Ecrit le 25 avril 2012
Premier Mai : 10h30 à la mairie
Dans cette période de crise en France et en Europe, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA affirment leur volonté de faire du 1er mai 2012, journée de solidarité internationale du monde du travail, une forte journée de mobilisation, de manifestations et d’expressions revendicatives pour :
- - Faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en France et en Europe ;
- - Exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ;
- - Faire reculer la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme.
Dans beaucoup de pays européens, les populations subissent des politiques d’austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs et leur protection sociale. La crise ne peut être le prétexte pour remettre en cause nos systèmes sociaux. Il faut une véritable politique de croissance, prenant en compte les enjeux écologiques, qui passe par l’amélioration du pouvoir d’achat et la création d’emplois.
Rassemblement mardi 1er mai à Châteaubriant, 10h30 à la mairie
(ce texte a été écrit avant que N. Sarkozy ne fasse du Premier Mai la fête du « vrai » travail)
Ecrit le 9 mai 2012
Les discours syndicaux
Grande nouveauté cette année 2012 : le président-Candidat a pris le Premier Mai en otage, comme symbole de la division qu’il a créée dans le pays entre deux catégories de citoyens, dont l’une est désignée comme menaçante pour l’autre. Français contre immigrés, travailleurs contre assistés, gens honnêtes contre délinquants, etc. Susciter la peur (dont il parle beaucoup) pour se poser en protecteur.
Ce premier Mai 2012, il y a donc eu un grand rassemblement des pro-Sarkozy à Paris, place du Trocadéro, pendant que, comme d’habitude, se déroulait le défilé intersyndical du Premier Mai.
A Châteaubriant, la manifestation a compté 350 personnes (même proportion qu’Ã St Nazaire) ce qui est un bon score, trois fois plus important que les autres années.
Serge Adry, CGT
Pour Serge Adry : « Ã chaque fois que nous, travailleurs, essayons d’améliorer notre sort, à chaque fois que nous luttons pour avoir quelques miettes du gâteau qu’ils se partagent, à chaque fois que nous nous battons pour exiger plus de justice sociale, nous entendons des voix de ceux que cela menace, s’élever et tenter de couvrir les nôtres ».
La CGT s’inquiète sur le plan local :
Chez Novembal, le principal actionnaire depuis 1999, Tetrapak, rachètera l’identité Novembal au 1er juillet 2012 ( quel avenir pour l’entreprise et donc ses salariés sur le site de Châteaubriant ?).
A quelques kilomètres de Châteaubriant à l’usine Sotira de Pouancé, 214 salariés, l’entreprise, qui a profité des aides de la commune, est menacée de fermeture. L’union locale CGT apporte toute sa solidarité à la lutte des salariés et sera très attentive aux initiatives prises par les salariés .
De même la période de chômage et ensuite le plan de restructuration à Focast, la lutte des postiers, la lutte des parents d’élèves pour le maintien de classes sur Châteaubriant, toutes ces luttes locales ont un seul but : maintenir et développer l’emploi, les services publics, les services de proximité.
Et Serge Adry poursuit : « Lorsque tout va bien, que les sociétés font des bénéfices, que les actionnaires s’enrichissent, on ne répartit pas ces richesses au sein de la collectivité de travail. En revanche , lorsque les employeurs réalisent des marges plus faibles, qu’ils gagnent un peu moins, alors on demande aux salariés de faire des sacrifices ».
Serge Adry met en garde : « deux textes sont en voie d’être votés au parlement européen : »
- 1) la remise en cause du droit de grève (or le droit de grève , c’est le droit essentiel de la lutte des travailleurs)
- 2) une négociation avec le patronat pour avoir la possibilité de baisser les salaires et de modifier la durée du travail sans que les salariés puissent s’y opposer en cas refus ils pourraient être licenciés .
On voit déjà un secteur, la clinique privée de Châteaubriant, qui dénonce l’accord 35 h signé par la CGT en 1999 et approuvé par le vote des salariées.
" Alors ne vous laissez pas duper par les discours conservateurs que l’on entend partout en Europe sur la rigueur. Faisons entendre notre voix, montrons au prochain président qu’il devra compter avec nous !!!
l’action reste à l’ordre du jour. Elle est la seule voie réaliste pour construire un avenir de progrès social, de coopération et de paix ".
Gilles Barracand
Pour l’Union Syndicale Solidaires, « nous sommes à la croisée des chemins, soit nous courbons l’échine devant les politiques d’austérité dictées par la fameuse troïka Commission européenne, Banque Centrale Européenne et FMI, et devant les diktats du patronat et des marchés financiers, soit nous passons à l’offensive pour défendre nos acquis sociaux, pour en conquérir de nouveaux et imposer une autre répartition des richesses ». « Pour défendre l’emploi, les salaires, une vraie réforme fiscale, les services publics et la protection sociale, pour construire durablement un vrai changement, la mobilisation collective, interprofessionnelle et intersyndicale, est nécessaire »
Bernard Gaudin, CFDT
Pour la CFDT, les résultats obtenus par la candidate du Front National le 22 avril 2012, « confirment ce que nous craignions : les électeurs sont nombreux à avoir exprimé leur inquiétude, leur détresse sur une crise interminable, leur désarroi : sur l’emploi qui ne cesse de se dégrader, sur le chômage de masse, sur le pouvoir d’achat, sur les difficultés à faire face aux dépenses contraintes de logement de santé, de coût de l’énergie et sur le scepticisme concernant la construction européenne ».
« Le 1er mai est une journée internationale de solidarité pour le monde du travail, le 1er Mai est une journée de solidarité avec l’ensemble des salariés européens, le 1er mai 2012 est une journée pour rappeler notre indignation face à un président et un gouvernement qui n’ont eu de cesse d’opposer les Français entre-eux, le 1er mai 2012 est une journée pour rappeler notre indignation face à un président et à un gouvernement qui n’ont eu de cesse d’augmenter les injustices sociales et les inégalités et de rompre la cohésion sociale, ce 1er mai 2012 c’est une journée d’expression des souffrances des salariés ».
Le 1er mai est une journée pour exiger que les futurs responsables politiques s’engagent pour :
- - Conduire un plan de relance en France et en Europe.
- - Pour stopper la montée du chômage et mettre en œuvre immédiatement des mesures de traitement social du chômage
- - Pour fixer une nouvelle fiscalité à la fois juste et équitable.
- - Et pour construire une Europe forte et solidaire.
Nous voulons un 1er mai qui relance le dialogue social. Nous voulons un 1er mai qui redonne confiance, qui réconcilie les salariés avec l’avenir, qui respecte les partenaires sociaux. Des choix de justice sociale peuvent être faits pour changer le quotidien des salariés. Au lendemain du 6 mai 2012, il faudra « faire face à la crise des dettes publiques, aux grandes mutations économiques en cours dans l’économie mondiale. Mais pour les salariés confrontés aux problèmes d’emploi, de pouvoir d’achat ; Il n’y aura pas d’état de grâce face à l’urgence sociale ».
Ecrit le 9 mai 2012
Viveo : on peut licencier sans motif
En mars 2010 les salariés de Viveo France manifestaient contre la mise en place d’un plan de restructuration par la société suisse Temenos qui était en train de les racheter. Le Comité d’Entreprise de Viveo mandatait un expert indépendant pour analyser la situation économique du groupe. Le rapport de l’expert concluait qu’ « il n’y avait pas de motif économique au projet de restructuration présenté et visant à supprimer plus du tiers des effectifs de Viveo France » Fort de ces éléments le Comité d’entreprise assignait la direction en justice, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Celui-ci annulait, ce qui était confirmé par la Cour d’Appel. Mais l’affaire a été portée devant la Cour de Cassation et celle-ci a invalidé l’arrêt de la Cour d’Appel.
désormais les entreprises pourront continuer à alléger leurs effectifs même si elles affichent une excellente santé, dans la mesure où la justice ne s’opposera pas à des licenciements sans motif économique ! Gare aux semaines à venir ...