Ecrit le 19 septembre 2007
Agrigente : mais laissez-les crever !
Quarante-quatre personnes, dont une femme enceinte, quetre enfants et un handicapé. Ils fuient la misère de leur pays, sur un rafiot. Mais le vent affiche force 4, la hauteur des vagues atteint 2,20 m. Sept marins tunisiens se portent à leur secours.
Mais le parquet d’Agrigente (Sicile) reproche à ces marins leur « aide à l’immigration clandestine ». Les Tunisiens sont mis en prison.
Finalement ils ont été relâchés au bout d’un mois de prison après une forte mobilisation qui a permis de donner tout l’écho qu’elle mérite à cette affaire et de la présenter pour ce qu’elle est : une bataille emblématique pour l’égalité des droits et pour le refus de la guerre sécuritaire aux migrants.
Mais ces derniers jours, plusieurs navires auraient déjà refusé de faire monter sur le pont des clandestins en difficulté de crainte d’être à leur tour accusés de trafic illégal.
Le procès des « Sept d’Agrigente » aura lieu le jeudi le 20 septembre 2007
Des centaines de personnes continuent à mourir chaque mois en tentant d’arriver en Europe pour chercher une vie meilleure pour eux et leurs familles, ou pour fuir la guerre et la persécution.
Le véritable mur de séparation que construisent les politiques sécuritaires et la militarisation des contrôles des frontières rendent le droit à se déplacer, pourtant reconnu par la déclaration Universelle des Droits de l’Homme, quasiment inaccessible aux pauvres.
Faut-il les laisser crever ?