[Sofred->565#sofred] [Thermicentre->4295] [ZAC de la Bergerie->565#zac] [Victoria, mobil-home->565#vic] [Fonderie FMGC->1859] [Lafarge ferme une carrière à Fercé->565#laf] [Groupe d'assurances zéphir->565#zep]
SOFRED
Il n’a pas été question de l’entreprise SOFREd à Rougé : celle-ci est pourtant en difficulté. En effet, lors d’un conseil d’administration, la société séché-environnement, spécialiste des déchets, dont la filiale Sofred est à Rougé, (récupération des pneus) a admis que ses résultats trimestriels sont moins bons que prévu : elle annonce même qu’elle ne sera pas en mesure de respecter certaines modalités du contrat bancaire conclu lors de l’acquisition de « Trédi » réalisée l’an dernier. Or Trédi est actionnaire de Sofred à 35 % (selon les infos du Moniteur Expert du 2 novembre 2001)
On se doute que, si séché va mal, Sofred ne peut aller bien. C’est ce qu’écrivent d’ailleurs certains de ses clients et fournisseurs. Aucun signe de reprise n’a été noté au second trimestre 2003 dans le marché de la récupération, du recyclage et de la valorisation des déchets et l’avenir est pessimiste. Qu’est-ce qu’on fait ? Une table ronde ? Rappelons que la SOFRED a été implantée à Rougé, et aidée par la Communauté de Communes, à la demande très pressante du maire de Rougé, Jacques Lemaître, malgré les doutes que la CCC nourrissait déjà à son sujet. lire plus loin
ZAC à petits pas
La ZAC (zone d’aménagement concerté) de la Bergerie, n’a pas bougé d’un pouce depuis mars 2001, année de la prise de fonction d’Alain Hunault, président de la CCC , puisque ce n’est que le 17 septembre 2003 qu’a été retenu le cabinet (Jean-Yves Voisine) chargé d’assurer la réalisation des travaux. En attendant les mauvaises herbes poussent sur le terrain.
Victoria
L’entreprise VICTORIA (caravanes haut de gamme) , implantée à Châteaubriant, est victime d’un impayé de 1,7 millions d’euros, de la part de la société allemande AMC International (selon La Lettre de l’API du 18 octobre 2003). Elle entend cependant poursuivre ses activités.
Ecrit le 15 avril 2004 :
Mobil home : Victoria production à Châteaubriant
Selon « L’hebdo » du 2 avril 2004 (un journal qui, comme son nom ne l’indique pas, est un mensuel, quasiment gratuit, distribué surtout sur Nantes), l’entreprise Victoria Production, de Châteaubriant, a été reprise par Augustin Brevaux, commerçant en retraite, qui va investir 650 000 € en capital. Selon lui, l’entreprise Victoria était saine avant d’être mise en redressement judiciaire le 22 octobre 2003, suite à un impayé de 1 600 000 € dû à une escroquerie en Allemagne. Il croit donc à son développement.
« Victoria Production » que dirige X (1), fabrique des mobil-homes haut de gamme et sur mesure, de 28 à 90 m2 et compte lancer en juin une nouvelle gamme « Victoria Estival » à l’intention des professionnels du camping et de la location.
Le redressement judiciaire a conduit à la suppression de 29 emplois sur 53. Les 24 emplois restants seront maintenus
Mais apparemment il y a de l’eau dans le gaz entre la direction de l’entreprise et la municipalité de Châteaubriant. On peut donc craindre, à terme, un départ de la fabrication vers une Communauté de Communes voisine.
Note du 20 octobre 2011 : l’entreprise Victoria a fermé définitivement (en novembre 2006). Elle a laissé une ardoise de 61 487,70 € en loyers impayés (voir au Conseil Municipal de Châteaubriant du 19 octobre 2011) - (s’ajoutant aux 39 270 € déjà signalés au Conseil Municipal de juin 2007). Comme quoi, quand une entreprise va mal, c’est toujours la collectivité qui paie !
Lafarge ferme une carrière à Fercé
La carrière EDM de Fercé, autrefois exploitée par la famille Jardin, a été reprise par la suite par le groupe Lafarge, leader mondial des matériaux de construction. Mais le fait d’être « un grand » ne garan- tit pas l’emploi des « petits ». C’est ainsi que le groupe Lafarge a l’intention de cesser l’exploitation de la carrière de Fercé, ce qui va entraîner 7 licenciements. « La carrière de Fercé est réputée pour sa qualité » dit Yannick Massard, maire de la commune, et il suffirait d’un investissement suffisant pour faire redémarrer le site.
« Mais mon pauv’ vieux, Fercé est un petit site ! 150 000 tonnes par an, c’est une poussière dans le monde des carrières ! » dit-on du côté de Lafarge qui, rassurant, promet qu’il y aura une cellule de reclassement pour les salariés. La porte en douceur en quelque sorte.
Ah, Lafarge, c’est un « grand » pourtant, 13,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2003, avec un bénéfice de 1 934 millions d’euros. 246 000 actionnaires, 75 000 salariés (pardon : collaborateurs !) Lafarge est un groupe moderne, qui donne dans le « développement durable » (oui ! oui ! il a même fait des rapports là -dessus).
Le groupe tient des propos édifiants comme celui-ci : « ’le but ultime consiste à générer de la valeur pour les clients, les collaborateurs et les actionnaires de l’entreprise ». A noter que 38 000 salariés du groupe sont actionnaires et que, à eux tous, ils « détiennent aujourd’hui 1,7 % du capital. ». Pas de quoi bouleverser le groupe, comme on l’a vu dans le cas d’Eurotunnel.
Que se passe-t-il lorsqu’un petit site comme Fercé est ainsi appuyé à un grand groupe comme Lafarge ? Il se passe la même chose que lorsqu’une petite fonderie comme Focast est appuyée par un grand groupe comme l’Union des Banques Suisses : un jour le grand groupe trouve que le petit site est un moucheron encombrant, et il l’envoie dinguer d’un coup d’épaule ! Et sept salariés de plus, de moins, bof ....
La mode est aux regroupements. Plus de petites communes, plus de petits sites industriels, plus de petits magasins, plus d’épiceries de village, plus de bureaux de Poste. La mode est au gigantisme.
Les communes, au sens de « communauté de vie » sont obligées de mettre la main à la poche, ou plutôt dans la poche de leurs contribuables, pour éviter de mourir. L’épicerie de « Paulette » a été rachetée par la mairie de Mouais, il y a quelques années. Il en a été de même de l’épicerie à Fercé. Maintenant c’est le bar-tabac de Ruffigné qui a des difficultés et est menacé de saisie pour un impayé à la caisse de retraite. POUR APPORTER UN SOUTIEN MORAL OU FINANCIER contacter Corinne pérennes au 06 77 50 83 86
Dans un communiqué, Françoise GENTIL conseillère régionale et Michel NEVEU conseiller général, déplorent cette fermeture « Encore une fois les revenus des actionnaires sont privilégiés au détriment des emplois existants ».
Les deux élus de Gauche souhaitent que le président de la Communauté de Communes du Castelbriantais intervienne auprès du groupe Lafarge « pour que les salariés puissent bénéficier des mêmes mesures de reclassement et de soutien que les récents licenciés de la société Focast à Châteaubriant »
La Sofred : liquidée
SOFRED
La SOFRED, entreprise de traitement et valorisation des pneus usagés, a été lancée par un entrepreneur castelbriantais qui a fait de mauvaises affaires depuis longtemps puisqu’il est redevable d’une somme de 18 000 F à la mairie de Châteaubriant , somme dont il n’a pu s’acquitter et qui a été mise en « non-valeur » lors du Conseil Municipal du 13 décembre 1999.
Il a cependant lancé son projet d’usine sur Rougé (maire Jacques Lemaître). Le maire aurait voulu garder cette usine pour lui tout seul, mais il n’aurait pas eu de subvention. Il a donc fait le forcing auprès de la Communauté de Communes du Castelbriantais pour pouvoir bénéficier de la Dotation de développement Rural.
Concrètement, il s’agissait de créer une unité de fabrication de granulat, à partir de pneus usagés non rechapables, de déchets industriels du caoutchouc et de la plasturgie. La poudrette de caoutchouc a des utilisations variées : tapis, terrains de sports, voirie, etc.
prévisions 1999 : coût du bâtiment : 4,8 millions de francs HT , et acquisition de machines pour un montant de 8 millions de francs. Emploi : 20 emplois sur 5 ans.
L’entrepreneur demandait à la Communauté de Communes du Castelbriantais d’assurer la « maîtrise d’ouvrage » c’est-Ã -dire le financement.
Inaugurée en septembre 2001, en réalité 18 emplois ont été créés. La société séché-Environnement, ou plutôt sa filiale Trédi, a racheté la Sofred en 2001 en devenant actionnaire à 35 %. (selon Le Moniteur Expert du 2 novembre 2001) Mais cela n’a fait que retarder les choses. Fournisseurs non payés, salaires très en retard, il a fallu mettre la clé sous la porte. Nous pensions qu’il s’agissait d’un dépôt de bilan. En réalité la SOFRED a été liquidée courant le 13 2004.
Selon Ouest-France du 3 juin 2004, l’usine a nécessité 2,59 millions d’euros d’investissements et a reçu 600 000 € d’aides publiques (Communauté de Communes du Castelbriantais, Europe, Etat, etc). Cela fait beaucoup d’argent fondu avec le caoutchouc !
Les salariés de Focast ont fait du bruit autour de leur licenciement : la Communauté de Communes du castelbriantais a bien été obligée d’en parler un peu dans sa réunion du 3 juin 2004. La cinquantaine de salariés de la CIC (Confection industrielle Castelbriantaise) et de la Sofred, se sont laissés licencier sans dire un mot, de même que les 14 salariés de la SA Pichot. Leur sort n’a pas attiré un mot de regret de la part des élus communautaires. La Sofred reprise ? lire plus loin
Ecrit le 23 juin 2004 :
Zéphir : pauvres Castelbriantais !
Le groupe Zéphir, courtier en assurances, basé à Châteaubriant, est un groupe florissant (11,27 millions d’euros de commissions en 2003, soit + 20 %), avec 58 salariés. Il va créer une dizaine d’emplois. où ? A Châteaubriant ? Vous n’y pensez pas ! Châteaubriant c’est assez bien quand il s’agit de percevoir des subventions pour rénover un hôtel ou créer un ensemble immobilier pour percevoir des loyers. Mais conforter l’emploi, non, vraiment, vous n’y pensez pas !
C’est donc à Nantes que le groupe Zéphir va créer une antenne, avec une dizaine de personnes chargées, dans un premier temps, de la gestion en direct des services. Par la suite, il est question d’y installer une partie du service informatique du groupe. Vers des suppressions d’emplois à Châteaubriant ?
(info de la lettre de l’API du 19.06.2004)
La SOFRED reprise ?
Lu dans La Lettre API du 15/01/2005 :
L’activité de la Sofred, entreprise spécialisée dans le recyclage des pneumatiques à Rougé, va être reprise par Jacques Chouraki.
L’entrepreneur rachète à Energeco, société de crédit-bail et filiale de Natexis lease (Banque populaire) dédiée aux investissements dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement, la ligne de production et le terrain.
La Sofred, créée par Jean-Pierre ménard, avait démarré sa fabrication fin 2000 (La Lettre API du 01/07/00) avant d’être placée en liquidation judiciaire en mai 2004. Elle employait alors une vingtaine de personnes. L’usine avait coûté 2,6 M€ et bénéficié d’aides publiques. Son process consiste à déchiqueter de façon mécanique les pneumatiques. séparé des éléments métalliques et des morceaux de toile, le caoutchouc vulcanisé sort sous forme de poudrette destinée à différents usages : bitume, sols sportifs, roues de chariots, etc.
Le projet de Jacques Chouraki se veut ambitieux en termes de valorisation puisqu’il compte proposer des matières premières prêtes à l’emploi. Et combien d’emplois ??
A la tête de Wider, Jacques Chouraki lance en Guadeloupe, où il est basé, un projet similaire (Ecodec) avec des aides européennes (5 M€). Une étude réalisée en 2000 par l’Ademe sur les régions Bretagne et Pays de la Loire évaluait à 30 000 tonnes le marché annuel de pneus usagés, 16 000 onnes finissant dans des Centres d’Enfouissement technique.
Ecrit le 3 juin 2009
TFN : la guerre du temps
TFN est une société européenne de nettoyage, 60 agences en France dont une à Soudan. Pour le délégué CFDT : « Nous subissons la crise de Manitou (Ancenis), Derval (laiterie),Kuhn et les autres. Les temps descendent toujours. Bientôt on va nous proposer des postes à Tataouine et si nous refusons ce sera une rupture de notre fait ! Les heures, c’est la guerre ! »
Ecrit le 23 septembre 2009
TFN achète Veolia
Le groupe de services aux entreprises TFN (Technique Française du Nettoyage (TFN) qui a un bureau au Nid Coquet à Soudan, a racheté 100% du capital de Veolia Propreté Nettoyage et Multiservices (VPNM). VPNM réalise un chiffre d’affaires annuel de 350 millions d’euros et emploie plus de 14.000 salariés. La société sera rebaptisée : Atalian.
Veolia Environnement et TFN étaient en négociations exclusives sur cette opération depuis juin. TFN avait alors indiqué avoir fait une offre de 120 millions d’euros. Avec cette opération, le Pôle Propreté du Groupe TFN atteindra un chiffre d’affaires de 630 millions d’euros en 2010. Il sera deuxième sur le marché derrière Onet.
TFN a également annoncé le rachat d’Eurogem, une filiale du groupe Icade, spécialisée dans la gestion multitechnique des bâtiments tertiaires et dans le « facilities management ». Icade Eurogem intervient sur près de 1 000 immeubles en Ile-de-France et dans les principales agglomérations françaises. Il emploie près de 500 salariés et génère un chiffre d’affaires annuel de 63 millions d’euros.
Avec ces deux acquisitions, TFN emploiera désormais 45.000 salariés et table sur un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros.
A part ça, pour les salariés, c’est pas rigolo de travailler chez TFN : une heure par ci, une heure par là , temps de trajet et frais d’essence pour la pomme du salarié !