informé, sans possibilité de discuter.
« On nous a dit que, avec le CCAS , il y aura plus d’activités que maintenant ». Les conseillers municipaux ont donc des idées ? Pourquoi ne les ont-ils pas proposées préalablement ?
« Au niveau de l’Orpac , nous avons étudié toutes les demandes qui ont été faites, et nous les avons réalisées, s’il y avait assez de participants, pour un coût raisonnable » dit le groupe des neuf.
démission
Le temps passe : le 16 décembre 2014, M. Claude Ferron, président, démis-sionne. Il adresse sa lettre à la vice-présidente (Monique Bigot adjointe au maire) et au Conseil d’Administration. Mais Mme Bigot nie avoir reçu le courrier. Finalement, elle ne le donne au Conseil d’Administration que le 26 janvier 2015 et il faut attendre le 10 mars 2015 (soit trois mois de délai) pour élire un nouveau président. Deux candidats sont en lice : Monique Bigot et Michel Demé. Le vote donne 11 - 11 grâce à un pouvoir donné par M. Ferron (absent). Monique Bigot est alors élue au bénéfice de l’âge. Et Michel Demé redevient Vice-président. Pour combien de temps ? Sera-t-il éliminé le 10 avril prochain ?
Subvention : couic !
Le 20 janvier 2015, la trésorière de l’Orpac renouvelle la demande de subvention, comme chaque année (environ 65000 €). Dans sa réponse du 27 janvier, le maire ne répond pas à la question ! Il demande de se référer à Monique Bigot.
Dans l’immédiat la subvention n’a pas été versée et, si cela reste ainsi, l’Orpac est en cessation de paiement en juin 2015. Bon prétexte pour faire disparaître l’Orpac .
[Ndlr : selon nos dernières informations, la ville ne verserait pas un centime, cette année, à l’Orpac . Nous verrons cela au Conseil Municipal du 8 avril 2015]
Le personnel
Il y a donc bien une inquiétude sur le devenir de l’Orpac . Et les neuf personnes qui s’inquiètent ont été reçues en mairie le 30 mars : elles s’attendaient à une franche discussion avec le maire et elles ont trouvé, face à elles, tout un aéropage qui, d’emblée, a attaqué Michel Demé, espérant déstabiliser le groupe (sans succès !)
« Cet entretien nous a apporté quel-ques éléments de réponse, notamment le maintien du personnel dans ses fonctions actuelles ». Il y a à l’Orpac une salariée à temps complet (rémunérée déjà par le CCAS ), et trois salariés à temps partiel et des intervenants spécialisés pour les activités, rémunérés par l’Orpac .
Chassé-Croisé et grenouillage
Claude Ferron a été président de l’ORPAC de 2000 à 2010 puis il a démissionné de la Présidence et du Conseil d’Administration. Monique Bigot (adjointe au maire) a alors été élue, avec Michel Demé Vice-président
Puis Claude Ferron est revenu à l’Orpac et, à la demande de la municipalité, il a été élu président. De ce fait Monique Bigot est devenue Vice-présidente et Michel Demé a été éliminé.
Mais Claude Ferron a de nouveau démissionné. Monique Bigot est redeve-nue présidente et Michel Demé vice-président. Lors de l’assemblée du 10 avril 2015, son poste est renouvelable. Si les votes sont bien orientés, sans doute sera-t-il à nouveau éliminé, démocratiquement. De même pour les deux autres renouvelables : Albert Guitton et Marie-Annick Hersant. Faut-il rappeler que, lors de l’AG de 2014, des membres du Conseil Municipal allaient dire, de table en table, pour qui il fallait voter. démocratiquement ?
On se demande quel enjeu de pouvoir il y a dans l’Orpac ! Il faut savoir par exemple qu’un adjoint au maire, qui n’est aucunement membre de l’Orpac , est allé en personne chercher le pouvoir d’une personne qui ne pouvait siéger au Conseil d’Administration de l’Orpac ! démocratie ou grenouillage ??
« Si vraiment l’Orpac disparaît, nous avons des craintes pour le personnel qui, une fois repris par la municipalité, courrait le risque s’être ’’remercié’’ à un terme plus ou moins proche ».
« A cette entrevue, nous avons posé des questions et nous avons eu des réponses contradictoires. M. Boisseau a dit que l’Orpac disparaîtrait comme association. M. le Maire a dit que non ». Devant ces incertitudes, le groupe a adressé une lettre au maire et en a communiqué la teneur à la presse, pour que les adhérents soient informés de la situation avant l’assemblée générale du 10 avril 2015.
« Croyez, Monsieur le Maire, à notre dévouement auprès d’une association qui rend de grands services à ses adhérents et contribue à leur bien-être et à la qualité du lien social ». Pourquoi supprimer une association qui fonctionne et dont les finances sont saines ?
Le groupe des neuf s’inquiète aussi du futur « Club 60 + » qui sera créé par la Com’ Com’ le 7 avril prochain « pour coordonner et orienter les opérations existantes et susciter de nouvelles initiatives ». Composé de 51 membres choisis par les municipalités, sera-t-il une structure de contrôle des clubs de retraités existant dans les communes ?