Ecrit le 16 décembre 2020
La preuve qu’il fait bon vivre à Saint-Aubin, Marie Richard est née il y a cent ans.
née le 10 juin 1920 à Saint-Aubin, Marie Barbier, son nom de jeune fille, est sortie de l’école à 12 ans pour faire des ’ménages au château’ comme c’était courant à l’époque. Mariée le 5 avril 1938 à Alexandre Richard, elle a vécu dans la ferme du Claray. Au mois d’avril 1940, Marie devient mère. Elle a 20 ans. Deux mois plus tard, Alexandre est fait prisonnier de guerre. Elle exerce donc seule son métier d’agricultrice dans cette période très difficile pour élever son enfant et tenir la ferme pendant 5 ans durant. Cinq enfants vont suivre et Marie et Alexandre sont à l’origine d’une belle famille de 6 enfants, 7 petits-enfants et 9 arrière-petits-enfants.
La vie à la ferme est très difficile à l’époque. Son quotidien commence par la traite des vaches aux aurores, puis elle s’occupe des enfants et des tâches ménagères jusqu’au soir sans tous les équipements modernes que l’on connaît aujourd’hui et surtout sans jamais se plaindre.
Marie n’a connu les vacances qu’Ã 59 ans à l’âge de la retraite au village de La Chapelle où elle a vécu jusqu’en 2015. Des problèmes de santé l’ont obligée à intégrer le Domaine des Trois Chênes, une maison de retraite à Pouancé. Très estimée du personnel avec qui elle aime discuter, elle entretient des relations avec ses amies qu’elle apprécie beaucoup. Elle goûte le calme de sa chambre où elle peut lire Ouest-France son journal favori. L’esprit toujours aiguisé, elle s’intéresse de près aux actualités et regarde le journal télévisé tous les soirs. Mais attention, il ne faut pas la déranger quand elle regarde son feuilleton préféré « Plus Belle La Vie »
Le 10 juin 2020, une partie de ses enfants, en accord avec le personnel soignant de l’Ehpad, a tenu à lui souhaiter un bel anniversaire mais en petit comité et dans des circonstances particulières conformes aux mesures sanitaires. Ce moment très émouvant lui a été d’un grand réconfort dans ces moments d’isolement. Ses enfants d’habitude très présents n’ont pu lui rendre visite pendant le premier confinement et ce fut très pénible pour Marie.