Ecrit le 20 mars 2013
25 personnes à la « réunion de secteurs », la première de 2013, dans le quartier Ville aux Roses à Châteaubriant, le 12 mars 2013. Le froid glacial a-t-il rebuté les gens du quartier ? Le len-demain 35 personnes à Béré. Le surlen-demain, 40 personnes au quartier mairie. Certaines questions ont paru téléguidées, occasions, pour le maire, de répéter quatre belles fables, mais seuls les gens avertis ont pu repérer ces racontars.
Première fable
Première fable : le maire s’est félicité de « ces »réunions de secteurs« que nous avons initiées en 2002 ». Il a seulement oublié que ces réunions existaient avant, du temps de Martine Buron et Claude Amice ! Elle s’appelaient « réunions de quartier », elles disposaient même d’un budget et de possibilité de choix dans ce cadre.
Deuxième fable
Deuxième fable : le maire s’est félicité de la réunion, en 2002, des deux commu-nautés de communes de Châteaubriant et de l’Est Castelbriantais. Il a seulement oublié que c’est son frère, alors député, qui avait suscité la création, séparément, de ces deux Com’Com’ qui, dès le départ, auraient dû n’en faire qu’une. Il peut donc légitimement se réjouir d’avoir réparé ce qui avait été cassé, et tenté de rattraper le temps perdu.
Troisième fable
Troisième fable, à propos du Tram-Train : le maire a dit que la décision de construire cet équipement (que nous attendons) a été prise par le Conseil Régional en 2003, alors que son frère jumeau (alors député et Conseiller Régional) était président de la Commission des Infrastructures au Conseil Régional. En réalité, ce n’est que le 18 juin 2009, après signature de la convention de financement des travaux que les travaux ont pu être lancés. Patrick Mareschal était président du Conseil Général, Jacques Auxiette était président du Conseil Régional et Jean-Marc Ayrault était président de Nantes-métropole. Mais le maire de Châteaubriant, qui cherche à tout ramener à lui et à sa famille, a une extraordinaire faculté d’oubli de ce que les autres ont fait !
Quatrième fable
Quatrième fable : le maire de Château-briant a prétendu que c’est grâce à lui s’il y a eu un rapprochement Hôpital-Clinique en 2003. Nous renverrons le cher homme au bulletin municipal de février 1999 (du temps de Martine Buron) qui disait : « Sous l’égide de l’agence Régionale de l’hospitalisation, l’opération qui, à terme et à l’horizon 2001, devrait déboucher sur la réunification des deux établissements sur un même site : et sur un même plateau technique : a débuté le 1er janvier 1999. Depuis cette date, les deux établisse-ments devenus partenaires, ont procédé à un partage des activités médicales. Ceci afin d’éviter les doublons et de renforcer les points forts de chacun de manière à offrir à la population une offre de soins élargie et de qualité ». Mais, sans doute n’est-ce pas de sa faute, l’actuel maire de Châteaubriant a oublié.
A part ça, on a causé de quoi ? De la chaudière bois qui fait faire des économies à la ville. (Mais aucun des locataires présents n’a signalé une baisse mensuelle de ses charges locatives, et pour cause : il n’y en a pas eu ! L’office HLM attend quoi ?). Bonne nouvelle : tous les immeubles HLM de la Ville aux Roses seront reliés en octobre prochain et des travaux d’isolation, faits en toiture et au-dessus des halls, devraient donner plus chaud aux locataires.
Caca-croâ
Et puis on a entendu les éternelles récriminations : il y a des crottes de chien dans les pelouses (Ã ce sujet, la police municipale a ramassé 73 chiens errants en 2012), et des corbeaux dans les arbres du château : un leurre va être placé, imitant le cri d’un prédateur, poussant les corbeaux à quitter leur nid, ce qui interrompra la couvée des œufs ! Il est prévu aussi un tir aux corbeaux avec l’aide d’un lieutenant de louveterie. On a parlé de chiens qui aboient (neuf chiens dans une famille, du côté de la rue Amand Franco, ça fait un peu beaucoup !)
On a dit qu’ici il faudrait un peu de macadam, et là un peu moins de macadam pour mettre de la pelouse, et ici un peu plus de goudron pour boucher un creux dans la chaussée ou sur un trottoir (il paraît qu’à ce sujet la ville n’est pas contente du travail d’ERDF).
On a parlé d’une incohérence de la signalétique, place Gabriel Fauré, et d’une rue encombrée de camions de chantier (Rue Freud), et des voitures qui stationnent sur les trottoirs, et de ralentisseurs trop nombreux « je me suis fait secouer huit fois » dit un participant en détaillant son itinéraire ! Il semble d’ailleurs que les ralentisseurs ne sont pas forcément efficaces ! Il a été question d’un automobiliste monté à 150 km/h, entre deux « coussins berlinois ». Vite ! Doublez le nombre de ceux-ci ! Un agriculteur signale que ces ralentisseurs handicapent beaucoup les machines agricoles.
Questions plus globales
- â–º la rue Vieille Voie sera refaite, plus sécurisée, avec trottoirs, d’ici 2-3 ans.
- â–º Les anciens bâtiments de la Clinique Ste Marie, ont été achetés par Odelia fin 2009 pour faire une maison de retraite. Mais, trois ans plus tard, rien n’est lancé. L’autorisation de construire a expiré en novembre 2012. Le maire a fait un recours au Tribunal administratif. A ce sujet, il a reconnu que la population de Châteaubriant vieillit !
- â–º Derrière l’ancienne gendarmerie, rue de Verdun, il y avait un projet de foyer-logement, 25 maisons. Le permis de construire est obtenu depuis mars 2011, mais rien !
- â–º La ville élabore un nouveau schéma d’assainissement collectif. C’est pourquoi les contrôles des assainissements indivi-duels ont été stoppés à Châteaubriant
- â–º A l’église de Béré, il y a un projet d’aménagement pour permettre l’accès aux fauteuils roulants, si l’architecte des monuments historiques donne son accord
- â–º Le Parc de la Trinité a été cédé naguère à Habitat 44 (pour un euro) mais Habitat 44 a vendu ce terrain à une société qui doit faire des maisons et réhabiliter l’ancien château. Mais rien ne vient !
- â–º La petite route de la Baguais va être aménagée (ou doublée) pour donner accès au futur espace aquatique (faudra bien ça si on ne veut pas bloquer la rue Guy Môquet)
- â–º Le forage fait du côté de la route de la Maison Brûlée a donné des résultats intéressants : 80 m3 d’eau à l’heure, ce qui pourrait alimenter 70 % de la ville. « Un petit geyser à 105 m de profondeur. Cela nous met l’eau à la bouche » a dit le directeur des services techniques. Reste à savoir s’il en sera de même en période de basse-nappe. Et puis il y a trop de fer dans cette eau.
- â–º Toute la sonorisation du centre-ville devra être refaite. « pour que le centre-ville vive ». C’est vrai qu’il vit mal et que des commerces ferment les uns après les autres. A propos, le maire a oublié de parler du Forum Saint Aubin où 4 modules (sur 6) sont toujours libres et, comme par hasard, aucune photo de ce bâtiment ne figure au diaporama qui accompagne les réunions de « secteurs ».
Ouf, des ronds-points !
Et puis, bonne nouvelle, on va faire des ronds-points, des ronds-points, des ronds-points ! Il y en a plein en projet ! Deux du côté de l’hôpital, un sur la route d’Issé. un sur la rue des déportés Résistants.
Pause et Motte
Quelqu’un, amuseur traditionnel, a suggéré de faire une pause dans les investissements (le futur espace aquatique par exemple), étant donné les circonstances économiques actuelles. Le maire a répété que cet équipement ne coûte rien aux Castelbriantais, oubliant qu’il est financé par la Com’Com’ et par des subventions régionales et départementales. Mais d’où viennent ces fonds ? Sinon des impôts payés par les habitants, qu’il s’agisse des familles ou des entreprises ? Notre maire est décidément un grand spécialiste des fables !
Il a été question, un peu, de la Place de la Motte. Un commerçant l’a trouvée très bien (mais il est aussi policier municipal, alors ). Le maire a reconnu qu’il y a des problèmes, mais c’est parce qu’il y passe beaucoup de monde entre 8 h et 20 heures, 12 000 personnes dit-il, « nous avons fait des comptages ». C’est sûrque la circulation se ferait très bien si personne ne circulait ! On a même entendu que c’est de la faute des retraités qui n’ont pas à sortir aux heures de pointe. En tout cas, c’est certain, cela ne vient pas d’une mauvaise conception, sauf que « nous avons demandé à l’architecte de nous faire des propositions, mais rien ne vient, donc nos services travaillent sur le sujet » a dit le maire. Bon, espérons ! En attendant les panneaux divers de réglementation (30 à l’heure) et d’inter-diction (aux cars scolaires) donnent de la hauteur au paysage et, la plupart du temps, on se gare très bien (il n’y a pas foule) et on s’exerce au gymkhana pour sortir !
Accessibilité
Mme Catherine Ciron, adjointe, est revenue sur l’accessibilité des commerces et établissements recevant du public qui devait être réalisée pour 2015. En fait la date limite est repoussée (mais on ne sait pas à quand). Cette accessibilité pose problème dans les centres anciens, comme celui de Châteaubriant. Alors il paraît qu’il y a possibilité de dérogations :
- - quand l’impossibilité technique est avérée
- - quand les travaux seraient en contradiction avec la préservation du patrimoine architectural,
- - quand les travaux auraient des conséquences excessives sur l’activité de l’établissement.
Dans tous les cas, les demandes de dérogation doivent faire l’objet d’un dossier particulier déposé auprès du préfet, dûment motivé et justifié.
Ecrit le 20 mars 2013
Les belles conventions .
La politique, c’est l’art d’annoncer des choses anciennes en les faisant passer pour nouvelles.
Souvenez-vous ? A la Foire de Béré en septembre 2001, le maire de Châteaubriant a fait signer au maire de Vitré un protocole d’accord définissant les relations entre ces deux villes. Il en a même reparlé au conseil municipal du 28 septembre 2001. Il était question notamment de développer les infrastructures routières et d’informer les populations des animations de l’une et l’autre ville.
Que s’est-il fait ensuite ? Rien, Rien, RIEN.
Mais tout change à la veille des municipales de 2008. En effet, Ouest-France (du 26 décembre 2007) et l’Eclaireur (du 4 janvier 2008) révèlent que le maire de Châteaubriant a rencontré, à leur demande, les maires de Vitré et Fougères, afin de « collaborer plus étroitement ».
Un protocole d’accord est signé à la fin de janvier 2008 pour fixer les conditions de collaboration entre les trois villes...
Que s’est-il fait depuis ? Rien, Rien, RIEN.