Les pompiers manquent de bénévoles
Ecole de jeunes
Tout feu tout flamme
Congrès départemental
Bilan d’activité 2005
14 avril 2006, démonstration : montage d’un PMA
On manque de bénévoles
Le jeudi 6 décembre 2001, les pompiers ont fait le bilan d’un an de « départe-mentalisation ». C’est qu’il y a quelque chose de changé dans le domaine de la sécurité, depuis la loi du 3 mai 1996 qui a modifié l’organisation juridique des services d’Incendie et de Secours. Jusqu’Ã cette loi, en effet, il y avait tout et n’importe quoi : des communes comme Châteaubriant qui avaient un grand « centre de secours » rayonnant sur les communes environnantes, d’autres comme St Vincent des Landes et Sion-les-Mines qui avaient aussi leur centre de secours. Et puis d’autres communes qui n’avaient rien, qui bénéficiaient des services des autres et sans participer aucunement aux frais. désormais il existe dans chaque département un « Service départemental d’Incendie et de secours », doté d’un conseil d’administration où siègent 30 élus, d’un bureau, et de 5 commissions :- Finances, informatique, administration générale- Infrastructures et moyens- Relations sociales- Evaluation des risques- Appels d’Offres
3000 pompiers volontaires
Ce service est financé par le Conseil Général, les Communes et les « éta-blissements publics de coopération intercommunale » (EPCI). Pour l’année 2001, le budget de fonctionnement a été de 393 millions de francs et a servi à réaliser 206 millions de francs d’investissements (dont 142 millions de francs de travaux).Le service compte en Loire-Atlantique 3000 sapeurs-pompiers volontaires, 500 sapeurs-pompiers professionnels, 100 centres d’intervention, 800 véhicules, et 50 000 interventions dans l’année
L’organisation
D’un point de vue administratif, en Loire-Atlantique, il y a trois groupements : Nantes, St Nazaire et Ancenis-Châteaubriant Le groupement d’Ancenis-Châteaubriant (qui est basé à Nort sur Erdre) est commandé par le capitaine Gazier. Il comprend trois compagnies : Ancenis, Blain, Châteaubriant et 32 centres de secours (soit 1000 pompiers).Les centres de secours, comme leur nom l’indique, assurent toutes les missions de terrain : secours aux personnes et lutte contre l’incendie. Les compagnies s’occupent de la formation des pompiers et de la logistique (rem-placer une tenue, réparer un véhicule, faire remonter les besoins. A propos, combien ça coûte un camion de pompiers ? 80 millions de francs). Le Commandant de la Compagnie de Châteaubriant est le lieutenant Patrick Descamps.Les groupements s’occupent de l’organisation fonctionnelle. Ils ont un service de prévention (par exemple pour les établissements recevant du public), un service de prévision (chargé par exemple d’analyser la demande de permis de construire d’un établissement industriel) et un service médical (qui assure la visite médicale des pompiers du groupement)
450 en moins, 316 en plus
D’un point de vue fonctionnement administratif, tout va bien. Ce qui va moins bien c’est le volontariat et le matériel.En l’an 2000, 450 pompiers volontaires ont cessé leur activité sur le département de Loire-Atlantique, pour des raisons familiales ou professionnelles. Il n’y a eu que 316 nouvelles recrues qu’il a fallu former.Sur la compagnie de Châteaubriant il y a eu 20 départs et 16 arrivées en l’an 2000.« On peut considérer qu’en 5 ans on a renouvelé la moitié de nos effectifs » nous a dit le lieutenant Deschamps. Ce renouvellement oblige à faire la formation des nouvelles recrues (30 jours de formation sur 3 ans, en matière de lutte contre l’incendie, secours aux personnes, secours routiers), une formation qui pose des problèmes de disponibilité « On a de plus en plus de formations à faire avec moins de formateurs ».« On va donc vers la mise en place d’un service de développement du volontariat, avec quelqu’un chargé de faire le tour des entreprises pour leur expliquer que c’est leur intérêt de laisser du temps aux sapeurs-pompiers volontaires. Mais il nous faut aussi faire le tour des maires, car c’est à eux de montrer l’exemple en libérant le personnel municipal en cas de besoin »
Bâtiments
Un autre problème se pose, celui des bâtiments. « On voit des choses incroyables : des centres de secours avec des murs moisis, ou une seule douche pour plusieurs pompiers et encore dans un local non chauffé ; ou des portes pas assez hautes pour laisser rentrer les camions de pompiers ; ou des locaux si exigus qu’il faut sortir les premiers camions pour libérer les autres ; ou des locaux dont on ne peut plus fermer la porte quand on met la grande échelle ». Les volumes, l’accueil, les sanitaires sont largement à revoir presque partout (sauf à Rougé et St Vincent des Landes).
(écrit le 2 janvier 2002)
Des efforts ont été faits
La départementalisation a, en un an, apporté des progrès considérables :
– Financiers : versement de vacations à tout le monde, davantage de vacations d’astreinte pour ceux qui sont de garde.
– Remise à niveau de tous les habillements (cuir, masque, bottes) et de tous les matériels (engins divers), uniformisation et compatibilité de tous les matériels
– Mise en place de stocks de proximité (tuyaux, véhicules de remplacement)
Il reste des travaux à faire dans les bâtiments (Ã Derval par exemple) et, toujours, à faire porter des efforts sur le recrutement de pompiers volontaires. Mais tous les espoirs sont permis.
Ecole de Pompiers
Une école pouvant accueillir 15 jeunes Sapeurs-Pompiers va ouvrir à Châteaubriant en septembre prochain. Elle est destinée aux jeunes, garçons et filles, à partir de 13 ans (et moins de 15 ans). Elle prépare en 3 ans le brevet de cadet. Envoyer une lettre de motivation à la Compagnie des Sapeurs Pompiers, rue du président Kennedy - 44110 Châteaubriant
(écrit le 4 septembre 2002 :)
Ecole des Pompiers
La douzième école de Sapeurs Pompiers de Loire-Atlantique va ouvrir ses portes à Châteaubriant à la fin du mois de septembre 2002. Tous les adolescents de 13 à 15 ans, garçons et filles, peuvent s’y inscrire pour apprendre les premiers gestes de secours, et les différentes manœuvres et pratiquer des activités sportives dans une bonne ambiance. Comme dans toute association, il y a une cotisation à payer à l’entrée (53,36 €). Les cours se dérouleront le samedi, en tenue de pompier, pendant trois ans.
Dès la fin de la deuxième année les jeunes passeront l’AFPS (attestation de formation aux premiers secours) puis le brevet national de cadet, et possèderont les acquis nécessaires à un futur métier de pompier professionnel.
Les jeunes intéressés, filles comme garçons, doivent envoyer une lettre de candidature au lieutenant Patrick Descamps, Compagnie de Châteaubriant , Rue du Pdt Kennedy - 44110 Châteaubriant - tél 02 40 28 08 56
Histoire des pompiers de Châteaubriant
Congrès départemental des Sapeurs-Pompiers
Y’a pas l’feu !
Dimanche 18 mai 2003, il y avait foule sur la place Charles de Gaulle. Deux sociétés musicales avaient été invitées à participer à cette manifestation départementale : l’harmonie municipale et batterie-fanfare de Châteaubriant et la batterie-fanfare de St Vincent des Landes.
Discipline militaire oblige, l’ensemble de cette « Grand-Messe » avait été réglé suivant un horaire très strict et l’ensemble des participants devaient être en place à 10h30 précises. Dieu merci, dans cette journée annoncée comme bien « arrosée », la pluie avait cessé de choir mais le ciel restait lourd de menaces.
Sur la place, chacun se pressait en essayant de respecter au mieux les emplacements prévus. L’ensemble des différentes sections de sapeurs et de sapeuses se rangeait impeccablement et tandis que les musiciens se cramponnaient à leurs instruments, une marée de casquettes rouges envahissait la place. Le public nombreux se pressait lui aussi, impatient d’assister au spectacle.
Discipline militaire, certes, mais c’était sans compter sur les « Grands-Prêtres » de tout poil qui officiaient à l’intérieur du théâtre de Verre : un certain Luc Dejoie, M. Trillard président du Conseil Général , M.Seroux Conseiller Général, M. Alain Hunault Maire, MM. le Sous-préfet, le préfet, le Commandant, le Capitaine, le Lieutenant, etc, etc.
Bref 11 h toujours rien
11 h 30, toujours rien.
Le maître de cérémonie en pleurait dans son casque. Ah dame, c’est qu’on cirait des « pompes » à l’intérieur du théâtre de Verre, chacun y allant de son laïus et le préfet de se lancer, de sa voix monocorde, dans un discours-fleuve qu’il aurait été de bon aloi d’abréger. Peut-être s’était-il assoupi à l’écoute de ceux qui l’avaient précédé ?
A l’extérieur, 500 paires d’yeux étaient tournées vers la sortie du théâtre de Verre. L’attente, l’attention, la colère même étaient perceptibles. Soudain la sirène de midi vint briser l’assourdissant silence qui s’appesantissait sur le flot de casques rutilants. Dans un sursaut frénétique, comme une nuée d’oiseaux libérés de leur cage, les « politiques » faisaient enfin surface sur le parvis du temple. On aurait pu craindre pour certains une attaque d’apoplexie à la vue de la vague rouge des casquettes, mais non. Placidement, ils faisaient un petit tour de piste en passant en revue les soldats du feu, avec plus d’une heure de retard, dans le mépris total de ceux qui attendaient, public compris.
Lancien.
Ecrit le 9 février 2005 :
Jeunes Sapeurs Pompiers : tout feu, tout flamme
Des jeunes très motivés
La première « promo » de jeunes Sapeurs-Pompiers du Pays de Châteaubriant va sortir en avril prochain : 14 jeunes (sur 18 au départ), très motivés, qui ont suivi une formation tous les samedis après-midi pendant 3 ans. Ils seront jugés sur l’écrit (par exemple sur la prévention), sur leurs performances en piscine et en athlétisme, sur des épreuves pratiques de sauvetage, secourisme, et lutte contre l’incendie.
Les 14 jeunes (2 filles, 12 garçons) ont « tourné » sur les 8 centres de secours : Châteaubriant, Moisdon, Derval, Rougé, St Julien, Sion, St Vincent et Issé. Ils ont été formés par les cadres locaux en fonction des ressources des centres : la piscine par exemple à Châteaubriant, le parcours sportif à Rougé, le sauvetage ailleurs.
« En plus des performances individuelles et des connaissances de base, nous nous efforçons de développer l’esprit civique, d’inculquer l’importance de la prévention » dit Patrick Descamps, commandant de la Compagnie de Châteaubriant.
« Nous leur faisons faire beaucoup de sport, par exemple le lancer du poids et le grimper à la corde, disciplines indispensables pour nous mais qui n’existent plus dans le sport scolaire » dit Antoine Monteiro, chef du centre de Châteaubriant . C’est vrai que l’école a abandonné ces disciplines pour en choisir d’autres.
Grimper à la corde
Lancer le poids
A l’école les enseignants
Doivent parler
Du référentiel rebondissant
_ Lancer la corde
Grimper au poids
A l’école les enseignants
Doivent mettre en œuvre
L’algorithme d’attaque.
_ Le verbiage envahit le sport...
_ Grimper ou lancer ?
La corde a du poids ...
Les jeunes doivent savoir retirer le casque d’un motard accidenté (sans briser les cervicales), ils doivent savoir aussi bien traîner un dévidoir que faire face à un accouchement inopiné. « Force des bras, rapidité, sont des qualités indispensables ». Ne pas pouvoir grimper à une corde est une cause d’élimination.
A l’issue de leurs trois ans de formation, les jeunes passent le Brevet de Sapeur Pompier, ce qui leur donne de l’avance par rapport à ceux qui, à 18 ans, deviennent sapeur pompier volontaire sans avoir aucune formation préalable. « Le Brevet certifie leur culture administrative et leurs connaissances en secourisme, et deux modules incendie sur cinq ». Ils savent travailler en binôme et pratiquer les gestes élémentaires de sauvetage.
S’ils n’ont pas 18 ans, ils sont accompagnés par un parrain et peuvent intervenir sur un accident (sauf secours aux personnes). S’ils ont 18 ans, ils peuvent partir rapidement en intervention. Il leur reste cependant à apprendre à porter l’appareil respiratoire isolant (25 kg) nécessaire pour les protéger des fumées toxiques. Il leur reste à pratiquer le secours en équipe. Enfin ils doivent faire l’expérience der la « maison à feu » pour savoir se comporter dans une ambiance incendie très chaude.
On cherche des jeunes
A partir de septembre prochain va démarrer une nouvelle session de formation de jeunes. « Nous cherchons 20 jeunes, garçons ou filles, nés entre juillet 1990 et décembre 1992 » dit Patrick Descamps. Ils devront présenter un certificat médical d’aptitude, et une attestation de natation (au moins 50 m).
Les jeunes intéressés, doivent
prendre contact avec Patrick Descamps, à la Compagnie,
route d’Issé à Châteaubriant,
tél 02 40 28 08 56 et se présenter avec leurs parents.
S’inscrire le plus tôt possible ;
les 20 premiers seront retenus.
Il n’existe pas d’école de Sapeur Pompier en France. Il n’existe que des associations (13 dans le département) qui prennent en charge la formation. Celle-ci est importante « car elle est un axe de développement du volontariat ». « de plus, les jeunes qui ont le Brevet de Sapeur-Pompier sont particulièrement appréciés dans les Commissions Hygiène et sécurité des entreprises, ils peuvent passer les concours pour être sapeurs-pompiers professionnels ou Militaires-Pompiers de Paris ou Marseille ».
« Nous souhaiterions la création de filières spécifiques dans l’enseignement public. Par exemple, au collège Saint Augustin de Riaillé, une telle section accueille 17 jeunes. La formation se fait alors un après-midi par semaine sur temps scolaire » dit le capitaine Antoine Monteiro.
En attendant ... si le cœur vous en dit, informez autour de vous de l’existence de cette session de formation de jeunes.
Voici votre nouveau chef
Le capitaine Antoine Monteiro, qui a déjà été Chef de Centre, et responsable des Ressources Humaines, a souhaité, à 50 ans, revenir sur le terrain, au plus près des hommes. Arrivé à Châteaubriant le 3 janvier, il a déjà pris de nombreux contacts. Son investiture officielle a eu lieu le 5 février 2005.
TOUTES sauf ... Dans son discours, le maire a cité toutes les personnalités présentes. Toutes sauf la Conseillère Régionale Françoise Gentil, qui était pourtant présente. C’était sans doute un oubli.
Il a signalé que les pompiers de Châteaubriant sont sortis 800 fois en 2004 et que la présence d’un Centre de Secours est un gage de sécurité et de service à autrui.Il a rappelé à Philippe Grosvalet, représentant du Conseil Général, la nécessité de construire une nouvelle caserne à Châteaubriant .
Phiippe Grosvalet, vice-président du Conseil Général, s’occupe des 98 Centres de Secours du département, soit 740 pompiers professionnels, 3000 sapeurs-pompiers bénévoles et 340 administratifs. « En 4 ans, depuis la départementalisation, la mise à niveau des centres s’est faite progressivement. Il y a actuellement des travaux à Treffieux et Abbaretz. Le problème de l’immobilier concerne principalement Ancenis, La Baule et Châteaubriant. Cela se fera progressivement » a-t-il dit.
Caserne : « cela fait longtemps qu’une nouvelle caserne est demandée pour Châteaubriant : Martine Buron s’en était déjà occupée » a dit Philippe Grosvalet. Quand il a prononcé le nom de « Buron », le nez du maire est devenu plus long. Sans doute un coup de froid. S’il avait eu une attaque les pompiers se seraient précipités pour les premiers secours.
28 % de guêpes : 28 % des interventions des pompiers concernent les nids de guêpes ou de frelons. En revanche, pour les abeilles, les pompiers n’interviennent pas : c’est de la responsabilité des apiculteurs.
Insatisfaction : Les sapeurs-pompiers du département, en intersyndicale, dénoncent le déplacement de nombreux agents, des suppressions de postes et un gel des embauches. Ils seront en grève le 8 février
Ecrit le 29 janvier 2005 :
Le mercredi 22 juin 2005, la municipalité de Châteaubriant accueillait les 18 jeunes pompiers volontaires, filles et garçons, de Châteaubriant et des communes voisines, à l’issue d’une formation de 3 ans.
Le capitaine Descamps, commandant de la compagnie de Châteaubriant, a souligné l’engagement de ces jeunes au service de la population :
Pendant 3 ans, ils ont donné chaque samedi 3 heures de leur temps, à la grande satisfaction de leurs formateurs.
Un engagement
La formation est très exigeante, aussi bien sur le plan moral (il faut pouvoir assumer la situation stressante d’un accident) que sur le plan physique, voire sportif.
Le capitaine Descamps est satisfait de la mise à disposition, par la municipalité, des équipements sportifs, particulièrement de la piscine et du soutien des instances départementales.
Il a aussi rappelé le rôle déterminant des parents qui se sont impliqués dans l’organisation des déplacements (covoiturage).
L’avenir
Le capitaine Descamps et le capitaine Monteiro (chef du centre de Châteaubriant) de retour du Kosovo envisagent sereinement l’avenir :
21 candidats sont déjà inscrits pour la prochaine session de formation.
Leurs motivations
Elles sont diverses :
Pour certains, particulièrement les garçons, cette formation pourrait déboucher vers un projet professionnel.
Une jeune femme dit qu’elle veut avant tout s’engager au service des citoyens.
Un artisan castelbriantais a créé un trophée (en bois !) à l’intention des jeunes pompiers volontaires.
Ecrit le 28 septembre 2005 :
Jeunes pompiers : l’esprit de service
Tenue bleue, casquette rouge, 4 filles, 17 garçons : la promotion 2005 des jeunes pompiers volontaires comporte 21 jeunes de 12 à 15 ans, tous volontaires pour se former, chaque semaine, pendant trois ans. Venus de Châteaubriant, Derval, St Vincent des Landes, Rougé, Fercé, Teillay, Louisfert et Moisdon, ils savent déjà qu’il faut penser aux autres avant de penser à soi : leurs parents leur ont donné l’esprit de service.
Pendant 3 ans, en tournant sur les différents centres de secours, ils vont faire du sport (grimper à la corde, lancer le poids, nager), apprendre le civisme et découvrir le fonctionnement des collectivités locales. Ils auront une formation incendie, et des cours de secourisme assez poussés et un module « sauvetage », sauf les « secours aux personnes » pour lesquels ils sont encore trop jeunes. Au bout de 3 ans, s’ils réussissent le Brevet de Sapeur Pompier, toutes leurs formations seront validées.
Les formateurs, presque aussi nombreux qu’eux, se font déjà un plaisir de transmettre à cette belle jeunesse leurs connaissances et leur enthousiasme. Rendez-vous est pris pour le cross de Rougé en décembre 2005, la Sainte Barbe et d’abord tous les entraînements nécessaires pour qu’ils puissent rendre le service citoyen de proximité qu’attend la population.
Statistiques 2005
Le SDIS : service départemental d’incendie et de secours, a fait connaître ses statistiques pour l’année 2005 :
– 871 sorties en 2004
– 744 sorties en 2005
donc une moindre activité due à la diminution des soins aux blessés, et à la moindre intervention sur les Hyménoptères (guêpes).
Secours aux personnes :
– 501 interventions en 2004
– 474 en 2005
Ceci regroupe les accidents de la circulation :
– 95 en 2004
– 94 en 2005
les accidents de travail et de sport :
– 36 en 2004
– 40 en 2005
et surtout les personnes en péril et les blessés :
– 370 en 2004
– 340 en 2005
Les secours aux personnes représentent plus de 60 % de l’activité du centre de Châteaubriant.
A l’origine les pompiers ont été créés pour lutter contre l’incendie (feu d’origine électrique, de végétation, feu de ferme, feu de cuisine ou de voiture, etc...)
– 105 incendies en 2004
– 132 en 2005
Explication : la sécheresse de l’été 2005 a provoqué une progression des feux de végétation :
– 19 en 2004
– 44 en 2005
« C’est dommage, dit le capitaine Monteiro, cela aurait pu être évité si les agriculteurs avaient pris la précaution d’installer une tonne à eau à proximité de leur lieu d’intervention »
La destruction d’insectes (hyménoptères) prend beaucoup de temps aux pompiers :
168 interventions en 2004
66 en 2005.
Depuis le 1er janvier 2005, cette destruction est facturée aux personnes (environ 100 €) sauf dans des cas particuliers (cours d’école par exemple).
De ce fait la population fait moins appel aux pompiers.
Enfin, autre secteur, les « épuisements » :
44 en 2004 (dont 38 lors de l’orage du 15 août)
9 seulement en 2005
Appelez le 18
Si vous avez reçu la visite des pompiers bénévoles, ils vous ont remis un calendrier sur lequel figure leur numéro de téléphone.
Attention, ce numéro sert juste pour les visites du centre. Dans tous les autres cas, faire le 18 où un médecin régulateur, en lien avec le Centre 15, oriente les appels vers les pompiers ou les ambulances privées
Effectifs
Le Centre de Châteaubriant a eu la satisfaction de recruter 11 nouveaux sapeurs-pompiers bénévoles en 2005, dont 7 issus de l’école de formation des jeunes.
Deux infirmiers-sapeurs sont venus renforcer les équipes
Au total, il y a au Centre de Châteaubriant :
– 1 secrétaire administrative
– 85 sapeurs pompiers dont :
-
- 15 professionnels
- 69 bénévoles
Il faut compter en outre 18 retraités qui donnent un coup de main pour les rencontres amicales, et une école de formation (21 jeunes en formation tous les samedis après-midi)
Matériel
En 2005 le centre de Châteaubriant a reçu un PMA et un VIRT.
Le PMA est un poste médical avancé, une sorte d’hôpital de campagne, montable en une demi-heure, pour servir d’abri quand il y a beaucoup de blessés
Le VIRT est un « véhicule d’intervention risques technologiques » pour le cas de pollution atmosphérique, aquatique ou terrestre. Il est toujours doté de personnel spécialisé : en général un « chef d’agrès » et deux équipiers.
Le personnel a été équipé de « sur-pantalons » destinés à le protéger de la chaleur et des rayonnements. Ce sur-pantalon complète la veste de protection. C’était autre fois du cuir, c’est maintenant de la matière synthétique.
Pour 2006 sera installé un nouveau système d’alerte « Artémis » qui assurera la gestion des sapeurs pompiers volontaires, par ordinateur. On ne devrait plus entendre la sirène d’alarme. Artémis déclenchera le départ des véhicules de pompiers, quitte à faire appel à ceux des centres voisins
Une nouvelle caserne ?
On nous a promis des locaux plus adaptés en 2009, mais nous n’avons pas de certitude « dit le capitaine Monteiro » car tous les centres du département sont confrontés aux mêmes exigences ".
Merci
En terminant le capitaine Monteiro a remercié les pompiers retraités pour leur rôle de cohésion sociale, et la population pour la considération et l’aide qu’elle apporte aux pompiers
Le montage d’un PMA
Le même diaporama est disponible sur Powerpoint : http://www.journal-la-mee.fr/IMG/ppt/Pompiers-PMA.ppt
(téléchargez-le puis, en haut,
sur la barre de tâches,
cliquez sur Diaporama/Visionner le diaporama)
Ecrit le 26 avril 2006 :
PMA : Manœuvre à Châteaubriant
Montre en mains, l’adjudant Bruno Guérin surveille les opérations : les pompiers de Châteaubriant sont en train de monter un PMA, poste médical avancé.
La camionnette qui le transporte ne semble pas bien grande . Mais elle est rangée rationnellement. Les hommes sortent le matériel et l’alignent sur le pourtour de la place : pompe de chauffage, escabeau, groupe électrogène, tables et chaises, compresseur ...
Un vaste tapis de sol est étendu et maintenu par un homme à chaque coin. Puis une équipe de sapeurs déplie la toile de tente. « Ouvrez les portes, les gars et roulez-les ».
Latéralement la toile de tente comporte quatre bouches qui sont reliées à un compresseur. Celui-ci insuffle l’air et gonfle progressivement quatre gros boudins gris qui serviront d’armature et qui, intérieurement, sont maintenus espacés par des barres engagées de force.
Une pompe à chauffage est installée et il fait vite bon sous la tente, même par petit vent glacial.
Les hommes, sans perdre de temps, installent les projecteurs intérieurs, puis huit porte-brancards, prêts à recevoir les brancards transportant les blessés. Au pied des brancards sont placés cinq sacs plombés contenant tout le matériel nécessaire aux soins (matériel de perfusion, pansements, etc).
Vingt-cinq minutes après le début des opérations, la tente, 40 m2, est prête à accueillir les premières victimes, dans le cadre d’un « plan rouge »
Le plan rouge
C’est pas le plan blanc
En France, le plan rouge est un plan d’urgence destiné à traiter un nombre important de victimes dans un même lieu, et à organiser les moyens de secours par rapport à cette concentration des victimes.
Il est à distinguer du plan blanc, qui est destiné à pallier l’engorgement des services hospitaliers,
ou du plan Orsec, qui est destiné à faire face à l’insuffisance des moyens de secours (moyens dépassés).
Le plan rouge est basé sur quatre concepts :
– l’organisation rationnelle des moyens : il faut éviter que les moyens ne se gênent mutuellement, préserver des réserves de moyens pour les autres situations d’urgence, organiser les divers intervenants et leurs actions par une hiérarchisation des mesures à prendre et des victimes à traiter ;
– une double chaîne, l’une centrée sur la gestion globale du chantier (ainsi nomme-t-on le lieu de l’accident), l’autre sur la prise en charge des victimes ;
– l’installation d’un hôpital de campagne, le poste médical avancé, (PMA) à proximité de la catastrophe ;
– un double commandement : l’un sur le site qui se charge de la gestion des opérations de secours, l’autre distant qui se charge des renforts et de la logistique.
Le plan rouge est déclenché par le préfet lors d’un accident catastrophique à effet limité, entraînant ou susceptible d’entraîner de nombreuses victimes. La chaîne médicale comporte trois fonctions :
– le ramassage, qui assure, outre sa contribution aux gestes de premiers secours, le relevage et le transfert des victimes du lieu de l’événement vers le poste médical avancé (PMA)
– la catégorisation et la mise en condition des victimes (blessé grave ? Blessé léger ?)
– l’évacuation des victimes vers les structures de soins adaptées.
L’hôpital de campagne est avant tout une équipe médicale (médecins de catastrophe, infirmier(es) expérimenté(e)s) et du matériel médical conditionné afin d’être facilement transportable). Cette structure peut se déployer dans un lieu préexistant, par exemple une salle municipale, une salle des sports, un bar... C’est le cas le plus fréquent dans le domaine civil.
En cas de nécessité l’hôpital de campagne s’installe dans un PMA qui peut être installé à proximité du « chantier ». Il faut en général 250 m2, compte-tenu de la nécessité d’installer 3 tentes et de prévoir la noria des camions de secours, des ambulances voire d’un hélicoptère.
Pourquoi trois ?
Pourquoi trois PMA ? Le premier pour l’accueil de tous les blessés, et leur catégorisation. Le second pour recevoir ceux qui seront reconnus comme blessés légers. Le troisième pour « la temporisation » c’est-Ã -dire l’attente de l’évacuation vers un hôpital. Ce troisième PMA peut servir aussi pour la prise en charge psychologique des victimes ou des témoins, par une UMP (unité médico-psycho-logique).
Châteaubriant est doté d’un PMA. Il y en a deux autres en Loire-Atlantique, à Rezé et St André des Eaux. Les trois peuvent être envoyés d’urgence sur le lieu d’un accident.
Les équipes de pompiers font régulièrement des manœuvres pour savoir monter et installer le PMA et pour être bien au courant des tâches respectives de ceux qui sont affectés au secours-sauvetage et de ceux qui s’occupent des secours médicaux. Il n’y a pas d’amateurisme chez les Pompiers !
La rentrée des jeunes Pompiers
Ils sont bien sympas ces 20 jeunes qui se sont engagés dans une formation de pompiers ! La promotion commence sa deuxième année.
Les 4 filles et 16 garçons sont très motivés (certains d’entre eux depuis l’âge de 6 ans !) : il le faut pour accepter de consacrer tous les samedis à cette formation. Le 16 septembre, ils étaient accueillis au centre de secours d’Issé par la Maire Marcelle Durand, et par le Commandant de la Compagnie, Patrick Descamps.
Comment ont-ils vécu leur première année de formation ? « J’ai appris à penser aux autres avant tout » - « J’ai surtout aimé le sport et la pratique » - « Je n’aime pas trop la partie administrative » ont-ils dit. Leurs parents, eux, les trouvent plus réfléchis qu’avant, moins agressifs, s’intéressant à leur environnement. Les responsables de la formation vont continuer à être vigilants sur le travail scolaire, mais aussi sur tous les « péchés » de jeunesse qui concernent les jeunes : alcool, drogue, tabac. « Nous veillons à ce qu’il y ait entre eux un bon esprit d’équipe et, entre jeunes et adultes, un climat de confiance ».
Les jeunes vont passer, cette année, l’AFPS (attestation de formation aux premiers secours) et pratiquer un sport adapté à leur passion, notamment ... le grimper à la corde, discipline sportive particulièrement difficile. L’an prochain ils passeront le brevet national de cadet et possèderont les acquis nécessaires à un futur métier de pompier professionnel.
Une déception : un jeune ayant des problèmes visuels sait déjà qu’il ne pourra jamais être admis comme pompier professionnel (mais il pourra être pompier bénévole !!).
La promotion de jeunes pompiers terminera son cursus en juin 2008. Ce sera alors le moment de recruter de nouveaux jeunes. Avis aux amateurs.
Rens. 02 40 28 08 56
Contre les risques technologiques : le VIRT
Voir les explications sur le VIRT