Ecrit le 23 janvier 2002
Hôpital en bonne santé
Lors de ses voeux au personnel, le 14 janvier 2002, Jean-Pierre PERON, directeur du Centre Hospitalier de Châteaubriant a exprimé sa satisfaction, au vu des réalisations de l’année 2001. Il a cité d’abord le projet de regroupement hôpital-Clinique sur le site du Centre Hospitalier « pour constituer le pôle de santé castelbriantais, la solution la plus rationnelle, la plus fonctionnelle et la plus attractive pour le bassin de Châteaubriant »
Il s’est félicité du développement très notable de certains services de soins : la pédiatrie-néonatalogie, qui a recruté deux nouveaux pédiatres, a vu son activité doubler en 6 mois. La maternité, pour la deuxième année consécutive, enregistre plus de 750 naissances, soit 100 de plus qu’en 1999, « démontrant là son attractivité, hors les murs de Châteaubriant ».
Une nouvelle et très moderne salle de radiologie a été installée. Les services de médecine procurent chaque année une offre plus diversifiée, et la création d’une équipe mobile de soins palliatifs, « aide les équipes et les familles à mieux entourer les personnes en fin de vie, que ce soit à l’hôpital, à la clinique, à Nozay ou à Pouancé »
Une unité d’autodialyse sera implantée dans les locaux du Centre d’Hospitalier, dès que le feu vert aura été donné.
Réseaux
L’année 2001 a vu la mise en place d’un réseau d’hygiène hospitalière avec 11 établissements voisins, d’un réseau d’alcoologie et d’un réseau de télémédecine.
Personnes âgées
Le Centre Hospitalier a participé à la création du CLIC (centre local d’information et de coordination du pays de Châteaubriant), a réfléchi à des « projets de vie des services de personnes âgées » et prévoit de lancer, au dernier trimestre 2002, la construction d’une Maison de Retraite sur le site de la MAPA.
(le scanner est ouvert à Châteaubriant depuis le 21 janvier 2002)
Ecrit le 20 février 2002 :
RTT en panne
Le 8 février 2002, les syndicats FO et CGT du centre hospitalier de Châteaubriant ont montré une nouvelle fois leur désaccord avec les propositions de Réduction du temps de Travail qui leur sont faites. Et ils précisent : « le résultat du vote CFDT est parlant, 122 personnes sur 230, soit 53,4 % des soignants, se sont exprimés contre ce protocole d’accord. Les soignants sont pleinement conscients des difficultés qu’ils vont rencontrer pour assurer des soins de bonne qualité. Faire le même travail en moins de temps, sans remplacements suffisants, relève de l’impossible. La violence avec laquelle le gouvernement a réagi lors des manifestations nationales du 31 janvier (où participait une délégation du Centre Hospitalier), montre à quel point notre système de santé n’est pas une priorité. Le malaise à l’hôpital est profond. Le protocole en l’état ne fera qu’amplifier la difficulté des soignants ».
Ecrit le 26 février 2002
A la lecture du communiqué CGT et FO de la semaine dernière, (voir ci-dessus) on avait cru comprendre que le personnel du centre hospitalier de Châteaubriant refusait l’accord sur la Réduction du Temps de Travail (ARTT) proposé par la Direction. En fait celui-ci est entré en application le lundi 18 février et les choses ne sont pas si simples.
Selon la CFDT, les négociations avec la Direction se déroulent depuis le mois de novembre 2001. Les autres syndicats, en se retirant de cette négociation, ont renoncé à toute possibilité d’infléchir l’accord dans le sens qu’ils souhaitaient.
La CFDT, qui a régulièrement informé les salariés de l’avancée des négociations, a abouti à un projet qu’elle a soumis au personnel le 7 février dernier. Pour tenir compte des diverses catégories de personnel, elle a procédé à un referendum, à bulletins secrets, sur 8 secteurs (avec des papiers de couleurs différentes.
Voilà les résultats :
– Soins de suite, réadaptation 64 % de oui
– Soins personnes âgées ------------------ 54 % de non
– médecine, urgences 52 % de oui
– Matermité, pédiatrie 83 % de oui
– Foyer occupationnel 71 % de oui
– Administratifs 84 % de oui
– Ateliers, logistique 58 % de oui
– médico-techniques 78 % de oui
Les différences de vote s’expliquent par des différences de situation. Par exemple le secteur médecine-urgences a obtenu 7 jours de congés supplémentaires pour 2002 (le reste étant mis en « capital-temps »), tandis que le personnel des maisons de retraite aura 12 jours de congés supplémentaires dès cette année.
Globalement, il y aura 22 à 23 postes créés au centre Hospitalier (et 8 de plus si l’accord est signé avant la fin février)
Pourquoi les uns et pas les autres ?
« L’hôpital étant un tout, nous avons constaté que globalement 52,59 % des salariés étaient favorables au protocole d’accord proposé. Nous nous apprêtions donc à le signer, tout en restant vigilants sur les secteurs de l’hôpital qui sont insatisfaits » dit la CFDT.
Mais avant de signer cet accord, la CFDT avait souhaité savoir ce qui se passait dans d’autres établissements de la Loire-Atlantique, notamment pour l’attribution des jours de repos supplémentaires pour travail du dimanche. « Ici, nous bénéficions de 2 jours de repos supplémentaires, à partir de 20 dimanches travaillés par an. A Nantes, ils ont obtenu que ce soit à partir de 10 dimanches travaillés par an, ce qui occasionne, pour eux, la création de 120 postes. S’il se faisait la même chose à Châteaubriant il serait possible de créer 8 postes de plus ».
C’est pourquoi la CFDT, qui devait signer l’accord ARTT le 22 février, a repoussé sa signature et a écrit à l’Agence régionale de l’Hospitalisation en disant « nous pensions, peut-être naïvement, que l’ARTT s’effectuerait dans un souci d’équilibre entre les établissements, en particulier en ce qui concerne la durée annuelle et les congés quels qu’ils soient »
Constatant que le CHU de Nantes a obtenu des avantages substantiels, la CFDT s’inquiète et poursuit, dans sa lettre : « Aujourd’hui la situation est difficile à Châteaubriant. Certaines équipes vont être mises en difficulté faute de personnel suffisant, car, vous le savez, tous les établissements ne sont pas à la même enseigne et la RTT va encore creuser les écarts si vous n’en tenez pas compte »
La CFDT a donc demandé un rendez-vous à M. péricard, directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation et a déclaré à La Mée : « Nous avons peur d’être le petit qu’on écrase ». A suivre, donc.
Note du 15 janvier 2003 : finalement le passage aux 35 heures s’est fait avec satisfaction générale - voir article suivant
Ecrit le 15 janvier 2003
Vent d’optimisme ce 8 janvier 2003 lors de la cérémonie des voeux au Centre Hospitalier. Que ce soit le directeur Jean Pierre PËRON, le président de la Commission médicale Jean Yves GRALL ou Alain HUNAULT maire de Châteaubriant, chacun voit l’avenir en rose pour 2003.
« Patiemment mais avec détermination, voire avec obstination, nous poursuivons collectivement l’œuvre de constitution d’un pôle sanitaire fort et attractif pour le Pays de Châteaubriant. Animés, tous, par la même passion, qui est d’offrir à la population de la région de Châteaubriant des soins de la meilleure qualité possible, 2002 est certainement une étape marquante du processus engagé il y plusieurs années » a dit Jean Pierre péron.
« Les recrutements de médecins dans la quasi - totalité des disciplines ont été effectués avec succès. Nous sommes plus que d’autres armés pour faire face au creux démographique qui s’annonce » (il s’agit du manque de médecins).
Regroupement hôpital-clinique
« Le témoignage de cette évolution positive on peut le constater à travers la fréquentation toujours plus élevée de l’hôpital aussi bien en hospitalisation qu’en consultations. Les séjours des patients ont augmenté à nouveau de 3 % et les consultations de 12 % » (en 2002 par rapport à 2001).
Le Directeur a alors cité quelques réalisations marquantes de l’armée 2002
– L’agrément donné par le Comité Régional de l’Organisation Sanitaire et Social au principe du regroupement hôpital-clinique, sous réserve de modifications architecturales qui ont depuis fait l’objet d’un consensus. Ce projet actualisé devrait recevoir un accord définitif en mars prochain.
Les lignes directrices du projet sont les suivantes :
– L’image d’un pôle sanitaire unique (l’accueil sera commun pour la partie Hôpital et la partie Clinique)
– La mise en commun du plateau technique des deux établissements, lieu d’une coopération quotidienne
– La constitution d’un pôle de proximité de cancérologie du réseau « ONCO - Pays de la Loire » en partenariat avec la Clinique Sainte Marie.
– Le développement de la télémédecine en s’appuyant désormais sur le réseau régional haut débit mégalis.
– La création d’un réseau de soins palliatifs avec la Clinique Sainte Marie et les hôpitaux locaux de Nozay et Pouancé.
– L’organisation de consultations spécialisées de cardiologie, de gastro-entérologie et de rééducation fonctionnelle avec l’arrivée du Docteur RENAUD, à l’hôpital de Nozay.
– La coopération en matière de gériatrie avec l’hôpital de Pouancé.
– Le développement de la pneumologie après le recrutement du Docteur LEVOURCH, médecin à temps plein.
– Et même s’il ne s’agit pas d’une réalisation hospitalière, l’implantation en début d’année 2002 du scanner dans les locaux de l’hôpital.
L’année 2002 a vu la mise en œuvre des 35 heures pour le personnel, « ce qui a été l’occasion de l’instauration d’un dialogue social très fructueux. »
2003 ne sera pas une année de pause
– puisque l’on évoque la réduction du temps de travail, le début de l’année 2003 est marqué par l’entrée en vigueur de la directive européenne sur le temps de travail des médecins, notamment dans le secteur des urgences
– le projet de regroupement avec la Clinique rentrera en phase de réalisation en 2003.
– l’unité d’auto-dialyse, créée dans l’hôpital par l’association ECHO, ouvrira ses portes début deuxième semestre 2003 (une trentaine de malades sont intéressés).
– Un réseau de prise en charge de la douleur sera créé avec la Clinique Sainte Marie et les hôpitaux de Pouancé et de Nozay.
34 lits près de la MAPA
En ce qui concerne les personnes âgées, les travaux du 1er projet de maison de retraite devraient commencer au premier semestre 2003 : bâtiment situé près de la MAPA., 34 lits. Le permis de construire a été déposé courant décembre 2002
Le 2e projet prévu pour 2004 est au stade des études architecturales.
Evénement important : satisfaisant à une obligation qui s’applique à tous les hôpitaux français, l’hôpital de Châteaubriant , qui a engagé une démarche d’amélioration de la qualité, subira en novembre 2003 sa première visite d’accréditation.
Trois fois plus de médecins
D’un point de vue plus médical, le Docteur GRALL a insisté sur les points suivants :
– L’année 2002 a été une année de transition après le formidable essor de l’hôpital à la suite de la restructuration hospitalière et du partage d’activités qui a pris effet le 1er janvier 1999.
– L’hôpital n’y a pas perdu car il a continué à accroître son activité dans à peu près tous les secteurs notamment la pédiatrie, les urgences, et les consultations externes, la chirurgie gynécologique .
– Cette activité a été de pair également avec une politique de recrutement permettant de compléter l’équipe médicale par des praticiens hospitaliers plein temps :
– Au 31 déc. 1998 il y avait 7 praticiens hospitaliers temps plein
– Au 31 déc. 2002, il y en a 21 ou 22 (trois fois plus)
« Après 4 ans de » configuration nouvelle " on peut dire que le pari que nous avons tenté il y a 4 ans est réussi . Les objectifs sont remplis :
– Offrir à la population les soins qu’elle était en droit d’attendre
– Mettre en place une armature de médecins convaincus et acteurs positifs du développement de l’hôpital et ainsi préparer l’avenir
– Créer les conditions d’être un partenaire solide sur lequel puissent s’appuyer les partenaires libéraux et notamment les radiologues qui ont ainsi pu ouvrir le scanner ( précieux par sa proximité pour les urgences ) " a dit le Dr Grall.
Pour le Docteur Grall, le centre Hospitalier de Châteaubriant est ainsi devenu « un Centre Hospitalier moderne et paré à faire face aux échéances qui attendent l’Hôpital public et plus largement le secteur de la santé dans les années à venir »
2003 sera l’année de la confirmation et de la pleine mesure des activités développées :
– Année d’un nouveau Projet d’Etablissement qui donnera la priorité à l’embauche de personnel paramédical permettant d’accompagner les recrutements médicaux.
– Année du développement de projets territoriaux de santé (plus d’hôpital isolé)
– Année des collaborations
Avec le CHU : radiologie et Urgences
Avec les partenaires des hôpitaux locaux
– Année du développement plein et entier des activités médicales notamment en neurologie et peut être cardiologie.
Cependant rien n’est acquis tout reste fragile et il faut rester vigilant quant aux situations ou comportements susceptibles de nuire à la cohésion de l’ensemble .