Ecrit le 23 septembre 2015
Comparons les communes
On le savait, mais pas à ce point-là : Châteaubriant se situe dans une poche de pauvreté. Voir les chiffres de l’INSEE : revenus et pauvreté des ménages en 2012
Le tableau ci-dessus compare Châteaubriant à des villes voisines. L’INSEE (institut national de la statistique) calcule la médiane, c’est-Ã -dire la limite qui partage la ville en deux. La moitié des habitants a un revenu supérieur, l’autre moitié a un revenu inférieur. On voit ainsi que Châteaubriant a la médiane la plus faible, sur les 10 villes examinées, plus faible même qu’Ã Nozay et Derval.
L’INSEE partage ensuite les populations en dix parties. Chaque partie s’appelle « un décile ». Le premier décile correspond aux revenus les plus faibles, le neuvième décile correspond aux revenus les plus élevés. Le rapport interdécile donne une idée des inégalités.
LÃ aussi, Châteaubriant a les bas revenus les plus faibles, avec une différence qui peut atteindre 2647 €/an soit 220 €/mois. Maigre consolation, Châteaubriant a un premier décile supérieur à celui de Paris (9922 € contre 9440 €).
En revanche, Châteaubriant n’est pas la dernière en ce qui concerne le 9e décile, elle est légèrement au-dessus de Blain et de Derval. Mais très loin de Paris (30 357,3 € contre 63 679 €).
Comparons les Com’Com’
Si l’on compare maintenant les EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale), on trouve ceci :
CCC : Com’Com’ du Castelbriantais
CCRN : Com’Com’ de la région de Nozay
CCSD : Com’Com’ du secteur de Derval
On voit alors que la CCC est à peine au-dessus du secteur de Derval, du moins en ce qui concerne les revenus les plus élevés. En revanche, la CCC est bonne dernière en ce qui concerne le 1er décile. Les pauvres, en pays castelbriantais, sont donc plus pauvres qu’ailleurs et cette pauvreté caractérise particulièrement la commune de Châteaubriant.
Les contribuables à Châteaubriant
Le site internet impot.gouv.fr a publié, en avril 2015, le bilan de l’impôt sur le revenu payé par les particuliers. Il indique en particulier le nombre de foyers fiscaux, le nombre d’actifs et de retraités.
On constate, pour la seule ville de Châteaubriant :
- - une augmentation des foyers fiscaux sur les années 2008 à 2011
et un effritement en 2012-2013 - - le nombre d’actifs n’a cessé de diminuer depuis 2008
- - en revanche, le nombre de retraités est en forte augmentation.
En 6 ans, la ville a perdu 117 actifs et gagné 257 retraités. Cela correspond au vieillissement que l’on voit sur la commune.
Les revenus à Châteaubriant, selon les foyers fiscaux :
On voit ainsi que le revenu des actifs a progressé de 0,8 % et que le revenu des retraités a progressé de 2 % entre 2012 et 2013.
Les revenus par foyer fiscal
Communes
Commentaires
En divisant : le revenu fiscal de référence, par le nombre de foyers fiscaux
on obtient le revenu par foyer fiscal (voir ci-contre)
Ces chiffres ne sont évidemment que des moyennes, ne donnant pas d’indication sur la dispersion des revenus par commune. On constate que ’’petite commune’’ ne signifie pas ’’petits revenus’’. Voir Noyal sur Brutz, 585 habitants, commune-dortoir de contribuables plus fortunés qu’ailleurs
Les revenus par Com’Com’ !
CCSD :19 430 €/foyer
CCC :19 928 €
CCRN :20 518 €
Revenus supérieurs à 50 000 €
Lorsque la commune est suffisamment importante, le tableau INSEE indique le nombre de contribuables par tranche. Ainsi, pour les revenus de référence ssupérieurs à 50 000 €, on trouve :
Châteaubriant :376 foyers
Nozay :113 foyers
Erbray : 97 foyers
Derval : 74 foyers