Ecrit le 2 février 2012
Obama s’attaque à la fiscalité des plus riches
Lexpress.fr, du 25/01 : A neuf mois de la présidentielle, le chef de l’Etat américain a tenu son discours annuel sur l’état de l’Union. Face à des républicains en position de force, il a appelé à augmenter la fiscalité sur les plus riches. [] Il demande un taux d’imposition minimal de 30% sur les revenus des millionnaires ainsi qu’une remise à plat du code des impôts, de façon à inciter les entreprises à produire davantage aux Etats-Unis.
Le président Obama s’est dit déterminé à empêcher un retour vers les politiques ayant selon lui débouché sur la crise économique. Il a reçu plusieurs ovations debout des démocrates.
Barack Obama, adoptant un ton offensif voire populiste contre Wall Street, a également souhaité renforcer l’arsenal juridique contre les abus des institutions financières. [] Son appel à réformer une fiscalité avantageuse pour les détenteurs de capitaux, héritage de son prédécesseur républicain George W. Bush, s’est déjà heurté dans le passé à l’hostilité de ce parti. Mais ce sujet a mis en difficulté l’un des principaux candidats à la primaire républicaine, le millionnaire Mitt Romney, qui a révélé n’être soumis qu’Ã un taux d’imposition d’environ 15%. []
Catastrophe de Fukushima
LeMonde.fr du 27/01 : L’avenir de la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) et du nucléaire japonais passe par la confiance retrouvée de l’opinion, notamment pour faire accepter les hausses de tarifs - 10 % pour les particuliers et 17 % pour les entreprises - qu’elle veut imposer, avec le redémarrage des réacteurs à l’arrêt.
Les dernières révélations sur ses manquements, ne vont pas y contribuer. Tepco a admis le dysfonctionnement d’un système de transmission de données au gouvernement.[] D’après l’entreprise, la question a été évoquée avec l’organisation japonaise de sûreté nucléaire (JNES), mais aucune décision n’a été prise.
Informée du dysfonctionnement après l’accident, l’Agence de sûreté nucléaire et industrielle (NISA) n’a pas cru bon de le faire apparaître dans le rapport intérimaire de la commission d’enquête sur les causes de l’accident de la centrale, dévoilé en décembre. Autre problème impliquant la compagnie d’électricité, l’absence d’enregistrements des discussions de la cellule de crise mise en place par le gouvernement, Tepco et la NISA après l’accident. [] Ce point a fait réagir jusqu’au quotidien économique Nihon Keizai, pourtant traditionnel soutien de la filière nucléaire. « Ces révélations font craindre que le gouvernement a délibérément évité de réaliser ces enregistrements pour dissimuler à l’opinion certaines informations. » [] Retrouver la confiance des Japonais, aujourd’hui majoritairement hostiles au redémarrage des 51 réacteurs (sur 54) à l’arrêt, s’annonce donc difficile. D’autant que, d’après le quotidien Mainichi, le gouvernement a également dissimulé un rapport établissant que le Japon disposait de suffisamment de moyens de production d’électricité pour compenser l’arrêt de tous les réacteurs nucléaires et qu’il pourrait passer sans problème l’été, période de pic de consommation.
Le gouvernement aurait agi ainsi pour alimenter la crainte d’une pénurie de courant et convaincre l’opinion d’accepter le redémarrage des réacteurs.
Morin débarque !
Le Point.fr du 24/01 : Le candidat centriste Hervé Morin a été raillé pour avoir déclaré, lors d’un déplacement à Nice : « Vous qui, pour certains d’entre vous, avez les cheveux blancs, vous qui avez vu tout près d’ici le débarquement de Provence. (...) Moi qui ai vu en Normandie le débarquement des Alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd’hui. » Problème : le débarquement en Normandie date de 1944 et hervé Morin n’est né qu’en 1961. Le président du Nouveau Centre est crédité de 0 à 1 % dans les sondages. Tout s’explique !
Contrats d’apprentissage
Libération.fr du 25/01 : Selon le nouveau baromètre annuel des Apprentis d’Auteuil, centre de formation spécialisé dans l’accompagnement des jeunes en difficulté, 40% des patrons de PME comptent moins recourir à l’apprentissage en 2012.
Les entreprises en bonne santé continueront de recourir à l’apprentissage, au moins autant qu’en 2011. Mais pour celles dont l’avenir est incertain, les contrats d’apprentissage restent une variable d’ajustement. On observait déjà un tassement de ces contrats en 2010.
Contexte de crise mis à part, un tiers des patrons interrogés disent que la raison de ce recul annoncé est « l’insuffisante adaptation des apprentis au monde de l’entreprise ». Ils estiment que la plupart des jeunes en alternance n’ont pas encore acquis des comportements de base, notamment dans les relations avec la hiérarchie et les collègues.
La moitié des contrats d’apprentissage sont rompus avant leur terme. Ces jeunes ont besoin d’une phase d’accompagnement, d’un coach. Et ce n’est pas l’entreprise qui va s’occuper de gérer cela. [] Ce problème d’adaptation des profils explique que les contrats d’apprentissages des niveaux CAP et bac pro diminuent le plus. Comparée aux jeunes des grandes écoles, c’est une population qui ne détient pas les codes du monde de l’entreprise.
Alors que Nicolas Sarkozy souhaite porter à 800 000 le nombre de jeunes formés en alternance chaque année d’ici à 2015 contre 600 000 aujourd’hui [] , 71% des patrons interrogés estiment que le fonctionnement de la taxe d’apprentissage est « mal connu et opaque ». 40% d’entre eux ne savent pas à quel organisme ils versent cet impôt. Le bonus-malus mis en place avec la réforme n’est pas la seule solution ; rendre le système plus visible et plus transparent permettrait de faire mieux comprendre l’intérêt de l’apprentissage.
Discrimination au travail
Leséchos.fr du 24/01 : Selon le défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT), 26% des agents de la fonction publique et 28% des salariés du privé affirment avoir déjà été victimes de discrimination dans le cadre de leurs activités professionnelles. Ces chiffres sont stables dans le secteur public par rapport à décembre 2010 et en baisse de 5 points dans le privé.[] Dans un contexte de crise, le nombre des salariés du privé affirmant ne pas réagir ou se taire en cas de discriminations subies ou vues enregistre une forte hausse (+11 points) pour atteindre 42%. Dans le public, ils sont 29% des agents dans ce cas (-2 points).
Du côté des facteurs de discrimination, les victimes évoquent ceux liées au sexe, à la grossesse ou la maternité, ainsi qu’Ã l’âge pour les salariés du privé. Les témoins évoquent aussi des discriminations liées à l’origine ethnique, à l’apparence physique et aux activités syndicales. Le supérieur hiérarchique en est l’auteur le plus souvent cité.
Du côté des embauches, être issu de la communauté des gens du voyage est le plus discriminant ( 36% des sondés dans le public et 37% dans le privé), devant le handicap (36% et 35%) et l’atteinte d’une maladie chronique (34% et 30%). Etre transsexuel ou transgenre est également jugé pénalisant (30% et 29% ), comme le fait d’être de nationalité étrangère (29% et 17%). Être âgé de plus de 45 ans est perçu comme un inconvénient par 29% des agents du public et 27% des salariés du privé. Puis être séropositif ou atteint du sida (23% et 20%). Ces facteurs sont également considérés comme des freins à l’évolution de carrière.
Ce baromètre montre que la lutte contre les discriminations est perçue comme un enjeu important par la quasi totalité des actifs : 98% des agents du public et 97% des salariés du privé.