Ecrit le 11 mars 2020
Cinq associations de personnes aveugles et malvoyantes interpellent les candidats aux élections municipales . « Futurs élus municipaux, ne nous oubliez pas », « La déficience visuelle ne peut rester invisible pour encore six ans ! », disent les associations Valentin Haüy et Voir ensemble, la fédération des aveugles de France, la fédération française des associations de chiens guides d’aveugle et la Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes en évoquant « les préjudices » que deux millions de Français subissent « trop souvent dans [leur] vie quotidienne et citoyenne ». Trois exemples concrets à l’appui :
« Les trottinettes et autres engins de déplacement personnel représentent un véritable danger » pour les piétons déficients visuels. Leur circulation sur les trottoirs n’est « possible qu’Ã petite vitesse et s’ils ne gênent pas la circulation des piétons » . Il faut comprendre « Ã quel point les citoyens déficients visuels qui se déplacent au milieu du chaos urbain, se trouvent en danger à chaque mètre du trottoir ».
Information municipale : « recourir à des versions numériques accessibles »
l’accessibilité à l’information municipale est un autre dossier chaud pour les déficients visuels. « Les journaux-bulletins municipaux sont principalement imprimés sur papier », ce qui les rend de fait « inaccessibles à une grande majorité de personnes déficientes visuelles ». Les associations vantent évidemment les mérites de l’édition en braille et préconisent le recours à « des versions numériques accessibles ». Pour rappel, l’accessibilité numérique des sites internet des communes et des Com’Com’ (inscription en ligne des enfants à l’école ou à la crèche) est une obligation légale depuis 2005 [Ndlr : mais largement pas respectée, par exemple à Châteaubriant].
Des commerces et les établissements publics accessibles aux chiens guides
Les associations plaident, enfin, pour « un libre accès des personnes déficientes visuelles accompagnées d’un chien guide ». et demandent que les commerces, restaurants, établissements de soins municipaux, plages, parcs, structures culturelles et sportives de votre commune « respectent le droit de libre accès de ces personnes »