Ecrit le 28 octobre 2015
Au Centre Hospitalier
On se souvient que, le 25 juin dernier, les salariés de l’hôpital de Châteaubriant-Nozay-Derval ont manifesté leur indignation leur exaspération. Mais rien n’a bougé !
- : avant tout remplacement d’un personnel malade, il y aura quatre jours de carence,
- : les temps partiels sont remis en cause en particulier les 90% et les 80% y compris ceux de droit,
- : une douzaine de départs ne sont pas compensés
- : la renégociation de la convention tripartite EHPAD (maison de retraite) va entraîner une baisse des moyens.
Le conseil de surveillance (c’est comme ça qu’on appelle désormais le conseil d’administration) s’est réuni le 12 octobre à 17h. Une centaine de salariés ont investi la salle de réunion pour ’’faire échouer la mise en œuvre de ces mesures qui ne résoudront en rien les problèmes budgétaires’’.
« Tous les agents consentent déjà à des efforts importants par des retours sur des congés de semaine, des RTT, de repos compensateurs, sur du temps partiel avec parfois un nombre important de week-end travaillés consécutifs. Ils sont souvent rappelés au pied levé, ce qui affecte aussi leur vie de famille » dit la CFDT.
« l’année 2013:2014 à été marquée par une forte progression des arrêts pour maladie ordinaire (plus 35%), les congés longue maladie et de longue durée (plus 58%). En instituant le non-remplacement des quatre premiers jours d’arrêt de travail cela aura pour conséquence d’amplifier l’absentéisme avec une dégradation de la prise en charge des malades. Ce ne sera plus les 1,5 M€ de déficit prévisionnel 2015 que nous aurons mais bien plus ».
Le travail en 12h a aussi été évoqué, « peut-on encore être efficient après 10h de travail sachant que nous avons des prises en charge de personnes fragiles et malades ? ». Malgré sa demande que chaque mesure d’économie fasse l’objet d’une présentation détaillée par la Direction, le personnel n’a à ce jour communication d’aucun document.
En raison du déficit, le centre hospitalier sera assisté par l’aNAP (agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médicaux sociaux). Pour la CFDT « cela signifie une mise sous tutelle de l’établissement »
Il y a de toute évidence un manque de transparence et de communication de la Direction sur le plan triennal et les projets que l’établissement a l’intention de développer. Les risques psycho-sociaux n’ont jamais connu une telle ampleur « nous entendons un double discours avec un plan d’action qui est envisagé et l’autre un manque évident de considération des agents qui se traduit par des situations de burn-out ce qui contribue à l’augmentation conséquente du nombre de personnes affectées par les arrêts ».
Pourtant le mot respect figure sur toutes les pages du projet social de l’établissement « mais sur le Centre Hospitalier, ce mot a-t-il encore un sens ? Le climat de confiance qui a pu exister il y a quelques années est bien entamé ».
Le personnel sait bien qu’il est tributaire des politiques de santé et que les efforts demandés aux hôpitaux mettent nombre d’établissements en difficulté. « Il faut certainement changer de politique de santé et redonner au service public hospitalier les moyens de ses ambitions. Nous sommes tous potentiellement susceptibles d’être patients ou résidents et nous sommes très inquiets de l’offre de qualité des soins de demain ».
Prochaine étape : le 29 octobre.
Ecrit le 28 octobre 2015
Salarié-es du social et du médico-social !!
Suite aux événements du 19 mars 2015, (Un employé du service social de la protection de l’enfance a été tué à coups de couteau vers le palais de justice de Nantes), l’intersyndicale a rencontré le préfet et le président du Conseil départemental de Loire-Atlantique (CD44). Le préfet et le président du CD44 ont convenu du besoin d’un temps d’échange entre tous les acteurs des secteurs sociaux et médico-sociaux et le principe de l’organisation d’un travail associant toutes les parties avant l’été avait été posé.
Ne voyant rien venir, l’intersyndicale a relancé sa demande d’organisation de l’expression des salariés. L’intersyndicale souhaitait recueillir une synthèse de ces expressions pour en faire un point d’appui et un travail plus approfondi sur les problématiques à interroger.
En réponse, le 30 juin 2015 s’est tenue une rencontre en préfecture en présence du préfet et du président du CD44 et leurs services. " Une démarche ’’pragmatique’’ portant sur des sujets précis nous a été présentée. L’intersyndicale a constaté d’emblée qu’il ne s’agissait plus ni d’une concertation, ni d’un échange, mais :
- - d’une limitation à la Protection de l’enfance
- - de méthodes et thèmes imposés sans concertation des salariés et de leurs représentants ".
L’intersyndicale juge que la priorité du processus proposé est strictement centrée sur : « ce que la société attend du Travailleur Social en matière de Protection de l’Enfance ». Elle estime que c’est la démarche inverse qui doit être retenue : c’est « ce que les travailleurs sociaux attendent de la société » qui doit être abordé, afin que soient interrogées l’organisation et les conditions de travail.
Unanimement, les organisations syndicales CGT, CFDT, SUD, FSU, UNSA et FO refusent de s’associer à la méthode retenue par le préfet et le président du CD44. Elles souhaitent enclencher un travail unitaire associant les salariés des secteurs sociaux et médico-sociaux, public comme privé afin de recueillir leur parole et identifier ainsi les problématiques réelles.