Ecrit le 26 novembre 2014
Lumières, tuyauteries et sécurité, tel était le programme du Petit-déjeuner des entreprises du secteur de Derval, le 21 novembre 2014. Il y avait 80 personnes environ ! « Dans le contexte économique et financier difficile, a dit le président Jean Louë r, notre communauté de communes va plutôt bien. En 2014, six entreprises se sont implantées ou développées, ce qui représente environ 300 emplois et notre nouvelle zone artisanale sera au tiers remplie d’ici la fin de l’année. Je remercie tous les entrepreneurs pour leur amour du territoire » . Après présentation de deux entreprises du territoire, voir ci-dessous, un temps a été laissé aux personnes pour leur permettre de discuter avec leurs voisins. On a appris ainsi, par exemple, qu’un peintre-décorateur faisait des stages chaque année pour se tenir au courant des dernières techniques et qu’un frigoriste allant de Jans à Paris, empruntait la route passant par Châteaubriant et la Guerche, la trouvant belle et plus directe.
Easylum et Lifi
La société Easylum a été créée en 1999 avec 4 salariés, elle en comporte maintenant 28. Sa spécialité : l’éclairage architectural, musées, centres commerciaux, ascenseurs, gares et aéroports, etc avec des ampoules à ’’Led’’ : faible consommation électrique et plus longue durée de vie. Innovation : le LIFI, qui fait de la transmission des données informa-tiques par la lumière !
Le WIFI est la communication par l’intermédiaire d’ondes radio. Le Li-Fi consiste à moduler la lumière visible émise par une lampe (l’éteindre et l’allumer des milliers de fois par seconde), pour envoyer une suite de 0 et de 1 représentant des informations numériques. Ces changements extrêmement rapides ne sont pas visibles par l’oeil humain ! C’est un système .
- "¢ Novateur : le LiFi ne génère pas d’interférences et n’a pas d’incidence sur la santé.
- "¢ Rapide : un débit 10 fois plus rapide que le WiFi.
- "¢ Ecologique : Pas de pollution électromagnétique supplémentaire, au-cune onde nocive n’est générée et l’utilisation des LED permet jusqu’Ã 80% d’économies d’énergie.
- "¢ sécurisé : la transmission de données s’opère directement, il n’y a pas d’évasion de données possible.
Ce système peut permettre, par exemple, une présentation des œuvres, un audio guidage dans les musées. La société Easylum de Derval est présente sur ce marché !
La société Artis
La société Artis est arrivée à Derval en 2007, elle fait de la tuyauterie industrielle et de la soudure de pipeline pour les transports de produits inflammables ou explosifs (gaz à haute pression, pétrole, etc). « Nous assurons la conception, l’étude de détail, la réalisation, qu’il s’agisse de réparations ou de neuf. Chaque soudure est contrôlée tout au long du processus de réalisation, et par radio en fin de parcours. S’il faut couper une canalisation aérienne ou enterrée, nous faisons une coupure à froid et du cintrage à froid pour éviter les explosions. Notre personnel porte des vêtements spéciaux qui sont lavés et entretenus dans la laverie que nous avons installée dans l’entreprise ». L’entreprise, qui a un métier spécifique, forme ses apprentis, du BEP jusqu’Ã la licence.
L’entreprise a deux sites sur Derval et est partenaire de la société ECW (contrôle en métallurgie et soudure) qui s’est implantée à Derval dans la perspective de se développer sur la façade ouest de la France.
La laverie industrielle a le projet de proposer ses services à d’autres entre-prises du secteur de Derval.
sécurité
La question de la sécurité préoccupe beaucoup le maire de Derval qui, cette fois, a invité un major de gendarmerie pour faire le point. Celui-ci a déclaré que la délinquance a beaucoup augmenté en 2013, mais que cela va mieux. Quelques chiffres sur les cambriolages dans les locaux industriels et commerciaux :
2011 : 26
2012 : 25
2013 : 35
2014 : 18 sur 10 mois (21-22 en un an ?)
« Actuellement les vols de métaux se stabilisent, mais les vols de carburant augmentent. Les malfaiteurs arrivent en commandos. Vingt-trente personnes avec chacun deux bidons de 20 litres : il faut un quart d’heure pour voler 1000 litres de gas-oil ! ». Il a donc donné des conseils :
- - définir les zones sensibles
- - faire une clôture rigide (2 m) avec portail coulissant, en doublant d’une haie défensive.
- - éclairage périphérique à détection de présence
- - renforcement des ouvrants, surtout à l’arrière du bâtiment
- - mise sous alarme s’il y a intervention humaine dans un quart d’heure. Sinon les malfaiteurs déclenchent l’éclairage et l’alarme et attendent de voir ce qui va se passer et si personne n’intervient le champ leur est libre.
- - coffre-fort scellé
- - éventuellement une vidéo-protection
- - mutualisation du gardiennage la nuit et les week-ends.
« On n’empêchera pas les malfaiteurs de rentrer mais il faut pouvoir intervenir en moins d’un quart d’heure ». Eviter les ordinateurs portables et les smartphones qui traînent sur les bureaux, penser à les ranger, le soir, dans une armoire forte.
Aux commerçants, le major gendarme suggère des rideaux métalliques à l’intérieur, (ou rideaux pleins à l’extérieur), un dispositif ’’anti-bélier’’, éventuellement une vidéoprotection (qui ne protège pas mais qui aide à l’identification).
Auprès des communes, le major insiste sur tout ce qui peut empêcher l’approche d’un véhicule par l’arrière : « par exemple une tranchée de trois mètres de large, trois mètres de profondeur. En entassant la terre sur le bord, cela fait un merlon et, l’hiver, le fossé se remplit d’eau Il est possible aussi de faire des enrochements et d’éclairer les entrées de zones toute la nuit, si possible de mettre un portail ». Il a répété qu’une mutualisation du gardien-nage limite les risques de délinquance.
Comme dans le Maine et Loire, la gendarmerie va lancer prochainement une opération ’’Stop cambriolage’’ : une application à télécharger sur smartphone. véhicule suspect, vague d’effractions dans un quartier, les utilisateurs sont allertés en temps réel, grâce à la géolocalisation. Mieux qu’avec les réseaux sociaux et pas forcément anxiogènes puisque seuls les utilisateurs concernés reçoivent un message.