Ecrit le 20 mai 2009
Sarkozy, je te vois !
Un Marseillais de 47 ans doit comparaître le 19 mai 2009 devant le Tribunal de police de Marseille, accusé de « tapage injurieux diurne » pour avoir crié à deux reprises « Sarkozy, je te vois ! » alors qu’il assistait à un contrôle d’identité un peu musclé à son goût. Voilà l’histoire :
Le 27 février 2008, peu avant 18H00, cet enseignant —qui a souhaité garder l’anonymat— passe dans la gare centrale Saint-Charles de Marseille où deux policiers sont en train de contrôler l’identité de deux personnes. Trouvant ce contrôle un peu « viril », il crie alors à deux reprises « Sarkozy, je te vois », provoquant l’hilarité des passagers, témoins de la scène.
Les policiers, estimant que l’apostrophe a attiré l’attention du public et gêné leur contrôle, l’emmènent alors au poste de police de la gare pour procéder à un contrôle d’identité et dresser un procès-verbal.
Les représentants de la force publique y affirment que « par la durée et la répartition de ses cris », l’enseignant a porté atteinte à la tranquillité publique, contrevenant ainsi à l’article 13-37 du code de la santé publique.
Croyant l’affaire close, le Marseillais a eu la surprise, plus d’un an plus tard, d’être convoqué au commissariat du 9e arrondissement début avril 2009, puis de recevoir le 20 avril une citation à comparaître devant le juge de proximité.
Selon son avocat, Me Philippe Vouland, contacté par l’AFP, le motif des poursuites a changé : il est désormais reproché à son client un « tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d’autrui », délit passible d’amende selon l’article R 632-1 du Code pénal.
Pour Me Vouland qui va plaider la nullité de la citation, « parler plus fort que de raison dans une gare comme Saint-Charles, en pleine heure de pointe, ne peut en aucun cas constituer une contravention ».
S’il le faut, l’avocat ne s’interdit pas de demander une reconstitution des faits et la nomination d’un expert pour mesurer, un mardi à 17H50, la différence de décibels qu’aurait pu provoquer l’exclamation de son client. Source : http://actu.orange.fr/articles/insolite/Poursuivi-pour-avoir-crie-Sarkozy-je-te-vois-lors-d-un-controle-de-police.html
Lire les commentaires de Maïtre Eolas :
http://maitre-eolas.fr/2009/05/15/1413-l-affaire-du-sarkozy-je-te-vois
Ecrit le 27 mai 2009
Chouchou, je te vois, tu me vois !
Si not’ faislézœufs(1) marseillais aveut su comment Carla appeleu son chéri : chouchou, il aurait échappeu à la justice et au zèle de nos chers policieux car on peut pas fouilleu et gardeu à vue quéqu’un qui prononceu un si beau « chouchou » comme on le vaïyeu et on l’entendeu dans le fesse bouc du président.
Maïye ce qui me chagrineu, c’éteu la sarkosysation de toute not’sociéteu.
Que l’hUMour Peu chercheu à reussembleu à son chouchou, à l’adoreu, le chanwteu, l’imiteu en jouant les gros chefs, faisant tous les jours des lois qui peuveu pas s’appliqueu, des reuformes qui fouteu la merde partout, des contrôles et des arrestations même deu keuniauws de 6 et 10 annws, c’éteu ben normal ; mais que dans toutes les zadministrations, les enteurprises, les associations, cheu les journalisses, les enseignous, les famillles, on fonctionneu à la Sarko, on ne supporteu pu d’ête critiqueu, on se meufieu de l’humour, on ne vouleu pu de deubats deumocratiques mais tout le pouvaïye au sommet, des bigs brosseurs qui surveuilleu tout, fouilleu chacun, dans la rue, à l’écoleu, dans les commerces. On appeleu ça la sécuriteu : un policieu deurrieure et devanwt !
Je te teneu, tu me teneu par la barbichette ! Je te vaïyeu et tu me vaïyeu, ô mon chouchou chéri !
Ecrit le 27 mai 2009
Comment la rage vient aux hommes
29 mai 2008, 18 h, Yves Baumgarten s’attable à un café de Barbès, à Paris. Il a rendez-vous avec un ami plus doué que lui en informatique car son ordinateur portable est en panne.
Brusquement, un homme (en civil) fond sur lui. « Tu le vends ? c’est un portable volé ? ». Surprise d’Yves. « Vous êtes qui ? » - « Police ! Tes papiers ! »
Suggérant à l’homme qui vient de sortir sa carte de police de le vouvoyer, Yves s’étonne : « Vous n’avez trouvé que moi dans le quartier ? »
Un deuxième homme se rue sur lui. Yves est plaqué au sol et reçoit des coups de pied. Il reste au sol pendant plusieurs minutes, un genou sur la nuque, un policier sur les reins. Arrivée d’une voiture de police. Dans le fourgon, Yves, qui a auparavant décliné sa profession, demande à ce qu’on desserre les menottes. Refus des policiers. L’un d’eux lui répond : « On n’en a rien à foutre que tu sois prof de philo ! » .c’est pendant le transport dans le fourgon qu’Yves, halluciné par la violence de ce qui lui arrive, se laisse aller à traiter les policiers de « milice de Sarko ! ».
Accueilli au commissariat par un « Ah, le prof de philo qui n’aime pas la police ! » il est retenu en garde à vue pendant 24 heures et écope d’une plainte pour outrage et rébellion.
Un an plus tard, le 22 mai, il est passé, devant la 29e chambre du TGI à Paris
Yves était défendu par Me Pascale Bascou, qui, faisant référence à la politique du chiffre impulsée par le ministère de l’Intérieur depuis 2002, a déploré dans sa plaidoirie les dérives liées au délit d’outrage, rappelant par la formule « On n’a plus le temps d’accorder le temps à l’humanité », les relations de plus en plus exécrables entre la police et les citoyens.
Après avoir dit qu’elle ne « tolérait pas les outrages », la procureure a aussitôt mis l’accent sur les nombreuses contradictions dans les témoignages des deux policiers : lieux et violence de l’interpellation, tutoiement, menottage serré à l’extrême, absence de brassard POLICE. Elle a pris en compte le témoignage de deux témoins favorables à l’accusé, dont celui d’un commandant de police retraité présent sur les lieux. [Une chance ! ]
Contradictions également pointées par la présidente tout au long des débats, dans un procès dont il est permis de penser qu’il a été (c’est devenu tellement rare dans les affaires d’outrage) EQUITABLE.
Jugement rendu le 11 juillet prochain.
Le jour où les citoyens seront indifférents devant les dérives policières nous aurons vraiment changé de régime...
Nombreux
Les cas d’abus policiers sont fréquents. Voir ici : http://codedo.blogspot.com/
Une pétition ici : Signer la petition
Ecrit le 10 juin 2009
Comment voit-on que la délinquance baisse en France ?
réponse
Au fait que la police, la justice et la gendarmerie ne savent plus quoi se prendre.
Après avoir arrêté deux enfants de 6 et 10 ans, après avoir convoqué un gamin de 8 ans, après avoir poursuivi une personne ayant dit « Sarkozy, je te vois », cette fois c’est la préfecture de police de Paris, Brigade de répression de la délinquance contre la personne, qui convoque une femme de la région de Dax à se présenter au commissariat de Dax pour répondre d’injures publiques envers un membre du ministère.
Dans un forum sur Dailymotion cette femme a prononcé trois mots, qu’on hésite à reproduire ici tant l’injure est excessive. Mais pour l’édification du peuple, nous allons nous résoudre à en faire état . Cette dame, donc, a écrit « Hou la menteuse ! » au sujet de Nadine Moreno.
c’est en effet inadmissible car on sait que les hommes-et-femmes politiques ne mentent jamais, que les dirigeants d’entreprise ne mentent jamais, même quand ils démentent une délocalisation ou des licenciements programmés. Mme Nadine Moreno a donc porté plainte. La contrevenante se fera-t-elle taper sur les doigts qui ont frappé ces mots sur le clavier d’un ordinateur ? Nous on préférerait une fessée publique. Et vous, qu’en dîtes-vous ?