Ecrit le 23 décembre 2020
Les droits des Ouïghours
franceinfo du 17/12 : Le Parlement euro-péen a massivement adopté, jeudi 17 décembre, une résolution condamnant le système chinois de travail forcé mis en place contre les minorités ouïghoure, kazakhe et kirghize, victimes de violations des droits humains « assimilables à des crimes contre l’humanité ». Cette résolution non contraignante, adoptée par 604 voix (20 contre, 57 abstentions), accuse la Chine d’exercer une oppression croissante sur de nombreuses minorités religieuses et ethniques. Cette oppression « porte atteinte à leur dignité humaine, viole leur liberté d’expression culturelle, de croyance religieuse, leur droit à la liberté de parole et d’expression, ainsi que leur droit à la liberté de réunion et d’association ».
Les eurodéputés exhortent Pékin « à mettre immédiatement un terme à la pratique des détentions arbitraires sans chef d’inculpation, des procès et des condamnations pénales à l’encontre des Ouïghours et des membres d’autres minorités musulmanes, à fermer tous les camps et centres de détention pour les minorités ethniques victimes d’incarcération de masse, et de libérer sans délai et sans conditions les détenus ».
L’eurodéputé français Raphaël Glucksmann, très engagé dans ce dossier, attend de cette déclaration qu’elle mette « fin à quatre ans de lâcheté et de complicité de la communauté internationale et en particulier des dirigeants européens ». […]
Des organisations de défense des droits de l’Homme accusent Pékin d’avoir interné au Xinjiang (nord-ouest de la Chine) au moins un million de musulmans dans des « camps de rééducation ». Pékin parle de « centres de formation professionnelle » destinés à éloigner la population de l’extrémisme religieux.
Les autorités chinoises ont engagé dans cette région une politique de surveillance maximale après de nombreux attentats meurtriers, commis contre des civils et attribués à des séparatistes et islamistes ouïghours.
Trop de femmes !
L’Obs du 25/12 : La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a raillé le 15 décembre une décision « absurde » après que la Ville de Paris s’est vue infliger une amende de 90 000 euros pour « avoir nommé trop de femmes aux postes de direction ».
L’élue socialiste a confié avoir ressenti de la « joie », en apprenant « la semaine dernière que la Ville de Paris devait payer une amende de 90 000 euros sur décision du ministère de la Fonction publique […] pour avoir nommé trop de femmes aux postes de direction ». Au total, « 69 % des nominations, 11 femmes et seulement 5 hommes », a-t-elle indiqué, moquant une « direction de la Ville [qui] serait devenue, tout à coup, beaucoup trop féministe ».
« Ce qui est très beau avec la bureaucratie c’est qu’elle ne connaît absolument pas le discernement et donc, elle ose tout », a moqué Anne Hidalgo, annonçant qu’elle ira elle-même porter ce chèque « avec [ses] adjointes, [ses] directrices et l’ensemble des femmes du secrétariat général ».
« Cette amende est évidemment absurde, injuste, irresponsable, dange-reuse », a-t-elle poursuivi. « Oui, pour promouvoir et arriver un jour à la parité, il faut accélérer le tempo et faire en sorte que dans les nominations il y ait plus de femmes que d’hommes ».
Un décret du 30 avril 2012 (révisé depuis) en application d’une loi du 13 juillet 1983, prévoit une pénalité forfaitaire de 90 000 euros pour les grandes villes qui ne respectent pas l’obligation de prévoir, dans les nominations, « au moins 40 % de personnes de chaque sexe ».
Collection porno
Le Point.fr du 19/12 : On ne se dresse pas impunément entre un homme et sa passion, fût-elle lubrique. C’est la très coûteuse leçon enseignée par la justice américaine à un couple du Michigan, mercredi 16 décembre. Beth et Paul Werking ont ainsi été condamnés à indemniser leur fils de 40 ans à hauteur de 75 000 dollars (soit plus de 60 000 euros) pour avoir jeté à la poubelle une partie de ses films et magazines pornographiques.
En 2016, après un divorce, le fils, David, revient vivre au domicile familial, près du lac Michigan, dans la ville de Glen Haven. Plus tard, lorsqu’il s’apprête à déménager dans l’Indiana et prépare ses cartons, il s’aperçoit que douze boîtes de sa précieuse collection ne sont plus à leur place. Ses parents l’admettent : ils ont tout jeté. « Je t’ai fait une grande faveur en te débarrassant de tout ça », écrira le père dans un e-mail adressé à son fils.
Furieux, ce dernier porte plainte et obtient gain de cause : ses parents devront l’indemniser. Le père a bien tenté de faire valoir le caractère illégal des œuvres détruites. D’après lui, certains des films et magazines mettaient en scène des animaux, des mineurs, de l’esclavage ou encore des agressions sexuelles. Mais son fils a rejeté ces accusations et la justice n’a pas pu lui donner tort. Au total, il réclamait 87 000 dollars de dommages et intérêts, soit trois fois la valeur estimée des objets détruits. Il a donc finalement obtenu 75 000 dollars. La liste complète de la collection, versée au dossier de l’affaire, a révélé qu’il possédait 1 605 vidéos pornos et 50 accessoires sexuels.
Couscous immatériel
franceinfo du 16/12 : Les savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous ont fait leur entrée mercredi 16 décembre sur la liste du Patrimoine immatériel de l’Humanité.
Réuni en visioconférence, le comité du patrimoine de l’Unesco, sous la présidence de la Jamaïque, a approuvé ce dossier conjointement porté par l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Il salue cette inscription « multinationale » qui « rapproche les peuples et les cultures ».
Le couscous, plat d’origine berbère, est très ancien : on en mange depuis le Moyen-Âge au moins, indique l’Unesco. Son histoire est complexe mais « le meilleur couscous, c’est celui de ma mère », concède l’organisation internationale, estimant que « le couscous est bien plus qu’un plat, c’est un moment, des souvenirs, des traditions, des savoir-faire, des gestes qui se transmettent de génération en génération ».
Les quatre pays avaient fait valoir que ces savoirs et pratiques, partie intégrante de leur patrimoine culturel, se rapportaient à toutes les populations de l’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie, tous les genres, tous les âges, sédentaires ou nomades, ruraux ou citadins, émigrés compris, et en toutes circonstances : plat du quotidien comme festif.
Père Noël, démission !
Le Figaro du 17/12 : Le Père Noël de Blois a jeté l’éponge : alors qu’il essayait d’égayer les rues du centre-ville depuis une semaine, il a rendu sa démission samedi 12 décembre. En cause : le comportement de certains habitants.
En moins d’une semaine, le Père Noël a été insulté et menacé à plusieurs reprises par des passants dans la rue. Certains lui ont notamment reproché que certaines animations ne soient pas renouvelées en raison de l’épidémie de Covid-19, explique le journal local. D’autres se sont mis en colère parce qu’il ne pouvait pas, pour les mêmes raisons, prendre les enfants dans ses bras ou leur donner des friandises.
« On m’a traité de sale con, on m’a menacé de me battre. Les gens sont devenus fous ! », a déploré le Père Noël démissionnaire. « Je n’ai jamais connu ça avant, j’avais les larmes aux yeux le soir en rentrant chez moi. » La Ville de Blois a confirmé la démission du Père Noël et a déploré « le comportement affligeant de certains ». Elle a également annoncé qu’il ne serait pas remplacé cette année.