Ecrit le20 janvier 2021
exécutions fédérales
L’Obs du 15/012 : l’administration Trump a renoué en juillet 2020, après dix-sept ans de pause, avec les exécutions fédérales et les enchaîne depuis à un rythme jamais vu. Onze Américains ont reçu depuis l’été des injections létales. Quatre d’entre eux ont été exécutés après la défaite de Donald Trump en novembre dernier. La dernière fois qu’une administration sortante avait procédé à une exécution, c’était en 1889, sous la présidence de Grover Cleveland.
Le gouvernement de Donald Trump se montre d’autant plus à contre-courant : alors que les Etats-Unis comptent plus de 380 000 morts du Covid-19 : que les Etats américains y compris le très répressif Texas, ont suspendu les mises à mort depuis des mois. Entre les bourreaux, les gardiens, les témoins, les avocats une exécution mobilise des dizaines de personnes dans un environnement clos, propice à la propagation du virus.
En 2020, le gouvernement fédéral a ainsi procédé à plus d’exécutions que tous les Etats réunis : 7 exécutions réparties entre le Texas, l’alabama, la géorgie, le Missouri et le Tennessee. []
« Dans les dernières heures de la présidence Trump, il y a une course folle pour exécuter des gens qui sont dans les couloirs de la mort depuis des années, voire des décennies. c’est insensé », s’est indigné le sénateur démocrate Dick Durbin, annonçant au passage l’introduction d’une loi visant à mettre un terme aux exécutions fédérales.
Joe Biden a fait part durant sa campagne de son opposition à la peine de mort. Alors que les démocrates ont désormais le pouvoir à la Chambre des Représentants et au sénat, les chances d’abolir la peine capitale sont plus grandes que jamais.
précarité menstruelle
L’Obs du 15/01 : Faute de pouvoir se payer des serviettes ou des tampons, certaines se débrouillent avec du papier toilette, d’autres sèchent les cours : pour lutter contre la « précarité menstruelle » qui frappe des dizaines de milliers d’adolescentes, la Région Ile-de-France sera la première à installer des distributeurs gratuits dans tous les lycées.
Quand on lui a proposé de participer à l’expérimentation de ce dispositif, Christophe Boutet, proviseur du lycée professionnel Charles-Baudelaire de Meaux, confesse s’être « d’abord demandé quel était l’intérêt de ce truc-là ». Face au distributeur « dévalisé », il a « fait le constat d’un réel besoin » dans cet établissement « où beaucoup de familles sont en grande précarité financière ». « c’est la preuve que c’est un sujet qu’on méconnaît », dit-il.
« précarité menstruelle » : le concept apparu il y a quelques années désigne pourtant un phénomène massif. Selon une enquête Ifop de 2019, 1,7 million de femmes n’auraient pas les moyens d’acheter des protections périodiques, qui représentent un budget important : entre 8 000 et 23 000 euros au cours d’une vie. Avec des conséquences sur leur santé, leur vie sociale, leur scolarité.
Quelque 130 000 lycéennes rateraient régulièrement les cours pour cette raison, selon une enquête menée par la marque Always 2018.
« Les règles restent un gros tabou et, pour les jeunes filles en situation de précarité, c’est un tabou dans le tabou », estime Laura Pajot, de l’association Règles élémentaires, qui organise la collecte et la distribution de protections gratuites.
Une femme engagée
Le Monde du14/01 : cécilia Attias, ancienne épouse de Nicolas Sarkozy, a été employée à mi-temps en 2002-2003 comme assistante parlementaire de la suppléante à l’assemblée nationale de son mari, devenu à l’époque ministre de l’intérieur, a fait savoir à l’agence France-Presse l’entourage de M. Sarkozy, confirmant des informations du Canard enchaîné. Pour ce travail de 75,84 heures par mois, cécilia Sarkozy était rémunérée 3 088 euros net, affirme l’hebdomadaire satirique, qui s’étonne de n’en avoir retrouvé aucune trace. « Pas un article, pas le moindre reportage, pas un seul des multiples ouvrages consacrés à l’ex-première dame ne mentionne son boulot d’attachée parlementaire auprès de la députée de Puteaux ».
« L’engagement professionnel de cécilia Sarkozy au long de la vie politique de Nicolas Sarkozy de 1988 jusqu’en 2007 était de notoriété publique. Elle était notamment très impliquée à Neuilly-sur-Seine et dans la 6e circonscription des Hauts-de-Seine dont son mari fut le député », a affirmé l’entourage de l’ancien président de la République.
« Lorsque Nicolas Sarkozy est devenu ministre de l’intérieur, en juillet 2002, elle a continué d’assurer un suivi des dossiers par un contrat à mi-temps d’assistante parlementaire auprès de Joë lle Ceccaldi-Raynaud, qui avait succédé à Nicolas Sarkozy à l’assemblée nationale, fonction qu’elle a occupée neuf mois, jusqu’en mars 2003 », précise encore son entourage. []
l’avocat de Mme Ceccaldi-Raynaud, Me Rémi-Pierre Drai, a estimé « qu’il n’y a aucune matière délictuelle dans ces faits » et que « l’absence de réalité du travail reste à démontrer ». « Et pour peu que quelqu’un veuille les qualifier pénalement, ils seraient très largement prescrits. Le délai est de six ans ».
l’apprenti régularisé
L’Obs du 14/01 : Son combat a payé. Stéphane Ravacley, boulanger de Besançon en grève de la faim pour protester contre l’expulsion de Laye Fodé Traoré, son apprenti guinéen, a fait savoir ce jeudi 14 janvier que son appel avait été entendu. La situation de Laye Fodé Traoré a en effet été régularisée comme le confirme la préfecture de Haute-Saône.
« Le courage de Stéphane Ravacley et la vague de solidarité qu’il a soulevée ont gagné : Laye est régularisé ! », s’est réjoui l’eurodéputé Raphaë l Glucksmann en appelant à « continuer le combat » car il ne s’agit pas selon lui d’un « cas isolé ».
Stocks d’armes à feu
Lesechos.fr du 16/01 : Au printemps, alors que des consommateurs paniqués se précipitaient pour acheter des pâtes, du papier toilette et du gel hydro alcoolique, les Américains amoureux des armes à feu faisaient des stocks de revolvers et de fusils. « Et ils ont continué à le faire pendant le reste de l’année », écrit « The Economist ». Les raisons : la peur des violences civiles aux Etats-Unis après le meurtre de George Floyd par un policier blanc, la contestation de la victoire du démocrate Joe Biden et les incertitudes créées par la pandémie et la crise économique et sociale.
Si le gouvernement fédéral ne tient pas de statistiques sur les ventes d’armes, le FBI a depuis 1998 un système de vérification des antécédents criminels qui permet aux vendeurs d’armes détenant des licences fédérales de contrôler si un acheteur a été déjà condamné pour des crimes lui interdisant l’acquisition d’armes à feu, rappelle l’hebdomadaire.
Ces vérifications ont augmenté de 40 % en 2020, à environ 39 millions. néanmoins elles concernent d’autres questions comme l’attribution de permis de port d’armes ou encore d’accessoires. La National Shooting Sports Foundation, estime que 21 millions d’armes à feu ont été vendues l’année dernière. Pour « The Economist », le chiffre réel doit se situer entre les deux. En outre, des Etats autorisent des vendeurs sans licence à vendre des armes sans procéder à des vérifications sur les antécédents.
Le 6 janvier 2021, l’assaut du Capitole a provoqué une onde de choc en Amérique. Le FBI a déjà averti des menaces de mouvements de protestation armés dans les capitales des cinquante Etats lors de l’investiture de Joe Biden le 20 janvier.
2021 pourrait être une nouvelle année record de ventes d’armes à feu.