Ecrit le 23 mars 2016
Au moins qu’on nous écoute !
Les sept salarié-e-s licenciés de l’entreprise Promoplast ont fait le tour des rédactions de la presse locale. « Nous ne cherchons pas le bazar ! Notre délégué syndical n’a pas prévenu les médias mais nous, nous souhaitons que les gens sachent. Quand une entreprise va bien les patrons sont dans les journaux. Quand ça va mal, il faut le dire aussi ».
Ca va mal chez Promoplast ? En 2011 et 2012, la société avait un taux de rentabilité de 8 %. Par la suite elle n’a plus communiqué ses chiffres mais les salariés, qui sont membres du Conseil d’Administration, savent que, pour 2015, les chiffres sont meilleurs que pour 2014 et qu’ils vont donc percevoir une ’’participation’’ plus importante. Bonne nouvelle.
« Nous avons bossé comme des nègres jusqu’Ã fin décembre 2015 » disent les salarié-e-s qui parlent de semaines de 44 heures et 40 h par alternance. « Et malgré cela, on nous licencie : entretien avec le DRH et la porte aussitôt et la direction demande à ceux qui restent de passer à 39 h parce qu’il y a du travail ».
Dans ces conditions, ce licenciement est mal accepté par les salarié-e-s. « Quand on nous a dit, en 2011, que l’entreprise était rachetée par une société financière, la Financière de Souzeaux, nous nous sommes inquiétés. A juste titre quand on voit maintenant les licenciements. Nous avons le sentiment d’être des moins que rien ».
Ce qui vexe aussi les salarié-e-s, ce sont les critères retenus : « Moi on m’a mis zéro en polyvalence et zéro en compétence alors que je suis dans l’entreprise depuis 29 ans et que j’ai fait toutes les machines. C’est dur à avaler ». Dans cette boîte, « du jour au lendemain on nous change de poste sans explication, sans formation. débrouillez-vous ». Manque de considération.
Les salarié-e-s pensent que le patron a été vexé de la loi limitant la diffusion des sacs de caisse. Il a acheté une entreprise à Arras, et une autre à Rungis (après que le patron précédent ait procédé à des licenciements). Il avait un magasin au Mans, qui a été fermé aussi. Souci ...
L’entreprise fabrique des sacs publicitaires, notamment pour les pharmacies, mais aussi des vêtements en plastique, des objets publicitaires divers (porte-cartes, crayons), elle évolue actuellement vers le papier, l’utilisation de plastique biosourcé (amidon), de sacs de jute, de crayons. Elle s’étend actuellement sur un site de 12 000 m2 sur la zone d’activités Sud Ouest de Châteaubriant. Elle dispose d’un atelier d’impression performant doté de six imprimantes dont une de huit couleurs. Son atelier de soudure compte, quant à lui, 15 machines.
Elle comptait 120 salariés, les uns à la conception et à la fabrication sur son site à Châteaubriant, les autres sur les routes, à prospecter les clients. Mais elle licencie Le personnel va maintenant essayer de retrouver du travail en fréquentant une ’’cellule de conversion’’ pendant un an.
Note du 09 janvier 2018
Communiqué de l’entreprise
L’entreprise Promoplast a connu une baisse significative de son activité en raison de la loi d’interdiction des sacs plastiques entrée en vigueur en 2016.
Cette baisse d’activité nous a malheureusement obligés à ajuster les effectifs de l’atelier façonnage plastique dans le seul but de garantir notre pérennité.
L’impact en 2017 a d’ailleurs été très significatif puisque notre chiffre d’affaires a baissé de 18% et notre résultat a été proche de zéro.
Nous nous battons quotidiennement pour diversifier notre activité et préserver les emplois sur le site de Châteaubriant (114 salariés).
Nous avons ainsi lancé des offres complémentaires aux sacs plastiques pour nos clients Pharmaciens et commerçants de proximité : enseignes, croix, vitrophanies et signalétique, écrans d’affichage dynamique, objets publicitaires, sacs papier et réutilisables, calendriers, étuis cartes
Signé : le PDG Jean-Filbert Roussel -
contact : jean-filbert.roussel@promoplast.com