Ecrit le 22 avril 2015
Trop d’infos tue la presse . et assomme les journalistes et les lecteurs ! C’est pourquoi nous avons dû différer d’une semaine le compte-rendu de la réunion de la Com’Com’ du Castelbriantais, pour ne pas vous occasionner une indigestion !
Donc, le 7 avril 2015, il y avait réunion de Com’Com’. Plus de deux heures de séance, heureusement animées par les interventions de quelques élus (rares).
Stupéfaction
La grande surprise de la soirée a été la création d’un conseil intercommunal des seniors, dénommé ’’Club 60 +’’ qui souhaite ’’coordonner et orienter les opé-rations existantes’’ en direction des personnes âgées. Les associations existantes n’ont pas été consultées tant il est vrai que, dans tous les domaines, les élus savent mieux que les autres ce qu’il y a à faire ! Pour le maire de La Meilleraye, les clubs actuels sont des BBB : Bal, Bouffe, Belote et il a des idées : ’’Pour les voyages, ce serait intéressant de rassembler plusieurs clubs pour remplir le car’’. dit-il.
Mais ce qui serait bien, ce serait que les élus s’informent ! Cela fait longtemps que les clubs locaux connais-sent les clubs voisins et se coordonnent pour des cours d’informatique, d’art floral, cuisine, chorale, pour des ’’livres-échanges’’, pour des voyages, et aussi pour la visite à domicile des personnes isolées. Le ’’club 60+’’ que va-t-il apporter d’autre ? Ce sera une structure lourde (51 délégués), avec des personnes choisies par les maires (sur quels critères ?) et des réunions de commissions avec présence possible d’élus communautaires ou municipaux. « en parfaite complémentarité avec les associations existantes » : ces associations qui ont d’ailleurs été tenues à l’écart de la préparation du « Club 60+ » !Les réactions sont variées : ’’la Com’Com’ veut tout contrôler. Si on en arrive à limiter le rôle des associations locales, on limitera aussi la vie dans les communes’’ disent certains responsables.
Les mots ont leur importance Quand on lit les documents de la Com’Com’ on peut voir que ’’Au sein de la médiathèque, avec le concours (...) du Lions Club () création de la bibliothèque sonore’’ . sauf que c’est l’inverse ! C’est le Lions-Club qui a créé et anime cette bibliothèque ! De même, c’est l’association Duo Compétences qui a présenté Anne-Marie Gaignard, la dame qui aide à ne pas être nul en orthographe et qui a initié la première conférence de cette pédogogue, dans les locaux (espace réduit) de la médiathèque. La Com’Com’ a ensuite fait revenir Anne-Marie Gaignard, et l’a accaparée, et il n’a plus été question de Duo Compétences dont elle est pourtant la marraine !
De même, la Com’Com’ organise la chasse aux œufs au moment de Pâques : tous les enfants à Châteaubriant ! Elle pourrait s’appuyer sur les associations locales pour organiser cette chasse en proximité, à Moisdon, Grand Auverné, St Aubin, Rougé, etc. Il y a des espaces verts bien adaptés, et cela créerait de l’animation dans les petites communes. Mais non, elle concentre tout à Châteaubriant et les maires, bénis oui oui, laissent faire. ’’Oui Monsieur not’Maître !’’
Bernard Gaudin commente : ’’Avant de s’engager sur la création d’un conseil qu’il soit de moins jeunes ou de jeunes. Il faudrait déjà améliorer les outils de consultation et de délibération existants. J’ai déjà évoqué la très faible fréquence des conseils communautaires : un par trimestre avec nombre de délibérations tombant comme des avalanches, des commissions où il n’y a pas de compte rendu, des documents qui ne sont pas remis en séance des commissions, pas de compte rendu des réunions de bureau. Et pour finir, les comités consultatifs qui n’ont toujours pas été réunis depuis mars 2014’’.
Bruno Leroy, de Ruffigné, regrette aussi la non-réunion des comités consultatifs. Guy Roland se demande si la création du Club 60+ ne sera pas une couche supplémentaire au mille-feuilles et dit que les associations locales sont souvent fédérées (par exemple à générations Mouvement).
Mme Cochet, vice-présidente chargée du Club 60+, dit que ce dernier pourra discuter par exemple d’une activité comme ’’un jour part’âgé’’ . une association que, justement, la Com’Com’ a laissé tomber et qui a fermé en septembre 2014. Faute de lui attribuer la subvention demandée.
Exactement sur le même modèle, la Com’Com’ veut créer un Conseil Intercommunal des Jeunes avec 51 jeunes élus. La délibération est quasiment copiée-collée sur celle des seniors. Mais pas question de susciter la création de clubs de jeunes dans les communes ! Pas question de soutenir ceux qui existent. Pas question d’une maison des jeunes à Châteaubriant, pas question d’une maison des associations ! La CCC met en place des ’’machins’’ pour masquer les manques évidents !
Autres sujets
Premier point : adhésion à un groupement d’achat d’électricité parce que, à compter du 31 décembre 2015, il n’y aura plus de tarif réglementé pour les consommateurs importants. Il y a obligation de signer un contrat avec un fournisseur sinon, au 1er janvier 2016, il pourrait y avoir une interruption de service. Sept sites sont concernés : foirail, maison de l’emploi, sictom, aire des gens du voyage, centre de loisirs de la Borderie, conservatoire et siège de la Com’Com’.
Le Sydela, Syndicat d’Electricité de Loire-Atlantique propose de constituer un groupement de commandes ’’pour assurer une maîtrise de la consommation d’énergie et renforcer la protection de l’environnement dans le respect du développement durable’’.
Bernard Gaudin commente : ’’on ne sait rien des conditions de passation des marchés. Pas de précisions sur la nature de l’énergie, quels seront les fournisseurs d’énergie. Est-ce qu’il y aura une part d’énergie renouvelable dans le bouquet d’approvisionnement ? Quelle est la durée d’engagement en terme de prix pour chaque commande. Qui signera les marchés ? Quand et comment la collectivité sera-t-elle informée des con-ditions du marché ? Est-ce qu’elle pourra émettre un avis ?’’. Le vice-président Serge Héas répond que ce sera le Sydela. Mais qu’il est loin le temps où ce même Serge Héas posait des questions gênantes ! désormais, installé dans un rôle de vice-président, il la boucle et s’énerve des questions des autres .
Deuxième point : le compte administratif et le budget primitif. Heureusement qu’il y a une note de synthèse car il y a de quoi se perdre dans la forêt hostile des chiffres ! Voici quelques éléments :
Recettes 2014 : avec honnêteté, le comptable de la CCC reconnaît que, malgré la baisse des dotations de l’Etat, les recettes de fonctionnement ont augmenté de 6,8 %. La capacité de désendettement de la CCC est de 3 années, ratio excessivement bas qui connaîtra une augmentation dans les prochaines années.
Pour 2015, les impôts sur les ménages augmenteront de 2 % environ. Les dotations de l’État seront à nouveau en baisse mais le FPIC (fonds de péréquation des ressources intercommunales et communales) devrait augmenter. La taxe sur les déchets ménagers va baisser parce qu’il y a, depuis plusieurs années, un excédent important (et indécent !)
Investissements : ce sera surtout la fin de la piscine, deux bibliothèques à Ruffigné et Grand Auverné et un terrain synthétique pour le foot. Le reste, c’est des bricoles.
Bernard Gaudin commente : " l’essentiel se concentre de nouveau sur la piscine. Vous ajoutez un nouvel équipement sportif. Cela représente en cumul plus de 66% du contrat de territoire avec le département qui auront été affectés à des équipements sportifs piscine (1 970 000) dojo (331 000) et terrain de foot synthétique (370 000) soit 2 671 000 sur un total de 4 035 000 €.
Et pour le contrat de territoire avec la Région c’est 2 367 000 sur un total de 4 800 000 qui sont affectés aux équipements piscine et dojo sachant que pour la Région le contrat de territoire de 4 800 000 vaut pour l’ensemble du Pays de Châteaubriant c’est à dire avec les Com Com de Derval Nozay et Châteaubriant. Je pense qu’il y a d’autres priorités notamment en terme d’organisation du territoire et de stratégie pour l’avenir ".
Ecrit le 22 avril 2015
Ca va faire du bruit (Echos)
Clac : les lettres parfois se baladent et créent des chocs ! Dans la délibération de la Com’Com’ créant le CIS60+ (Conseil Intercommunal des Seniors), on lit que la composition de celui-ci sera claquée sur celle du Conseil Communautaire. Cela a fait sursauter Mme Cochet qui lisait la délibération.
Sonore : les mots parfois vous trahissent ! La même délibération de la Com’Com’ évoquait ’’la création de la bibliothèque sonore pour permettre l’accès à la littérature des personnes malentendantes’’. Voyez-vous ça ? A quoi bon faire du bruit pour des personnes qui n’entendent point ?
Portage : la même délibération dit que, ’’avec le concours des Centres Com-munaux d’Action Sociale’’, (), (il y a) « portage de livres à domicile à destination de ceux qui rencontrent des problèmes de mobilité ». Merveille ! Renseignements pris, cela ne concerne que les personnes de Châteaubriant. La question a pourtant été évoquée par des bibliothèques des autres communes mais, non, c’est pas pour eux ! Heureusement que des bénévoles, de leur propre initiative , assurent ce service (mais sans lien avec la Com’Com’)
Services : dans les communes, il se passe beaucoup de choses. Exemple, à Erbray, le Comité des Fêtes organise régulièrement sa fête du Muguet, avec repas, proposant des plats à emporter. Il offre même, sur demande, d’aller porter le repas aux personnes qui ne peuvent se déplacer mais qui, elles aussi, ont envie de participer à la fête.
Globalement, les associations aiment pouvoir animer leur commune, dans la proximité. Elle souhaitent le soutien de leur municipalité mais se fâchent si on fait les choses à leur place.
Cache-misère : puisque la Com’Com’, désormais, s’est engagée, derrière Anne-Marie Gaignard, sur l’aide aux nuls en orthographe, signalons-lui une faute de grammaire. Le verbe pallier est un verbe transitif direct, il ne doit pas être suivi de la préposition ’’Ã ’’.
– on pallie à la baisse de population...NON
– on pallie la baisse de population OUI
Comme dit Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, « Plus maudit que » pallier « , tu meurs Non seulement le malheureux se voit souvent rogner un » l « ; non seulement on le construit avec une préposition qui n’a pas lieu d’être, mais de surcroît on lui donne un sens qui n’est pas le sien ! Oubliant en effet que le pallium était, chez les Romains, un manteau, on n’a que trop tendance aujourd’hui à en faire un synonyme de » remédier à « , alors qu’il faudrait faire ressortir le côté provisoire et insuffisant du » cache-misère « , bien mieux conservé dans l’adjectif dérivé ’’palliatif’’ ! »