Quelle politique de logement ?
Ecrit le 4 mai 2005 :
Publicité critique
Il est rare que la publicité se fasse critique : c’est pourtant le cas de « Vivre et habiter »(mai-juin 2005). Dans son analyse sur l’immobilier dans le Pays de Châteaubriant, la revue note que la hausse moyenne a été de 70 % en 5 ans, « hausse complètement déraisonnable » quand les salaires ont augmenté, au mieux, de 5 à 10 % sur la même période ! La revue signale que « les prix sont trop élevés, les clients n’arrivent plus à suivre »
L’article est élogieux sur Ancenis « réputée pour son dynamisme économique » mais ne signale pour Châteaubriant que des ambitions. Il semble faire crédit à Alain Hunault : « Au théâtre de Verre et à la Halle de Béré sont venus s’ajouter un bowling et un complexe cinématographique de quatre salles. Une médiathèque est en cours de construction ». En fait, la seule chose que l’on doive à Alain Hunault, c’est le bowling (qui aura coûté 124 000 € en subvention en 2004). Tout le reste est dû à la municipalité précédente.
Nouvô-ô-ô
Comment faire du nouveau ? En répétant que c’est nouveau. Un exemple : le futur lotissement communal du Deil à Châteaubriant. Il a été annoncé le 8 octobre 2003 (Conseil Municipal), a été publié comme « nouveau » dans le bulletin municipal de décembre 2003 et re-dans celui d’avril 2005. Mais :
– la convention entre la ville et la Sela n’est pas signée
– le permis de lotir n’est pas encore accordé. Aucune pancarte n’est encore mise sur le site
– les travaux de viabilisation ne sont pas faits. Au mieux la commercialisation commencera dans 6 mois.
Cela permettra au bulletin municipal de l’annoncer encore comme « nouveau »
Oublié-é-é ?
Au même Conseil Municipal d’octobre 2003 il était dit que la municipalité de Châteaubriant allait engager des négociations avec l’OPAC (Office public HLM) en vue de réaliser des pavillons locatifs comme l’a fait la municipalité précédente dans la rue Jean Guéhenno et dans la rue Miguel Cervantès. Dix-sept mois sont passés, aucune nouvelle, pas de terrain attribué, pas de programme précis.
Alors on promet pour rien ?
Châteaubriant : quelle politique du logement ?
Un panneau a été édifié au rond-point de l’Europe à Châteaubriant : le lotissement « Deil 4 » est annoncé. Oh mais, pas tout de suite : lancé au Conseil Municipal du 8 octobre 2003, il est seulement en préparation, la viabilisation n’est pas faite donc pas question de pouvoir commencer à construire !
Le public laisse la place au privé
Mais pendant ce temps-là un nouveau lotissement privé, « Les résidences de Launay-Prieur » a été ouvert à la vente le 12 décembre 2005 : 63 lots. Le notaire de l’opération, M. Hunault Alain, en a avisé le maire M. Alain Hunault.
Le lotisseur des Briotais s’apprêterait aussi à lancer un autre lotissement.
On peut penser que le lotissement communal « Deil 4 » a été différé pour permettre aux lotisseurs privés de placer leurs terrains. Il est vrai que la vente est lente : les terrains, de 800 à 1000 m2, au prix moyen de 50 € le m2, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Le ministre Jean-Louis Borloo a lancé l’idée de « maisons à 100 000 € » ... ce qui n’est pas réalisable quand le terrain coûte déjà 50 000 €.
Il y a eu cependant 65 demandes de permis de construire, pour des maisons, à Châteaubriant en 2005. C’est un chiffre important. M. le Maire peut d’ailleurs remercier la communauté turque parce que 21 de ces demandes émanent d’elle !. Dans un certain nombre de cas il s’agit de maisons qui sont construites par les entrepreneurs turcs et revendues après construction. Cela peut intéresser des familles qui souhaitent une maison récente et ne peuvent pas cumuler un loyer et des remboursements le temps de la construction.
Maisons HLM en peine
Toujours au Conseil Municipal du 8 octobre 2003, la municipalité de Châteaubriant avait déclaré son intention d’engager des négociations avec l’OPAC (Office public HLM) en vue de réaliser des pavillons locatifs comme l’a fait la municipalité précédente dans la rue Jean Guéhenno et dans la rue Miguel Cervantès. Vingt-neuf mois sont passés, aucune nouvelle, pas de terrain attribué, pas de programme précis. Alors on promet pour rien ?
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La bonne santé de la construction neuve n’occulte pas la difficulté des Français pour se loger en raison de la hausse des prix au mètre carré et du montant des loyers. Depuis le début des années 1980, les ménages consacrent un cinquième de leurs revenus au logement, soit deux fois plus que l’alimentation.