Ecrit le 17 février 2016
Les retraités et préretraités CFDT de Châteaubriant et région se sont réunis en Assemblée Générale le 9 février 2016.
Ils n’oublient pas que " l’année 2015 a été marquée par le traumatisme des attentats de janvier et de novembre, et par une situation économique et sociale toujours dégradée qui s’accompagne d’une crise démocratique. La montée des intégrismes et de l’individualisme, la poussée de l’extrême-droite qui se nourrit de la crise sont inquiétants pour la démocratie et le vivre ensemble.
Le rejet de l’autre et la désignation de boucs émissaires n’ont jamais apporté de solution aux crises mais toujours créé des problèmes. Les propositions du FN si elles étaient appliquées entraîneraient une catastrophe surtout pour les plus fragiles et les plus modestes « . » La vigilance et la fermeté face au terrorisme sont indispensables. Nous agissons pour une société fraternelle et libérée de toute forme de fascisme et de fondamentalisme ".
L’Union Locale des Retraités CFDT réaffirme son choix de la solidarité intergénérationnelle. La solidarité constitue le socle incontournable de la cohésion sociale. Elle est garante de justice et d’égalité.
L’Union Locale CFDT des Retraités affirme ses priorités revendicatives :
â–º - Le maintien effectif du pouvoir d’achat des retraites avec une revalorisation prioritaire des plus basses pensions et une indexation sur les salaires au lieu des prix.
â–º- l’amélioration des pensions de réversion pour les conjoints survivants ayant de faibles ressources. La CFDT s’oppose à la mise à contribution des petites pensions.
â–º- Un minimum de pension égal au Smic net pour une carrière complète, tous régimes confondus
â–º- Une politique fiscale plus juste et plus équitable qui tienne compte des ressources de chaque contribuable
La CFDT Retraités appelle à continuer l’action en faveur du tiers-payant généralisé y compris pour la part complémentaire. Cette mesure renforce l’accès aux soins pour tous. Les syndicats de médecins qui s’y opposent feraient mieux de dépenser leur énergie à participer à la résolution du problème de la désertification médicale qui freine l’accès aux soins.
La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement est enfin votée : pour la CFDT elle doit être complétée par une loi sur la prise en charge des personnes âgées en Ehpad (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées dépendantes)
Ces revendications n’aboutiront qu’avec une force syndicale de retraités intégrée dans la CFDT. Nous invitons les adhérents et sympathisants quittant le monde du travail à nous rejoindre pour défendre leurs intérêts collectivement.
(fin de communiqué)
Dans son rapport d’activité, la CFDT a déclaré que si les retraités ne sont pas directement impactés par le chômage, ils le sont souvent indirectement (famille).
Les retraités sont également impactés par la situation économique. Notamment avec le gel des pensions mais aussi avec les réformes de la fiscalité qui ont entraîné pour certains de devenir imposables. « L’impôt est nécessaire mais il doit être juste pour être accepté. Et ce ne sont pas les plus hauts revenus qui paient trop d’impôts. Ce sont les revenus modestes qui paient proportionnellement beaucoup plus que les plus aisés sans bénéficier de niches fiscales ».
Pour lutter contre le chômage il faut continuer à chercher toutes les solutions possibles. Mais la CFDT s’opposera fermement à des propositions simplistes, injustes, qui affirment que la protection des travailleurs est un frein à l’emploi. La création d’une nouvelle aide à l’embauche pour les TPE PME, annoncée par le président de la République lors de ses voeux, nous parait inopportune : le recours élevé à l’intérim montre que ce n’est pas le coût du travail qui freine l’embauche. Le financement de cette mesure ne doit pas venir s’ajouter aux 41 milliards d’euros déjà investis dans le cadre du pacte de responsabilité. Les entreprises devaient investir, former, embaucher. Quelques branches se sont engagées mais beaucoup n’ont pas joué le jeu. Il faut commencer par demander des comptes au lieu de se laisser embarquer dans l’escalade des revendications patronales.