LE RIRE C’EST LA SANTE
En espérant que votre dernier éclat de rire ne remonte pas à trop loin, voici quelques sur cette activité si salutaire.
LE RIRE ET LA RESPIRATION
Le rire nettoie et libère les voies aériennes. Pendant le rire, la respiration est trois fois plus efficace qu’en temps normal. Le rire augmente l’expulsion de l’air de réserve.
LE RIRE ET LA DIGESTION
– Le rire est une gymnastique abdominale.
– Le rire augmente le brassage des aliments. Le rire lutte contre l’aérophagie. Par son action sur le système nerveux, le rire augmente la sécrétion des sucs digestifs. Le rire favorise l’assimilation et l’élimination.
LE RIRE FAVORISE UN SOMMEIL DE QUALITE
– Le rire supprime les tensions internes.
– Le rire relaxe les muscles.
– Le rire dissipe les idées noires qui empêchent l’endormissement.
– Le rire consomme l’adrénaline (hormone de l’éveil) et permet ainsi à la sérotonine (hormone du sommeil) de jouer son rôle.
LE RIRE ET LA DOULEUR
Le rire distrait de l’attention que l’on porte à la douleur. Le rire diminue la tension musculaire liée à la douleur.
Le rire augmente la production de catécholamine (effet anti-inflammatoire) et d’endomorphines (effet antalgique). Le rire modifie l’attitude générale vis-Ã -vis de la douleur.
LE RIRE ET LE SYSTEME IMMUNITAIRE
Le rire stimule le système immunitaire en général et les cellules NK en particulier : leur fonction est de tuer les intrus (virus, bactéries, etc) et les cellules cancéreuses.
Le rire fait baisser la sécrétion de cortisone, responsable de l’affaiblissement du système immunitaire.
Si le rire a une fonction bénéfique sur le physique
il a aussi une fonction sociale
Le rire établit une certaine justice :
– Rire aide à supporter les difficultés.
– Ridiculiser ses défauts ou ceux des autres, remet les choses à leur place.
Vous avez oublié un rendez-vous ? Rien de tragique ! Vous n’êtes pas un minable pour autant ! Riez-en, et faites appel à votre capacité à ne pas dramatiser, à réagir efficacement.
Le rire établit des liens sociaux :
Y a-t-il de réelles amitiés sans « bosses de rire » ? Le rire est un atout social, il attire la sympathie, il traduit une complicité
Le rire prévient les heurts dans les relations :
– Le rire peut servir à assouplir les liens dans un système hiérarchique... Qui n’a pas soufflé un peu en se moquant de son supérieur ? Monsieur Alberto - psychosociologue-clown - intervenant dans les entreprises en cas de difficultés de communications, affirme : « Les gens qui ne rient pas sont dangereux ! »
– La clownanalyse prouve que le rire commence à jouer directement un rôle économique et social. Le clownanalyste est une sorte de « fou du roi » destiné à « dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas » ; ceci afin de débloquer les relations humaines dans les entreprises, les administrations, les banques, etc
Mais peut-on rire de tout ?
La dérision mine-t-elle la démocratie ?
Trop souvent, le rire n’est pas synonyme d’efficacité, « pas sérieux s’abstenir, pas efficace »...
Une bonne dose d’humour augmente pourtant la capacité à créer
Le rire augmente la fonction intellectuelle :
N’est-ce pas un réel plaisir que de « savourer » une bonne histoire, de comprendre et d’apprécier l’humour ? En riant, le cerveau est stimulé, vit et devient plus efficace... Rire est donc bénéfique.
Y a-t-il des limites à l’humour ? Peut-on rire de tout ? La dérision, pratiquée à tout bout de champ, ne risque-t-elle pas de tuer, non pas les hommes, mais le civisme... Des questions vieilles comme le monde, comme la démocratie...
1) Le rire « provocateur » réveille l’enfant qui dort en nous !
( Patrick Adler - émission « La Classe »)
(...) Je titille le public, je le taquine, je ne le quitte pas des yeux. Pour le faire rire, il me faut coller à sa réalité, à ses préoccupations quotidiennes comme à l’actualité... Et puis les déformer.
Le comique a gardé un regard d’enfant sur le monde, émerveillé et critique. Son travail est de faire retrouver au public, ce regard qu’il a trop souvent perdu, le temps d’un spectacle. Et quand la salle rit, c’est pour moi, comme l’accomplissement d’un acte d’amour.
Faire rire tient du don, du partage.
2) Le rire provocateur
met en lumière nos manques et ceux des autres.
Le dessin d’un humoriste peut avoir plus d’influence sur l’évolution des esprits qu’un long discours rigoureux. En un résumé simple et frappant (par exemple un homme de race noire construisant un mur avec le slogan « Dehors les étrangers »)
Il révèle nos contradictions, nos malaises (dans l’exemple donné, les étrangers sont la source de tous nos maux, mais voudrions-nous de leur vie ?)
3) « Provoquer »
chasse l’uniformisme
Si jamais personne n’avait provoqué, ne s’était jamais moqué, nous risquerions de tous faire, penser la même chose. La dérision permet de casser les pensées toutes faites, de maintenir un bouillonnement sain pour le pluralisme.
La dérision est indispensable au débat politique. Elle est saine, car il s’agit d’un contre-pouvoir. Plus on a un pouvoir à caractère monarchique plus on a besoin de fous du roi.
4) La dérision
doit nous maintenir éveillés
Si se moquer c’est s’ériger en juge (les autres sont coupables- je l’ai dit, je l’ai crié) donc cela suffit, je n’agis pas, je ne milite pas. Je suis une victime, les autres sont des bourreaux.
Tout est, en effet, une question de degré. Humour, dérision ou bien calomnie, cynisme, vulgarité ? où finissent les uns et où commencent les autres ?
La vraie impertinence, c’est de s’attaquer quotidiennement dans le concret à toutes les conditions qui veulent nous enfermer que ce soit par la loi, par le rire ou le mépris !
La provocation vraie doit contribuer à faire avancer la pensée, faire agir, mais elle ne remplace pas notre rôle de citoyens, d’acteurs responsables...
Riez ça fait du bien
Alerte ! Les Français rient de moins en moins : à peine six minutes par jour paraît-il. Une misère ! ... C’est très mauvais pour la santé, même les médecins le disent. Alors dilatez-vous la rate et faites remonter le baromètre de l’humour français.
Ayez le mot pour rire. Sans rire, il y a vraiment de quoi rire et le mot pour le dire. Fendez-vous la pêche, la poire... Gondolez- vous, tordez-vous, tenez-vous les côtes, marrez-vous, rigolez, riez comme un bossu.
Riez de vous aussi, mieux vaut en rire qu’en pleurer, allez ! Au besoin : riez jaune, riez sous cape, riez dans votre barbe : vous finirez par rire de tout. Vous rirez aux larmes, vous mourrez de rire. Bref, rira bien qui rira le dernier.
Riez si vous êtes un homme ! Vous avez vu La guerre du feu. Alors, vous le savez, l’hominien, « ce primate, ancêtre de l’homo sapiens » est devenu un homme quand il a « inventé » le rire. Le vrai rire heureux, le plaisir de se sentir en sécurité grâce à la découverte du feu. Avant il « riait de peur » pour effrayer ses ennemis. Quant aux animaux, vous avez remarqué, ils ne rient pas, pas plus la baleine que la mouette dite rieuse. Si vous les chatouillez, ils vous gratifieront peut- être d’une « grimace riante », mais en aucun cas, ils ne riront aux larmes !
Soyez boute-en-train. De l’humour délicat à la cocasserie la plus saugrenue, vous avez le choix. Selon votre caractère, gloussez, pouffez...mais ne riotez pas (rioter signifiant rire à demi). Retrouvez le vrai sens de la fête, qui est le rire et non la consternation. Soyez boute-en-train : vous serez infiniment plus apprécié qu’un bonnet de nuit !
Vous n’êtes pas doué ? Suivez cette ordonnance tous les matins et tous les soirs : après vous être lavé les dents, faites cinq minutes de « hi, hi, ha, ha ! » devant la glace. Vous finirez bien par « rigolbocher »...
C’est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. disait Molière.
La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on a pas ri.
Chambort (Maximes et pensées)
Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer.
Beaumarchais (Le barbier de séville)
Rire est le propre de l’homme.
(Rabelais)
Le rire passe par le corps, le déforme - Rire comme un bossu, se gondoler -, le métamorphose - Rire comme une baleine - peut même le détruire - Mourir de rire, rire à en perdre haleine...
Et vous, comment dites- vous ? Piquer un fou rire ? Ëtre plié en deux ?
Le dico du rire
De quoi rit-on, pourquoi rit-on
comment rit-on... au théâtre ?
Essayons quelques pistes... Les lumières baissent, le rideau se lève, et déjà les trois coups ont retenti dans la salle et dans nos cœurs...
Se poiler, pouffer, rigoler, rire de bon cœur, rire comme un bossu, se payer une pinte de bon sang, rire à se décrocher la mâchoire, rire à gorge déployée, se bidonner, se fendre la pipe, se dérider, glousser, éclater de rire, crever de rire, se désopiler, rire aux larmes, s’esclaffer, se marrer, se tordre de rire, se fendre la pêche, mourir de rire, se dilater la rate, rire comme un fou, s’étouffer de rire, se gondoler. (Dictionnaire des idées par les mots)
Ordonnance du Docteur Jean KI- RI
Spécialiste des gens sérieux
Rue de la bosse
00001 De Rire :
Rire à gorge déployée
15 minutes tous les matins
pendant huit jours.
(Textes extraits de « Vers la Vie », juillet 1997)