Ecrit le 2 décembre 2020
Evolution des structures familiales en Pays de la Loire : en partenariat avec la Région et l’INSEE, l’URAF (Union Régionale des Associations Familiales) des Pays de Loire vient de réaliser une étude sur l’évolution des modèles familiaux et leurs enjeux
En partenariat avec la Région et l’INSEE, l’Uraf des Pays de la Loire vient de réaliser une étude sur l’évolution des modèles familiaux et leurs enjeux au niveau régional, voire départemental et intercommunal.
Les structures familiales ont évolué. Ainsi, vivre au sein d’une famille nombreuse est nettement moins fréquent qu’il y a 50 ans : en 2016, 52 % des Ligériens vivent au sein d’une famille avec un ou plusieurs enfants (contre 70 % en 1968), même si vivre en couple avec plusieurs enfants reste une spécificité des Pays de Loire.
En 2016, les Pays de Loire sont la région où les habitants résident le plus souvent dans une famille composée d’un couple et d’au moins deux enfants : 33 % sont dans ce cas contre 29 % pour la France métropolitaine. Faire partie d’une famille composée d’un couple et d’un seul enfant est aussi fréquent dans la région qu’au niveau national (12 % des personnes). Au total, 45 % des Ligériens vivent au sein de familles composées d’un couple avec un ou des enfants.
A l’inverse, la Bretagne et les Pays de Loire sont les régions où les personnes habitent le moins souvent au sein d’une famille monoparentale, avec 7 % des rési-dents contre 9 % en France métropolitaine. Les autres habitants de la région vivent principalement en couple sans enfant (28 % des personnes) ou seuls (16 %).
Moins d’enfants et plus tardivement
Les Ligériens ont moins d’enfants qu’il y a 50 ans. L’indicateur conjoncturel de fécondité baisse fortement. Entre 1975 et 2016, il chute de 2,28 enfants par femme de 15 à 49 ans à 1,91 enfant. Le nombre d’enfants par femme diminue particulièrement chez les moins de 25 ans jusqu’au début des années 1990. A partir de cette période, il augmente nettement pour les 25 ans ou plus. Depuis 2010, la fécondité baisse de nouveau, essentiellement chez les femmes de moins de 35 ans. Globalement, elle reste cependant légèrement supérieure à celle de la France métropolitaine.
La baisse du nombre d’enfants s’explique également par une parentalité plus tardive. En 2016, l’âge moyen de la mère à l’accouchement est de 30,2 ans contre 26,6 en 1975. Être parent entre 18 et 24 ans est trois fois moins fréquent en 2016 qu’en 1968 (5 % de personnes contre 18 % en 1968) et deux fois moins entre 25 et 29 ans qu’il y a 50 ans (35 % contre 70 % en 1968). Ces baisses sont plus marquées entre 1982 et 1999. .En 2016, dans la région comme en France, le pic de parentalité se situe entre 40 et 44 ans, âge auquel 79 % des Ligériens ont des enfants. En 1968, il se situait entre 35 et 39 ans, avec 84 % des Ligériens dans ce cas.
séparations et familles monoparentales
En 2016, dans la région comme en France métropolitaine, trois couples cohabitants sur quatre sont mariés. Cette part baisse fortement depuis 1968 où la quasi-totalité des couples étaient mariés. De nouvelles formes d’union se développent : en 2016, 18 % des couples sont en union libre et 8 % sont pacsés. Ainsi, ces dernières années, les Ligériens ont conclu autant de Pacs que de mariages.
Par ailleurs, les divorces sont de plus en plus fréquents : en 2011, pour 100 Ligériens mariés, 12 sont divorcés, contre 2 en 1968. De même, en 2016, pour 100 Pacs conclus, 19 sont dissous pour une autre raison qu’un mariage, soit deux fois plus qu’en 2007. Ces deux chiffres sont cependant inférieurs à la moyenne nationale.
Avec cette hausse des séparations, résider au sein d’une famille monoparentale est deux fois plus fréquent qu’il y a 50 ans. En 2016, dans les Pays de Loire, 17 % des enfants, soit 166 000, vivent avec un seul parent. Parents inclus, le nombre de personnes vivant dans une famille monoparentale a ainsi triplé depuis 50 ans. Si les tendances démographiques et les comportements de décohabitation se poursuivaient, leur nombre pourrait augmenter d’un tiers à l’horizon 2050.
En 50 ans, les structures familiales se sont aussi complexifiées. Suite à une séparation, certains parents reconstruisent une vie familiale en se réinstallant en couple avec une autre personne. En 2018, un enfant sur dix vit au sein d’une famille recomposée
Seul
En 2016, les Ligériens vivent davantage en couple sans enfant (+ 12 points depuis 1968). Cela est particulièrement vrai pour les personnes de 50 ans ou plus, dont 59 % sont dans ce cas en 2016 contre 46 % en 1968. Le vieillissement de la population et l’allongement de la durée de vie contribuent notamment à accroître la longévité des couples.
Autre constat, il est trois fois plus courant de vivre seul en 2016 qu’en 1968, en raison du vieillissement de la population, des mises en couple plus tardives et des séparations.
Pauvreté
Les familles monoparentales sont plus exposées à la pauvreté ue les autres ménages. En 2017, 33,0 % des personnes appartenant à cette structure familiale vivent sous le seuil de pauvreté, soit 91 000 personnes dont 48 000 enfants mineurs. Cette part s’élève à 36,4 % lorsqu’il y a deux enfants ou plus. Par ailleurs, le risque de pauvreté augmente avec le nombre d’enfants même lorsque les parents sont en couple. Ainsi, 14,6 % des personnes résidant dans des familles constituées d’un couple avec trois enfants ou plus sont pauvres, contre 6,7 % pour celles vivant en couple avec un ou deux enfants.
Au total, 151 000 personnes, dont 70 000 enfants mineurs, vivent sous le seuil de pauvreté dans des familles constituées d’un couple avec un ou plusieurs enfants.
En 2017, 10,8 % des habitants des Pays de la Loire sont en situation de pauvreté, soit 3,7 points de moins qu’en France métropolitaine. Les familles nombreuses sont relativement moins pauvres qu’en France métropolitaine ( : 9,0 points). Rappelons cependant qu’il y a de fortes disparités dans la région :
Le taux de pauvreté en 2017 était :
zone de Châteaubriant : 14,6%
zone d’Ancenis : 10,1%
Ville de Châteaubriant : 18,0 %
Garde d’enfants
Concilier la vie professionnelle et familiale semble plus compliqué pour les familles nombreuses et les familles mono-parentales. Disposer de revenus d’activité impacte fortement la situation financière des familles et limite les risques de précarité. Les prestations sociales, familiales et logement ne compensent qu’en partie l’absence ou la faiblesse des revenus d’activité. Si, pour une partie des familles, être sans emploi peut leur permettre de garder elles-mêmes leurs enfants, le lien peut également être inverse : la garde d’enfants peut s’avérer trop coûteuse et contraignante pour accéder à des emplois parfois faiblement rémunérés ou aux horaires atypiques.
Dans les Pays de Loire l’offre d’accueil des jeunes enfants est abondante. Pour 100 enfants de moins de 3 ans, 88 places sont disponibles en accueil collectif, familial ou avec une assistante maternelle oit 23 places de plus qu’en France métropolitaine.. En revanche, malgré une hausse ces dernières années, l’offre d’accueil groupé, notamment les crèches et les halte-garderies, est moins répandue qu’au niveau national.
Par ailleurs, les Pays de la Loire bénéficient d’un fort taux de scolarisation des enfants de 2 ans : 15 % vont à l’école contre 12 % au niveau national.
Source : voir le site urafpaysdelaloire
Ecrit le 9 décembre 2020
Familles :
Une enquête de l’Unaf sur l’impact du premier confinement sur le budget des familles suivies par les services des Udaf révèle que :
– 1/3 des ménages déjà suivis ont subi une baisse de ressources (plus de 50 % parmi les actifs en emploi),
– 55% des ménages ont subi une hausse de leurs dépenses et seulement 11 % ont profité d’une baisse.
La moitié des étudiants ont déjà souffert de solitude ou d’isolement pendant le premier confinement. Et 31 % d’entre eux (soit près d’un étudiant sur trois) ont présenté les signes d’une détresse psychologique .