Ecrit le 15 septembre 2010
Rentrée scolaire, avec le sourire ?
Jeudi 2 septembre 2010, à part quelques larmes en maternelle, les enfants sont entrés en classe avec le sourire. Pour les adultes, c’est autre chose ..
A la maternelle René Guy Cadou, seuls les petits nouveaux sont entrés le matin : ils ont eu tout loisir de découvrir les tricycles, le toboggan, la balançoire à ressorts il y avait vraiment de la gaieté chez ces enfants. Les plus « grands » les ont rejoints l’après-midi.
Ici ou là , toujours en maternelle, on a pu voir un ou deux enfants seuls, tristes, dont l’institutrice ou l’assistante maternelle s’occupaient plus particulièrement avant que l’attrait des jeux ne fasse oublier le gros chagrin.
février 2008, le maire de Châteaubriant annonçait avec fierté : selon le recensement de l’INSEE la ville comptait 12 500 habitants au 1er juillet 2005 . soit 435 de plus qu’au recensement précédent (1999). On attendait de voir la progression des enfants dans les écoles. Elle est sensible, oui, mais pas dans les écoles maternelles/élémentaires !
Ecoles maternelles et élémentaires :
– 2000-2001 : 1537 élèves inscrits
– 2007-2008 : 1402
– 2008-2009 : 1386
– 2009-2010 : 1369
– 2010-2011 : 1369 comme l’an dernier
Collèges :
– 2000-2001 : 1900 élèves inscrits
– 2007-2008 : 1739
– 2008-2009 : 1710
– 2009-2010 : 1778
– 2010-2011 : 1806
Il y a progression de 28 élèves cette année surtout à Robert Schuman (+ 37) avec baisse à la Ville aux Roses (-1) et à Nazareth (-8)
Lycées :
– 2000-2001 : 1781 élèves inscrits
– 2007-2008 : 1563
– 2008-2009 : 1620
– 2009-2010 : 1648
– 2010-2011 : 1685
Il y a une nouvelle remontée cette année encore (37 élèves de plus) avec hausse très sensible dans les lycées professionnels (+ 41) et baisse dans les lycées classiques (-4).
Total général :
– 2000-2001 : 5218 élèves inscrits
– 2007-2008 : 4704
– 2008-2009 : 4716
– 2009-2010 : 4795
– 2010-2011 : 4860
La remontrée est nette, mais il reste un déficit de 358 élèves par rapport à l’année 2000+2001.
Dans les écoles maternelles, la hausse est minime : 11 élèves. Dans les écoles élémentaires, la baisse est de 11 élèves ce qui cause une déception à l’Ecole des Terrasses : « au printemps on nous annonçait 82 élèves, nous espérions avoir une 4e classe. Mais à la rentrée de septembre, il n’y a que 66 élèves présents » disent les institutrices qui, comme à l’école RG Cadou, notent de fréquents arrivées départs au cours de l’année scolaire, notamment dans les familles monoparentales.
Le jour de la rentrée, des enfants des « Gens du Voyage », non comptés dans les effectifs, sont arrivés. Sans problèmes.
Faire sauter les AVS
A noter la création d’une classe de CLIS (classe d’inclusion scolaire) dans l’enseignement privé. Ainsi 22 enfants pourront être accueillis dans ce type de classe (moitié privé, moitié public). A l’école Claude Monet, une AVS (auxiliaire de vie scolaire) avait été affectée en raison de la présence d’un enfant relevant plutôt de l’IME (Institut médico-éducatif). Le Recteur avait promis qu’il maintiendrait cette aide éducative de 24 h/semaine qui permettait de prendre les enfants par petits groupes Mais, à la rentrée de septembre 2010, cet AVS a été affecté ailleurs : 4 enfants bénéficieront d’une aide hebdomadaire de 6 h. Tant mieux pour ces enfants, mais pourquoi priver les autres ?
Toujours à l’école Claude Monet, un enfant différent, sourd par surcroît, pouvait être accueilli en classe 12 h par semaine, avec un AVSI (auxiliaire de vie scolaire individuel). Le quota horaire a été réduit à 9 h. c’est ainsi que, pour pouvoir diminuer drastiquement le nombre de postes dans l’enseignement, on grignote les maigres aides des uns et des autres.
Un nouveau proviseur
Au lycée Guy Môquet, l’ancien proviseur, Alain Halter, victime d’un accident vasculaire en cours d’année, espérait bien reprendre son poste. A la satisfaction des enseignants. Mais le système administratif a fait que, depuis quelques mois, il ne percevait plus aucun salaire ni indemnité. Il a dû prendre sa retraite. Philippe Dubroca est le nouveau proviseur, commun aux deux établissements (Môquet + Lenoir). Une de ses premières visites : la Carrière des Fusillés.
Travaux
Avec 115 000 € dépensés, la municipalité de Châteaubriant a fait 45 302 € de travaux de moins que l’an dernier. Remplacement de chaudière à Marcel Viaud, pose de faux plafonds, sols souples, stores et volets roulants, marquages au sol, pose de chasses d’eau économiques, bancs dans les cours de récréation, etc. La maternelle Claude Monet a été équipée d’une machine à laver pour les draps des enfants, les torchons, et les vêtements des poupées. c’est la dernière école à être ainsi équipée.
Par ailleurs du mobilier et du matériel pédagogiques ont été achetés pour toutes les écoles. Chaque école maternelle a été, en outre, dotée de deux ordinateurs.
Ecrit le 15 septembre 2010
Handicap : une rentrée noire ?
Ressources, retraites, dépendance, compensation, santé, accessibilité et tout cela avec comme toile de fond la crise économique et sociale qui pèse sur les budgets publics : l’aPF (association des Paralysés de France) aborde cette rentrée 2010 avec les plus grandes inquiétudes et réaffirme sa colère noire !
â–º Inquiétude et indignation d’abord face à l’annonce au début du mois de juillet, par le ministre du budget, du projet d’étaler l’augmentation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 25% sur une période de six ans au lieu de cinq ans. Une telle mesure viendrait encore une fois fragiliser ses bénéficiaires, vivant déjà sous le seuil de pauvreté.
â–º Inquiétude ensuite sur la question des retraites. l’aPF déplore la non prise en compte de la situation particulière des personnes en situation de handicap et des aidants familiaux dans le projet de loi portant réforme des retraites, présenté le 13 juillet. Elle demande le maintien de leurs droits actuels et les aménagements encore nécessaires liés à leur condition particulière.
â–º Craintes toujours, quant au projet de réforme sur la perte d’autonomie. La réforme du « 5e risque », est en voie de se réduire au recours à une assurance privée pour financer la dépendance des personnes âgées. Une telle disposition irait à l’encontre du principe de reconnaissance du risque social de perte d’autonomie et d’un financement de sécurité sociale, quel que soit l’âge. l’aPF est d’autant plus inquiète, que depuis plusieurs années, le gouvernement renvoyait vers cette future réforme pour améliorer le dispositif de prestation de compensation du handicap. Dispositif mis en danger par la baisse des budgets des collectivités territoriales. Certains Conseils généraux alertent déjà sur leur impossibilité d’honorer le paiement des aides sociales cet automne.
Dans ce contexte budgétaire tendu, certaines maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) réduisent leurs moyens en personnel et réduisent arbitrairement les aides alors que les besoins sont de plus en plus importants et complexes ! (communiqué APF)