Ecrit le 30 mars 2011
Les associations souffrent
La crise économique créée par la gloutonnerie des marchés financiers, ne cesse d’étendre ses ramifications délétères. Des personnes ont été frappées dans leur emploi, dans leur pouvoir d’achat, avec toutes les conséquences en divers domaines comme la santé.
Et voilà que les destructions touchent maintenant les associations, réduisant les services apportés aux populations. c’est le CLIC qui voit diminuer sa subvention de 9000 €. c’est l’association SOS femmes , menacée de disparition. c’est l’aDMR ou l’aDT , c’est l’association ACPM dont les trésoreries sont asséchées.
Quand les associations sont touchées, cela touche les responsables (pas pécuniairement : ils sont bénévoles !) qui se désolent de ne pouvoir offrir la même qualité de service. Cela touche le personnel permanent qui connaît réduction d’horaires, ou de salaires, ou licenciement. Cela touche encore plus les personnes de situation modeste qui pouvaient bénéficier des services proposés.
Le CLIC : 9000 euros en moins
CLIC : Centre local d’information et de communication, pour les personnes de plus de 60 ans.
Nombre de personnes aidées :
– 338 en 2008
– 360 en 2099
– 414 en 2010 soit une hausse de 15 % en un an. Ces personnes viennent des Com’Com’ de Châteaubriant (260), de Nozay (74), de Derval (66) ou hors territoire (14).
Pour ces 414 personnes, il y a eu 574 dossiers de demande car une personne peut avoir plusieurs demandes.
- information et orientation : 323
- évaluation sans prise en charge : 94
- prise en charge : 157
Tout cela nécessite des visites à domicile, et des entretiens avec la famille ou les professionnels.
Années | 2008 | 2009 | 2010 |
Visites à domicile | 154 | 144 | 185 |
Entretiens | 3025 | 3082 | 3879 |
Bien entendu ces tâches exigent la présence de professionnels. La masse salariale du CLIC en 2010 est un peu inférieure à celle de 2009. Le montant des subventions, qui était de 122 678 € en 2009, est passé à 123 595 € en 2010 : une grande stabilité
Il n’y a donc pas eu de dérapage. l’association est en déficit de 1676 € en 2010 (et de 2533 € en 2009). Mais pour 2011 ce sera autre chose : l’aRS (Agence Régionale de Santé) supprime les 9000 € qu’elle versait, occasionnant ainsi une baisse de 7,3 % : de ce fait le budget 2011 de l’association manifeste de gros efforts de réduction des dépenses. Malgré cela, le déficit de 2011 devrait atteindre 4694 €. c’est pas la joie !
Complexité des tâches
Le CLIC constate une plus grande complexité de ses tâches : isolement ou refus d’aide de la personne âgée, nécessité de trouver une réponse dans l’urgence, mauvaise coordination des intervenants, pathologies difficiles (démence, dépression, alcoolisme), insalubrité du logement et parfois suspicion de maltraitance. Tout cela exige la tenue de réunions de coordination entre professionnels.
Le CLIC se soucie particulièrement des conditions de retour à domicile après hospitalisation. Un groupe de travail a été mis en place avec le centre hospitalier, les services de soins ou d’aide à domicile et le pôle personnes-âgées-personnes-han-dicapées du Conseil Général.
Des formations sont proposées, par exemple sur la prévention du risque suicidaire, et sur les conditions du bien-vieillir. Des conférences ouvertes à tous ont traité de la relation médecin-patient notamment autour du dossier médical, de la personne de confiance et du refus de soin.
Enfin le CLIC est consulté en ce qui concerne le diagnostic des besoins : logement adapté, hébergement temporaire, accueil de jour.
PAP CARSAT
Vous connaissiez la CRAM (caisse régionale d’assurance maladie) ? Va falloir vous habituer : la CRAM s’appelle désormais CARSAT : Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail, avec trois missions :
« ¢ la préparation et le paiement de la retraite ; »¢ la prévention et la tarification des risques professionnels ;
"¢ l’aide et l’accompagnement des assurés en difficulté.
Depuis le 1er janvier 2011, le CLIC a une mission supplémentaire : l’évaluation au domicile pour la mise en place d’un PAP CARSAT .
PAP : plan d’aide personnalisée.
Le PAP s’adresse aux personnes relativement autonomes, mais nécessitant un soutien du fait de leur âge, de leur santé, de leurs ressources et de leurs conditions de vie à domicile. Le montant de l’aide varie en fonction des dépenses (limitées à 3000 € par an) et des ressources du retraité. l’assuré doit avoir de ressources mensuelles inférieures à 1309 euros pour une personne seule et 1999 euros pour un couple. Il peut faire appel pour les aides figurant au PAP aux prestataires de services de son choix.
Exemple Mr B : Divorcé, sans enfants
La demande du retraité / Evaluation des besoins : intervention d’une aide à domicile 2 heures par semaine pour le ménage
Ses ressources mensuelles : 1015 euros
Le PAP lui attribue 8 heures d’aide à domicile par mois. Cela coûtera 96 heures par an à 18,80 euros= 1804 euros
La participation de la CARSAT (73%) sera 1317 euros. Participation du retraité (27%) elle sera de 487 euros soit 40€/mois.
Le rôle du clic :
- évaluation des besoins de l’assuré au domicile,
- formulation et valorisation financière
- suivi du PAP et de la mise en œuvre des aides.
Coordonnées :CLIC - 19 Grande Rue44110 CHATEAUBRIANTTel. 02 28 04 05 85
Ecrit le 30 mars 2010
Personnes âgées : Droit au choix, droit au risque
« Droit au choix, droit au risque ? » tel est le thème retenu pour la conférence organisée par le Centre de réflexion gérontologique de la Haute-Loire, le jeudi 31 mars 2011. Catherine Perrotin y livrera sa réflexion : « l’existence de chacun, au fur et à mesure de la vie, est une recherche d’équilibre entre risque et assurance, avantage et inconvénient, sécurité et vulnérabilité. L’autonomie du choix est proclamée et la prise de risque parfois revendiquée. On ne saurait avoir pour objectif d’éviter toute forme de risque car ce serait alors se mettre à l’abri de la vie elle-même. Tester ses limites pour savoir ce qui est encore possible demeure une façon de créer du sens, de signifier ce qui a de la valeur pour soi et ce que l’on souhaite voir respecter par l’autre. Mais cette confrontation peut devenir aussi le temps de la révélation de ce qui s’avère n’être plus possible du fait de l’évolution du vieillissement, de l’avancée de la maladie, de l’aggravation du handicap... Si le risque fait partie de la vie et demande à être reconnu comme tel, ce qui doit être évalué c’est l’excès de la prise de risque, situation dans laquelle le manque de réalisme peut finir par mettre en danger celui qui s’y expose ».
« Le choix pose alors question pour la personne âgée elle-même au regard de sa capacité d’appréciation et d’anticipation des changements nécessaires et pour la responsabilité de l’entourage à ses côtés, témoin impliqué dans le devoir de protection quand se confirme la vulnérabilité ».
« Pour que se fasse un travail d’ajustement entre les uns et les autres, cela suppose de se reconnaitre réciproquement concernés par la situation et d’entrer en parole ensemble pour chercher le possible accessible. véritable enjeu éthique pour les personnes comme pour les institutions ».