Ecrit le 7 novembre 2001
Retardée à plusieurs reprises, l’implantation du scanner serait, bientôt réalisée. Rappelons que cette implantation sera privée. Mais cela fait si longtemps qu’on nous promet le scanner qu’il va falloir encore attendre les premiers travaux concrets pour y croire.
Scanner
Le permis de construire pour le bâtiment destiné au scanner a été accordé le 29 mai 2001 et les travaux ont commencé le 25 octobre 2001. C’est la SARL Bernou (Docteur Coty) qui réalise les travaux dans une aile de l’actuel centre hospitalier, juste à côté des Urgences, dans ce qui était « le labo » (hémato sérologie bio chimie, bactériologie). (2)
Il y a bien entendu modification de la distribution intérieure et réalisation d’un sas d’entrée qui fera que le scanner aura une entrée indépendante de celle du centre hospitalier. Il y aura la pièce destinée au scanner proprement dit (qui fera 28 m2 environ) avec, à côté, une salle de commande et une salle de lecture. Toutes les installations, y compris les annexes (WC, lavabos, cabines de déshabillage, salle d’attente) seront spécialement adaptées aux personnes handicapées, avec, par exemple le numéro de téléphone de la cabine téléphonique écrit en relief et en caractère braille à proximité de l’appareil. Peut-on donc espérer l’installation, enfin, du scanner dans 6 mois ?
Note du 21 janvier 2002
Le scanner est ouvert depuis le 21 janvier 2002.
__ Inauguration officielle le 4 février 2002
(écrit le 14 février 2002)
Tomodensitométrie
Vous dites « scanner », c’est le mot le plus couramment utilisé. Les spécialistes disent « tomodensitométrie ».
La radiologie (ou imagerie médicale) est un des domaines de la médecine qui a le plus évolué ces 20 dernières années. Nous sommes loin de la radioscopie de nos grands-pères qui subissaient des doses massives de rayons X derrière un « paravent » pour obtenir des informations souvent rudimentaires.
De nos jours chaque appareil d’imagerie médicale (radiographie, échographie, scanner , IRM , angiographie) est doté d’un puissant processeur digne des ordinateurs de la N.A.S.A d’il y a quelques années à peine .
La Tomodensitométrie (TDM ou Scanner) est un tube à rayon X qui tourne autour du patient. Le film est remplacé par des capteurs numériques et l’image est reconstruite par ordinateur.
Le premier scanner (1) à rayons X a été inventé par un ingénieur britannique : Godfrey Newbold Hounsfield qui fut présenté pour la première fois en 1972 .
Ce savant a obtenu le prix Nobel de médecine en 1979 pour cette invention. Les premières images de tomodensitométrie (1) furent réalisées sur le cerveau permettant ainsi de montrer très nettement les cavités des ventricules du cerveau (contenant le liquide céphalo-rachidien).
Par la suite elles ont été effectuées sur l’ensemble du corps humain.
Les Beatles
C’est en 1975, que la firme Anglaise EMI en collaboration avec le Docteur HOUNSFIEL , propose le premier scanner à rayon X.
EMI ce sont les initiales de « EMI-Musical Industries ». Que vient faire la musique là dedans ? C’est tout simple : EMI est la maison de production des Beatles. Une grande partie des bénéfices a pu être réinvestie dans la recherche et le développement du scanner X.
Très rapidement cette nouvelle méthode radiologique s’impose en neuroradiologie. Elle remplace petit à petit des examens coûteux et dangereux (encéphalographie, etc ...).
En tranches
Cette technique, plus performante que la radiographie classique permet d’obtenir des indications, coupe par coupe, (comme du pain en tranches ! ) sur des éléments du corps qui, jusque là , étaient cachés (par exemple dans une radio pulmonaire, les côtes surplombent le poumon, et une affection pulmonaire peut être masquée).
Cela permet d’obtenir des « coupes virtuelles » du corps ... sans que le corps soit effectivement coupé.
L’appareil envoie un faisceau très fin de rayons X qui permet l’exploration des différentes parties de l’organisme que l’on désire étudier et ceci sous forme de tranches minces.
Il utilise l’absorption des rayons X en relation directe avec la densité des tissus que les rayons ont rencontré.
Autrement dit l’ordinateur effectue des analyses de densité radiologique point par point et, grâce à certains logiciels informatiques, il donne des images en trois dimensions en « reconstruisant » les coupes obtenues.
Ecrit le 14 février 2002 :
Utilisation du scanner
Le tomodensitométrie permet de mettre en évidence des malformations cérébrales (touchant les artères et les veines), des hémorragies cérébrales et les ischémies (diminution de la vascularisation) artérielles. Des tumeurs du cerveau sont également mises en évidence par l’utilisation de scanner.
En cas de survenue d’un traumatisme crânien, le scanner permet d’étudier avec précision le lieu et la gravité cet incident.
Les investigations peuvent également se faire au niveau de l’Å“il, du nerf optique, des différentes glandes de l’organisme y compris l’hypophyse qui est une glande située à la base du cerveau, etc. Ceci est obtenu en faisant une tomodensitométrie cranio-encéphalique appelée également scanner cérébral.
La tomodensitométrie permet aussi l’exploration des parois de l’Å“il et des muscles situés en périphérie du globe oculaire. Certaines structures de taille minime comme les glandes lacrymales, certains vaisseaux, peuvent également être examinés
La tomodensitométrie thoracique permet l’exploration du thorax et des organes qu’il contient : aorte et autres vaisseaux, poumons,etc.
La tomodensitométrie rachidienne permet l’étude du rachis (colonne vertébrale) et plus précisément des disques situés entre chaque vertèbre et de visualiser une éventuelle hernie du disque intervertébral (susceptible d’être à l’origine d’une sciatique). Ce type d’examen permet également de mettre en évidence des lésions de la moelle épinière et des nerfs rachidiens (nerf sortant de la moelle épinière entre chaque vertèbre).
La tomodensitométrie abdominale autorise l’étude de la cavité abdominale dans son ensemble et bien entendu des organes qui s’y trouvent : le pancréas, les reins, le foie, l’aorte abdominale, la rate, la veine cave inférieure, le tube digestif, la vessie etc.
La tomodensitométrie pelvienne, étudie, tout particulièrement chez la femme, la cavité délimitée par le bassin et contenant les organes génitaux tels que le vagin, l’utérus, les ovaires. Dans les deux sexes, cet examen permet l’investigation des parois du rectum, des muscles s’insérant à l’intérieur du bassin, du plancher pelvien, et des organes urinaires et génitaux masculins.
Comment ça se passe ?
Certains patients ont besoin qu’on leur injecte un produit de contraste contenant de l’iode dans une veine au pli du coude, à d’autres il est demandé d’avaler un produit de contraste, à d’autres on ne fait rien de particulier sinon de placer le patient (qui est à jeun) et qui n’a pas bu ni fumé depuis au moins six heures, dans l’ouverture circulaire du scanner.
Le patient est ainsi installé sur un lit, sorte de chariot sur lequel il est disposé et qui va se déplacer dans l’axe de l’appareil.
Le scanner émet alors un faisceau de rayons X qui tourne autour de la région que l’on désire examiner et l’on obtient ainsi chaque coupe séparément en quelques secondes.
Entre deux coupes qui se suivent le chariot se déplace de 1 à quelques millimètres selon l’organe que l’on désire explorer.
L’examen dure environ entre un quart d’heure et un peu moins d’une heure. Les résultats sont immédiatement connus et quelquefois même transmis au patient. Le radiologue qui a effectué l’interprétation des résultats effectue un compte-rendu qui sera envoyé au médecin traitant.
La tomodensitométrie est un examen tout à fait anodin.
Le scanner de Châteaubriant ]]]
QUELQUES RENSEIGNEMENTS
Le scanner de Châteaubriant est entièrement financé par les radiologues de la SCM RADIOLOGIE DE BERE (8 radiologues de Châteaubriant et de sa région).L’autorisation d’installation d’un scannographe de classe II a été délivrée par la Commission exécutive de l’Agence Régionale d’Hospitalisation dans sa séance du 17 mars 1999. L’autorisation a été accordée à la « SARL du CENTRE DE TOMODENSITOMETRIE ANDRE BERNOU » représentée par sa gérante Madame le Docteur Pascale COTY.
Cette autorisation a été subordonnée aux conditions suivantes :
– conclusion d’une convention d’utilisation avec le Centre hospitalier de Châteaubriant en particulier dans le cadre des urgences.
– égal accès de tous les patients aux soins.
Enveloppe financière
– aménagement des locaux loués par l’Hôpital et des abords, environ 1400 000 F
– Achat du scannographe SIEMENS « multibarettes » environ 3 400 000 F
– Matériel informatique bureautique et de sécurité environ 400 000 F.
– Matériel médical et de reprographie environ 400 000 F
coût total environ 5 600 000 F, soit 854 000 euros
Frais de fonctionnement annuels
– maintenance : gratuité la 1re année ; 500 000 F par an ensuite
– Consommables : environ 250 000 F par an
– Personnels : salaires et charges : environ 350 000 F par an
Soit environ 1 million de francs par an (152 000 euros)
Rémunération de l’acte scannographique :
– forfait technique. 650 F par examen allant à la Société d’exploitation
– Acte médical : 220 F environ par examen.
Compte tenu des éléments ci-dessus, le nombre d’examens annuels nécessaires pour amortir l’installation est de l’ordre de 3000, soit 60 par semaine, 12 examens par jour. On ne sait pas encore combien la sécurité Sociale remboursera aux patients
Heures d’ouverture : aucun examen ne peut être demandé directement par le patient. Seul le médecin traitant est habilité à le faire. Renseign. au 02 40 55 89 09,