Ecrit le 2 novembre 2020
Violences policières
Huffingtonpost.fr du 27/11 : Jusqu’où se propagera l’onde de choc provoquée par la publication d’une vidéo montrant le patron de Black Gold Corp Studios se faire rouer de coups par des policiers ? Du côté des uniformes bleus, le document accablant révélé par Loopsider a d’abord semé la discorde. En témoignent les réactions diamétralement opposées de représentants syndicaux interrogés ce jeudi 26 novembre.
« Quelle a été votre première réaction en voyant ces images ? » Interrogés par BFMTV et France Info, Denis Jacob (Alternative police) et Noam Anouar (VIGI police) n’avaient, à chaud, pas du tout la même lecture de l’événement. Si le premier ne voulait pas y voir une bavure (avant d’évoluer sur ce point en fin de journée), le second racontait sa perception de violences policières totalement injustifiées selon lui. Et quand l’un se félicitait de voir l’IGPN rapidement saisie, l’autre se plaignait de l’extrême lenteur, et du manque d’indépendance, de cette instance de contrôle. Les violences policières et les propos racistes restent « des comportements minoritaires » , assurait le représentant d’Alternative police. « Ces affaires se succèdent en cascade » , observait le délégué de VIGI police.
Et toutes leurs réponses sont à l’avenant. Unique point de convergence syndicale : « Il faut que toute la lumière soit faite » sur ce tabassage par des policiers parisiens de Michel Zecler, un producteur de musique noir, et des artistes venus le secourir.
Confinement à Bayonne
20minutes.fr du 27/11 : Les gérants de bar n’en peuvent plus de ne pas pouvoir travailler et de voir leurs denrées périssables se perdre. Pour le montrer, certains d’entre eux ont choisi de déverser symboliquement ce vendredi matin 16 fûts de bière devant la sous-préfecture de Bayonne, pour dire leur colère devant la fermeture qui leur est imposée.
Certains d’entre eux, ont choisi aussi de faire don de leurs marchandises péris-sables. En se réunissant, ils ont souhaité faire comprendre à l’État qu’ils ne sentent pas respectés en tant que professionnels. La formule de commerces « non essentiels » ne passe pas du tout après un mois de fermeture forcée.
Premiers de Cordier
Le Canard enchaîné du 25/11 : ça fait toujours drôle de voir un dirigeant du Rassemblement national, héritier du Front national, parti fondé, notamment, par des pétainistes et des collaborationnistes, se précipiter pour rendre hommage à la Résistance. Ce fut le cas le 9 novembre, avec les hommages à de Gaulle de Marine Le Pen et de quelques-uns de ses lieutenants. Rebelote le 20 novembre, jour de la disparition de Daniel Cordier, ancien résistant, compagnon de la Libération et secrétaire de Jean Moulin. Le numéro deux de Le Pen au RN, Jordan Bardella, a posté ce tweet : « Daniel Cordier est mort. Il s’en va rejoindre Jean Moulin, dont il fut le bras droit, ainsi que le long cortège des héros de la Résistance qui ont donné leur vie pour la France libre. Il restera, à jamais, un modèle pour tous et un grand Français ».
Pas sûrque Cordier aurait apprécié, lui qui, en 2017, disait : « Marine Le Pen est la négation de tout ce pour quoi nous nous sommes battus ».
La messe n’est pas dite
Le Canard enchaîné du 25011 : Sacré problème ! Faut-il autoriser les messes et à combien, en ces temps d’épidémie ? Euh ça dépend des villes. A Paris, le préfet de police, Didier Lallement, a perdu la bataille juridique, dimanche dernier. Il voulait bien autoriser un rassemblement de fidèles en plein air, devant l’église Saint- Sulpice, mais à condition qu’aucune « prière de rue » n’y soit entendue. Le juge administratif a annulé cette restriction, car « dans le droit français, rien n’interdit la prière dans l’espace public, d’autant que la notion de prière est étrangère à la loi ». On peut imaginer en effet la perplexité d’un escadron de CRS devant une foule murmurante et chantante. « s’agit-il d’une prière, chef ? » Pour s’y reconnaître, les forces de l’ordre devraient être équipées de missels et les consulter avant de charger. Selon nos informations, le préfet Lallement serait, ces jours-ci, en train de consulter fébrilement les Saintes Écritures pour y trouver une faille liturgique. On lui indique une bonne piste : la crèche de Bethléem constitue le premier cluster de l’histoire.
Ndlr : rappelons quand même que les prières de rue sont contestées aux musulmans]
Pauvres milliardaires
Huffingtonpost.fr du 27/11 : d’après Bloomberg, les plus riches ont vu leur fortune cumulée croître de 1300 milliards de dollars depuis janvier, en hausse de 23%. Des chiffres également avancés par le think-thank indépendant à tendance progressiste Institute for Policy Studies qui a analysé la fortune des 650 personnes les plus riches des États-Unis entre le 18 mars et le 24 novembre. Selon les auteurs de ce rapport, 29 milliardaires ont vu leur richesse doubler depuis le mois de mars 2020.
Dans certains cas, cette hausse semble directement liée à la pandémie. c’est notamment le cas pour Jeff Bezos, le patron d’Amazon, qui a vu sa fortune augmenter de près de 70 milliards de dollars entre mars et novembre. Mais ce n’est pas toujours exact. Le patron de Tesla, Elon Musk, devenu ce mois-ci le 2e homme le plus riche du monde devant Bill Gates, en est l’illustration. L’ultra-médiatique dirigeant était déjà passé devant Mark Zuckerberg, le dirigeant de Facebook, et Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe LVMH.
Son ascension fulgurante dans le classement des grosses fortunes est liée à l’envolée du titre de Tesla à Wall Street, qui a pris plus de 500% depuis le début de l’année et y vaut désormais 495 milliards de dollars. Ce qui a permis à Elon Musk, qui possède environ 18% de la société, de gagner 100 milliards sur la même période.
Ces chiffres exorbitants sont à mettre en parallèle avec ceux, autrement plus dramatiques de l’économie américaine. A titre d’exemple, au mois d’octobre 2020, plus de 11 millions d’Américains étaient considérés comme chômeurs - près du double que les estimations de février, avant que la pandémie ne frappe.
Papy dans la cuisine
La Croix.com du 27/11 : Sur France Info le professeur Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’aP-HP, a tenu des propos, disons, détonants : « On peut aller chez Papy et Mamie à Noë l, mais on ne mange pas avec eux. On coupe la bûche en deux. Papy et Mamie mangent dans la cuisine et nous dans la salle à manger ». Il n’a pas précisé ce qu’on faisait de la dinde. Sans doute pense-t-il que c’est déjà sympa de donner la moitié de la bûche à Papy et Mamie, reclus dans leur cuisine. Et que la dinde, à leur âge, ils peuvent très bien s’en passer. En plus, il ne les confine pas dans la salle de bains ou les toilettes, on dit merci au monsieur.
Cher professeur, comment dire ? Pour commencer, j’ai horreur qu’on nous appelle, nous les seniors, Papy et Mamie. Ce n’est pas un petit blanc-bec de 56 ans (j’ai vérifié son âge) qui va m’appeler Papy et m’enfermer dans ma cuisine pour grignoter mon petit bout de bûche pendant que mes enfants et mes petits-enfants se tapent la dinde dans la salle à manger. Non mais sans blague.
Bon, apparemment, le professeur a réalisé qu’il avait légèrement dérapé. Dès le lendemain, il a présenté ses excuses à tous ceux qu’il avait pu choquer et a précisé : « Ce que j’ai dit ne correspond pas à ce que je pense ». Quant à savoir ce qu’il pense vraiment Peut-être vaut-il mieux ne pas trop y penser ...